Anjelica Henley – 01 – L’équarrisseur : Nadine Matheson

Titre : Anjelica Henley – 01 – L’équarrisseur

Auteur : Nadine Matheson
Édition : Points – Thriller (10/02/2023) – 600 pages
Édition Originale : Inspector Anjelica Henley, book 1: The Jigsaw Man (2021)
Traduction : Michel Pagel

Résumé :
Lorsque des morceaux de cadavres sont retrouvés sur les rives de la Tamise, l’inspectrice Anjelica Henley pense immédiatement à Peter Olivier, alias l’Équarrisseur, emprisonné à vie pour avoir démembré ses sept victimes.

Elle l’a elle-même mis derrière les barreaux et en a payé le prix : poignardée, elle a failli y laisser la vie et a passé de longs mois ennuyeux derrière un bureau. De nouveau sur le terrain, elle cherche à retrouver ce copycat dont les motivations sont opaques.

Et le choix des victimes, incompréhensible. Mais rapidement, Henley comprend que ce tueur lui adresse des messages tout à fait personnels.

Pour l’arrêter, Henley doit affronter ses propres démons et revivre en plus intense ce qu’elle a déjà éprouvé avec l’Équarrisseur.

Critique :
Voilà un thriller qui fait le job ! Non, il ne révolutionnera pas le genre, non, le Peter Olivier ne sera pas le nouveau Hannibal Lecter, mais il travaille dur pour y arriver.

Désolée, mais Hannibal Le Cannibale est indétrônable et foutait plus la trouille que le Peter Olivier, même si ce dernier n’est pas mal dans son genre : froid, minutieux, il balance phrases qui claquent, est dominant et manipulateur. Il lui manque juste la classe du Hannibal.

Lors des premières pages, on commence dans l’horreur et les corps éparpillés façon puzzle, à la manière du serial-killer Peter Olivier. Problème : le mec est en quartier de haute sécurité, derrière des barreaux.

Composé de chapitres assez courts, ce thriller se lit assez vite, les pages défilent et même si c’est un pavé de 600 pages, on n’a pas l’impression que le rythme s’essouffle ou que l’on a des pages pour rien.

Petit bémol dans la présentation des personnages : il faut lire assez bien de pages pour comprendre que l’inspectrice Anjelica Henley est Noire et que Ramouter, son stagiaire, est d’origine Hindoue. C’est en lisant les réflexions des personnages principaux ou secondaires qu’on le comprend.

Autre bémol, c’est qu’on s’attache difficilement à l’inspectrice Anjelica Henley… Ses problèmes de couple sont normaux, son mari lui reprochant de n’être jamais présente, mais ce qui m’a énervée, c’est qu’elle soit en colère lorsque son époux lui annonce qu’il a failli coucher avec une autre femme, alors que notre Anjelica a déjà trompé son époux et ne se privera pas de le faire encore une fois…

Le tueur en série, Peter Olivier, est un mec imbuvable, se disant innocent, victime d’une erreur judiciaire. Qu’il se soit vengé de ses tortionnaires, je le comprend aisément, mais c’est la manière dont il les a massacré qui passe moins bien. Les découper et semer les morceaux n’était sans doute pas la chose à faire pour s’attirer la sympathie du public.

Comme les tueurs en série, il a une haute opinion de lui-même et aucun remords. Tout est de la faute des autres, presque. Ses paroles sont le reflet de sa propre logique, mais pas de la logique tout court. Dire qu’il y a des femmes qui lui écrivent des lettres d’amour…

Un thriller mené tambour battant, addictif, qui avance assez vite, sans pour autant aller trop vite ou lambiner en route. Il est plaisant à lire, sans révolutionner le genre et son final est bourré d’adrénaline.

#lemoisanglais

#Pavés de l’été

Chroniques pour le Mois Anglais publiées sur Babelio :

Challenge Thrillers et Polars de Sharon (du 12 Juillet 2022 au 11 Juillet 2023) [Lecture N°244], Le Mois Anglais, chez Lou et Titine – Saison 12 – Juin 2023 [Fiche N°48] et le Challenge « Les épais de l’été » 2023 (21 juin au 23 septembre) chez Dasola (par ta d loi du cine, « squatter » chez dasola) et chez La Petite Liste.

 

Emma – Tomes 5 & 6 (Double) : Kaoru Mori

Titre : Emma – Tomes 5 & 6 (Double)

Scénariste : Kaoru Mori
Dessinateur : Kaoru Mori

Édition : Kurokawa (Shôjo)

Résumé :
T05 : Après un début au goût de flash-back dans lequel le lecteur découvrira les dessous de la rencontre des parents de William jusqu’à leur séparation, on reviendra vers Emma et son nouveau quotidien après qu’elle ait découvert l’amour que lui portait le jeune William. Mais dans l’ombre, le puissant baron, père d’Eleanor, ne laissera pas William revenir sur sa décision.

T06 : Emma retourne à sa vie un instant éclipsée de femme de chambre, tandis que se prépare le mariage de William et Eleanor. Alors que William tente d’annuler ses fiançailles au risque de rompre irrémédiablement avec sa famille et son milieu, Emma se trouve prise dans un odieux traquenard qui va encore davantage les éloigner…

Critique :
Lorsque j’ai commencé à lire le tome 5, j’ai été déstabilisée en voyant William arriver, seul, dans un bal et se faire regarder de travers par les nobles…

Avant que tout ne s’éclaire dans mon esprit : ce n’était pas William, mais son père, jeune, quand il a fait la cour à sa future épouse (cour rapide, demande en mariage express). Bon sang, ces visages qui se ressemblent trop _

Dans ce tome 5, la mangaka continue d’explorer les classes sociales anglaises et à bien souligner les différences, et pas que au niveau des draps dans lesquels chacun pètent.

