Titre : L’aventure du détective triomphant, une étude du mythe holmesien
Auteur : Sophie Bellocq-Poulonis
Édition : Editions de l’Oeil du Sphinx (11/05/2004)
Résumé :
D’aucuns disent que sa silhouette hante encore certains quartiers de Londres, lorsque le brouillard enveloppe la ville…
Si cette affirmation relève de l’affabulation, l’ombre du plus célèbre détective du monde demeure bel et bien enracinée dans l’imaginaire collectif, au point d’en constituer la référence où puisent leurs origines – inconsciemment, parfois – tous les personnages que la foisonnante littérature policière a engendrés depuis qu’Arthur Conan Doyle le façonna.
SHERLOCK HOLMES… son nom résonne comme une panacée au crime, quand bien même ses attributs – la loupe, la pipe et l’incomparable deerstalker – suffisent à le désigner. Souvent pastiché, jamais égalé, il est l’archétype de l’investigateur dont les méthodes, révolutionnaires pour l’époque, font aujourd’hui le quotidien des départements de police scientifique.
Pourquoi un tel personnage, né de l’imagination d’un médecin en mal de clients, a-t-il eu un impact aussi retentissant, jusqu’à créer l’illusion d’une existence réelle ? Pourquoi, alors qu’il était initialement destiné à une existence éphémère, comme beaucoup de ses pairs, s’est-il drapé de cette aura mythique ?
L’étude de l’œuvre de Conan Doyle – que les admirateurs du détective appellent le Canon – et celle des circonstances tant historiques que socioéconomiques qui ont accompagnées la publication de ses aventures nous donneront peut-être la clé de cette énigme littéraire…
Critique :
Ce gros roman de 377 pages est à réserver aux holmésiens, à mon sens, ou à une personne qui souhaiterait vraiment en savoir plus sur Sherlock Holmes, dans sa version canonique.
Fort complet, il ratisse large et nous parle aussi bien de l’auteur (Arthur Conan Doyle), que ses créatures (Sherlock Holmes, le Dr John Watson), que de la ville de Londres, présence imposante dans les 60 enquêtes de Holmes.
L’étude de madame Bellocq-Poulonis ne repose pas, comme pour celle de Baring-Gould sur des faits non avérés ou tirés des apocryphes, mais uniquement sur les aventures canoniques, c’est-à-dire celles écrites par Arthur Conan Doyle et lui seul !
Lorsqu’elle explique certains traits de caractères du détective, elle insère des extraits tiré du canon afin de confirmer ses dires. Idem lorsqu’elle parle de Londres ou d’autres petits détails.
Le fait d’illustrer ce qu’elle écrit est une bonne chose, mais pour une lectrice qui connaît déjà beaucoup sur Holmes, ça ralentit le rythme puisque je n’ai plus vraiment besoin d’avoir des éclairages.
Attention, je ne rouspète pas ! Les extraits sont importants, tout comme les renvois en bas de page lorsqu’elle a eu une information ailleurs.
Vous apprendrez la genèse de Holmes, sa naissance due au fait qu’un médecin qui n’avait pas de clientèle, la demande de Stoddard pour une deuxième aventure de Sherlock Holmes, le succès de Holmes aux États-Unis, le tollé que fit sa disparition, avec manifestations et grèves…
Anybref, incollable vous serez ! Pour autant que vous arriviez à retenir tout. Moi, ce sont les dates qui partent le plus vite de ma mémoire passoire.
À partir de la page 146, on entre dans les abréviations officielles des aventures de Sherlock Holmes, celles utilisées par les initiés et qui pourraient paraître barbares pour d’autres.
Et puis, ensuite, toutes les aventures canoniques sont résumées, par ordre de publication, avec quelques petites infos en plus. L’extase pour moi, tout simplement.
Une vraie bible pour l’holmésien, une vraie mine d’or, le tout étant correct, non farfelu et tout à fait canonique.
À garder sous la main pour écrire un pastiche holmésien ou juste pour le plaisir.
