Batman – Silence : Jeph Loeb et Jim Lee

Titre : Batman – Silence

Scénariste : Jeph Loeb
Dessinateur : Jim Lee

Édition : Urban Comics DC Essentiels (2013)
Édition Originale : Batman: Hush (2009)
Traduction : Jérôme Wicky

Résumé :
Batman se retrouve assailli par tous ses ennemis, lorsqu’un mystérieux personnage qui dissimule son visage sous des bandelettes apparaît.

Son nom ? Silence. Son but ? Harceler le justicier jusqu’à lui faire perdre raison. Catwoman saura-t-elle lui apporter l’aide et le réconfort dont il a cruellement besoin ?

Critique :
Pour ceux ou celles qui voudraient découvrir Batman et son univers, ce gros comics de 300 est parfait pour cela, étant donné qu’il regroupe tout ce qui fait l’univers de Batman, tant les personnages, que les lieux.

Batman est considéré comme le plus grand détective du monde (après Sherlock Holmes et Hercule Poirot, j’ajouterais, sauf que eux ne bénéficient pas d’une super panoplie).

Batman est attaqué de tous les côtés, par ses ennemis bien connu et notre chevalier noir, après s’être retrouvé mal en point, va mener l’enquête pour tenter de percer l’identité de cet homme en bandelettes qui semble si bien le connaître.

Les dessins sont superbes, c’était la première chose qui m’avait attiré lorsque j’avais feuilleté cet album dans une bouquinerie. Jim Lee est un véritable artiste, tant au niveau des dessins, réalistes, que des couleurs, sombres ou aux lavis, lors de certains flash-back.

Pour imiter les jeunes, je dirai que j’ai kiffé grave sa mère les doubles pages que le dessinateur nous offre dans l’album.

Le scénario n’est pas en reste non plus, Jeph Loeb a réussi à me tenir en haleine durant tout son récit et je l’ai lu d’une seule traite, sans pause et je me suis laissé prendre aux entourloupes de Silence, me faisant mener par le bout du nez, jusqu’à la révélation finale.

Durant son enquête, Batman va se remémorer des épisodes importants de sa vie, notamment de son enfance et j’ai pris plaisir à les découvrir, moi qui le connaît sans tout à fait le connaître (je me suis mise aux comics sur le tard, la bédé, c’était sur le pot, heu, sur le tôt).

Catwoman est présente, elle aussi et cela a rajouté une touche de féminité dans cet univers de super-héros bodybuildé, portant leurs slips sur leurs collants. Attention, Catwoman n’est pas un joli petit chaton tout gentil, c’est une chatte sauvage, gare aux coups de griffes. Ce que j’aime, chez elle, c’est son ambivalence, on ne sait jamais vraiment de quel côté elle se trouve.

Si Superman a un côté boy-scout, Batman, lui, est un sombre héros, un personnage violent, qui se retrouvera à ça de buter un méchant (il aurait dû le faire !)… C’est ce que j’ai toujours aimé chez ce personnage de DC : sa sombritude (néologisme offert), ses tourments, son arrogance, son côté obscur. J’aime Superman aussi, mais je le préfère sombre qu’en boy-scout.

Voilà un comics que je suis contente de posséder dans ma bilbio, qui fera partie des comics que j’ai adoré et qui convient parfaitement à un/une débutant(e) dans l’univers de Batman, grâce à la multitude de personnages de cet universqui s’y trouvent, mais aussi grâce à la qualité de son scénario et la magnificence de ces dessins.

Challenge Thrillers et Polars de Sharon (du 12 Juillet 2022 au 11 Juillet 2023) [Lecture N°143] et Le Mois du Polar, chez Sharon – Février 2023 (N°26).