Les nobles, les bourgeois, les « sang bleu », voient arriver d’un très mauvais œil ce qu’ils nomment les nouveaux riches, comme pour le futur père de William, devenu super riche en étant dans le commerce. Là, on sent bien le mépris qu’on les nobles envers ceux qui ne possèdent que du fric et pas de titres, comme si un titre était tout…

On le ressentira encore plus avec le vicomte Campbell, le père d’Eleanor, fiancée de Willaim. Il a un mépris pour celles et ceux qui se trouvent plus bas que lui sur l’échelle sociale que ça en fait un personnage des plus abject.

Ce tome 5 va à son rythme, Emma n’est pas très présente, dans le sens où elle reste effacée, ne parlant pas beaucoup, alors que ses collègues sont de vraies pipelettes.

On peut comprendre son effacement, l’homme qu’elle aime n’est pas accessible, mais j’aurais préféré qu’elle s’affirme un peu plus…

Même si, à cette époque, une femme qui s’affirme n’était jamais bien vue… Au moins, maintenant, nous en savons plus sur la mère de William.

Tome 06 : Voilà un tome qui bouge plus que le précédent et qui est moins lent, puisqu’il va se passer un truc terrible ! Et je suis sûr que le Campbell (qui n’a rien à voir avec les soupes) y est pour quelque chose…

L’inconvénient, c’est que j’ai peur qu’ensuite, ça ne devienne trop rocambolesque… On verra ce que la suite nous réserve.

En espérant que cela n’aille pas trop loin parce qu’en arriver là, juste pour un homme qui aime une femme qui n’est pas de sa classe sociale et qu’à cette époque, cela ne se fait pas, ce serait terrible. Réaliste, hélas, mais terrible…

Comme si les sentiments amoureux n’étaient que pour les classes sociales basses, comme si c’était honteux de faire un mariage d’amour et de mélanger les torchons et les serviettes. Ah, ces aristos bourges !

Un tome plus sombre, où les tensions vont s’exacerber, où un père va s’engueuler avec son fils, où l’on va en apprendre plus sur les difficultés pour un homme de s’élever dans la bonne société anglaise et où l’on se doit de respecter l’étiquette, très rigide, si l’on ne veut pas être mis au ban de toute la société.

J’ai hâte de savoir ce qu’il va se passer et qu’il y ait un peu plus de passion torride ! Hein ? Ah mince, époque victorienne = no passion en public…

#lemoisanglais

Le Mois Anglais, chez Lou et Titine – Saison 12 – Juin 2023 [Fiche N°47].

Les amants de Baker Street – 01 – Le détective et le soldat blessé : Isabelle Lesteplume

Titre : Les Amants de Baker Street – 01 – Le détective et le soldat blessé

Auteur : Isabelle Lesteplume
Édition : MxM Bookmark – Mystère (24/11/2021)

Résumé :
Découvrez, au cœur du Londres victorien, les secrets bien cachés d’une romance interdite.

Londres, 1881.
Médecin militaire, John Watson vient tout juste d’être rapatrié d’Afghanistan. La guerre lui a tout pris. Sa santé, sa raison de vivre, son premier amour.

Brillant et excentrique, Sherlock Holmes est fasciné par les crimes et les énigmes, mais rongé par l’ennui et la solitude.

Par un coup du sort, les deux hommes se retrouvent à partager un appartement au 221b Baker Street. Et lorsque Scotland Yard frappe à la porte, Holmes et Watson n’hésitent pas une seule seconde à y répondre.

Aventure et mystère s’invitent dans leur quotidien. Mais alors que le danger n’est jamais loin, les démons du passé, eux, menacent de les rattraper. Leur amour sera-t-il assez fort pour y faire face ?

Critique :
N’étant pas une amatrice de romance et lisant encore moins des romans M/M, j’ai longuement hésité avant de lire ce pastiche holmésien qui met en couple Holmes & Watson.

Non pas que j’aie un problème avec l’homosexualité. Juste que je n’aime pas que l’on mette en couple deux hommes qui, pour moi, n’étaient que des amis. Alors oui, c’était un petit défi pour moi que de lire ce pastiche.

Bon, crevons l’abcès directement : j’ai apprécié ma lecture, même si j’ai râlé de devoir encore lire « Une étude en rouge », même abrégée, puisque je l’avais déjà relue dans un autre pastiche ce mois-ci (Sherlock, Lupin & moi – Les meilleures enquêtes de Sherlock Holmes : Irene Adler).

J’ai apprécié les petites enquêtes qui se trouvaient à la suite de cette étude en rouge et j’ai aimé la manière dont l’autrice a changé des points dans « Le signe des quatre », afin de le faire correspondre avec son récit. Pas mal, bien trouvé, même si ça fait un peu too much.

Heureusement qu’il y a des gens ouverts d’esprits, dans cette époque victorienne qui emprisonnait les hommes coupables de sodomie. Dans ce récit, on a des tolérants. Trop ? Peut-être… mais je pinaille !

