Sherlock – The Abominable Bride [Série]

Article publié ce jour en hommage à la date – présumée – de la naissance de Sherlock Holmes (06 janvier 1854 mais personne n’en est sûr, juste une histoire de déductions).

Chronique garantie sans spolier !

Pour ceux qui ont lu le canon holmésiens, il y a une Untold Stories mentionnée par Watson qui porte le titre de « Ricoletti of the club foot and his abominable wife ».

Une Untold Stories, pour les néophytes, c’est une enquête de Sherlock Holmes, mentionnée dans les écrits de Watson, mais pour lesquels les lecteurs n’ont jamais eu le compte-rendu.

Et cet épisode de la série Sherlock de la BBC a utilisé cette enquête mentionnée par Watson, mais jamais contée par lui, comme base pour cet épisode spécial Nouvel An.

Mais il ne se base pas que sur ça… Il y a aussi Le Manoir de l’Abbaye, Le problème final et Les 5 pépins d’orange…

J’attendais avec impatience ce nouvel épisode de Sherlock BBC et me posais bien des questions sur le « truc » puisque Steven Moffat et Mark Gatiss avaient décidé de plonger le détective dans sa véritable ère qui est la victorienne alors qu’ils nous l’ont si bien transposé au 21ème siècle.

Premières impressions : décors magnifiques, excellent rendu d’un Londres en 1895 (même si je n’ai pas vu les photos sous la neige que j’avais pu voir en avant-première, sans doute été coupées au montage), Watson marrant avec sa moustache, Holmes sexy avec ses cheveux plaqués en arrière, Mycroft obèse à mort, madame Hudson délicieusement rétro et Lestrade horrible avec ses rouflaquettes.

Je ne dirai rien en ce qui concerne Molly Hooper, à vous de voir l’épisode !

J’ai aimé le côté rétro de l’épisode, la moustache que Watson doit se laisser pousser pour que les gens le reconnaissent, les attitudes prises par les deux protagonistes, et dessinées un jour par Sidney Paget, ainsi que toutes les références au canon holmésien, qui doivent pas être connues pour être appréciées.

Notre Sherlock porte plus souvent l’horrible deerstalker que le haut-de-forme car il doit être conforme au personnage… Pourtant, l’est sexy en diable avec le haut-de-forme…

Il y a aussi une sorte de comique dans l’épisode, un soupçon de burlesque, un petit côté « je me moque de moi-même » qui m’a fait sourire plusieurs fois et j’avoue avoir eu quelques éclats de rire.

Les dialogues sont assez mordants et ça balance de tout les côtés !

J’ai pouffé de rire avec les paris un peu « morbides » que prennent Sherlock et son frère Mycroft, tout occupé à se gaver comme une oie avant les fêtes de Noël.

L’épisode est vif, nerveux, on ne s’embête pas, on ne sait plus où donner de la déduction tant le problème à l’air insoluble.

L’enquête a un petit côté fantastique avec la mariée morte, qui se relève de sa table de morgue pour aller assassiner son mari et je me suis demandée durant tout l’épisode comment elle avait fait ! Une fois que j’ai eu la solution, je me sentais moins bête mais j’avais pas trouvé, tiens.

Les petits procédés de caméra m’ont beaucoup plu aussi : Lestrade, dans le salon de Holmes, lui raconte la fusillade (qui ne fit pas de mort, juste une suicidée) et le salon est transposé dans la rue, comme si nos amis étaient les spectateurs en direct de la scène.

Sherlock est pareil à lui-même, imbuvable à certains moments, arrogant, fat, il balance des tas d’horreurs à Watson, des piques, des sarcasmes, mais se fera clouer le bec par une Mary Morstan décidément bien en forme.

Dommage que l’explication finale n’ait pas été plus exploitée parce que nous avions un sujet jamais traité dans le canon, des aspects politiques et de vie que Conan Doyle avait laissé dans l’ombre, se concentrant plus sur les enquêtes que sur la vie des gens sous le règne de Victoria.

Ok, c’est pour lancer la nouvelle saison, je ne dis pas, mais merde, ils n’auraient pas dû laisser cette chose importante en plan, je trouve. Merde, « ça » compte pas pour des prunes quand même.

