Titre : Absolution
Auteur : Anthony Shaffer
Édition : Rivages Noir (2017)
Édition Originale : Absolution (1979)
Traducteur : Jean Esch
Résumé :
Le père Goddard a placé de grands espoirs dans son élève préféré, garçon charmeur et brillant, véritable prodigue du pensionnat. Jusqu’au jour où celui-ci, afin de défier son autorité, détruisit les fondations sur lesquelles le prêtre avait bâti sa confiance, .
Commence alors une lente et tortueuse descente aux enfers pour le père Goddard, lié par le secret de la confession. Le terrifiant combat du Bien contre le Mal ne peut s’achever que par la destruction d’un des adversaires.
Car de tous les poisons qui infestent l’âme humaine, un seul ne peut recevoir l’absolution.
Critique :
Il est un fait que certains lisent du polar comme d’autres vont aux putes : un coup vite fait et aussi vite oublié.
Avec un peu de chance, ils ramèneront des morbacs ou pire, la chtouille.
C’est un peu comme ceux qui lisent des romans et qui l’oublient aussitôt terminé, l’abandonnant pour le suivant, ou juste parce que ça ne les intéressent pas de le garder.
C’était la littérature de gare. De celle qu’on oublie, comme la passe vite fait dans une ruelle.
Et puis, il y a les grands romans policiers, ceux que l’on garde précieusement, que l’on relit, dont on se souvient. C’est le but louable de la maison d’édition Rivages Noir : nous dénicher des pépites méconnues, les traduire et nous les servir. C’est eux qui le disent dans la préface.
Nous n’avons pas d’autre ambition, mais elle est grande, que de vous présenter, dans le domaine du roman policier, ce que nous considérons comme des joyaux que vous ne connaissez pas encore.
Il existe de par le monde des tas de super romans dont nous n’aurons jamais connaissance, ou alors, ils arriveront dans 100 ans, bénéficiant, tels les oeuvres des peintres et de certains compositeurs, d’un grand succès une fois leurs créateurs ayant rejoint le leur (de créateur).
Oui, ce roman noir est une pépite mais elle est glauque, malsaine, elle est dérangeante, on se demande jusqu’où est capable d’aller le jeune Benjamin, petit protégé du père Goddard (dit « Dieu »), dans sa descente aux enfers, dans sa folie, dans cette envie qu’aurait un fils aimé de voir jusqu’où il peut aller avant que son Père le bannisse, testant tout jusqu’à le faire craquer, tout en le tenant d’un autre côté grâce au secret de la confession.
Sur ce, Goddard quitta la chapelle, désorienté et épuisé.
Benjamin resta assis, un sourire froid et méprisant sur le visage. Les consonnes sifflantes et murmurées coulaient du coin de sa bouche.
— Maudit soit-il ! Maudit soit-il ! J’espère que sa chair puante et immonde brûlera en enfer pour l’éternité.
Il faisait lourd et chaud, ce mercredi 26 juin 2019 (37°) mais ce n’était pas à cause de la chaleur que mes mains étaient moites, que mon front coulait de sueur. J’aurais eu la même réaction durant l’hiver tant le récit m’a mis mal à l’aise, tant les personnages étaient criants de réalisme.
— La culpabilité est un moyen de paiement, comme l’argent. Comme l’or. Avec la culpabilité, tu peux acheter ou vendre des gens. L’homme est né libre, et partout il est enchaîné.
Dans ce collège où enseignent des pères jésuites, la place de la religion catholique est importante, elle rythme la vie des collégiens, mais la paix n’est pas dans leurs cœurs et la pitié non plus.
Entre la mise à l’écart d’un élève portant une prothèse, entre le rejet d’un jeune gitan, entre l’acharnement du père Goddard sur cet élève handicapé et son amour pour Benjamin (platonique), on a beau dire des bénédicités et des rosaires, se foutre à genoux pour prier, c’est à se demander s’ils pensent vraiment qu’il y a quelqu’un en haut qui les écoute car avec eux, c’est faire ce que je dis, pas ce que je fais.
— Vous venez de me dire que le catholicisme est universel, et rien de ce qui est humain ne saurait lui être étranger. À moins, bien évidemment, que vous refusiez de considérer ce gitan comme un être humain.
— Pour les besoins de la discipline, je suis tout à fait disposé à le considérer comme une créature inhumaine, mais je trouve que le mot gitan est un terme bien romantique pour désigner un vulgaire chapardeur.
La tension monte de plus en plus, Benjamin, comme possédé par le Mal, va aller de plus en plus loin dans ses farces, dans son mépris du père Goddard, dans sa manière qu’il a de jouer avec Arthur, l’élève à la prothèse, qui est chiant mais qui ne demande que de l’amitié, que l’atmosphère du roman devient oppressante, lourde et qu’on se demande bien jusqu’où ça va aller, tout en sachant que ça va mal se terminer.
Horrible… J’en suis restée muette, le cri qui montait dans ma gorge s’est arrêté.