Par contre, ce qui m’a le plus dérangée aux entournures, c’est son Holmes… Alors oui, la relation qu’il va avoir avec Watson est bien amenée, mais elle manque de crédibilité (cela n’engage que moi) en faisant de Holmes un homme jaloux et pire, un Holmes « je marque mon territoire ». Je ne le vois pas ainsi, mais ceci est personnel.

Qu’il ait des sentiments pour Watson, sans vraiment s’en rendre compte, c’est plausible et réaliste, pas besoin d’être Holmes pour le vivre. Mais qu’il devienne un type imbuvable parce qu’il pense que son Watson va le tromper et partir avec une femme, là, je bloque.

L’autre point noir du roman, qui n’est pas un écueil non plus, c’est que je l’ai trouvé trop long. Les petites enquêtes sont bien menées, j’ai apprécié les suivre, mais 463 pages, c’est beaucoup, les enquêtes de Holmes étant plus agréables quand elles sont courtes (la preuve que la taille n’est pas importante).

De plus, Holmes fait des déductions sans qu’il nous explique ensuite ce qui lui a fait déduire que la femme couchait avec le plombier… Conan Doyle nous a toujours donné le cheminement des pensées de Holmes. Là, ça fait un peu tour de magie, esbrouffe, sans que les lecteurs n’aient plus d’explications.

Malgré tout, l’un dans l’autre (oups), ces petits bémols n’ont pas vraiment entachés ma lecture, qui est restée plaisante, malgré mes petits grognements sur le Holmes de l’autrice (mais je grogne souvent sur les Holmes autres que de Doyle et de quelques élus qui trouvent grâce à mes yeux).

Si le roman n’est pas pour les enfants, en raison des relations sexuelles qui se trouvent dedans, elles n’en restent pas moins sobres et sans détails graveleux. Nous ne sommes pas dans un roman érotique, mais on comprend bien ce qu’il se passe entre les deux hommes…

Non, cette lecture n’était pas mauvaise du tout, je dirais même que dans l’ensemble, elle était bonne, ne fut-ce que pour la maîtrise du canon holmésien de l’autrice et sa plume, qui est agréable à suivre.

Pour le reste, je ne serai jamais fan du couple Holmes/Watson… Mais ceci n’engage que moi. Lirais-je les deux autres romans ? Peut-être… Pour Noël, quand j’ai envie de m’amuser à lire autre choses que mes lectures habituelles, je pourrais très bien lire le deuxième tome.

#lemoisanglais

Challenge Thrillers et Polars de Sharon (du 12 Juillet 2022 au 11 Juillet 2023) [Lecture N°243] et Le Mois Anglais, chez Lou et Titine – Saison 12 – Juin 2023 [Fiche N°46].

Chronique de dame Ida de ce roman : ICI

Les Amants de Baker Street – 01 – Le détective et le soldat blessé : Isabelle Lesteplume [par Dame Ida, Prêtresse de la Pureté du Canon et alliée de la Communauté LGBTQIA+ complètement déchirée]

‭Harry Potter – 07 – Harry Potter et les reliques de la mort : J.K. Rowling ‬[LC avec Bianca]

Titre : Harry Potter – 07 – Harry Potter et les reliques de la mort

Auteur : J.K. Rowling
Édition : Folio Junior (2011) 896 pages
Édition Originale : Harry Potter, book 7: Harry Potter and the Deathly Hallows (2007)
Traduction : Jean-François Ménard

Résumé :
Cette année, Harry a dix-sept ans et ne retourne pas à Poudlard. Avec Ron et Hermione, il se consacre à la dernière mission confiée par Dumbledore.

Mais le Seigneur des Ténèbres règne en maître. Traqués, les trois fidèles amis sont contraints et la clandestinité.

D’épreuves en révélations, le courage les choix et les sacrifices de Harry seront déterminants dans la lutte contre les forces du Mal.

Avec le dénouement de l’héroïque histoire de Harry Potter, J.K. Rowling signe un chef-d’œuvre d’une grande humanité et d’une maîtrise incomparable.

Critique :
Et voilà, j’ai entièrement relu la saga Harry Potter ! Et j’ai bien fait de la relire, car si cela a conforté mon tome préféré (le 3), cette relecture m’a permis d’apprécier à sa juste valeur le tome 5, que j’avais moins aimé, lors de la première lecture.

J’ai aussi été plus tolérante avec les jérémiades de Harry, dans la coupe de feu. Nous sommes face à des ados, avec leurs hauts et leurs bas…

Relire la saga, plus de 15 ans après, change tout. Pourquoi ? « J’vais vous dire, m’sieurs, dames : j’ai changé » (voix de Sarko). Dans le bon sens, j’espère.

Une partie du talent de J.K Rowling est qu’elle a su inventer un monde fantastique plausible, mais aussi, donner de la profondeur à ses personnages, qu’ils soient du côté des bons ou du côté obscur de la force. Tous les portraits sont soignés, même ceux des chieurs, tels le Malfoy et ses sbires.

C’est un merdeux, mais on comprend que seul, il n’est rien, c’est un couillon. Devant son père, il tremble, cherchant à tout prix à le rendre fier et on remarque aussi que son père, face à Voldemort, a son scrotum et son rectum qui se racrapotent.

Il est toujours dangereux de s’asseoir à la table du diable et Voldemort, avec ses partisans, me fait penser aux dictateurs : la moindre contrariété et les acolytes sautent, à la manière d’un Béria (et les autres) se faisant dézinguer par un Staline.

