Un silence brutal : Ron Rash

Titre : Un silence brutal

Auteur : Ron Rash
Édition : Gallimard La noire (21/03/2019)
Édition Originale : Above the Waterfall (2015)
Traducteur : Isabelle Reinharez

Résumé :
Dans cette contrée de Caroline du Nord, entre rivière et montagnes, que l’œuvre de Ron Rash explore inlassablement depuis Un pied au paradis, un monde est en train de s’effacer pour laisser la place à un autre.

Le shérif Les, à trois semaines de la retraite, et Becky, poétesse obsédée par la protection de la nature, incarnent le premier.

Chacun à sa manière va tenter de protéger Gerald, irréductible vieillard amoureux des truites, contre le représentant des nouvelles valeurs, Tucker.

L’homme d’affaires, qui loue fort cher son coin de rivière à des citadins venus goûter les joies de la pêche en milieu sauvage, accuse Gerald d’avoir versé du kérosène dans l’eau, mettant ainsi son affaire en péril.

Les aura recours à des méthodes peu orthodoxes pour découvrir la vérité.

Et l’on sait déjà qu’avec son départ à la retraite va disparaître une vision du monde dépourvue de tout manichéisme au profit d’une approche moins nuancée.

Critique :
Mais qu’est-ce qui m’arrive ? Mais que m’arrive-t-il ? Une malédiction lancée sur moi par le TMC (Le Terrible Complot Mondial) ?

Nom de Zeus, comment cela se fesse-t-il que je n’arrivasse pas à entrer dans le dernier Ron Rash ? Que je m’y ennuie ? Que je n’y retrouve pas les émotions brutes et terribles de certains de ses romans ?

Un peu comme si après avoir eu des orgasmes de tous les diables avec un mec, ce dernier avait une panne sexuelle, une impuissance, bref, qu’il n’arrivait plus à me faire grimper aux rideaux.

J’avais déjà ressenti ça avec son dernier roman parus : Par le vent pleuré (que j’avais moyennement aimé), alors que j’avais eu un coup de coeur monumental pour Une terre d’ombre, comme pour Le monde à l’endroit et que Serena et Un pied au paradis m’avaient enchanté.

Il avait manqué peu de chose au roman Le chant de la Tamassee pour faire naître pareilles émotions, mais j’avais été enchantée de ma lecture.

Oui, Ron Rash avait l’art et la manière de faire naître des sensations magnifiques et ici, je suis restée de marbre, soupirant, même, n’emmêlant les pinceaux, ou plutôt le fils de ma ligne puisqu’il est aussi question de pêche ici.

Cette fois-ci, le quotidien d’une petite ville des Appalaches ne m’a pas emporté.

Pourtant, la plume de Ron Rash est toujours poétique, ses personnages sont toujours bien typés, bien décrits, bien campés, que son histoire est toujours aussi profonde, mais pas moyen d’y entrer, de m’attacher à ces gens, à leurs histoires.

Tous les ingrédients étaient réunis, mais il manquait la flamme pour m’allumer et me consumer toute entière.

Challenge Thrillers et Polars de Sharon (juillet 2019 – juillet 2020) – N°43 et Le Mois Américain – Septembre 2019 – chez Titine.

24 réflexions au sujet de « Un silence brutal : Ron Rash »

  1. Ping : Bilan n°6 du Challenge polar et thriller 2019-2020 | deslivresetsharon

  2. Ping : Bilan n°5 du Challenge polar et thriller 2019-2020 et premier bilan de l’année ! | deslivresetsharon

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  5. Ping : Bilan du Mois Américain – Septembre 2019 [Chez Titine] | The Cannibal Lecteur

  6. Ping : Bilan Livresque Mensuel : Septembre 2019 [Mois Américain] | The Cannibal Lecteur

    • Je fais mes critiques le plus honnêtement possible et quand j’aime pas, je le dis. Certains pourraient le prendre mal et le reprocher. J’ai vu des gens partir et arrêter les critiques parce qu’on leur tombait sur le paletot dès qu’une critique était négative, alors que étayée, ils ne se contentaient pas de dire « j’aime pô ». C’était des critiques bien fichues, en plus. Mais on ne peut plus dire qu’on n’a pas aimé… ou du moins, ça devient plus difficile.

      J’espère ne jamais devoir me censurer et ne pas pouvoir donner mon avis en toute honnêteté sur une lecture. Bien que ça me désole de devoir dire que je n’ai pas aimé le dernier Ron Rash car j’adore cet auteur.

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  7. Ping : Billet récapitulatif du mois américain 2019 | Plaisirs à cultiver

    • Nan mais allô quoi! Je rajoute un s à adhère parce que je l’avais oublié avant de finir et ce con d’Iphone le transforme en nt! J’en peux plus de cette merde qui en plus nous espionne pour la CIA, !!! 😡

      Aimé par 1 personne

    • J’en pleurais bien aussi… un autre blogueur n’a pas aimé non plus, et si lui n’aime pas, alors, c’est gezien pour le livre, c’est la fin du monde… C’est comme si le King chantait du Goya Chantal ou l’autre King nous faisait du Bisounours qui fait même pas peur.

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