Titre : Une étude en émeraude
Scénaristes : Rafael Albuquerque et Rafael Scavone
Dessinateur : Neil Gaiman
Édition : Black River
Édition Originale : A study in emerald (2018)
Traduction : David Guelou
Résumé :
L’éventreur frappe à Londres et seul le plus grand détective du monde saura l’arrêter !
Face à un étrange assassinat d’horreur cosmique, un détective de génie et son partenaire sont appelés à l’aide. Dans un monde où Sherlock Holmes et Chtulhu cohabitent, ce mystère surnaturel conduira les deux enquêteurs de Baker Street jusqu’au Palais de la Reine afin de résoudre un meurtre transcendant le genre humain.
Critique :
Ce comics met en scène la rencontre de Holmes et Watson au Barts (hôpital) et leur aménagement au 221b, Baker Street, mais avec quelques changements…
Notamment dans l’origine de la blessure de Watson, qui n’a rien à voir avec la balle Jezail reçue, mais plutôt à une rencontre bizarre avec une créature qui ressemble fort à une sorte de Grand Ancien…
Jamais l’auteur ne nommera les noms de nos deux personnages, mais on nous parle de Baker Street, de détective, de l’inspecteur Lestrade… Cela y ressemble fort, même si Watson n’est pas médecin, mais tireur d’élite. Bizarre, non ? Là, j’étais perdue.
Le plus dur, ce furent les dessins, qui ne cassaient pas trois pattes à un pigeon (oui, foutons un peu la paix aux canards) et étaient assez moches à regarder. Le cheval et son attelage ne ressemblaient à rien. D’ailleurs, dans la réalité, je n’ai jamais vu d’attelages et d’harnachements pareils !
À se demander comment l’animal arrive à tracter le cab avec des limons (brancards) aussi éloigné de ses flancs et cette barre devant son poitrail… Pire, un de ses postérieurs adopte même une position totalement impossible physiquement (un antérieur oui, pas un postérieur). Autant où cela passe avec les chevaux dans un Picsou, autant où c’est inconcevable ici.
Quant à Watson et Holmes, c’est une catastrophe ! Les gros favoris de Holmes lui donnait un visage bestial et la barbe de Watson m’a fait penser au visage d’un homme des cavernes. Bref, ça commençait mal, très mal !
Malgré tout, un bon point pour le costume sobre de Holmes et le chapeau haut de forme (et non cette foutue macfarlane et ce deerstalker que l’on ne porte qu’à la campagne !). Ah oui, pardon, rien n’indique qu’il s’agisse de Holmes et Watson…
L’enquête se présente comme « Une étude en rouge », sauf que le truc étalé au mur n’a pas la couleur rouge du sang, mais d’une couleur verte, comme issue d’une boîte de slime de notre enfance. Le mort n’était pas humain… Fox Mulder est demandé sur la scène de crime.
Nous sommes clairement dans du fantastique. La reine Victoria est un poulpe vert et elle règne depuis 700 ans au moins. Cthulhu, sors de son corps, cochon ! Ah, ces Grands Anciens qui nous ont envahis… Ça doit puer le poulpe partout (et la marée aussi).
Bon, je ne vais pas vous raconter des craques, je n’aimais pas cette adaptation de « Une étude en rouge », en version fantastique. Holmes et Watson méritaient mieux.
Ah mais oui, suis-je bête, j’ai encore oublié que, vu qu’on ne les nomme jamais, ils pourraient aussi bien être Bonhommet et Tilapin, nos deux personnages. D’ailleurs… en relevant quelques indices, que je ne nommerais pas, pour ne pas divulgâcher… Nom de Zeus, bon sang, mais c’est bien sûr !! Eureka, j’ai trouvé ! Fiat lux !
Voilà ce qui arrive lorsque l’on écrit sa chronique tout en lisant : on écrit ses impressions à chaud et une fois parvenu à la fin de l’album, on se rend compte que le final est excellent et qu’il troue le cul. Note pour plus tard : ne plus écrire ses impressions à chaud en lisant !
Si je ne suis pas fan des enquêtes de Holmes dans l’univers du fantastique et encore moins avec les Grands Anciens, je dois dire que lorsqu’on termine cette lecture, elle est beaucoup plus intéressante qu’au départ, car l’auteur a réussi à en faire une autre adaptation et là, j’avoue qu’elle m’a sciée, dans le bon sens du terme.
Hélas, les dessins sont moches, les décors ressemblent à du carton pâte, les attelages de cab ne ressemblent à rien, un cheval a son canon (bas de sa jambe arrière) qui se plie dans un sens impossible…
Bref, si les scénaristes ont fait preuve de créativité (même en pompant chez Lovecraft) lors de leur adaptation de « Une étude en rouge », le dessinateur, lui, ne s’est pas foulé.
Bien que j’ai râlée plein ma panse en commençant… Puis, en finissant cette lecture, elle est remontée dans mon estime (sauf pour les gribouillis).
Comme quoi, tout est possible et la vérité était ailleurs.
Un comic à réserver aux fans de Holmes à la sauce fantastique et qui aiment les vrais morceaux de poulpe.
Challenge Thrillers et Polars de Sharon (du 12 Juillet 2022 au 11 Juillet 2023) [Lecture N°132], Le Mois du Polar, chez Sharon – Février 2023 (N°15) et le Challenge British Mysteries 2023 chez Lou et Hilde – De janvier à mars (N°03).