J’avais lu ce roman à sa sortie, en octobre 2007 et si j’avais de la peine de terminer cette saga, j’avais aussi hâte de savoir ce qui allait se passer. Le plaisir est-il toujours le même, 16 ans après ? OUI !!! J’avais oublié bien des choses, sauf les décès…

Dans ce dernier opus, on ressent bien le parallélisme entre l’idéologie de Voldemort et le nazisme : désigner un bouc émissaire, considérer des gens comme de sang impur, les accuser de tout et les rassembler pour les faire enfermer. Au passage, en assassiner beaucoup.

Pas de logique dans leurs règles, puisque les partisans de Voldemort accusent les Sang-De-Bourbe d’avoir volé les baguettes magiques afin de pratiquer la magie (or, on sait que c’est la baguette qui choisi le sorcier). Les règles sont faites pour être contournées, adaptées et ces gens changent d’avis comme des girouettes dans le vent.

Ayant lu, juste avant, un essai qui parlait du nazisme et du camp d’Auschwitz, certaines similitudes sautaient plus vite aux yeux. Notamment le fait de ne rien dire, puisque l’on ne se sent pas concerné et que l’on a une trouille de tous les diables. Diviser pour régner.

En à peine deux jours, je l’avais dévoré, avec avidité. Alors oui, on pourrait croire qu’il ne se passe pas grand-chose au début de ce roman : nos amis doivent se cacher, voyager sans cesse, l’Horcruxes les transformant en ados grognons et ronchons.

S’il y a 16 ans, cela m’avait horripilé (encore plus dans le film), cette fois-ci, c’est passé crème (je vous le dis, j’ai changé), car je les ai mieux compris. Ils sont seuls, Harry ne sait pas vraiment comment il doit faire, il y a le stress, la peur, le fait d’être seuls, d’avoir le ventre vide…

Harry se pose des questions sur Dumbledore et nous apprendrons, dans ce dernier tome, qu’il n’était pas tout blanc et qu’un autre n’était pas tout à fait noir. Pas de manichéisme, mais de la profondeur, du réalisme, dans tous les personnages. Hormis Bellatrix et Voldemort, qui sont des sadiques et des fous.

Il y a trop à dire sur cette saga que j’ai adorée et que j’adore toujours, et sur ce dernier tome, qui a réussi l’écueil du grand final, là où il aurait pu foirer.

L’autrice a pris le temps de bien construire son univers, ses intrigues et à la fin, tout se tient, les petits détails sont devenus importants, la toile est complète et tout est expliqué (sauf le retour de l’épée dans le Choixpeau). Le final n’est ni trop long, ni trop court, il est juste parfait, même à la relecture.

Tout le monde a eu son moment de gloire, a réussi à mettre sa pierre à l’édifice, même ceux ou celles que l’on n’aurait jamais imaginé : Neville et Luna. Malefoy apparaît sous son vrai jour et ce n’est guère brillant. Chez les Malefoy, c’est Narcissa, la mère, qui en a le plus (de courage).

Anybref, c’est une relecture réussie, une saga géniale, intelligente, un univers riche, des personnages avec de la profondeur, travaillés, qui évoluent, qui ne sont pas figés et durant cette saga, on a des belles surprises. Merde, Rogue m’avait tiré des larmes, à ma première lecture de ce tome 7 !

Une LC réussie de plus, même si Bianca, qui découvrait la saga, est moins enthousiaste que moi sur certains tomes (une relecture et tu verras que tout ira mieux) et a trouvé quelques longueurs dans ce tome 7.

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#Pavés de l’été

Challenge Thrillers et Polars de Sharon (du 12 Juillet 2022 au 11 Juillet 2023) [Lecture N°242] et Le Mois Anglais, chez Lou et Titine – Saison 12 – Juin 2023 [Fiche N°45] et le Challenge « Les épais de l’été » 2023 (21 juin au 23 septembre) chez Dasola (par ta d loi du cine, « squatter » chez dasola) et chez La Petite Liste.

Burton & Swinburne – 02 – L’étrange cas de l’homme mécanique : Mark Hodder

Titre : Burton & Swinburne – 02 – L’étrange cas de l’homme mécanique

Auteur : Mark Hodder
Édition : Bragelonne (18/02/2015)
Édition Originale : Burton & Swinburne, book 2: The Curious Case of the Clockwork Man (2011)
Traduction : Arnaud Demaegd

Résumé :
Sir Roger Tichborne : perdu en mer. Le voici de retour pour revendiquer la fortune familiale. Mais est-ce bien lui ? Pour les classes supérieures, c’est de toute évidence un habile escroc ; pour les ouvriers de Londres, c’est le héros du peuple…

Mais pour Burton, il est avant tout au centre d’un complot visant à escamoter de légendaires diamants connus sous le nom d’Yeux de Nga. L’enquête le mènera sur le domaine maudit des Tichborne… et à la rencontre du fantôme d’une sorcière !

Entre un manoir hanté et les rues de Londres secouées par des émeutes, de l’Amérique du Sud à l’Australie, d’un incroyable vol de bijoux à une possible révolution, Burton et Swinburne affrontent de terribles forces pour mettre un terme à une conspiration qui menace l’Empire britannique.

Leur enquête aboutit sur un final étonnant qui les verra combattre les morts, un ennemi à naître, et entrevoir le passé préhistorique et le futur déchiré par la guerre !

