Titre : The Corpse Queen
Auteur : Heather M. Herrman
Édition : Fibs (05/04/2023)
Édition Originale : The Corpse Queen (2021)
Traduction : Alison Jacquet-Robert
Résumé :
Un thriller historique sombre et résolument féministe
Alors que sa meilleure amie Kitty vient de mourir dans des circonstances mystérieuses, Molly Green, orpheline de dix-sept ans, découvre l’existence d’une tante dont elle ne savait rien.
Richissime, Ava est disposée à prendre la jeune fille sous son aile… à condition que celle-ci soit prête à en payer le prix. Car Ava a bâti sa fortune en pillant des tombes pour revendre les dépouilles à des étudiants en médecine avides d’apprendre la chirurgie. Et elle veut que Molly l’aide à se procurer les corps.
Or à Philadelphie dans les années 1850, une jeune fille non mariée n’a que peu de perspectives. De plus, Molly est bien décidée à remonter la trace de l’étudiant qu’elle pense être l’assassin de Kitty. Elle accepte donc et découvre son nouveau métier… mais surtout, les leçons d’anatomie du docteur LaValle, qui vont la fasciner.
Mais à cette époque, aucune femme n’est censée étudier pour devenir chirurgienne. Et alors qu’un meurtrier sévit en ville et que la mort de Kitty reste impunie, la poursuite du savoir devient pour Molly une danse… mortelle.
Critique :
Girls power ! Oui, mais c’est plus facile de le crier en 2023 qu’en 1850. Même si ce n’est pas toujours facile pour les femmes, en 2023, c’était encore plus difficile pour celles de 1850 qui devaient toujours appartenir à un homme (père, mari ou frère).
Alors, quand Molly Green, une jeune fille de 17 ans décide de devenir chirurgienne, dans un monde uniquement composé de mecs, on ne peut pas dire qu’elle va susciter l’engouement et les hourra de ceux qui possèdent des baloches.
Ce thriller historique qui sent bon le féminisme avant l’heure, est assez gore, délicieusement macabre (comme indiqué sur sa couverture) et une fois entamé, il se lit assez vite (trop vite ?). Même si j’ai sauté un passage, celui avec Molly Green qui va tenter de remettre un siège dans le bon sens (les lecteurs comprendront et les femmes aussi). Gloups…
Les personnages sont bien esquissés, sans que l’autrice ait eu besoin d’en rajouter pour les étoffer. Ce qu’elle nous donne est suffisant pour que l’on s’attache à eux et les chapitres avec une personne emprisonné rajoute du mystère aux corps démembrés de femmes que l’on retrouve semées un peu partout dans Philadelphie.
Molly Green va tenter de mener l’enquête et d’entrer dans le cercle des jeunes apprentis médecins qui bossent sur les corps que des « résurrectionnistes » leur apporte (je ne dirai pas plus).
Effectivement, pour avancer dans l’étude du corps humain, il faut pouvoir en explorer, même si on aimerait que la médecine, la science, la chirurgie, ne doivent pas s’avilir pour avancer (vœu pieu). Je ne vous ferai pas de dessins, l’Histoire parle pour moi.
Le personnage de Molly Green est assez fort, même si, durant un petit moment, elle aura des réactions d’ado puérile… Bon, à 17 ans, je ne pense pas que j’aurais eu les épaules assez solides pour faire tout ce qu’elle fait… Et je devais avoir les mêmes réactions débiles. Heureusement, elle arrive à se reprendre ensuite.
L’ambiance un peu gothique de ce thriller historique est bien rendue, on frissonne, on regarde derrière son épaule, espérant ne pas croiser un certain Dentiste ou le serial killer qui se balade avec un couteau aiguisé. Tueur en série qui ne deviendra jamais le fil conducteur du roman (n’espérez pas une enquête poussée ou une chasse au tueur).
Un thriller historique, sur fond de misère sociale et de classes aisées (la fracture est grande) où pour avancer dans la médecine, certains sont prêts à oublier leur conscience, à déshumaniser les corps, afin de réaliser des expériences (sur les gens morts), quitte à donner un coup de pouce au destin…
Un thriller historique qui m’a scotché sur la fin, me donnant l’impression qu’une boule de bowling m’a renversé. Je n’avais rien vu venir, ou du moins, j’étais à côté de mes pompes.
Une LC réussie de plus avec ma copinaute Bianca. C’était délicieusement macabre, un poil gore, avec des vrais morceaux de féminisme et foutrement bien réussi. (3,75/5)
Challenge Thrillers et Polars de Sharon (du 12 Juillet 2023 au 11 Juillet 2024) [Lecture N°007].
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Pas trop une période que j’aime en lecture, mais ce final qui t’expose, là j’avoue que ça m’intrigue 😊
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J’apprécie lire sur ce siècle, de mon côté, ce qui fait que j’étais aux anges 🙂
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Tu m’étonnes 😊
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hihihi
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Ping : Bilan Livresque Mensuel : Juillet 2023 | The Cannibal Lecteur
Une belle lc de plus à notre actif 😉 mon avis rejoint complètement le tien mais tu le sais déjà !
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Oui, le debriefing était plus que clair : on avait aimé et on s’était faite avoir toutes les deux ! 😆
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Ca me dit bien, je vais lire le retour de Bianca (mais je pense bien l’ajouter à ma liste d’envies) ^^
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Oui, ajoute-le !!! mdr
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C’est fait 😉
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Bravo ! 🙂
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Et bin une belle reussite didonc….chouette polar historique….