Ping : Mois du polar 2023 – le récapitulatif | deslivresetsharon
Ping : Mois du Polar [Chez Sharon] – Bilan | The Cannibal Lecteur
Gaiman a écrit une autre adaptation “the case of death and honey” que j’ai lu en vo dans le recueil trigger warnings et celle-la est plutôt pas mal. Je ne sais pas si elle est traduite en français par contre …
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Si elle n’est pas traduite, ça va coincer pour moi !! Mon anglais est ultra rouillé et je ne comprends que celui parlé par Sarko… mdr
Merci du renseignement, je vais fouiller 🙂
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J’ai cherché le recueil est traduit sous le titre signals d’alerte donc tu va pouvoir lire cette aventure et me donner ton avis éclairé 😉
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Ah, merci, j’avais regardé sur Livraddict et rien vu… google ne m’avait pas éclairé non plus.
Allez, je note ça de suite !! Merci à toi pour cet ajout 😆
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J’aime le poulpe mais là, je dis non ! 😂
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Bon, mais on se fait une bonne bouffe de poulpe ? Chez nous, le fils d’Albert II (le prince Laurent) a dit un jour qu’il parlait aux poulpes… depuis, on se pose des questions.
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Il parle aux poulpes ? Mais…
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Bon, il « rêve » de pouvoir dialoguer avec un poulpe… de mon côté, je cause avec le chat, le chien de mes parents, mes chevaux, personne ne me répond, mais ils comprennent certaines choses (liées au ventre, souvent) 😆
Le prince Laurent de Belgique, frère cadet du roi Philippe, a révélé samedi à l’occasion de ses 50 ans que son « plus grand rêve » serait de dialoguer avec « tous les animaux de la terre », citant en premier lieu un « poulpe » ou une « mouche ».
« Est-ce que tu peux t’imaginer une seconde la richesse intellectuelle de pouvoir parler avec un poulpe, et d’avoir son expérience, de pouvoir converser avec une mouche, avec un oiseau ou avec une baleine ? », a déclaré le prince dans une vidéo diffusée par la Fondation qu’il a créée il y a 17 ans pour aider les animaux et les personnes défavorisées possédant des animaux de compagnie. »
https://www.challenges.fr/afp/belgique-le-prince-laurent-reve-de-dialoguer-avec-un-poulpe_184601
Depuis, nos humoristes se foutent de lui 😆
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Tu me diras, ce n’est pas si con que ça ! Moi aussi je parle à mon chat !
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Parler à un chat est normal, c’est notre animal de compagnie, mais bon, rêver de parler à un poulpe… 😆 Le prince Laurent avait congelé son chien mort, aussi, une fois, mais dans ses bonnes idées, il y avait un dispensaires pour SDF accompagnés de leurs animaux. Malgré tout, il reste l’enfant terrible de la famille royale :p
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Ouais, un peu perché le garçon quand même !
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L’enfant terrible de la royauté, c’est lui ! Bon, il semble moins coincé que son frère aîné, qui règne depuis 2013…
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Il en faut toujours un !
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Oui, toujours :p
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😂
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Quel dommage !
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Ben oui !
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Ping : Une étude en émeraude : Neil Gaiman, Rafael Albuquerque et Rafael Scavone – Amicalement noir
Ben ça pourrait m’intéresser… tu me connais je suis pas super calée ou exigeante en matière de BD… et pis s’il y a Holmes et Chtulhu… forcément c’est bon pour ma collection à moi! 😂
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Je suis exigeante avec ce que je connais, dans les bédé et les attelages, même sans être une pro (faut pas pousser), je sais comment ça se présente ! Pas de la sorte !
Oui, tu aimes les Cthulhu en salade, si je ne m’abuses ?? 😆
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En salade, en soupe, rôtis, bouillis, en brochette… à toutes les sauces! Quant aux Holmes je les aime arrosés au thé entre deux scones et fumés au tabac à pipe!!! 😂
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J’ai mangé du poulpe une fois, à un repas de la société et putain sa mère, j’ai kiffé à mort ! Il faut dire que ce jour-là, on a super bien mangé ! Mazette !
Holmes, pipe… je sors !
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J’ai lu et beaucoup apprécié la nouvelle originale – très originale – de Neil Gaiman, mais l’adaptation en bande dessinée n’est effectivement pas terrible. Je pense d’ailleurs que les mêmes problèmes se seraient posés si le dessinateur avait été plus doué: la pirouette finale fonctionne mieux en l’absence d’images.
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Ok, il existe une version en roman ! Sans doute pas en VF ?
Effectivement, dans un roman, il est plus facile de cacher la pirouette. On ne voit pas ce qui cloche.
Bon, tant pis pour moi Une lecture ratée.
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La nouvelle d’origine est disponible en VF, dans le recueil Des choses fragiles de Gaiman, paru chez J’ai Lu il me semble (je l’ai quelque part mais où…) C’est un chef-d’oeuvre dans le genre, même si – c’est sa limite – elle nécessite une bonne connaissance des univers holmésien ET lovecraftien pour être pleinement appréciée. Je vous la recommande puisque vous êtes pile dans le coeur de cible. 🙂
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Ok, merci, je vais aller l’ajouter à ma wish list ! Hélas, si je connais bien l’univers holmésien, j’ai des lacunes sur le lovecraftien !
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Rassurez-vous, je suis loin d’être fan de Lovecraft et n’ai lu que quelques-unes de ses nouvelles, mais ça ne m’a absolument pas empêché d’apprécier l’histoire.
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Super, merci pour les renseignements, je me coucherai moins bête ! 🙂
Bon, maintenant, yapuka trouver le roman, l’acheter et le lire 🙂
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C’est ça 😅
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😉
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