De plus, sur la fin, j’avais un peu l’impression de me trouver dans « Les cigares du Pharaon » d’Hergé ou dans une réunion du Ku-Klux-Klan qui aurait décidé de porter les couleurs du RSCA d’Anderlecht (seuls les Belges capteront).

Ceci ne sera que ma seule critique, qui est plus un regret et une constatation qu’une critique pure et dure. Le cliché était un peu gros, les gars…

En résumé, je ne suis pas déçue de mon visionnage, depuis le temps que je l’attendais et j’avais même évité toutes les vidéos pour rester vierge avant…

J’ai pris mon pied, tiens ! Franchement, j’ai bien aimé la manière dont ils ont introduit et expliqués tout ça pour la prochaine saison… Le tout est cohérent, à mon humble sens, malgré les petites erreurs sur la fin.

Allez, je vais reprendre la DeLorean de Doc et refaire un bon dans le temps, moi, pour me replonger dans cette ambiance délicieusement victorienne.

— Watson, the game is afoot !

Étoile 4

Le Challenge « Victorien » chez Camille, le Challenge « XIXème siècle » chez Netherfield Park et « A year in England » chez Titine.

Juste pour le fun :

32 réflexions au sujet de « Sherlock – The Abominable Bride [Série] »

  1. Je l’ai beaucoup aimé cet épisode, les aller-retours entre le passé et le présent m’ont beaucoup plu, la confrontation avec Moriarty aussi. Et le duo Sherlock-Watson fonctionne toujours aussi bien, ils ont l’air de s’être bien amusés !

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  2. Ping : A year in England – Récapitulatif | Plaisirs à cultiver

  3. Hello My Dear (did you notice my very good english?)!

    Oui oui, Sieur Mon Epoux est adoraaaable! Me traîner à Londres le jour de la sortie du film tant attendu, il fallait le faire (quoi que je ne sois pas certaine qu’il l’ait fait volontairement).

    Evidemment moi aussi j’étais toute fébrile en entrant dans le saint des saints du 221b d’autant que je l’ai fait lors du dernier jour de notre séjour et que je passais devant tous les jours pour prendre mon métro à la BakerStreetStation… En plus je n’ai même pas eu à faire la queue!!! A 9h30 il n’y avait pas encore grand monde… en revanche à la sortie c’était terrible!. Je n’aurais manqué ça pour rien au monde! Et puis comme j’ai dit à Sieur Mon Epoux : ça reste plus abordable que chez Madame Tussaud (là il aurait presque fallu vendre les reins de tous nos enfants! Mais on est pas des monstres! On s’est contenté d’un crédit sur 50 ans et d’une hypothèque sur le dentier de a belle-mère). Heureusement que la relève de la garde est encore gratuite… pMais pour ce prix là, The Queen n’était même pas à Buckingham! Certainement planquée dans son château de Pas-le-Moral (ah? C’est Balmoral? Z’êtes certaine?)… où elle se retire en famille pour les fêtes (et ouais… je lis Gala moi! Et je regarde Stéphane Bern à la télé! Je sais tout sur l’emploi du temps de the Queen!).

    A bientôt et merci pour vos bons vieux!

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    • Mon très cher et tendre monsieur Monmari déteste les anglais, les haïs, les exècre, bref, ne les porte pas dans son coeur, alors, peu de chances qu’il m’y traine, sinon je devrais le faire examiner…

      J’y avais été le premier jour, folle de joie, à la première heure, attendant fébrilement qu’ils ouvrent, ma tête se couvrant doucement de neige… à la sortie, oui, la file monstre !!

      Tussaud, je voudrais me la faire et je me dis qu’en faisant quelques pipes ça devrait le faire… Mon crédit est sur trois générations (on a baisé les banquiers, on se reproduira pas) et ma belle-mère ne portant pas de dentier… mdr

      La relève de la garde, moi, je n’aime que le lever des couleurs… plus sensuel… ça monte, ça monte…

      Ne lisant pas Gaga, je ne savais pas que la gouine avait l’moral en Bern. Comment ça j’ai pas tout capté ??

      Ha pi niou iear ! je cause bien english, hein !