Ça c’est du roman ! Glauque,dérangeant, horrible, sadique, cruel. Un véritable esprit dérangé, un véritable maître en matière de manipulations.
Goddard n’était pas d’humeur à écouter des divagations au sujet de la liturgie entre deux gorgées de lapsang souchong. (citation rien que pour Dame Ida)
Challenge Thrillers et Polars de Sharon (2018-2019) et Le mois anglais (Juin 2018 – Saison 8) chez Lou & Titine.
Je ne connaissais pas mais j’ai peur que le glauque omniprésent ne me plaise pas du tout
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Ça reste tout de même en sous-main, le glauque, on n’est pas toujours dedans, mais on ressent bien le malaise. Le final est horrible, j’avoue, tellement inattendu que tu te le prends dans la gueule !
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Ping : Bilan Mensuel Livresque : Juin 2019 [MOIS ANGLAIS] | The Cannibal Lecteur
Oh merci pour ce beau retour.
Il m’arrive de consommer aussi du livre comme du fast food.
Mais oui certain livre vous marque plus que d’autre alors que la lecture de certain passe aussi vite que la lecture de ceux-ci !
Alors ici je note !
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Oui, on a des livres Bocuse et des livres MacDo… Parfois, un bigmac, ça fait du bien aussi 😆
Il m’intriguait, j’ai donc franchi le pas et voilà, pas déçue du tout. Une belle découverte.
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Parfois le hasard aussi à du bon !
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J’aime les romans qui restent en tête! Je vais donc me le noter ❤
N'oublies pas de de t'hydrater en cette canicule! Un café, un thé un mojito fera bien l'affaire… 😉
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Oui, oui, note-le et surveilles ta boite aux lettres 😆
Non, non, on s’est hydraté à fond en France avec de la bière, du café et des mojitos fait avec des sorbets citron et framboise, c’était une tuerie !!!
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Je ne suis pas polar, mais là, je suis bien tentée. J’espère avoir un jour l’occasion de le lire !
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Je te le souhaite et que tu l’apprécies autant que moi aussi, cela va sans dire 😉
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Oui cela reste rivage noir qui publie mon taibo…..avec de bien belles couvertures….pour cela j’adore cette maison…
Puis lala pour ce livre, euh beaucoup trop pour mon ame sensible…vraiment trop….meme le film me fait peur pour le coup….;)
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Mais que ferait-on sans la collection Rivages, dis ??? 😆
Tu penses que ton âme sensible ne s’en remettrait pas ? On a pas de pédophilie, je te rassure de suite.
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oh oui je ne sais pas….vive Rivages….lol
euh c’est la limite…je ne peux pas la pedophilie…..mais les extremites sont beaucoup trop pour moi…la mechancete pure et dure…j’aime pas….
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On est dans la méchanceté, on est dans le testage de limites, on est dans la manipulation. Magnifiquement mis en scène, on ne voit rien venir.
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Exactement….pas pour moi…lol
D’ailleurs je reviens de chez ma libraire….et les nouvelles couvertures de Rivage Noir sont superbes….
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Dangereux d’aller chez le libraire !! 😆
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toujours…..lol
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Ping : Billet récapitulatif du mois anglais 2019 | Plaisirs à cultiver
Hummmm… voilà qui devrait plaire à Toqué! Et à moi… pendant les vacances en sirotant mojito sur mojito… je vais finir pochetronne moi à ce rythme… 😆
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Quand tu fais ton mojito, remplace le citron vert par un sorbet au citron vert et ajoute aussi une boule de sorbet framboise, quelques framboises fraiches et tu attends que tout cela fonde, en touillant. Un délice (ne pas mettre la glace pillée, hein !!)
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C’est pas la recette de la Belette givrée ça? 🤣😂🤣
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Si !! 😆
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Mais tu es déjà une pochetronne ! Bon, je prépare les mojitos ! 😉
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In vino veritas… Et qui a bu boira!!! 😀
C’est à boire à boire à boireuuuuuu! C’est à boireu qu’il me fauuuuuuuut ho ho ho!!!!
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Du rhum, des hommes et de la bière nom de dieu ! :p
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Tiens, je le lirais bien moi ce bouquin !
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Je viens de voir que je l’avais ! Je vais le faire remonter dans ma PAL.
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Une boule ou deux dans ton mojito ?? 😆
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Pour le coup, il y en aura deux ! 😉
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Toujours mieux deux boules ! 🙂
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Toujours ! 😄
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Tout à fait ce qu’il me faut 🙂
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L’absolution ou le roman ?? 😀
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Les 2 😂
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PTDR ! Pour le roman, je peux t’aider mais pour l’absolution, je ne peux pas 😆
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Va pour le roman 😉 l’absolution attendra 😛😂
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Je vais m’occuper de ça de suite ! 🙂
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❤😘
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Même si ce roman est glauque, il est toujours intéressant de trouver un roman marquant.
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Oui, tout à fait ! J’aime les romans dérangeants, marquants, glauques (mais pas trop) et lui, là, il m’a collé un coup de pied au cul.
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