L’art du crime – Tome 1 – Planches de sang : Olivier Berlion et Marc Omeyer

Titre : L’art du crime – Tome 1 – Planches de sang

Scénaristes : Olivier Berlion et Marc Omeyer
Dessinateur : Olivier Berlion

Édition : Glénat Grafica (06/04/2016)

Résumé :
Manhattan, 1972. Art Blumenfeld, un vieux milliardaire philanthrope qui a fait fortune dans le cinéma, envoie une lettre à Nora Hathaway, une jeune métisse indienne, pour la presser de venir le retrouver à New York.

À l’intérieur de l’enveloppe se trouve également l’exemplaire d’une BD culte parue dans les années 1940 : La Piste de Mesa Verde, dont l’auteur Curtis Lowell est mort accidentellement. Un album inachevé qui nourrit depuis des années l’obsession de Rudi Boyd Fletcher.

Lorsque Nora arrive chez Blumenfeld, le vieil homme est déjà mort, victime de la folie d’un homme et de sa quête sanglante… Arrêtée par la police et accusée du crime, Nora ne pourra compter que sur un homme : John Stoner dit Snail, un flic atypique. Il est le seul à la croire.

Mais pour la sauver, Snail va devoir pourchasser Rudi et pour cela, partir lui aussi à la recherche des cinq planches manquantes. Si elles existent…

Neuf arts. Neuf crimes. Une vie.

Critique :
♫ Ne vous demandez pas si c’est du lard ou du cochon ! Si vous avez faim, croquez tout cru mon compagnon ! A la file indienne, chères petites hyènes, venez faire ripaille à l’hawaïenne ! ♪

Oui, je cite du Timon dans le texte.

Parce que en ce qui concerne l’art, je me demande souvent si c’est de l’art ou du cochon, tant ça me semble ne correspondre à rien, comme si on avait galvaudé ce mot, l’attribuant à des trucs que je ne voudrais même pas coller sur la porte du frigo.

Anybref, j’ai apprécié les dessins de cette bédé et les tons sombres qui lui allaient bien.

Cette bédé commence en nous faisant sauter les époques, passant de 1939 à 1950 avant de se poser en Floride, en 1972 pour sauter sur New-York. À peine entamée cette lecture que me voilà déjà souffrant du syndrome du jet-lag, aussi bien dans le temps que dans l’espace.

En tout cas, avec ce côté décousu, ma curiosité était piquée, ce qui était l’essentiel !

La bédé est considérée comme le 9ème art, même si, pour certains, ce ne sont que des gribouillis et juste bon à lire lorsqu’on est enfant.

Vous n’imaginez pas le nombre de personnes qui m’ont déjà demandé, avec un air horrifié, si je n’avais pas envie de lire quelque chose de plus intelligent que des bédés et des comics (et lorsque j’ajoute que je lis aussi volontiers des mangas, je ne vous raconte même pas les réactions!!!). « Vos gueules, les mouettes », je lis ce que je veux et n’en déplaise à certains esprits, il existe des bédés très intelligentes.

Mais revenons à nos moutons ou plutôt, à une bédé qui rend les collectionneurs fous car éditée en peu d’exemplaires et sans la fin, puisque l’auteur était mort avant d’avoir dessinés ses 5 dernières planches.

Un classique dans les enquêtes, ce sont les accusés injustement, ceux ou celles qui se trouvaient au mauvais endroit, au mauvais moment. L’horreur ! Comment prouver que vous êtes innocent/e ?

Tout le monde n’a pas la chance d’avoir John Stoner, dit Snail, un flic atypique qui croit en votre innocence et qui a un peu plus de jugeote que les autres… L’enquête était bien menée, le suspense était présent et c’est jusqu’au bout que j’ai été fébrile durant ma lecture.

Mon seul bémol est qu’il n’y avait que 48 pages et même si le final n’est pas trop précipité, quelques pages en plus auraient permis de développer un peu plus certains personnages, de leur donner un peu plus d’épaisseur, de nous expliquer pourquoi Rudi se retrouve en prison (même si on s’en doute un peu) et le pourquoi de cette obsession des 5 dernières planches.

D’accord, on s’en doute aussi, mais j’aurais apprécié que l’on étoffe un peu le côté psychologique de ce personnage, au lieu de nous balancer le tout et que l’on fasse le job dans notre tête. Non pas que je sois fainéante ou que je manque d’imagination, juste que quelques pages auraient été un petit plus pour la profondeur des personnages.

Le petit plus, c’est qu’alors que l’on pense que tout est fini, cela commence vraiment ! Aurais-je des réponses dans les albums suivants ?

Challenge Thrillers et Polars de Sharon (du 12 Juillet 2021 au 11 Juillet 2022) [Lecture N°140], et Le Mois du polar chez Sharon – Février 2022 [Lecture N°22] et Le Challenge « Les textes courts » chez Mes Promenades Culturelles II (Lydia B – 48 pages).

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