Titre : La Cité de feu
Auteur : Kate Mosse
Édition : Sonatine (23/01/2020)
Édition Originale : The Burning Chambers (2018)
Traducteur : Caroline Nicolas
Résumé :
France, 1562. Les tensions entre catholiques et protestants s’exacerbent, le royaume se déchire. Le prince de Condé et le duc de Guise se livrent un combat sans merci. Les huguenots sont persécutés, les massacres se succèdent.
À Carcassonne, Marguerite Joubert, la fille d’un libraire catholique, fait la connaissance de Piet, un protestant converti dont la vie en danger.
Alors que la violence commence à se déchaîner dans la région, le couple se retrouve bientôt au centre d’un vaste complot, lié à une sainte relique.
Leur quête va les mener vers une ancienne forteresse, où sommeille un secret enterré depuis des décennies.
Après Labyrinthe, vendu à plusieurs millions d’exemplaires, Kate Mosse nous propose une nouvelle fresque érudite et captivante.
Elle y donne la parole à ces figures féminines trop souvent oubliées par l’histoire officielle.
D’une efficacité redoutable, La Cité de feu confirme l’inimitable maestria narrative de son auteur.
Critique :
Non, la Kate Mosse qui a écrit ce roman historique n’est pas le mannequin !
Le domaine de prédilection de cette Kate Mosse est la littérature et elle le fait avec brio.
Labyrinthe et Sépulcre datent dans mes lectures, mais j’en ai gardé de bons souvenirs.
France, 1562. Le feu couve entre les catholiques et ceux qu’ils considèrent comme des hérétiques : les huguenots.
Oui, c’est une histoire de culte…
Ou plutôt, une histoire d’intolérance. Pas au lactose ou au gluten, mais au culte de l’autre.
Un constat affolant : rien n’a changé entre le passé et le présent. À l’époque, on a déjà l’impression d’être dans une querelle de bac à sable, entre des sales gamins qui cherchent misère aux d’autres et puis vont l’accuser de tous les torts devant la maîtresse d’école, ou à maman.
La seule différence, c’est que dans cette réalité, il y a des morts, des pillages, des cassages de magasins, la répression est forte et on ne se bat pas à coup de pelle en plastique. De nos jours, l’Humain n’a pas évolué, le bac à sable est toujours là et ça reste violent.
Autre constat, c’est que l’auteur est toujours aussi douée pour immerger son lecteur dans le bon espace-temps, lui donnant l’impression d’arpenter les ruelles de Carcassonne ou de Toulouse telles qu’elles l’étaient en 1560. D’emblée vous y êtes.
Ses personnages, même s’ils souffrent un peu de manichéisme (mais je pardonne), sont eux aussi bien travaillés, réfléchis et j’ai eu directement de la sympathie pour Marguerite, dite Minou (tiens, mon chat est dans le livre ?) et tous ceux qui vont graviter autour d’elle.
Les actions, les pensées, les agissements de ces personnages me semblent conformes à ce qu’ils devaient être à l’époque, autrement dit, mesdames, brossons-nous pour nos droits, nous n’en avons point ! Minou, elle, prend ses droits et joui tout de même d’une grande liberté et d’un père assez large d’idées, tolérant envers les autres.
Ne vous attendez pas à un récit trépident, nous n’allons pas courir comme des malades, tel le professeur du Da Vinci. Ici, on va piano, sans pour autant que le récit se traîne ou nous endorme, que nenni.
Le récit est riche, le scénario bien travaillé, le récit est intéressant, fait froid dans le dos lorsque nous irons dans les souterrains de l’Inquisition, vous donnera envie de pleurer sur l’imbécillité humaine qui ne tolère pas d’autres manière que celle de l’Église catholique pour pratiquer son culte.
Un roman historique qui envoie du lourd, dont le récit est bien équilibré, les personnages sont attachants, le contexte historique bien présent, sans pour autant virer à l’indigestion car tout le conflit entre catho et huguenots est bien intégré à toute l’intrigue et au final, on ne se sent même pas dépaysé car l’intolérance est toujours ancrée comme une moule à un rocher.
Un roman qui a l’épaisseur d’un pavé, qui en est un (608 pages), sans jamais devenir lourd et pesant et pourtant, le pavé, tu te le prends dans la tronche. Et tu en redemandes.
PS : moi, mon culte, je le mets sur la commode, comme dans un San-Antonio.
Challenge Thrillers et Polars de Sharon (juillet 2019 – juillet 2020) – N°191.
Ping : La cité de feu – Kate Mosse | des livres, des livres !
Ping : Bilan Livresque Mensuel : Mars 2021 | The Cannibal Lecteur
Ping : La cité de larmes : Kate Mosse | The Cannibal Lecteur
Ping : Bilan Livresque Annuel et Coups de Cœur 2020 (2/2) | The Cannibal Lecteur
Ping : Bilan Livresque Annuel et Coups de Cœurs 2020 (1/2) | The Cannibal Lecteur
Ping : Bilan Mensuel Livresque : Mars 2019 | The Cannibal Lecteur
Le sujet est intéressant et ce roman n’a que de bons avis, alors pourquoi pas ?
J’aimeAimé par 1 personne
Mais oui, laisse-toi aller ! 🙂
J’aimeJ’aime
Un roman de feu et de drames que j’ai eu plaisir à découvrir! Vivement la suite!