Sommaire :
Partie 1 : Genèse d’un Mythe
– Sir Arthur Conan Doyle, Approche Biographique
– Chronologie des parutions Holmesiennes
– Conditions de création du personnage
– La Mort de Sherlock Holmes
– La Geste Holmesienne ou l’image du surhomme
Partie 2 : De l’Écriture au Mythe
– Contextes
– Le Choix d’une écriture réaliste
– Chronologie Intra-Diegetique des affaires Canoniques
– Une Prédisposition au Mythe
Partie 3 : Le Mythe Triomphant
– Contrefaçons, Pastiches & Caricatures
– L’Holmesologie ou la reconnaissance du Mythe
– Sherlock Holmes ou les prémices de la Police Scientifique
– En guise de conclusion
Annexes
– Abréviations Canoniques du Professeur Jay Finley Christ
– Fiches descriptives des 64 enquêtes de Sherlock Holmes
– Bibliographie supposée de Sherlock Holmes
– Dr Watson gets married
– Petite bibliothèque Holmesienne
– Postface
Challenge Thrillers et Polars de Sharon (2017-2018) et Le Mois anglais saison 7 chez Lou et Cryssilda (juin 2018).
Ping : Bilan provisoire du challenge polar et thriller 2017-2018 | deslivresetsharon
Ping : Bilan Livresque Mensuel : Juin 2018 | The Cannibal Lecteur
Ping : The English Month is finish… Fuck ! – Bilan de la Saison 7 – Juin 2018 | The Cannibal Lecteur
Hop ! C’est commandé dans ma librairie préférée ! Merci ! 😀
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n’oubliez pas mes royalties sous forme de mojitos ! mdr
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Attention au coma éthylique hein ! haha ! ça y est, j’ai le bouquin et c’est vrai que ça a l’air fameux, bien foutu et tout !!! Je me le garde pour la plage (si j’arrive à résister jusque là of course) !
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Lecture de plage assez instructive, là où l’on conseille habituellement du léger ! mdr
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oh bin c’est vrai que cela est passsionnant de connaitre le pourquoi et le comment..en plus si tu dis que c’est du serieux….et du complet…je note…;)
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Oui, c’est une étude sérieuse, qui s’appuie sur le canon, pas comme « moi sherlock holmes » de baring-gould qui allait pécher des trucs un peu partout sans préciser que cela venaient d’apocryphes et donc, non canoniques.
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meme si je ne suis pas une holmesienne extremiste….j’aime beaucoup les pourquois comments…c’est mon cote scientifique…alors vraiment cela m’interesse…;)
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Moi, j’adore ! Je veux toujours en savoir plus sur Holmes, mais nous sommes de toute façon limité par les écrits canoniques…. 😥
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bin oui…parcqu’a la fin, cela reste un personnage fictif….lol
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Fictif ? Mais non, Holmes a existé et il est toujours vivant ! 😆 Fictif, mais surtout le fait que son père littéraire n’a pas développé plus son personnage qui lui sortait par les trous de nez.
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oui oui il n’est pas fictif…(ne jamais contredire les fanatiques…lol)…
dans un sens c’est bien qu’il ait arrete s’il ne le supportait pas….il aurait pu en faire du grand n’importe quoi…;)
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Non, vaut mieux pas contrarier les fanatiques, comme tu dis ! PTDR
ACD commençait déjà à avoir du mal à inventer des enquêtes pour Holmes… La seconde partie aurait été super bonne s’il n’y avait pas eu une première partie au-dessus du panier ! ACD aurait aimé avoir la paix, mais le fait de tuer Holmes ne la lui a pas apportée, même sa mère était en colère ! Sa mère lui a inventé des enquêtes, aussi…
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on peut comprendre que les histoires soient inegales alors…pucha sa mere…lol….
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Comme tu dis !!
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Nous n’avions pas été convaincues par les pastiches de cette auteure mais pour le coup, cet essai analytique de l’oeuvre Holmesienne est bien plus engageant! Je vais voir s’il me reste du mojito et des taupes à confire… 😉
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Pas de taupe dans le jardin, hélas… mais oui, ici, on n’est pas dans le pastiche mais dans l’étude du canon… donc, c’est que du bon parce que contrairement à d’autres, elle ne se base QUE SUR le canon !
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