Titre : Satan était un ange [NUM]
Auteur : Karine Giebel
Édition : Fleuve Éditions (2014)
Résumé :
— Tu sais Paul, Satan était un ange… Et il le redeviendra.
Rouler, droit devant. Doubler ceux qui ont le temps. Ne pas les regarder. Mettre la musique à fond pour ne plus entendre. Tic tac… Bientôt, tu seras mort.
Hier encore, François était quelqu’un. Un homme qu’on regardait avec admiration, avec envie. Aujourd’hui, il n’est plus qu’un fugitif qui tente d’échapper à son assassin. Qui le rattrapera, où qu’il aille. Quoi qu’il fasse.
La mort est certaine. L’issue, forcément fatale. Ce n’est plus qu’une question de temps. Il vient à peine de le comprendre.
Paul regarde derrière lui; il voit la cohorte des victimes qui hurlent vengeance. Il paye le prix de ses fautes. Ne pas pleurer. Ne pas perdre de temps. Accélérer. L’échéance approche. Je vais mourir.
Dans la même voiture, sur une même route, deux hommes que tout semble opposer et qui pourtant fuient ensemble leurs destins différents. Rouler droit devant, admirer la mer.
Faire ce qu’ils n’ont jamais fait. Vivre des choses insensées. Vivre surtout… Car après tout, pourquoi tenter sans cesse de trouver des explications ?
Critique :
Ne cherchez pas une intrigue, il n’y a pas vraiment une. Montez plutôt en voiture, attachez votre ceinture et laissez-vous emporter dans cette fuite en avant, dans ce road-movie assez court mais bourré d’adrénaline.
Deux hommes : un de 47 ans et un de 19 ans, chacun fuyant leurs Némésis qui, ils le savent, les retrouveront.
Sauf que pour Paul, le plus jeune, il a une chance d’échapper à ses poursuivants. François, l’avocat, la fuite en avant ne sert à rien, la Faucheuse le rattrapera où qu’il aille.
Voilà deux hommes réuni alors que tout les oppose : l’âge, le milieu, le passé, le travail, le vécu… Deux hommes qui en temps normal n’auraient jamais dû se rencontrer, deux hommes qui n’auraient jamais dû s’apprécier. Mais les circonstances ont fait que…
Nos deux personnages sont creusés, torturés, et l’auteur, sadique comme elle est, ne nous dévoile pas tout du jeune Paul. Non, c’est au compte-goutte, à dose homéopathique, qu’elle nous en brosse le portrait.
Tous deux sont parfois à baffer, aussi, mais cela les rend encore plus attachants et après les avoir fessé, on leur ferait bien un gros câlin. Paul est celui pour lequel j’ai oscillé le plus et à la fin, je l’appréciais énormément. Il m’a ému.
Ce roman se lit d’une traite comme on avalerait les kilomètres de bitume afin d’arriver le plus vite possible à la fin du voyage. Sans être tout à fait un huis-clos, ça y ressemble furieusement et les nerfs sont à vifs durant la lecture.
On suit la relation qui s’installe petit à petit entre les deux hommes et on espère une fin heureuse lorsque l’on agrippe plus fort les pages du livre.
Sans oublier une pique assez forte envers nos Gouvernements et la merde qu’ils aiment semer ailleurs…
Quelques coups de théâtre ponctueront la lecture, faisant monter votre tension artérielle et les dernières pages filent à la vitesse d’un BMW lancée comme un boulet de canon sur un anneau de vitesse.
À la fin, je n’en pouvais plus… mes tripes étaient nouées. Je voulais arriver au terme du voyage, mais je ne voulais pas descendre de la voiture non plus.
Alors, j’ai appuyé sur le champignon mais je n’ai pas ouvert la portière tout de suite après être arrivée au mot « Fin ». J’ai fermé les yeux tout en me remémorant ce merveilleux voyage que je venais de faire avec nos deux hommes.