      — But alors, you are french ?

      http://www.cinemavisio.com/v252-saint-seurin-de-palenne/tv-extrait-la-grande-vadrouille-bain-turc-video-cinemavis.html?vod=5165

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      • Arg! Shocking isn’t it? Votre façon de payer Dame Tussaud est tout simplement révoltante et indigne de vous et de la Cause Suffragiste que j’ai l’honneur de défendre avec d’autres et avec des moyens que l’abominable Bride pourra vous rappeler!

        Et puis… Be carefull! N’oubliez pas que le MI6 archive tous vos dires les plus irrespectueux sur Our gracious majesty (oui… En abrégé ça fait OGM! Ça ne s’invente pas!) …

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        • Hé, on paye comme on peu, l’argent du train postal Glasgow-Londres est loin, celui de la malle poste de Lyon pareil. Alors, puisque le crime est banal et la logique rare, je banalise 😀

          J’ai rien contre les sufragettes, mais celle de l’abominable bride n’ont pas relevé la cause ! 😛

          Oh oui, MI6, archive-moi !
          OGM… OMG ! (Oh my god). PTDR

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  4. Hello,

    Sieur Mon Epoux, saisi d’une subite tocade (mais ne le sont-elles pas toutes par définition?), a décidé au lendemain de Noël de traîner toute notre petite famille à Londres pour un weekend prolongé. Il va sans dire que le réveillon de la Saint Sylvestre fut inexistant (pour ne pas dire qu’il ne fut pas du tout… quoi que ça veuille rigoureusement dire la même chose; me gourre-je?), le réveil sonnant (et moi trébuchant) à 4 heures afin que nous nous précipitions avec armes et bagages (enfin surtout avec des bagages parce que les armes sont du plus mauvais effet au moment des contrôles de sécurité et d’indentité… Surtout en ce moment… Et puis… pour un weekend, nous n’allions pas prendre nos malles!) pour prendre le premier Eurostar of the year!

    Le weekend fut délicieux! Enfin… c’est une façon de parler car le seul truc vraiment délicieux que nous avons mangé ce sont nos english breakfast à l’hôtel… le reste du temps c’était sandwich et fast-bad-food pour ne pas ralentir le rythme frénétique de nos pérégrinations de touristes bien décidés à voir un maximum de choses en un minimum de temps. Que la météo très britanique du weekend soit louée : elle nous dissuada de céder à la tentation de flaner dans les parcs devenus un tantinet boueux!

    Le pélerinage au 221b Baker Street fut un moment incontournable du voyage comme de bien entendu (Une charmante petite reconstitution mais… Gloups! Au risque qu’on me croit écossaise… Que c’est cher pour ce que c’est!!!)!

    Anybref comme dirait quelqu’une de nos connaissances, le 1er janvier au soir, tandis que ma petite famille entrait dans un sommeil profond éreintée qu’elle était par notre première journée de visite de Londres, j’activais la fonction sous-titre de la télévision dans l’espoir de mieux comprendre les dialogues du fameux épisode victorien Hors Série de Sherlock… C’était un moment de grand recueillement fébrile… Quasi religieux… Mystique même! Bref! j’exaltais! Même la messe de minuit célébrée par le Pape à Rome n’avait pas été si solennelle!!!! Moi qui me désespérais de devoir attendre des mois pour voir cet épisode! Il m’était offert par la BBC, le jour où comme par hasard, moi qui ai horreur des voyages (oui! ça existe! j’ai été hobbit dans une vie antérieure) je m’étais décidée à accepter de passer un weekend outre Manche! Quelle aubaine!!!!

    Et puis… pffffttttt!

    J’en suis sortie un peu chiffonnée… Cela commençait très bien… Franchement très très bien… Et je partage presque tous les points de votre propre analyse chère Belette (notament sur les reconstitutions). Au bout d’un moment j’ai toutefois perçu comme une certaine longueur mais… que je peux tout à fait mette sur le compte de ma propre fatigue… ou de mon angllais trop moyen… En revanche j’ai été terriblement déconcertée par les vingt dernières minutes. Certes… Elles étaient une manière de replacer cet épisode dans le continuum de la série sans doute… Mais c’était un peu artificiel et abrupt tout en frisant le surréalisme. Là j’ai franchement eu du mal… Cela m’a plus dérangée que le traitement assez sommaire de la thématique importante de l’intrigue que vous évoquez. Aurait-il été judicieux de ralonger le film de 30mn (en sortant du format habituel de la série… après tout pour un « spécial » on peut le justifier) afin d’adoucir ce que j’ai trouvé trop brutal et donc trop artificiel? Et de développer davantage certains aspects de l’intrigue?