Critique :
Ayant lu le premier tome en juillet 2020, il était plus que temps que je lise enfin la suite, afin de retrouver le duo un peu loufoque, mais ô combien attachant, que constitue Sir Richard Francis Burton & le poète Algernon Swinburne.

Nous sommes en 1862, dans une Angleterre victorienne, où c’est le roi Albert qui règne, mais surtout, nous sommes dans un univers steampunk !

Le fantastique est omniprésent, donc, ne cherchez pas des explications plausibles pour le vol de diamants ou autres trucs bizarres.

Si dans le premier tome, nous avions tout un lot de trucs bizarres, dans le second, c’est encore pire, comme si l’auteur avait contacté tout ce que le fantastique compte comme entités surnaturelles (oh, on n’a pas de vampires, ni de loups-garous). Hélas, l’excès nuit en tout…

Autant où j’avais adoré le premier, autant où le second fut plus laborieux à lire. Jusque la page 250, j’ai ramé à certains moments du récit, tant j’avais l’impression qu’il n’avançait pas, que c’était répétitif et que ça se trainait en longueurs.

Ensuite, ça se débloque et alors là, faut s’accrocher tant cela va aller de plus en plus vite, sans vraiment que l’on puisse faire une pause. Les entités surnaturelles surgissent de partout, les habitants de Londres sont en pleine révolte et personne n’aura le temps de souffler.

Le style de l’auteur est divertissant, son roman n’est pas là pour le sérieux, il est fait pour divertir et entrainer son lectorat dans un monde qu’il connait, tout en ne le connaissant pas, puisque nous ne vivons pas dans un monde fantastique et steampunk où les machines à vapeur sont partout et où des perroquets insultants délivrent les messages.

S’il n’y a pas de chevaux vapeur, de cygnes tirant des nacelles ou des fauteuils volants  dans notre monde, le roman est bourré de références à notre société et il ne faut pas avoir de grande connaissances pour comprendre de qu’est la Folk’s Wagon issue d’un scarabée transformé (beetle, en anglais)…

L’auteur ne s’est pas servi de l’élément scientifique juste pour faire beau ou pour remplir des pages. Son monde est cohérent, il est détaillé (trop, parfois ?) et il n’a pas oublié d’incorporer de la politique et des revendications sociales, même si on n’a absolument pas envie de croiser les manifestants londoniens de ce roman fantastique !!

Oui, tout est cohérent, logique, bien pensé et son final ne part pas à vau-l’eau, ce qui n’est déjà pas si mal, tout en renvoyant le lecteur au événements du premier tome. Oui, il est préférable d’avoir lu le premier tome, car le second découle du premier…

Ma préférence ira au premier tome, le second étant un peu trop long dans sa première moitié, avant que cela ne démarre ensuite au quart de tour et que le roman devienne difficile à lâcher…

Le bon point restera pour l’univers mis en plus par l’auteur, très riche, très détaillé, ses personnages attachants, qui ne manquent pas de profondeur et pour son scénario très riche, même si cette richesse a donné des longueurs.

Pour celles et ceux qui ont envie de plonger dans l’univers steampunk, cette série est bien faite et je ne regretterai pas ma lecture.

 #lemoisanglais

Challenge Thrillers et Polars de Sharon (du 12 Juillet 2022 au 11 Juillet 2023) [Lecture N°241] et Le Mois Anglais, chez Lou et Titine – Saison 12 – Juin 2023 [Fiche N°44].

Sherlock Holmes – Anthologie du célèbre détective, sur papier et à l’écran : Rodolphe Massé

Titre : Sherlock Holmes – Anthologie du célèbre détective, sur papier et à l’écran

Auteur : Rodolphe Massé
Édition : Hachette – Heroes (10/11/2021)

Résumé :
Des centaines de romans, nouvelles, films et BD, des dizaines de séries télévisées, mais aussi des produits dérivés en tout genre, des jeux, des musées,
des sociétés holmésiennes… Le célèbre détective est bel et bien présent dans notre quotidien.

Sherlock Holmes, c’est aussi et surtout un style, un état d’esprit qui inspirent nombre d’auteurs tentant de reproduire le coup d’éclat d’Arthur Conan Doyle.

Des grandes œuvres du canon holmésien aux meilleurs pastiches et apocryphes, en passant par les grands acteurs qui ont fixé l’allure du détective dans les mémoires, l’auteur propose ici une visite guidée de ce géant de la pop culture.

UN MUST HAVE POUR TOUS LES FANS DU 221B BAKER STREET.

Critique :
Effectivement, cette anthologie est à posséder dans sa biblio holmésienne. Elle est aussi bien faite pour les holmésiens qui veulent remettre leurs connaissances à jour que pour les p’tits nouveaux (et les p’tites nouvelles) qui voudraient en apprendre plus sur le détective de Conan Doyle : sa genèse et ses multiples adaptations.

L’ouvrage est beau : que ce soit au niveau du papier utilisé, de sa couleur, que des illustrations des différents articles.

Sans oublier la qualité des articles et des informations que l’on nous donne dans cette anthologie (l’auteur n’oublie pas de parler de Stoddart, l’éditeur new-yorkais du Lippincott’s magazine, grâce auquel nous avons eu droit à un second roman de Holmes (Le Signe des Quatre).

Hé oui, on a toujours à apprendre sur le détective de Baker Street, surtout dans ses adaptations !

