Au soleil redouté : Michel Bussi [LC Bianca]

Titre : Au soleil redouté

Auteur : Michel Bussi
Édition : Presses de la cité (06/02/2020)

Résumé :
Au cœur des Marquises, l’archipel le plus isolé du monde, où planent les âmes de Brel et de Gauguin, cinq lectrices participent à un atelier d’écriture animé par un célèbre auteur de best-sellers.

Le rêve de leur vie serait-il, pour chacune d’elles, à portée de main ? Au plus profond de la forêt tropicale, d’étranges statues veillent, l’ombre d’un tatoueur rôde.

Et plein soleil dans les eaux bleues du Pacifique, une disparition transforme le séjour en jeu… meurtrier ?

Enfer ou paradis ? Hiva Oa devient le théâtre de tous les soupçons, de toutes les manipulations, où chacun peut mentir… et mourir.

Yann, flic déboussolé, et Maïma, ado futée, trouveront-ils lequel des hôtes de la pension Au soleil redouté… est venu pour tuer ?

Critique :
Michel Bussi est un petit filou ! Le genre de petit filou que j’adore parce que j’aime quand on me surprend de cette manière (en littérature ou dans un film).

Un politicien vous ferait la même chose que vous seriez ulcéré qu’il vous ai… Enfin, vous voyez ce que je veux dire.

Allez hop, direction Les Marquises, celles où Jacques Brel est enterré, loin des flamingants (on l’espère). Je dois être abonnée au coin, moi, parce que ces derniers temps, j’ai augmenté mon empreinte carbone en allant en Polynésie Française.

Les décors sont plantés, l’ambiance est affichée, les personnages présentés et de suite on rentre dans le vif du sujet avec des questionnements, du mystère, un retour en arrière très bref de deux jours et ensuite, l’auteur déroule son intrigue.

Une île, 5 femmes qui ont gagné un concours de nouvelles, Pierre-Yves François, l’auteur à succès (un procès à ses parents pour ses initiales PYF), le mari de l’une des gagnantes, la fille d’une autre des participantes et les voilà réunies sous les cocotiers pour concocter un roman dans un atelier d’écriture.

Il y a plus merdique comme endroit pour écrire, que Les Marquises… Moi je serais pour… Pourtant, on a l’impression de se retrouver sur l’île d’Agatha Christie, celle du roman Dix Petits Nègres avec tout ces gens qui tombent comme des mouches.

Bussi a l’intelligence de ne pas sombrer dans les clichés de l’île merveilleuse, version reportage pour faire rêver ou affiches d’agences de voyages.

Non, non, il nous parle de ses habitants, des dégâts que firent le gros Colon, qui se comporte comme un trou de cul et vient déverser sa merde chez les autres, piller les ressources, ou bien décimer une population avec ses virus qui sont mortels pour ceux qui n’y sont pas habitués.

Covid 19 fait parent pauvre face à l’hécatombe que firent les maladies de l’Homme Blanc. Sans pour autant verser dans le polar Azur Noir, l’auteur nous donne un bel aperçu, paysager et humain, de ce que sont Les Marquises.

Le tout est parfaitement incorporé dans l’histoire et cela ne nuit jamais au suspense, au mystère, à l’enquête, à l’intrigue.

Durant tout le roman, j’ai cherché le nom du coupable et si je l’avais bien trouvé, plus au PYFomètre (j’ai pas pu résister) qu’aux déductions, il me manquait le mobile et pire que tout, je n’avais pas vu que…

J’aurais dû le lire à la chandeleur, ainsi, j’aurais su ce que ça fait aux crêpes de se faire retourner dans la poêle.

Un excellent polar, sous le soleil des Marquises exactement, mais ne serait-ce pas le soleil de Satan qui a tendance à faire mourir un peu trop de gens. L’empreinte carbone du retour sera plus légère qu’à l’aller, sûr.

Une mention spéciale à l’éditrice, Servane Astine, qui, à mon avis, est la cousine du capitaine Merlicht tant elle est suinte d’arrogance et surtout de bons mots !

Une fois de plus, c’est une LC réussie avec Bianca et je soulignerai aussi qu’elle avait terminé sa lecture avant moi. Pour son avis, prenez un billet en première classe pour les Marquises !

Challenge Thrillers et Polars de Sharon (juillet 2019 – juillet 2020) – N°195.