    Bon… Il faudra que je le revoie en français pour me faire un avis « définitif ». Ma fatigue et mon anglais trop moyen malgré les sous titres ne m’ont certainement pas aidée à saisir toutes les subtilités de l’affaire… Peut-être ai-je perdu là trop d’éléments de compréhension pour bien l’apprécier… Je m’efforce à leur trouver des excuses…

    Cela étant ce n’est pas la première fois que je déplore le côté inégal du rythme de certains épisodes (notament dans la saison 3), où le dénouement est présenté de façon un peu précipité et heurté au point de friser le « forçage logique » ce qui lui ôte sa crédibilité lors d’un premier visionnage (et qui passe un peu mieux au bout du troisième ou quatrième puisqu’on a réussi à comprendre que même si ça va très vite ça reste cohérent).

    Bref… j’en suis sortie avec une mauvaise impression que je prendrai le temps d’essayer de vérifier ou d’infirmer plus tard… Mais il me revient en mémoire ce que certains critiques disait de Françoise Sagan dont il n’appréciaient pas les livres et critiquaient qu’elle fasse des succès de librairie rien que grâce à son nom, lui reprochant de bénéficier d’une sorte de « rente de situation »… découlant du fait qu’on lui reconnaissait un potentiel en lui pardonnant d’avance de ne pas l’exploiter roman après roman, restant sous le charme de son tout premier livre.

    Et bien là des fois… je me demande si ce n’est pas un peu pareil… Charmée par la première et la seconde saison de cette série, je m’efforce depuis en revisionnant et revisionnant à trouver quelque chose de bon dans ce qui suit… et à espérer… alors que… Il faut bien le reconnaître… la magie n’opère plus et mes espoirs retombent comme un soufflet avant la fin des épisodes depuis le début de la saison 3.

    Nous en reparlerons plus tard… quand je l’aurais revu en français donc…

    Et chère Belette, recevez mes meilleurs voeux pour votre année bloggesque… ou pas bloggesque!

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    • « Anybref », je connais cette personne ! Pour ton commentaire, je suis MDR, PTDR, explosée de rire sur mon clavier, heureusement que je ne l’ai pas lu au boulot, ce n’eut pas z’été des plus discrets.

      Oui, sur la fin, on relâche un peu le travail, je ne leur jetterai pas la pierre, je suis comme eux, ça commence à fond et sur la fin de l’année, je me reposais sur mes lauriers, terminant parfois comme des cotations boursières un soir de krash boursier… Sujet important bâclé, typé et cliché à mourir et un peu trop de « retour » à la normale et ensuite de retours dans la DeLorean… un seul aurait suffit, mais je plaide coupable, madame le juge, que oui, à Sherlock, je pardonne un peu trop… une vieille histoire d’amour non consommée sans doute…

      Si jamais, j’avais mangé, à Londres, dans un charmant resto asiatique, rempli de monde, servi rapidos, et où les spare ribs étaient à donner envie de tuer la queen pour en ravoir un peu. On doit avoir l’adresse dans un de nos guides London… ma sister, je pense !

      Oui, le musée est a little expensive mais, my god, it’s the 7ème sky for me (for me dable) et j’y étais avant l’ouverture, plus excitée qu’un morbac sans logis à une foire du porno. Ma sister savait que fallait y aller dès le réveil sinon j’allais être ungry !

      Chère Ida, mes hommages à votre cher et tendre qui vous a emmené dans ma ville d’amour et veuillez recevoir, chère amie bloguesque un brin déçue par l’épisode de New Year, mes vieux les plus sincères !

      VŒUX !

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  5. L’adaptation est bonne, et les habitués auront deviné le twist en suivant le ton donné à l’épisode. Quant au GROS sujet abordé, il est clair qu’il est relativement mal traité (l’article suivant synthétise un peu ce que j’ai ressenti : http://braindamaged.fr/2016/01/02/sherlock-the-abominable-bride-abominable-mais-pas-trop-spoilers/ ).
    C’est peut-être l’épisode le plus faible des dix existants, mais ça fait plaisir de les retrouver. 🙂

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