Mort sur le Nil : Agatha Christie (Hercule Poirot 16)

Titre : Mort sur le Nil

Auteur : Agatha Christie
Édition: Livre de Poche (1993)

Résumé :
Un soir, Hercule Poirot dîne dans un restaurant londonien. Sa table jouxte celle d’un jeune couple apparemment très épris, Jackie de Bellefort et Simon Doyle.

Quelques semaines plus tard, à l’occasion d’une croisière sur le Nil, le grand détective a la surprise de retrouver Simon Doyle marié à Linett Ridgeway.

S’apercevant que Jackie s’ingénie à croiser le chemin du jeune couple, Hercule Poirot sent la tragédie venir à grand pas et il a peur…

Tout au long de ce dramatique chassé-croisé amoureux, Poirot, moins orgueilleux qu’à l’accoutumée, fait montre d’une grande psychologie pour cerner chacun des personnages et tenter de raisonner ce trio de jeunes gens qui court à sa perte.

Petit plus : Dans cette intrigue poignante au suspense haletant, on retrouve ce style inimitable, si typiquement anglais, et ces irrésistibles pointes d’humour tout en finesse signées Agatha Christie.

Critique :
Encore un roman qui parle des règles en vigueur à l’époque et des règles assez strictes que l’auteur devait apprécier.

Une époque où je n’aurais pas aimé vivre, moi qui suit anti-mariage et pour la vie commune sans passer devant l’officier d’État Civil.

Hors, pour l’auteur, le mariage est une institution importante et sérieuse, fondement de la société et de la famille (elle m’aurait trucidé, sans aucun doute).

Se moquer du mariage ou choisir un mauvais conjoint mène souvent au désastre comme le découvriront, à leurs dépens, certains personnages de ce récit et d’autres romans de l’auteur. Agatha est très à cheval sur les règles morales (et crac-crac avant le mariage, elle était pour ?).

Linnet Ridgeway est une riche héritière, égoïste, qui gère elle-même sa fortune, ce qui n’était pas courant et fort mal vu au début du 20ème siècle.

Linnet est aussi une petite salope qui n’améliore pas sa cause en volant le fiancé de son amie, Jackie de Bellefort. L’objet de son affection est donc Simon Doyle, une sorte d’aristocrate déchu. Cumul, quand tu nous tiens !

Le choix de Linnet n’est pas très bon, puisque Doyle est décrit dans le roman comme un mec instable et un mauvais homme d’affaires. le genre du pauv’ type qui vous dilapide une fortune.

Linnet est d’autant plus conne qu’elle était convoitée par un autre homme, Charles Windlesham, un véritable aristocrate, lui ! La classe, quoi !

Windlesham aurait été prêt à épouser Linnet, même si elle avait été pauvre, ce qui fait très Harlequin, non ?

Ah, Linett, tête de linotte… tu as fauté et tu vas te faire flinguer !

Dans ce roman qui sent bon le sable chaud et la croisière, Poirot va encore se retrouver avec un cadavre sur les bras, faut croire qu’il les attire, le petit détective que je ne vous présente plus.

Toujours aussi maniaque de la moustache et de ses petites cellules grises, il a résolu l’affaire sans mon aide.

Je n’avais rien vu venir. Ça bouge, ça canarde, les suspects sont nombreux parce que l’on suspecte tout le monde mais personne n’a l’air coupable, pourtant. Dieu, que des mystères dans ce roman qui avait été un véritable coup de cœur.

Ah, la Règle, cette foutue Règle que l’auteur applique ou bafoue sans que l’on sache l’option qu’elle a choisi.

Je me garderai bien de vous préciser si elle a appliqué à la lettre ou piétiné comme une sauvage. Z’avez qu’à le lire.

Du grand Agatha Christie sous un soleil égyptien qui va vous mettre la cervelle en bouillie !

transfert OK

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