Oui, même moi, je ne sais pas tout (et en plus, j’oublie des tas de détails), ce qui fait que c’est toujours un plaisir de tomber sur un recueil qui parle de Sherlock Holmes. Surtout quand il est bien foutu !

Après avoir parlé du Holmes canonique, la suite de l’ouvrage sera pour les adaptations de Holmes sous toutes ses formes : cinéma, série, romans, nouvelles.

Les classer par décennie était une bonne idée, cela permet aussi d’aller directement lire ce que l’on a envie. Si vous voulez sauter les années 40/50, libre à vous (mais ce serait un tort).

Anybref, je n’en dirai pas plus, si ce n’est que cet essai est très bien fait, bien mis en page, superbement bien écoré, bien écrit et vachement instructif !

Là, je pense que j’ai dit l’essentiel et qu’il ne vous reste plus qu’à aller l’acheter. Puis le lire et l’étudier avec attention pour être incollable sur les adaptations, nombreuses, du détective de Baker Street !

#lemoisanglais

Challenge Thrillers et Polars de Sharon (du 12 Juillet 2022 au 11 Juillet 2023) [Lecture N°240] et Le Mois Anglais, chez Lou et Titine – Saison 12 – Juin 2023 [Fiche N°43].

Les enquêtes d’Enola Holmes‭ (‬BD‭) ‬-‭ ‬T07 – La barouche noire : Serena Blasco et Nancy Springer

Titre : Les enquêtes d’Enola Holmes‭ (‬BD‭) ‬-‭ ‬T07 – La barouche noire

Scénariste : Serena Blasco et Nancy Springer
Dessinateur : Serena Blasco

Édition : Jungle ! (13/10/2022)

Résumé :
Depuis son adolescence, Enola Holmes mène une vie de femme indépendante en plein cœur de Londres.

Un beau jour, une jeune lady en détresse vient implorer l’aide de Sherlock. Et comme ce dernier est incapable de sortir de son lit, Enola prend la relève !

La disparue, Félicity, a été déclarée morte par son époux, un comte haut placé, mais sa sœur jumelle ne veut pas y croire.

Enola est prête à résoudre cette affaire avec pour seuls indices un avis de décès frauduleux et une calèche qui aurait emporté la malheureuse : une mystérieuse barouche noire…

Critique :
Ayant apprécié le roman aussi, j’ai décidé de lire son adaptation bédé, comme j’ai fait pour toute la série.

La première chose qui saute aux yeux, c’est le changement de graphisme : je lui préférais l’ancien… Et de loin !

Comme pour les autres adaptations, la bédé est fidèle au roman, mais sans être aussi détaillée que ce dernier. Avec moins de pages, il faut aller au plus court.

C’est toujours dommage, parce qu’il y avait des sujets intéressants que le roman traitaient et qui seront un peu expédié dans la bédé.

L’avantage de la série originale, c’est que l’on apprend beaucoup de choses sur l’époque victorienne, notamment les mœurs, les vêtements, les moyens de locomotion et la condition de la femme à l’ère victorienne… Une véritable mine d’or d’informations. Il vaut donc mieux découvrir les romans avant…

Une chose m’a chiffonnée dans la bédé : la sœur jumelle de la lady décédée dans des conditions mystérieuses est métisse.

Non, je n’ai rien contre le fait, mais nous sommes à l’ère victorienne et j’ai un doute sur le fait qu’un comte, haut placé, ait pu épouser une jeune fille métisse sans que cela ne défrise toute la bonne société, généralement raciste, attachée à ses privilèges, aux classes sociales et ne voulant qu’une chose : rester entre anglais de pure souche.

De nos jours, cela ne me titillerais même pas un poil de sourcil, mais à une époque telle que la victorienne, je pense que c’est une erreur…

Anybref, ce n’est pas ça qui allait m’empêcher de profiter du plaisir de relire ce récit, avec des images, même si je n’ai pas aimé les nouveaux graphismes.

C’est très agréable de voir Enola enquêter avec son frère Sherlock, qui s’assagit un peu, même s’il pense que certains mots ne devraient pas se trouver dans la bouche de sa jeune sœur. Ah, ces hommes !

Malgré mes bémols, j’ai apprécié cette lecture.

#lemoisanglais

Challenge Thrillers et Polars de Sharon (du 12 Juillet 2022 au 11 Juillet 2023) [Lecture N°239] et Le Mois Anglais, chez Lou et Titine – Saison 12 – Juin 2023 [Fiche N°42].

Les couturières d’Auschwitz : Lucy J. Adlington

Titre : Les couturières d’Auschwitz

Auteur : Lucy J. Adlington 🇬🇧
Édition : Payot Histoire (22/03/2023)
Édition Originale : The Dressmakers of Auschwitz : The True Story of the Women Who Sewed to Survive (2021)
Traduction : Julie Printzac

Résumé :
Comment des jeunes femmes en majorité juives et slovaques survécurent à Auschwitz en y travaillant dans l’atelier de haute couture créé à l’été 1943 par Edwig Höss, l’épouse du commandant du camp, pour ses propres besoins et ceux d’autres femmes de SS (y compris dans l’élite berlinoise).

Un témoignage d’autant plus saisissant qu’il mêle l’enfer concentrationnaire à l’existence dorée des geôliers, sous la plume d’une historienne de la mode.

Et une enquête sur la façon dont l’aryanisation économique déstabilisa le secteur textile, pas seulement en Allemagne, et dont la récupération des affaires de déportés devint une véritable industrie de reconditionnement, au point qu’une vingtaine de trains remplis d’effets personnels repartaient quotidiennement d’Auschwitz.

