Un dernier verre avant la guerre : Dennis Lehane [Kenzie & Gennaro 1]

Titre : Un dernier verre avant la guerre     big_5

Auteur : Dennis Lehane
Édition : Payot et Rivages (2000)

Résumé :

Amis depuis l’enfance, Patrick Kenzie et Angela Gennaro sont détectives privés. Ils ont installé leur bureau dans le clocher d’une église de Boston. Un jour, deux sénateurs influents les engagent pour une mission apparemment simple : retrouver une femme de ménage noire qui a disparu en emportant des documents confidentiels.

Ce que Patrick et Angela vont découvrir, c’est un feu qui couve « en attendant le jet d’essence qui arrosera les braises ». En attendant la guerre des gangs, des races, des coupels, des familles.

Petit plus :

Thriller urbain, roman engagé, « UN DERNIER VERRE AVANT LA GUERRE » est la première enquête du couple Kenzie-Gennaro, les deux héros meurtris de Dennis Lehane.

Ils ont, selon les mots de Jean-Pierre Perrin dans Libération, « Le désespoir terriblement drôle et l’humour ravageur prêt à fleurir sur la moindre cicatrice ».

Critique :

Voilà, c’est fait ! Je ne suis plus vierge de lectures de l’auteur Lehane ! Et oui, j’ai franchi le pas. Pourquoi ? Grâce à Jeranjou qui m’a plus que conseillé de découvrir cet auteur… Une fois que j’eus trouvé ce livre, je l’ai lu de suite.

Comment cela s’est passé cette découverte ? Bien, très bien. Pour une première fois, je suis conquise, c’est l’orgasme littéraire, le Nirvana, le 7ème ciel, le panard total.

Pourtant, ma main a tremblé un peu lorsque j’ai débuté la lecture de ce roman. Imaginez que je ne l’aime pas ? Aurais-je osé écrire une mauvaise critique et surtout la publier ?

Heureusement pour ma vie, j’ai ADORÉ le bouquin. Tiens, si je pouvais lui attribuer un 5,2 et bien, je le ferais.

C’est du pur malt, ce livre, la plaquette de chocolat noir !

Les personnages de Lehane sont haut en couleur, torturés, aussi. D’ailleurs, si l’on pouvait décerner les titres de « pires pères » à ceux de Patrick Kenzie et à Roland, je voterais pour. Plus que des salauds, leurs papas.

Pour ce qui est des lieux, nous sommes dans la ville de Boston et découvrons le ségrégationnisme poussé assez loin.

Ce qui a de bien, c’est que l’auteur n’enfonce pas de portes ouvertes et faciles avec des clichés tels que « Il est méchant, le Blanc » ou « Il est gentil, le Noir ».

Oh non, l’auteur ne met pas les fautes dans l’un où l’autre groupe, les fautes sont partagées et les crétins finis sont aussi cons d’un côté que de l’autre.

Entre le Blanc qui insulte le jouer de foot parce qu’il est noir et le Noir qui pense que s’il a une vie de misère, c’est la faute aux autres, alors il doit prendre des flingues et descendre tout le monde, sans réfléchir… et j’en passe.

Alors, les gangs se forment…

Bref, pas de manichéisme, tout n’est pas tout blanc ou tout noir avec l’auteur, mais gris. Si les gangs Noirs sont armés lourdement, il en va de même pour les gangs Blancs.

Pourtant, malgré la noirceur du roman, l’auteur nous glisse des tas de petites réflexions amusantes, par l’entremise des pensées de son détective, Kenzie.

Des métaphores qui m’ont fait pouffer de rire, glousser, me faisant penser à un autre auteur, Frédéric Dard et son célèbre commissaire San-Antonio.

La différence étant que Dard faisait dans le polar burlesque, le sexuellement non sérieux. Lehane m’a fait rire mais a poussé ma réflexion sur les remarques plus sérieuses de ses personnages.

Ce que j’ai apprécié aussi, ce sont les retournements de situation, les rebondissements d’enquête. Lorsque vous croyez que tout est réglé, hop, rebondissements ! Et ce, jusqu’à la dernière ligne. Magnifique !

Mon intention est de poursuivre ma découverte de cet auteur. J’ai justement Di Caprio qui m’attend sur une étagère… « Shutter Island » pour ceux qui n’ont pas compris.

Titre participant au challenge « Thrillers et polars » de Liliba.

13 réflexions au sujet de « Un dernier verre avant la guerre : Dennis Lehane [Kenzie & Gennaro 1] »

  1. Quel Enthousiasme !
    Et dire que cela fait des années qu’il traîne sur les étagères… Cela ne me donne que des regrets de ne l’avoir pas encore ouvert !
    Même si j’ai déjà été dépucelé – pour reprendre tes termes – par Lehane avec son Shutter Island. Mais je n’arrive toujours pas à m’expliquer pourquoi je repousse toujours ma rencontre avec Kenzie et Gennaro ?

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    • Bon, je ne te dénoncerai pas à Jeranjou ou à Lehane-fan. Trop dangereux.

      Sérieusement, sors-le de ta PAL et entame la lecture. Le couple est extra, les jeux de mots d’enfer et l’ambiance sombre, avec l’explosion de la haine raciale en toile de fond, c’est extraaaaa !

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    • Ok, et on ajoute Giebel en prime !! nous devons la faire elle aussi avant d’être les deux seules à ne pas l’avoir lue de la blogosphère !

      Communique les dates et explique-moi le procédé, si procédé il y a… je suis vierge de LC… je fais toujours ça toute seule… oups…

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      • Bon, déjà je le sors de la pile !!! Et tu vas devoir m’attendre, je lis moins vite que toi ! Et puis ensuite, on se trouve une date et on met un joli logo à notre billet ! Deux options : soit chacune fait son billet de son côté et on publie juste le même jour, soit on se contacte par tél, mail, skype, fb ou autre et on parle de notre lecture avant de rédiger pour un vrai échange, tu vois ce que tu préfères !

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        • Ok, tu mis moins vite mais j’en ai tellement à lire que je n’en sors plus !!! à l’aide.

          On peut en discuter par mail, j’ai ton adresse et tu as la mienne, et on publiera le même jour, je peux retenir mon billet dans les brouillons, sur le site et le blog.

          On en cause et on publie, ça me va ! Oublie fb et tout le reste, j’en suis toujours aux bons vieux mails !

          Pour les logos, tu en as de stock ou on doit le faire ?

          Dis moi quand tu es ok et je le sortirai de la petite PAL.

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          • Je termine celui en cours (l’heure des fous, bof) et je commence l’autre ! (bon, faut que je fouille la pal avant, aucune idée de où il peut bien être planqué !!!). Et par mail, ça me va nickel.
            Pour le logo j’en ai un piqué à je ne sais plus qui, mais si tu as des envies de photoshopage, tu peux en bidouiller un nouveau !

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            • Je suis aussi douée pour le photoshopage qu’en haute finance… alors, ne prends pas de risque et prenons celui que tu as piqué !

              Moi, je lis « 658 » de Verdon et bien qu’un peu lent au départ, il est bien parce que je vois venir le coup de pied au cul (oui, j’ai deviné qui était le tueur et ce n’en est que plus jouissif parce que moi je sais et pas eux, nananinanère !).

              Tu me dis quand tu es prêtes, je finirai alors le roman en cours et on s’y mettra avec ardeur.

              Toi aussi tu ne sais plus où tu les mets, tes livres ? ça e rassure, tiens !

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