Dylan Stark – Tome 12 – La peau du nègre : Pierre Pelot

Titre : Dylan Stark – Tome 12 – La peau du nègre

Auteur : Pierre Pelot
Éditions : Casterman (1992)

Résumé :
La tenancière du saloon d’un village d’Alabama a été tuée. Un noir s’enfuit et devient le suspect n° 1.

Sur cette terre sudiste, seuls les blancs ont le droit de vivre en paix : alors va s’engager une chasse au nègre sans merci à laquelle sera mêlé, involontairement, Dylan Stark, le métis…

Critique :
Cela faisait des décennies que je n’avais plus relu un Dylan Stark…

Possédant les deux intégrales, je les avais lues à une époque que les moins de 20 ans ne peuvent pas connaître.

Pour ceux ou celles qui ne connaissent pas Dylan, sachez qu’il est métis Français-Cherokee né dans le Sud et ayant participé à la guerre de Sécession dans le camp des Sudistes, à contre-coeur.

Sachez que dans les intégrales, ses aventures ne sont pas toujours publiées dans l’ordre.

Ce petit roman western se consacre à une page sombre de l’Histoire des États-Unis, à savoir la ségrégation raciale.

Nous sommes quelques années après la fin de la guerre de Sécession, en Alabama et la-bas, on n’aime pas les Noirs, ils n’ont aucun droit et en tuer un n’entraînera pas une peine de prison.

Donc, que les esprits étriqués sachent avant de lire ce petit roman que vu l’époque, les personnages de ce récit utilisent des mots horribles tels que nègre, singe, charbon ou bois-brûlé pour les métis.

Ces termes dégradants, je ne les aime pas, je ne les cautionne pas, mais ce serait un anachronisme si, dans un roman dont l’action se déroule vers 1867/1868 et dans le Sud profond, d’entendre parler de droits civiques, de personnes de couleurs ou de Noirs, le tout prononcé avec respect.

Une femme est morte et on accuse un Noir d’être l’auteur de ce meurtre. Alors que personne n’a rien vu car arrivé après les faits, que la seule femme qui a vu un peu n’est pas fiable car elle change son témoignage comme moi de chemise, le shérif réuni un posse et enrôle des hommes pour se lancer à la poursuite du coupable tout désigné : un homme noir.

Les personnages sont esquissés assez vite, ce n’est pas dans ce récit que vous apprendrez à connaître mieux Dylan, mais plusieurs portraits sont réunis dans la troupe qui se lance à la poursuite du présumé coupable.

L’inconvénient de ce petit récit, c’est qu’il est trop court pour permettre à l’auteur de développer toutes les subtilités des esprits qui s’échauffent lors d’une poursuite avec un posse. C’était mieux traité dans « Un étrange incident » (qui était plus long).

On a beau être dans de la littérature jeunesse, l’auteur ne prend pas ses lecteurs pour des branquignoles et insuffle, aux personnages principaux, une morale qui peut vaciller à tout moment, du réalisme dans leurs actions, dans leurs prises de décisions, qu’elles soient contraintes ou forcées, justes ou injustes, bienveillantes ou malveillantes, sachant que ce qui est intelligent maintenant peut se révéler stupide plus tard.

Ce roman aurait été plus savoureux s’il avait été plus long, si l’auteur avait pu développer un peu plus son récit. Ici, on a l’impression que tout va trop vite.

Malgré tout, renouer avec les aventures de Dylan Stark était plaisant, même si le récit est plus tragique qu’autre chose.

Challenge Thrillers et Polars de Sharon (du 11 Juillet 2020 au 11 Juillet 2021) [Lecture N°34].

17 réflexions au sujet de « Dylan Stark – Tome 12 – La peau du nègre : Pierre Pelot »

  1. Ping : Bilan du challenge polar et thriller janvier 2021 | deslivresetsharon

  2. Ping : deslivresetsharon

  3. Ping : Bilan #2 du challenge polar et thriller – ou thriller et polar, je ne sais même plus. | deslivresetsharon

  4. Ping : Bilan Livresque Mensuel : Août 2020 | The Cannibal Lecteur

    • Dylan Strak, je l’ai connu dans l’Intégrale, mais ça remonte à… j’ai tout oublié ! L’arrivée du mois Américain était l’occasion de ressortir au moins un des récits. Comme quoi, mettre à jour sa wish-list, ça permet de faire des fouilles et de redécouvrir des titres de Pierre Pelot.

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    • Hélas non… Elle a tout de même évolué dans le sens où ils peuvent aller à l’école, à l’unif, être flics, président… mais il reste toujours des indécrottables qui pensent des choses horribles et qui restent dans le racisme primaire et sordide.

      C’est lent mais ça bouge quand même, heureusement…

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  5. Sur les questions de ségrégation ou d’esclavage… je me « contente » de ce qu’en disent les livres d’histoire ou les reportages de témoignages et à petite dose. Ça me… ça m’énerve, m’attriste, m’horrifie, me blesse… comme les romans sur fond de Shoah…

    Alors quand on cherche de la détente et de la légèreté dans la lecture… forcément… on ne met pas ça dans sa PAL.☹️

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