Critique :
Un atelier de haute couture à Auschwitz ? Jamais je n’aurais pensé que ça avait existé dans ce lieu… Pourtant, plus rien ne devrait m’étonner, avec ces salopards de nazis.

Les dignitaires du partis avaient des épouses, qui voulaient être bien fringuées, à la dernière mode. Bref, être et paraître.

L’ironie de l’histoire, c’est que les SS ont interdit aux Juifs de pratiquer un métier, leur ont tout pris, interdisant aux allemands d’acheter chez des Juifs, de se vêtir chez eux, mais ont passé outre le fait que c’était ces mêmes Juifs qui confectionnaient les fringues de leurs épouses ! Hypocrisie, quand tu nous tiens.

Illogisme aussi, mais dans ce genre de système politique, il ne faut pas s’étonner que la logique ne soit plus de mise, mais que le régime soit à géométrie variable. Cet essai est rempli d’exemples de ces contre-sens.

Effectivement, c’est facile avec de la main d’œuvre qualifiée gratuite et corvéable à merci, des vêtements et des tissus qui arrivent en grande quantité et qui n’ont rien coûté, puisque volé aux futurs prisonniers (ou « génocidés »)… La vie est belle, pour les meufs des nazis ! Facile quand ce sont les autres qui triment pour vous… Et dans quelles conditions de travail !

Heureusement que dans ce kommando là, les conditions étaient un peu mieux qu’ailleurs (oui, tout est relatif, bien entendu)

Je pensais que c’était un roman historique, mais en fait, c’est un essai.

Alors non, vous n’aurez pas de l’Histoire mise en roman, mais plus une étude sur le « comment des femmes se sont retrouvées à confectionner pour les nazis » et des moments de vie dans le camp d’Auschwitz (vu du côté des déportés, mais aussi du côté des dirigeants).

Avant de nous plonger dans ce camp d’extermination, l’autrice dresse un portrait de ces femmes, nous parlant de leur jeunesse, de leur vie pauvre, mais agréable et ensuite, de la montée du nazisme, des lois anti-juives et de la propagande. Jusqu’à ce qu’elles se retrouvent dans un train, en direction de ce lieu maudit où l’on s’évadait par la cheminée…

C’est très instructif, en tout cas. Mais ça se lit moins vite que des témoignages romancés.

Par contre, ça vous glace les sangs. Malgré les innombrables ouvrages que j’ai lu sur les camps de concentration et ou de la mort, j’en apprend encore ! L’ignominie humaine est sans fond. La haine est toujours la même : l’autre, les autres !

Il faut les fustiger, dresser les gens contre eux, souligner les différences, diviser pour mieux régner. C’est abject et le pire, c’est que la formule marche du tonnerre et qu’on l’utilise encore et toujours. N’a-t-on rien appris du passé ??

C’est un livre difficile à lire, notamment parce que c’est un essai. Il n’est pas conseillé de le commencer en vacances, il n’est absolument pas fait pour une lecture avec les doigts de pieds en éventail. Il faut se poser, être à ce que l’on fait et prendre son temps pour le lire.

Instructif au possible, cet essai m’a encore appris des choses et je pense que je ne saurai jamais tout et que j’ai encore des horreurs à découvrir en plongeant dans la noirceur humaine.

Une lecture éprouvante, mais une lecture que je me devais de faire, comme toutes les autres traitant du sujet.

#lemoisanglais

Le Mois Anglais, chez Lou et Titine – Saison 12 – Juin 2023 [Fiche N°41].

Les enquêtes d’Enola Holmes (BD) – T06 – Metro Baker Street : Serena Blasco et Nancy Springer

Titre : Les enquêtes d’Enola Holmes (BD) – T06 – Metro Baker Street

Scénariste : Nancy Springer
Dessinateur : Serena Blasco

Édition : Jungle ! (2019)

Résumé :
1889, Londres. Enola enquête sur la disparition de lady Blanchefleur del Campo lorsqu’elle apprend que ses frères, Sherlock et Mycroft, la recherchent désespérément.

En effet, Sherlock vient de recevoir un mystérieux paquet en provenance de leur mère, adressé à Enola, et qu’elle seule peut déchiffrer.

Ensemble, les trois Holmes devront résoudre ces différentes énigmes.

Critique :
À l’époque où j’avais lu le roman, c’était le dernier de la série et j’avais été attristée de quitter la pétillante Enola.

Maintenant qu’il y a eu deux autres romans ensuite, lire l’adaptation bédé du tome 6 ne m’a pas mis le coeur en peine.

Même si Enola recevra un message qui lui fera beaucoup de peine.

De nouveau une disparition, celle d’une femme de la haute et Enola est chargée de la retrouver, son frère Sherlock aussi.

Les dessins sont toujours aussi colorés, lumineux et les nez de Sherlock et d’Enola en trompette. Mais au moins, leurs relations familiales vont évoluer et les deux frangins vont comprendre que leur petite sœur veut sa liberté, aller dans une université et surtout pas dans cette espère de pensionnat de merde où on apprend aux jeunes filles à se tenir en société et à serrer les corsets jusqu’à ne plus savoir respirer.

Oui, c’est une série policière féministe ! L’autrice dénonçait les travers de la société victorienne et les adaptations les mettent en images.

