Titre : Les disparus de Saint-Agil
Auteur : Pierre Véry
Édition : Folio Junior (2007)
Résumé :
Le dortoir de la pension Saint-Agil Mathieu, n° 95 pour ses amis, ne dort pas. Le surveillant général aux allures d’espion n’est pas en vue: vite, Mathieu gagne la salle de sciences où veille le squelette Martin.
C’est là le repaire de la bande des Chiche-Capon dont il fait partie avec le n° 22 et le N° 7. Tous les trésors sont cachés là. Dont un gros cahier témoin de leurs secrets.
Alors que Mathieu s’apprête à y inscrire quelques lignes, un léger crissement lui fait dresser la tête, avant de le précipiter vers le dortoir… Le lendemain, le n° 95 disparaît, premier des étranges événements qui allaient troubler la calme pension Saint-Agil.
Critique :
Quelle idée m’a prise de lire de la littérature jeunesse ?
Après deux lectures assez costaudes niveau violences, puisque l’une était sur les guerres entre catho et huguenots et l’autre sur une vengeance contre des membres du gang des Mara Salvatrucha, j’avais besoin d’un peu de douceur dans ce monde de brute.
En plus, on parlait de ce roman dans « Le polar pour les Nuls » et ma curiosité m’a poussée à le lire.
Ma curiosité à été récompensée car même si nous étions dans de la littérature jeunesse, l’auteur ne prend pas ses lecteurs pour des imbéciles ou des mous du cerveau.
D’ailleurs, malgré ma grande expérience, je n’ai même pas vu venir le coupable !
1914, dans un pensionnat français, à la veille de la Première Guerre Mondiale, mais ça, les gosses ne s’en doutent pas encore, juste quelques adultes qui le craignent.
Nos gosses, eux, ont d’autres préoccupations et pour certains du groupe des Chiche-Capon (Mathieu Sorgues, Philippe Macroy et André Baume), c’est l’Amérique, l’Amérique, ils veulent la voir, et ils l’auront. Même si ça risque d’être difficile de faire le mur car l’univers est quasi carcéral, dans ce pensionnat.
Puis, N°95 disparaît… Mathieu Sorgues. Putain, il serait déjà parti pour l’Amérique ?? Puis un accident mortel à lieu dans les escaliers, puis un autre élève disparaît, puis encore un autre. Il y a quelque chose de pourri à Saint-Agil !
Du mystère, une ambiance collège des temps passés bien restituée, des garçons insouciants, des profs comme on n’en voit plus, des surveillants qui ont tout des matons de prison, du suspense, une enquête menée par un véritable Sherlock Holmes en culottes courtes, des déductions et des fausses-pistes.
Tout le monde est suspect, les théories les plus folles peuvent être échafaudées, surtout avec tout ce qu’on raconte dans les journaux, les espions pourraient déjà être dans la place…
Et puis, qu’est-ce qui se passe, non pas dans cette putain de boite de cassoulet, mais dans la salle des Sciences Naturelles qui a été choisie par nos compères pour être le siège de leur rassemblements nocturnes ? Si seulement le squelette Martin pouvait parler, il dirait peut-être ce qui a poussé nos gamins à disparaître les uns après les autres…
Nous sommes dans de la littérature jeunesse, mais en 1935, Pierre Very a écrit de la grande littérature jeunesse, avec des dialogues percutants, bien écrits, simples sans être simplistes, nous proposant une galerie de personnages étoffés, parfois à la limite de la caricature mais sans jamais y sombrer.
C’est frais, cocasse, amusant, bourré de mystère et de suspense, des embrouilles pour le plus grand plaisir des lecteurs, de la naïveté (à cette époque, vous pensez bien…), de l’amitié, de la débrouille.
Ajoutons à cela une atmosphère sombre car dans peu de temps la guerre sera déclarée, le tout dans une certaine excitation puisque tout le monde pense encore que ce conflit ne durera pas plus de 3 mois…
Bref, un petit cocktail policier à siroter sans modération.
Challenge Thrillers et Polars de Sharon (juillet 2019 – juillet 2020) – N°193.
Ping : Bilan Mensuel Livresque : Mars 2019 | The Cannibal Lecteur
J’ai vu le film plusieurs fois mais je ne savais pas que l’histoire était tirée d’un roman !! Le film a une ambiance incroyable, en noir et blanc. Pour la petite histoire, je crois que Johnny Halliday joue un des gamins du pensionnat.
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J’ai été voir le casting lorsque j’ai pris l’image pour l’article et j’ai vu des noms connus, en effet, mais pas celui de Jean-Philippe Smet. Je n’ai pas tout regardé non plus. Je vais voir.
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Serge Reggiani, Aznavour, Mouloudji dans les élèves, mais certains non crédités. Mais pas vu Johnny
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Bon sang mais c’est bien sûr… Le petit Jean-Philippe Smet jouait un des élèves du pensionnat des Diaboliques… D’où ma confusion hier !!! Mea culpa
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Tu étais toujours dans un pensionnat, juste pas le bon, mais maintenant, toute la vérité est rétablie et nous nous coucherons moins bêtes 🙂
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Surtout avec l’ambiance de guerre…cela doit etre assez stressant….et tout un livre d’epoque…
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Pas trop stressant, les enfants n’y pensent pas vraiment, les adultes un peu… mais tout le monde voulait en découdre aussi.
Il est chouette.
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oh okidou….des sauvageons qui avaient des hormones…lol
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Tous des mecs ensemble…. heureusement qu’on avait des surveillants dans les dortoirs, sinon, je ne te raconte pas les piquets de tente 😆
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lala j’ai comme une image pas tres catho….lol
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Oups, on va se retirer ses images un peu porno ! mdr
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franchement…noooonnn, on ne les retire pas…surtout avec les temps qui courent !
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Rassure-toi, je ne change rien à moi-même 😉
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Vu mais pas lu! Je crois que je l’ai dans un coin… ou dans les insondables abysses cyclopéennes de ma PAL profanatoires…
Cthulhu! Sors de mon corps!😱
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Moi je l’avais dans mes étagères bien rangées de mes biblios 😉
Qui est entré par ton cul ? 😀
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Les tentacules de Cthulhu sont d’une agilité incroyables! 🤭
Je sors…
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Elles se faufilent partout dans les petits trous ? Je sors aussi !
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J’avais vu le film. Je ne savais pas qu’il y avait un livre. Merci pour la découverte 😉
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Ben moi c’était le contraire ! 😀
De rien, j’adore sortir des sentiers battus, de temps en temps.
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Je l’ai lu, il y a fort longtemps, mais, effectivement, c’est de la grande littérature jeunesse. Un jeune lecteur est un lecteur avant tout, non quelqu’un qu’il faut prendre pour un imbécile (ce qui m’exaspérait fortement avec beaucoup trop de livres jeunesse).
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Faut jamais prendre les autres pour des imbéciles ! Tu peux vulgariser les mots de vocabulaire pour ne pas les faire fuir, mais faut pas les prendre pour des imbéciles, même si on avait souvent tendance à le faire du temps de nos parents.
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Oui, c’est sûr ! Vulgariser, c’est bien, induire en erreurs, non.
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Et les erreurs restent longtemps dans la mémoire
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