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Oui, bein réussi !
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Ping : The Corpse Queen : Heather M. Herrman [LC avec Bianca] – Amicalement noir
Ah… les fameux résurrectionnistes ! Je pensais que c’était antérieur à 1850 mais je ne connais que ce qui se passait en Angleterre notamment avec le fameux duo « Burke & Hare » qui ne se contentait pas de voler des corps dans les cimetières mais qui en fabriquaient en zigouillant des gens correspondant au profil demandé par les anatomistes… Donc je ne sais pas trop comment ça se passait dans le Philadelphie de l’époque outre Atlantique au moment où justement les résurrectionnistes devaient renoncer à leurs « pratiques » en Angleterre.🤓
En revanche je me questionne sur le côté féministe du roman. Est ce une projection romancée de notre vision du féminisme actuel sur une époque (genre Bridgerton et autres séries Netflix anachroniques) où il ne s’exprimait pas en ces termes voire pas du tout ? Ou est ce un peu plus ancré dans la réalité historique ? Dans les années 1850 l’Amérique n’est certes pas comparable au Londres victorien corseté où les femmes n’ont d’autre droit que de mourir en couche pour échapper à la domination des pères, frères et maris… L’Amérique de l’époque était moins «civilisée» et plus en rupture avec la morale « continentale » de fait j’imagine qu’il devait y avoir quelques trous dans la raquette… Mais… jusqu’à quel point ?🤔
Pouvait-il y avoir des femmes à la tête de réseaux de brigands quand on sait que même les tenancières de maisons closes étaient aussi sous domination d’hommes ? 🤔 C’est vrai que je connais mal l’histoire américaine de cette période que ma génération n’a jamais qu’entrevue via les westerns sur la conquête de l’ouest, le génocide des premières nations, et les brigands du far west… qui étaient toujours des zhômes puisque dans ces films la femme était juste un trophée qui attendait le héros victorieux qui avait fini de flinguer tous ses ennemis… 😤
Bref si ce roman s’enracine vraiment dans une recherche historique là ça vaudrait son poids en cerises (purée qu’elles sont chères !) pour la lectrice amatrice d’histoire que je suis! 🤩
Cela dit… est-ce que revendiquer l’égalité des sexe par le biais d’une affirmation « d’empowerment » via la délinquance est moralement satisfaisant ? N’aurait-on pas apprécié une autre voie de réussite pour une femme ? 🧐 Je sais que je fais ma vieille rombière à la morale presque victorienne là mais quand même… ce genre d’histoires m’interroge sur la définition qu’on peut donner du féminisme. 🤔
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Bon, mon cerveau étant en l’état de poulpe un peu trop cuit, je n’ai pas tout compris, juste que tu as envie de lire le roman ! L’essentiel, quoi !
L’autrice dit qu’elle a un peu avancé l’époque, mais rien de grave. Je ne connais pas non plus l’époque, je suis née quelques années après 😆
On a des femmes qui gèrent leur propre cabaret, sans mecs qui dominent, une femme qui vit seule et qui gagne sa vie, même si elle ne le crie pas sur tous les toits et se fait passer pour une riche veuve… et une jeune fille qui veut étudier la médecine, alors qu’à cette époque, les seules qui le peuvent, sont chez les quaker !
Sinon, j’aime bien quand tu fais ta vieille rombière 😆
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😂Et je n’ai pas fini de faire ma vieille rombière ! En fait… quel autre avenir me reste-t-il maintenant ? Et pis j’aime bien faire mon offusquée ! En fait je suis née pour être une vieille comtesse vomissant sur la sottise et la gaucherie des jeunes débutantes ! Genre… la comtesse douairière de Downton Abbey! 😂
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Oh oui, fait ton ô fuskée !! 😆
Je pensais justement à MacGonagall dans HP et toi, tu me sors la même actrice dans son rôle dans Downton… pile ce qu’il te fallait 😆
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Mon parfum : « Naphtaline & Amidon » de chez Fossiles ! 😂
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Oh, je voulais acheter le même mais il était trop cher ! Alors, j’ai pris « fumet délicieux de crottin de cheval et sueur poilue » 😆
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Mon parfum m’a été conseillé par la coiffeuse qui me fait mes teintures blanches-violine (on mettait une pointe de violet pour éviter les reflets jaune pisseux des cheveux blancs et puis… on s’est rendu compte qu’en chargeant un peu plus en violet ça avait un côté très chic dans les années 70-80)…
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Oui, ça fait punkette, comme celle de NCIS !! 😆
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Bianca m’a fortement intrigué grâce à sa comparaison avec Anatomy – que j’ai adoré – et j’avoue que ton avis donne tout aussi envie de se lancer dans ce roman que je remonte en pôle position de ma WL.
Merci beaucoup 🙂
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Anatomy, je ne sais même pas si j’ai lu… pertes de mémoire !
On s’est mise à deux pour te tenter, ce n’est pas sympa de notre part 🙂
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Dans ma liste d’envies 🤩
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Que des bonnes idées !! 😉
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Ma PAL va gueuler !
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De plaisir !! 🙂
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Mouais… suis pas sûre ! 🤣
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Mais si, mais si 😉
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