Le Samouraï : David Kirk

Titre : Le Samouraï

Auteur : David Kirk
Édition : Albin Michel (2014) / Livre de Poche (2015)
Édition Originale : Child of Vengeance (2013)
Traduction : Marina Boraso

Résumé :
Le rêve de Bennosuke, 13 ans, est de devenir un grand guerrier, à l’instar de son père : l’un des Samouraïs les plus craints et les plus respectés du Japon.

Mais il doit d’abord se montrer digne de cet héritage. La voie du sabre est faite de sang, de vengeance, d’héroïsme.

Le jeune garçon l’apprendra, parfois à ses dépens, avant de remettre en question des siècles de tradition : pourquoi un samouraï devrait-il préférer la mort au déshonneur ?

Quel prix devra-t- il payer pour entrer dans l’Histoire sous le nom de Musashi Miyamoto ?

Critique :
Musashi Miyamoto n’est pas un cousin de Yamamoto Kekassé. Non, Musashi Miyamoto est un samouraï, un vrai !

Enfin, là, il a 13 ans, il se nomme encore Bennosuke et aura encore beaucoup à apprendre avant de devenir samouraï, même si papa l’est déjà…

Freud aurait beaucoup à dire de Munisaï Shinmen, le père de Bennosuke.

Leur relation père/fils n’est pas harmonieuse, papounet Munisaï a disparu durant 8 ans et personne n’a expliqué à Bennosuke les véritables raisons de son exil.

Pour le moment, il vit tranquille avec tonton Dorinbo, qui a suivi la voie spirituelle et un oncle par alliance qui lui apprend le maniement du bâton de bois dans un dojo.

On pourrait penser que c’est chiant comme la pluie mais non, pas du tout ! Ces 500 pages sont passées à une vitesse folle, immergée à fond que j’étais dans le monde codifié des samouraïs dont l’auteur a si bien mis en mot à tel point que je peux dire que j’ai visité le Japon médiéval.

Ce qui va faire basculer l’histoire, c’est le caprice d’un fils de seigneur, d’un clan allié au seigneur que sert Munisaï Shinmen. Ce sans couilles n’a pas apprécié être remis à sa place par Munisaï et il veut se venger. Mais bien caché derrière ses guerriers…

L’humiliation sera double puisqu’après le père, ce sera Bennosuke qui va l’humilier. Et pas qu’une fois…

C’est flamboyant, ce récit. Mais d’une facilité déconcertante à lire. Le style n’est pas simpliste mais il est simple, sans chichis, facile à comprendre, même si parsemé de petites réflexions spirituelles qui naissent souvent dans les petites piques lancées à un autre personnage.

Dans ce Japon médiéval, tout est hiérarchisé, tout est codifié, il y a des tas de règles à respecter pour l’honneur et que chez les samouraïs, l’honneur est la chose la plus importante, avec le seppuku.

Ce premier tome nous montre l’apprentissage de Bennosuke, que ce soit celui de la vie, de l’honneur, de la guerre, de la hiérarchie, des codes des samouraïs et des techniques de combat. Sans oublier une vengeance contre un sans couille et sans honneur.

Qui aurait cru que ce roman serait aussi addictif ? Pas moi… Je l’ai ouvert pour ce Mois Anglais dans le but de poursuivre mes voyages loin de l’Angleterre (même si l’auteur est un Anglais pur jus) et de découvrir un autre Monde, une autre société, une autre civilisation.

Instructif sans être rébarbatif, rythmé sans être une course au suspense, ce roman biographique de la vie de Bennosuke qui deviendra le légendaire guerrier Musashi Miyamoto. Pour le moment, la chenille est en cours de mutation mais rien que ça, c’était bougrement intéressant.

Chouette, j’ai le tome 2 dans ma PAL.

Challenge Thrillers et Polars de Sharon (juillet 2019 – juillet 2020) – N°286 et Le Mois Anglais chez Lou, Titine et Lamousmé (Juin 2020 – Saison 9).

28 réflexions au sujet de « Le Samouraï : David Kirk »

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  5. Je connaissais Musashi de nom depuis un bail mais sans plus. Bien qu’on m’ait maintes fois vanté les mérites du diptyque d’Eiji Yoshikawa, il ne m’a jamais vraiment tenté. J’ai trouvé le bouquin de David Kirk captivant de bout en bout, idem pour sa suite… Reste plus qu’à attendre les suivants en espérant que le gars ne sombre pas en état de GRR-Martinerie (4 ans déjà depuis la publication du tome 2).

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  6. Ah tous ces zhômes si courageux avec de graaaands sabres… J’aime beaucoup la civilisation japonaise mais pas son histoire militaire et sa dimension belliqueuse… Le thé, la gastronomie raffinée, l’ikebana, les kimonos fleuris… Mais pas les histoires de manieurs de sabres! Moi qui parlais d’estampes japonaises l’autre jours…

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    • Oui, des grands sabres, des sabres plus courts… c’est cochon tout ça. Mieux que les estampes…

      Très hiérarchisée, leur société, encore pire que les anglais victorien, nom d’un sabre.

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  7. J’ai du mal a lire un livre d’un pays ecrit par un etranger….les livres de samourais doivent venir de la plume de japonais(es)…mais lala est-ce que je vais changer de critere ?…j’adore l’histoire de Musashi Miyamoto…la partie ecrite par Eiji Yoshikawa est fambloyante…..tout simplement…mais pas simple a lire…en tout cas, je vais changer d’idee pour le coup et surement la lire cette epopee….;)

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