Titre : Jour J – Tome 18 – Opération Charlemagne
Scénariste : Fred Duval & Jean-Pierre Pécau
Dessinateur : Maza
Édition : Delcourt Neopolis (19/11/2014)
Résumé :
1943, la France et l’Angleterre sont désormais en guerre.
Une petite légion de volontaires français a choisi de rejoindre Londres pour combattre le régime fasciste de Laval. Ils ne savent pas encore qu’une menace mortelle plane sur la ville…
Le gouvernement français travaille au lancement de fusées. Les réseaux résistants français pourront-ils arrêter l’opération Charlemagne à temps ?
Critique :
Une p’tite uchronie (*), ça vous dit ? Il y en a un peu plus, je vous l’met, ma bonne dame (mon bon monsieur) ?
Pas de bol pour moi, cette bédé est la suite de « Jour J – Tome 14 – Oméga » et si j’avais su, j’aurais lu ce tome 14 car là, j’ai eu l’impression de tomber comme un cheveu dans la soupe.
Afin d’y comprendre quelque chose – nous sommes dans une dystopie, donc, les faits réels sont changés – j’ai farfouillé un peu pour avoir le topo de ce fameux tome 14 où la France a basculé du côté des fascistes.
Imaginons qu’en février 34, un coup d’État avait porté au pouvoir en France un gouvernement fasciste, aidé d’une milice violente : Oméga. Un tel gouvernement aurait sans doute tué dans l’œuf les velléités de réarmement d’Hitler en 1936 et aurait fini par s’opposer à la démocratie britannique. Une nouvelle guerre mondiale commence en 1942 et la France est cette fois dans le mauvais camp !
Bande dessinée d’espionnage, elle nous montre des exilés français qui sont foutus le camp en Angleterre, refusant le nouveau gouvernement de Laval qui a tout d’un Mussolini, avec moins de prestance, selon une espionne.
Une bédé d’espionnage uchronique, fallait y penser et arriver à ce que l’histoire racontée se tienne car tout le soucis des uchronies est là : changer un fait du passé mais rester cohérent dans le récit que l’on développera à partir de ce changement.
Le pari est réussi dans ce cas-ci et je dois dire que j’ai eu tout de même un peu de mal au départ en lisant le récit puisqu’il allait à l’encontre de ce que je sais et qu’il opposait deux pays qui, s’ils ne se sont jamais aimé, étaient alliée en 39-45.
Voir une France fasciste a de quoi donner des sueurs froides, voir cette France en conflit avec la Perfide Albion durant la Seconde Guerre Mondiale avec un De Gaulle dans un autre rôle que celui qui est connu était plus que perturbant aussi.
Mais malgré ces perturbations, j’ai apprécié ma lecture. Justement, ces perturbations qui donnaient des sueurs froides ont ajouté du piment à cette lecture tant je n’arrêtais pas de penser « Et si putain ça arrivait, un gouvernement fasciste dans un pays voisin du mien ? ».
J’vous dit que j’ai pas bien dormi ? En plus, voir Big Ben brûler… Ça m’a fait un drôle d’effet !
Challenge Thrillers et Polars de Sharon (2018-2019) et Le mois anglais (Juin 2018 – Saison 8) chez Lou & Titine.
(*) L’uchronie pour les Nuls : Dans la fiction, l’uchronie est un genre qui repose sur le principe de la réécriture de l’Histoire à partir de la modification d’un événement du passé. « Uchronie » est un néologisme du XIXe siècle fondé sur le modèle d’utopie, avec un « u » pour préfixe de négation et « chronos » (temps) : étymologiquement, le mot désigne donc un « non-temps », un temps qui n’existe pas.
On utilise également l’anglicisme « histoire alternative » (alternate history). L’histoire contrefactuelle et l’uchronie se distinguent par la prééminence donnée soit à l’événement déclencheur (histoire contrefactuelle), soit à ses suites fictives (uchronie).
Oh bin toute une bien chouette uchronie….bon lire le tome avant et les 13 autres ?
J’aimeAimé par 1 personne
Surtout lire le tome 14 avant, dès que je suis de retour en Belgique, j’irai voir s’il est à la biblio 😉
J’aimeJ’aime
et bin bonne lecture….;)
J’aimeJ’aime
Oui, une bonne lecture, une bonne découverte, faudra que je me mette à jour avec l’autre tome.
J’aimeJ’aime
Ping : Billet récapitulatif du mois anglais 2019 | Plaisirs à cultiver