Ceci est le 5ème livre que je lis de l’auteure et cette fois-ci, c’est décidé, je prend un avocat et je lui demande des dommages et intérêts pour mes tripes qui se sont nouées à chacun de ses romans, pour mes emballements cardiaques, pour mes respirations saccadées, mes mains moites, mes tiraillements au cœur quand j’ai dû quitter certains de ses personnages que j’aimais beaucoup et mes déchirements d’âme.
Et puis souvent, je les termine ne chialant comme une gonzesse. Bon, ok, j’en suis une, mais mince, ça me coûte bonbon en kleenex !
Bref, c’était un roman court, mais intense. Court, mais excellent ! Comme quoi, la taille ne fait pas tout…
Challenge « Thrillers et polars » de Canel (2014-2015).
Trop génial…il est dans ma PàL (je continue à faire des rimes hihihihi)
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Mais tu es au top !!
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Ping : Bilan Livresque : Décembre 2014 | The Cannibal Lecteur
La taille ne fais pas tout c’est clair 😉 ton billet me donne très envie de découvrir Giebel, Meurtres pour rédemption est dans ma PAL mais il est tellement énorme que je ne sais pas quand j’aurai l’occasion de le lire !
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Il est génial, meurtres pour rédemption !! Lu en à peine 4 jours… dévoré ! émue ensuite.
Lui, il est gros et il est bon… 😛
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Passé un excellent moment avec ce bouquin en compagnie de François et Paul.
Si je ne l’avais pas lu tu m’aurais donné envie !
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Voilà, alors, relis-le ! 😀
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J’ai découvert cette auteure avec « Juste une ombre ». Je persévère avec Meutres pour Rédemption. Elle est douée 😉
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Juste une ombre, je ne l’ai pas lu… meurtres pour rédemption m’a chamboulé. Oui, très douée ! 😉
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Bon alors il faut que je termine Le Cercle d’abord pour pouvoir me replonger dans l’univers de la dame 😉 (en plus il est « épais » lol)
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Oui, vaut mieux terminer ce qui est en cours, ça fait plus sérieux aussi 😉
Bonnes lectures
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oui oui, mais je suis sérieuse… des fois 😉
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des fois… je me disais aussi 😆
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😆
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😛
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Une auteure que j’ai découverte il y a peu (billet en attente comme tant d’autres, pfff !) et j’ai aussi eu les tripes remuées. Elle m’a coûté une ou deux nuits blanches. J’adore ! 🙂
Très beau billet, belle métaphore filée, ça sent le talent par ici ! 😉
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Oui, je lui dois des larmes à la fin de certaines lectures ! Mais elle me retourne souvent et j’aime la lire. Je suis un peu maso sur les bords.
oh, le talent, j’en ai si peu… 😳
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Ma première incursion dans l’univers de Karine Giebel a été plus que concluante donc j’y reviendrai.
Encore un billet convaincant ! 😉
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À force, on va devenir des convaincus… 🙄
J’apprécie beaucoup les romans de cette auteure qui a le don de me surprendre à chaque fois 😉
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ça fait quoi après avoir baffé et câliné les personnages ? des pages froissées ?? 😉
Tu es si sensible, faut changer de lectures ;-). Trêve de plaisanterie, une bien belle chronique une fois de plus !
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Non, ça donne une liseuse cassée !!
Oui, j’aimerais d’ailleurs que tu me prêtes ton « oui-oui chez les pingouins »…
Merci du compliment ! Mais tu sais, moi, je ne me contente que de lire les super romans écrits par les auteurs… je suis petite, toute petite… limite vermisseau ! 😆
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espèce de vermicelle va ! 😉
Mon Oui-Oui chez les pingouins est au coffre de la banque de France !
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Oui, je suis une petite vermicelle !! 😀
Allez, t’es pas sympa, là ! Mais je peux comprendre que tu l’aies mis à place, ton Oui-oui…
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