Loveday et Ryder – 05 – Feu d’artifice mortel : Faith Martin [LC Bianca]

Titre : Loveday et Ryder – 05 – Feu d’artifice mortel

Auteur : Faith Martin
Édition : HarperCollins Noir (02/02/2022)
Édition Originale : Ryder and Loveday, book 5: A fatal truth (2020)
Traduction : Benjamin Kuntzer

Résumé :
5 novembre 1961 : la famille Hughes se prépare à célébrer la nuit de Guy Fawkes avec pétards et feux d’artifice. Tous sont rassemblés dans le jardin, quand le cabanon dans lequel sont entreposées les fusées s’embrase, causant la mort du patriarche, Thomas Hughes, enfermé à l’intérieur.

L’autopsie conclut rapidement à la mort par asphyxie et le coroner, Clement Ryder, classe l’affaire sans suite.

Mais le lendemain, Duncan Gillingham, un journaliste ambitieux, publie dans l’Oxford Tribune un article accusateur : la justice aurait bâclé le dossier. Selon lui, la famille cacherait la vérité et le décès serait suspect.

Pour calmer l’opinion, l’inspecteur Jennings confie l’enquête à la jeune policière Trudy Loveday. Très vite, celle-ci se tourne vers Clement Ryder. Ils n’auront pas trop de leurs forces réunies pour tenter de percer les mystères du clan Hughes…

Critique :
En 1605, Guy Fawkes avait foiré son complot visant à faire péter le parlement anglais… Son fantôme ne loupa pas son coup, ce 5 novembre 1961, puisqu’il fit sauter le cabanon de jardin.

Oui, la conspiration des poudres, version 1961, a fait péter une cabane au fond du jardin (♫), réduisant en morceaux son proprio, Thomas Hughes.

Chouette, voici une nouvelle enquête d’un duo que j’apprécie tout particulièrement : la policière Trudy Loveday et le coroner Clement Ryder.

Pourtant, à bien y regarder, ceci n’est pas un meurtre, juste un accident malheureux dû à l’imbécilité humaine : les feux d’artifices pour célébrer la Bonfire Night n’étaient pas conservés dans des caisses métalliques et, à cause des feux de joie allumés, sous grand vent, un brandon a malencontreusement allumé le feu (♪).

Désolée, après vous avoir collé du Laurent Gerra dans la tête, je vous y fourre à présent du Johnny…

Nous sommes en novembre, mais un journaliste décide de nous la faire « Oui mais ! » (cherchez, vous trouverez). Et ce n’était pas un accident ? Et s’il y avait des squelettes dans les placards de la famille Hugues ? Avec des « si », on mettrait Paris en bouteille et Loveday & Ryder sur l’affaire.

Ce cinquième tome est un peu plus calme que les précédents, nos deux enquêteurs pensant juste qu’ils sont en train de perdre leur temps à chercher un loup où il n’y en a pas. Oui, la famille Hugues n’est pas exempte de casseroles (eux beaucoup casseroles), mais de là à dire que c’est un meurtre, hein ho, faudrait pas pousser bobonne dans les orties.

Comme dans tous ses autres romans, l’auteur nous dresse un portrait sans concession de la société anglaise de années 60 (fin 50, début 60), ces années où les femmes avaient peu de droit, étaient mères au foyer, ou secrétaires, où les machines à laver commençaient à arriver chez les ménagères et où la phallocratie était reine ! Ou roi, pour ne pas froisser le machisme de certains.

On me signale d’ailleurs que cette maladie extrêmement contagieuse est toujours présente dans nos sociétés et qu’il n’existe pas encore de vaccin…

Anybref, ces enquêtes ne sont pas à découvrir pour le tempo du récit, qui n’a rien d’un 24h chrono, notre duo prenant leur temps, explorant plusieurs pistes, ainsi que la personnalité des différents suspects. Ce sont des tranches de vie des années 60 qui se déroulent sous nos yeux, comme si nous regardions une vieille série policière, et moi, j’adore.

J’ai eu beau triturer mes méninges, impossible de déduire ce qui allait se produire lors du final, impossible aussi pour moi de trouver si l’un ou l’autre des interrogés étaient coupables ou innocents, même de savoir à coup sûr si c’était un accident ou bel et bien un meurtre.

Je me suis laissée porter par leurs pérégrinations dans cette famille, assistant à tous les interrogatoires et je n’a rien vu venir. Ce qui me fait toujours plaisir.

Pour le moment, je n’ai pas été déçue des enquêtes de ce duo atypique, mais qui fonctionne bien et j’ai encore l’intention de suivre leur aventures, avec ma copinaute Bianca, je l’espère, parce que, une fois de plus, nous sommes raccord sur nos impressions de lecture.

Vous en voulez la preuve ? Elle se trouve ici !

Challenge Thrillers et Polars de Sharon (du 12 Juillet 2021 au 11 Juillet 2022) [Lecture N°185].

9 réflexions au sujet de « Loveday et Ryder – 05 – Feu d’artifice mortel : Faith Martin [LC Bianca] »

  1. Ping : Bilan Livresque Mensuel : Mars 2022 | The Cannibal Lecteur

  2. Heu… Je les adore tous les deux! Je les inviterai bien à prendre un mojito pour fêter chacune de leurs enquêtes. 😉 C’est le cri du coeur qui surgit de ma bouche alors que je n’ai même pas encore lu ton billet! Bon… maintenant que c’est dit… Je vais pouvoir aller lire ce que tu en dis! 😀

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