24 réflexions au sujet de « Au soleil redouté : Michel Bussi [LC Bianca] »

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        • oh ben mince alors, j’avais bien aimé l’aventure dans « Sang Famille » et je n’ai pas lu « J’ai dû rêver trop fort – que les draps s’en souviennent »…. ♫

          Zut, j’ai la chanson qui commence dans la tête et les images du sketch des frères Taloche qui nous ont foutu en l’air cette chanson ! PTDR

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          • Non, le sketch des frères Taloche a simplement rendu cette chanson supportable 😂 !
            Mais tu me fais le coup à chaque fois, tu me colles des mélodies insupportables dans la tête pendant des heures !! Tu ne pourrais pas te mettre à illustrer tes pensées en version (hard) rock ? 😋

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            • PTDR ! En effet, lorsque je l’entends, je les vois… Idem avec « Laisse-moi t’aimer » de Mike Brant, je vois Boon faire le pitre et je me surprend à chanter ♫ laisse-moi te licencier ♪ ce qui fait toujours lever les sourcils d’étonnement de mon mari qui ne connait pas le sketch. 😀

              J’adore colle des chansons dans la tête des gens 😀 Là, je te vois chanter Mike Brant avec la voix de Danny Boon…

              En hard rock, je ne suis pas une « fan » de cette musique, j’ai des connaissances au niveau du zéro. J’ai été bercée et j’ai grandi avec la radio branchée, le soir, sur « Les vieux machins » sur Radio 21 que ma mère écoutait. Là, j’avais une grand culture… Niveau hard, est-ce que Nirvana en est ? Metalica ? Gun’s ?

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              • Mais voilà voilà ! Nirvana, Gun’s, Metallica, parfait !
                Par contre je vais corriger ton image mentale… Il arrive souvent qu’on dise à mon mari qu’il ressemble à Mike Brant (c’est surtout les cheveux 🙄😏 – et c’est surtout les vieilles groupies qui n’ont plus tout à fait l’œil de lynx de l’époque qui le lui disent 😁) donc voilà, c’est lui qui chante ! 😏

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                • Ok, il se fait draguer dans les épiceries du coin par des mamies ! 😆

                  Il était beau mec, le Mike, il avait un certain charme avec son accent. Mais ça a foutu tout en l’air d’apprendre qu’il chantait en phonétique, sans savoir ce qu’il chantait… :/

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                    • Tu n’entreras plus dans une épicerie où il y a des mamies de la même manière ! Un fou rire et tout le monde te regardera bizarrement et toi seule saura pourquoi tu ris 😆

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                    • Ça je peux dire, j’ai l’habitude des grands moments de solitude… dernier en date en pleine grande surface en période de confinement où tout le monde se regarde de travers, je suis ma liste et je tombe sur : solo×10.000 écrit par ma belle-fille sur ma liste parce qu’elle passe son confinement à nous faire de la pâtisserie… effectivement, ça m’a valu quelques regards…

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                    • NOOOON !!! Ne me dis pas que ta belle-fille cuisine au Solo !! Horreur, malheur ! La plupart des gens ne savent pas la recette exacte de la margarine, je te jure qu’il y a des saloperies ! Le beurre, pour moi, de ferme et non pasteurisé, quand je sais, sinon, du pasteurisé du magasin pour le moment. Je garde le vrai pour mes tartines et je les ai planqués dans mon congélo ! 😀 Au marché noir, ça vaut des sous ! PTDR

                      Les caddies étaient normaux, je suis allée faire des courses cet après-midi, juste le nécessaire et le magasin a instauré des quota de PQ, pâtes, riz, pain, tomates en boites et autres conserves. Mais j’en ai vu un sortir avec 4 carton de bière Cara Pils (des 50cl). Cara Pils = pisse de chat ! Bref, un alcoolo baraki 😆

                      Les gens sont cons, très très cons !

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                    • 😂 oui, c’est irrécupérable à ce niveau !
                      Ha ben je passerai le message pour le solo, non sans avoir préalablement planqué ma réserve de vrai beurre, celui qui agrémente mes tartines !
                      J’attends d’être à sec avant de retenter l’aventure du supermarché, c’est fatiguant la bêtise…

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                    • J’y suis allée hier après-midi et ça allait dans les allées, mais je ne suis pas passée dans les rayons pâtes, riz et PQ. 😆

                      Vive le vrai beurre ! Moi, si je bouffe trop de margarine, c’est la chiasse assurée !

                      Bon, on prolonge le confinement jusqu’au 19 avril (et peut-être plus), donc, je vais monter la garde devant mon congélo avec mon vrai beurre de vache ! Composé uniquement de deux ingrédients : crème et sel. Moins c’est transformé et plus c’est sain.

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  4. Tu dois changer de nom. Tu es définitivement une Belette voyageuse toi! Cannibale je sais pas… voyageuse c’est certain. 😉

    Ou alors tu es une Cannibale Voyageuse? Genre qui fait de très bon repas partout dans le monde comme Hannibal?

    En tout cas… c’est mieux que d’être confinée comme moi! Ma cheffe m’a dit d’annuler tous mes rv et de rester chez moi… j’assurerai seulement une hypothétique astreinte téléphonique!

    Au moins… je vais pouvoir m’occuper de ma PAL!😃

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    • Mais oui, le monde entier est confiné sauf une belge qui résiste encore et toujours au confinage ! Comment ça, le mot est pas français ? M’en fiche, je suis belge que je vous dit 😆

      Si ma prof de français me lisait, elle se retournerait dans sa tombe… Super, je vais continuer ! :p

      Oui, je mange à tous les râteliers, comme Hannibal le Cannibal mais rien ne vaut la viande de chez nous… miam !

      Je suis télétravail mais là, j’ai rien à faire !

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