Baiser d’adieu : Allan Guthrie

Titre : Baiser d’adieu                                        big_3

Auteur : Allan Guthrie
Édition : Le Masque (2010)

Résumé :
À Édimbourg, lorsqu’on a besoin d’emprunter de l’argent, on va trouver Cooper. Et si on ne rembourse pas à temps, on reçoit la visite de Joe Hope et de sa batte de base-ball.

Mais maintenant, c’est au tour de Joe d’avoir des problèmes : sa fille adolescente a été retrouvée morte. Un suicide, à première vue, mais il a ses doutes sur la question. Puis sa femme alcoolique est assassinée.

Et il est arrêté pour meurtre. Seulement, pour une fois, Joe est innocent, et apparemment la victime d’un coup monté.

Aidé par un avocat commis d’office mais généreux, et de quelques camarades qui comptent parmi les vrais durs de durs du pays – dont une prostituée au grand cœur – Joe va essayer de découvrir qui l’a mis dans ce mauvais pas, et de se faire justice. À sa manière.

Critique :
Tout le monde le sait, à force de dormir avec les chiens, on se réveille avec des puces ! Joe Hope aurait dû s’en douter.

Lui, dans son travail, il ne connaît pas la crise. Chargé de tabasser à coups de batte de baseball les mauvais payeurs ou les récalcitrants pour le compte de Cooper, son usurier d’employeur dans la riante ville d’Édimbourg, on ne peut pas dire qu’il se soit beaucoup occupé de sa petite famille.

Alors, lorsqu’il apprend que sa fille – qui ne vivait plus chez eux – s’est suicidée, il ne comprend pas pourquoi et frôle même la mauvaise foi. C’est vrai quoi, si sa fille avait des soucis, elle n’avait qu’à venir lui en parler.

— Et lui parler de quoi ? Je ne savais pas, moi, qu’elle voulait parler. Elle m’a jamais rien dit.
— T’as jamais posé la question, lui rétorqua Ruth.
— Mais je savais pas, moi. Putain de merde ! Je savais pas que quelque chose n’allait pas. Pourquoi j’aurais posé la question ?
— Mais putain, si seulement t’avais fait un peu attention, elle serait peut-être pas morte.

Niveau personnage principal, Joe Hope mérite des baffes en raison de sa réaction assez « froide » lorsqu’il apprend le suicide de sa fille, pensant plus à aller casser la gueule du cousin de sa femme qui devait veiller sur sa fille plutôt que de se remettre en question.

Le meurtre de sa femme ne lui causera pas le moindre chagrin, mais le voilà sous une inculpation de meurtre !

Le côté enquête n’est pas très important, tout lecteur un peu éveillé comprenant vite qui a tué l’épouse et qui est visé dans le carnet de la fille. Tout le sel étant dans la manière dont Joe va arriver à prouver qu’il n’est pas coupable mais victime d’un coup monte, aidé seulement par trois bras cassés : le cousin de sa femme (qui a de l’embonpoint), une prostituée et son jeune avocat commis d’office.

Bien que le quatrième de couverture parle de « quelques camarades qui comptent parmi les vrais durs de durs du pays », faut se lever de bonne heure pour les croiser parce qu’ils ne s’y trouvent pas. Sauf si l’on considère un écrivain et un jeune avocat comme des durs de durs… mais il y a peu d’espoir.

Du cynisme, de l’humour, des dialogues qui font souvent mouche, de la rage qui palpite sous les pages et dans les phrases, et un final qui fait monter l’adrénaline.

Émotion aussi lorsqu’il se rend compte, en lisant le journal intime de sa fille, que ce qui n’avait été qu’une banale journée pour lui (la chute des météores), elle avait compté énormément pour sa petite fille. Elle aimait son père et guettait le moindre signe aimant de sa part.

Un bon roman noir à lire en sirotant du thé car il est anglais, mais sans le kilt, bien que nous soyons en Écosse.

Challenge « Thrillers et polars » de Liliba (2014-2015), Lire « À Tous Prix » chez Asphodèle (finaliste du Gumshoe Awards et du Shamus), « Challenge Ma PAL fond au soleil – 2ème édition » chez Métaphore, Challenge « I Love London II » de Maggie et Titine, Challenge « Nordique » chez Mes chroniques Littéraires et « Ma Pedigree PAL – La PAL d’excellence » chez The Cannibal Lecteur.

7 réflexions au sujet de « Baiser d’adieu : Allan Guthrie »

  1. Ping : Bilan Livresque : Août 2014 | The Cannibal Lecteur

  2. Désolée de te décevoir pour la « dépravée », je suis l’élément encore stable de ce blog et nullement en voie de dépravation !!! 😆 Je m’effrite (certes) (des os) mais mon cerveau fait tout pour rester digne !!! Je venais juste chercher le lien, je profite d’une accalmie pour mettre le challenge à jour mais je ne vois pas le Prix ni l’année, je vais le googliser (ha que ne ferais-je pas pour toi ma Belette coquine !!!) 😀 En attendant, au lu de ton billet, ce livre pourrait me plaire, mais voilà…j’en ai tellement qui dorment (à l’image de leur propriétaire en diguedille) que je ne note pas… 😦 Plus tard, un jour, qui sait ??? 😆

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    • Tu ne vois pas le prix ??? Bheu, sur le 4ème de cover il était noté : finaliste du Gumshoe Awards et du Shamus et encore un autre… m’auraient-ils trompé ?? 👿

      Tu seras la seule à ne pas être dépravée, sur ce pauvre blog cochon, hanté par des obsédés de tout bords 😆

      Moi aussi j’en ai des tas ! Des PAL avec des noms, même ! La Pedigree, la Canigou, la Noire et le reste 😀

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  3. Heu, est-ce que je peux le lire en sirotant une stout ? Moi non plus, je ne mets rien sous mon kilt pour paraitre plus écossais… (je note que tu ramasses quand même un sacré lot de dépravés sur ton blog)

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    • Tu bois ce que tu veux en le lisant, mais pas de thé, faut du fort, genre whisky de contrebande distillé dans la baignoire de papy.

      J’aime les hommes qui ne mettent rien sous leurs kilts, ça fait des économies en lessive !

      En effet, tous les dépravés du coin sont chez moi… Manque plus que notre Hugo national Babelionnien et le compte sera bon.

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    • Sûr que ça laisse respirer le matos… mais fais gaffe aux coups de vent, on pourrait apercevoir ce que ma mère, rigoureusement, m’a défendu de nommer ici. 😀

      Alors, fais comme la reine d’Angleterre : des petits plombs dans les ourlets de ses robes, aucun vent n’a encore dévoilé son royal popotin ou sa vieille chatte… 😛

      Une vraie tête à claque, oui !! à baffer, même !

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