Cripple Creek [John Turner 02] : James Sallis

Titre : Cripple Creek – John Turner 02

Auteur : James Sallis
Édition : Folio Policier (2010)
Édition Originale : Cripple Creek (2007)
Traducteurs : Stéphanie Estournet & Sean Seago

Résumé :
John Turner est un ancien taulard, ancien flic, un temps thérapeute, au passé fait de meurtres et de violence et qui s’est finalement réfugié près d’un lac où il n’aspire qu’à l’oubli. L’endroit semble idéal.

À peine installé pourtant, il devient l’adjoint du shérif local et arrête un chauffard qui traversait la ville ivre mort avec 200000 dollars dans son coffre.

Au petit matin, alors que personne n’a été prévenu, le prisonnier est « extrait » de sa cellule par un commando qui blesse grièvement deux policiers.

John Turner, bien loin de se douter qu’il va libérer les chiens de son passé, part sur la route à la poursuite de cet inconnu désormais en cavale…

Critique :
Pour une fois, je vais la faire courte : je voulais lire ce roman policier depuis longtemps et le plaisir n’a pas été au rendez-vous…

Bizarre, parce que l’adjoint au shérif qu’est John Turner avait tout pour me plaire : un ancien flic, ancien taulard aussi et thérapeute dans une vie antérieure ou entre celle de flic et de taulard…

Bref, j’avais entre mes mains un polar noir de noir, limite du hard-boiled, pas un truc pour les minettes en tutus qui lisent Hello Kitty.

Juste fait pour moi, donc…

Ajoutons au menu le Sud un peu profond, un bled paumé, des gens du cru bien typés, et un chauffard arrêté pour excès de vitesse, extrait de sa taule et les témoins de la scène au sol, blessés.

Violent… Tout ça pour un excès de vitesse ?? Ok, il y avait du fric dans le coffre et tout ça puait le gang à plein nez.

Où le bât a-t-il blessé ?

Dans les digressions de John Turner, sans aucun doute, dans le fait aussi que l’enquête est brouillonne, se résolvant en règlements de compte d’un côté en dans des tentatives de vengeance de l’autre, ce qui laissera un pile de cadavres pour le cimetière ou des éclopés pour les hôpitaux.

La sauce aurait dû prendre, mais sans doute le barbecue était-il trop chaud et j’ai eu l’impression que ma viande avait un goût de brûlé, que la sauce avait tourné et si je suis arrivée au bout de mon plat, c’est en sautant des passages et en m’endormant entre deux airs de folk.

Par contre, j’ai adoré Miss Emily, l’opossum qui squattait la maison de Turner… Comme quoi, on ressort du positif  dans toute lecture.

Sans mentir, je n’ai pas fait qu’apprécier Miss Emily, j’ai aussi trouvé que le personnage de John Turner était bien campé, tourmenté, mais ce fut aussi le cas pour une partie des personnages qui gravitaient autour de Turner.

Mais malgré ça, pour le reste, je me suis un peu ennuyée et je ne pense pas réitérer la chose avec les autres romans consacrés à John Turner…

Un roman policier pur, dur, sombre comme un café fort et je n’ai pas réussi à tremper mon biscuit dedans. Ce qui est râlant, vu les bonnes critiques qu’il avait sur Babelio.

Au suivant !

Challenge Thrillers et Polars de Sharon (2018-2019) et Le mois du Polar Chez Sharon (Février 2019).

 

6 réflexions au sujet de « Cripple Creek [John Turner 02] : James Sallis »

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  3. Mmmouais… ça te semblait pas louche qu’on puisse prendre un ancien taulard comme adjoint au shérif? On prend pas de gens avec un casier dans le maintient de l’ordre! Et pis il a eu combien de vie? Parce que pour devenir thérapeute « sérieux » aux stages faut un doctorat en médecine ou en psychologie… ou alors avoir un lasser et une expérience de travailleurs social ou d’infirmier… Bref tu passes la moitié de ta vie à te former… donc après un tel investissement à moins d’être interdit d’exercer… tu laisses pas tomber comme ça. On est pas thérapeute juste un temps! À moins d’avoir fait le charlatan. Bref soit il est pas crédible comme personnage soit c’est un charlatan et j’aime pas ça non plus!

    Alors si en plus l’orgie de viande froide devient écoeurante… pas pour moi!

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