J’aimeAimé par 1 personne
Tu vois, j’ai allumé le feu aussi 😉
J’aimeAimé par 1 personne
J’ai découvert Kate Mosse avec ce roman, j’ai beaucoup aimé. Vivement la suite. Etant aculte (ça n’existe pas mais ça pourrait avec le préfixe a signifiant l’absence de qqchose) je ne te rejoins pas sur la commode… En plus ça vaut peut être mieux pour ta commode 🙂
J’aimeAimé par 1 personne
Je n’ai pas lu « citadelle » de elle mais je l’ai trouvé chez l’épicier, dans les rayons vides de pâtes et de riz ! 😆
Mon culte, je le garde pour moi, je suis toujours en train de me poser des questions et je suis sans réponse. Mais comme disait Blaise Pascal : ça ne coûte rien et on ne sait jamais 😆
Pour les curés, je fais sans eux. Et oui, ma commode ne s’en portera que mieux 😛
J’aimeJ’aime
Oh oui rien ne change….juste a voir ce qu’il se passe pour le corid19…..on est horrible….mais didonc tout un livre historique…oui didonc
J’aimeAimé par 1 personne
Niveau religions, rien ne change, on pense toujours qu’on a la meilleure, la plus mieux… Moi pas, chacun vit sa foi comme il l’entend, tant que ça ne va à l’encontre des lois…
J’aimeJ’aime
Et surtout que cela ne touche pas les enfants et les femmes et que cela reste a la maison…;)
J’aimeAimé par 1 personne
La foi est personnelle à chacun, je déteste le prosélytisme. Tu crois, tu ne crois pas, c’est pas mon problème, tu pries à l’église ou dans la nature, je m’en tape.
Ce que j’apprécie, dans une église, moi, c’est le silence. J’adore entrer dans des églises lorsque je suis en vacances. Personne, le silence, la paix. Mais s’il y a un office, non, je n’entre pas.
J’aimeJ’aime
De meme..pour les eglises….en plus cela reste quand meme des merveilles et des monstres architecturaux…c’est passionnant
J’aimeAimé par 1 personne
Et je déteste les gens qui visitent les églises en étant bruyants. Il y a une sorte de quiétude dans ces endroits que je déteste troubler. J’avais visité Montmartre, il y avait foule et il y avait un office, j’étais silencieuse, je respectais les gens qui étaient à l’office, en prière, mais les autres…. des barakis de kermesse ! 👿
J’aimeJ’aime
ah certaines facettes du tourisme me fait un peu vomir…pfouffff
J’aimeAimé par 1 personne
On se doit de respecter les autres et leurs cultes. Je me respecte donc je respecte les autres ou en respectant les autres, je me respecte moi. J’ai déjà répondu à des cathos qui se moquaient des musulmans et de leur position de prière que à genoux sur un prie-dieu, ce n’était pas mieux.
Même en rentrant dans un magasin, je respecte les vendeuses et l’ordre. Je ne balance pas les trucs n’importe comment après.
J’aimeJ’aime
no vraiment…se moquer de la facon de prier..pucha….oui il faut vivre comme les locaux ou ne pas y aller…;)
J’aimeAimé par 1 personne
L’Humain aime se moquer de ce que font les autres et qui n’est pas comme lui il fait….
J’aimeJ’aime
exactement….snif….
J’aimeAimé par 1 personne
Les gens aiment rabaisser les autres, ça leur donne l’impression d’être plus haut.
J’aimeJ’aime
de plus il pense que si, eux, ils voyagent ils ont de l’argent…pfffff
J’aimeAimé par 1 personne
Des petits esprits bas de plafond !
J’aimeJ’aime
Des protestants persécutés ? Des cathos intégristes ? Des tortures ? Des bûchers (oh si! S’il te plaît ! Dis moi qu’il y a des bûchers !!!) Une écrivaine qui se prend pour une taupe modèle notoirement toxicomane? Mais ça c’est un livre pour ma PAL!!! Même si je préfère le mojito à la cocaïne! D’ailleurs… si un jour je publie les enquêtes de Ginette Schlombück, je prendrai Syndie Krofford comme pseudo de plume!🙄
Je sais… je suis navrante!
J’aimeAimé par 1 personne
😱Naaaaan! Je préfère le mojito PLUTÔT QUE la cocaïne ! Pas le mojito avec de la cocaïne dedans! Ça gâcherait le mojito!!! 😂🤣😂
J’aimeAimé par 1 personne
Je vais mojiter, alors ! 😉
J’aimeJ’aime
Des tortures, oui, des bûchers, un peu moins, mais sur la fin, on sentira l’odeur de merguez qui risque d’avoir un peu chaud.
On va avoir des problèmes, nous !! 😀
J’aimeJ’aime
Avec les producteurs de merguez? Ou avec les marchands de barbecues?
Mon père une fois sur la place du Marché de Rouen est allé au resto. Il y avait une grillade nommée « pavé Jeanne d’Arc » à la carte!!!! 😬
J’aimeAimé par 1 personne
Avec tout le monde qu’on aura des problèmes ! MDR
Purée, j’adore !! Dernières paroles de Jeanne « Vous ne m’avez pas crue, et bien, vous m’aurez cuite » ! 😆
J’aimeJ’aime