La plupart des gens des classes sociales aisées ne se doutent pas de ce qui se déroulent dans les bas fonds, ni ce qu’il s’y trame, n’ont pas connaissance des trafics qui ont lieu et je les ai découvert en même temps que ma lecture. Bon, je suis moins oie blanche que Lady Blanchefleur del Campo !

Mais malgré tout, je n’ai pas conscience du quart de la moitié du tiers du centième de ce qui se trame chez les bandits, ni des multiples trafics en tout genre.

Une belle adaptation, fidèle aux romans, même si elles sont moins détaillés que les romans… Un sixième tome qui terminait, d’une belle manière, la sage Enola, avant de reprendre de plus belle avec deux autres tomes.

Puisque le tome 7 a été adapté aussi en bédé, je vais le chercher, afin de lui mettre la main dessus pour le lire !

#lemoisanglais

Challenge Thrillers et Polars de Sharon (du 12 Juillet 2022 au 11 Juillet 2023) [Lecture N°238] et Le Mois Anglais, chez Lou et Titine – Saison 12 – Juin 2023 [Fiche N°40].

Les chroniques de St Mary – 06 – En cas de problème : Jodi Taylor

Titre : Les chroniques de St Mary – 06 – En cas de problème

Auteur : Jodi Taylor
Édition : HC (01/10/2020)
Édition Originale : The chronicles of St Mary’s, book 06: What Could Possibly Go Wrong? (2015)
Traduction : Cindy Colin Kapen

Résumé :
À l’institut St Mary, les historiens n’étudient pas seulement le passé, ils le visitent.

Max est de retour ! Un nouveau mari, un nouveau job et cinq nouvelles recrues sous sa responsabilité…

En tant que nouvelle directrice de la formation de St Mary, la jeune historienne a prévu un programme de formation imparable.

Un bébé mammouth, Hérodote et son double, Jeanne d’Arc, des chasseurs de l’Âge de pierre et des policiers qui auraient sûrement mieux à faire ailleurs…

Les missions se succèdent et tout le monde se pose la même question : que faudra-t-il faire en cas de problème ?

Critique :
En cas de problème, brisez la vitre ? Non, mauvaise idée, à l’institut St Mary, des vitres sont trop souvent brisées.

On pourrait même dire que ces historiens sont pire qu’une une bande de casseurs, tant ils ont sketté (cassé) un peu tout. Même les pieds et les couilles de leurs collègues (au sens figuré, mais aussi au sens propre).

Dans ce sixième opus, on ne change pas vraiment de recette, si ce n’est que Maxwell est devenue formatrice (elle ?? Folie pure) et qu’il s’agit de ne pas envoyer les nouvelles recrues au casse-pipe (ou du moins, essayer de ne pas les tuer).

Ce qui ne change pas, c’est le pack « Voyages temporels + grosses emmerdes ». Ou comment arriver à être à deux doigts de se noyer dans un endroit où il tombe 2cm de flotte par an…

C’est une série drôle, amusante, divertissante, mais il est déconseillé de lire les romans en enfilade, sinon, les répétitions scénaristiques seront trop flagrantes. Non pas que ça me gêne, mais j’aimerais que de temps en temps, leurs voyages ne finissent pas tous en catastrophe.

Qu’ils aient des soucis, c’est tout à fait normal, mais au fil des tomes, tout le monde a frôlé la mort, mais s’en est sorti miraculeusement. Ou pas…

Ce qui ne change pas non plus, c’est l’humour présent dans la narration, notamment avec les pensées de Maxwell, ses petits apartés, ses réflexions, ses réparties avec les autres membres de l’institut, qui continuent, eux aussi, à faire des gaffes. Mention spéciale au petit mammouth (qui n’écrasera pas les prix).

Les voyages dans le temps étaient intéressants, amusants, tragiques, bourré de suspense, mais comme je le disais, une mission calme, sans danger, on apprécierait fortement. Ils en avaient une de programmée, mais elle aussi a tourné au désastre.

Si j’ai été surprise par l’identité de la personne qui avait trahi, j’ai par contre vu venir, de très loin, la personne qui allait leur causer des ennuis à un moment donné. Bingo, sur la fin, ça n’a pas raté.

Une série fantastique qui mêle habilement la science-fiction et l’Histoire, des romans toujours amusants et agréables à lire, les doigts de pieds en éventail (sauf dans les moments critiques), le sourire aux lèvres.

Malgré des redondances dans le squelette scénaristique, j’éprouve toujours du plaisir à suivre cette série, même si c’est à petite dose, un ou deux par année. On a de l’humour, savamment dosé, des trucs de fou, des bêtises, des erreurs, des coups de folie, le tout sans se prendre au sérieux, même si les membres de St Mary pensent être les gens les plus sérieux du monde.

Et puis, on révise son Histoire, de manière bien plus amusante qu’à l’école et plus immersive que dans Secrets D’Histoire. On ne se prend pas la tête, on sourit, un ricane, on a du suspense, de l’adrénaline et du thé, beaucoup de thé (oserais-je leur avouer que je suis plus café que thé ??).

Une série à découvrir, à lire, juste pour le plaisir. Ce que je fais depuis le début.

#lemoisanglais

Challenge Thrillers et Polars de Sharon (du 12 Juillet 2022 au 11 Juillet 2023) [Lecture N°237] et Le Mois Anglais, chez Lou et Titine – Saison 12 – Juin 2023 [Fiche N°39].