‭Agatha Christie (BD) – T22 – Le Couteau sur la nuque : Marek et Agatha Christie

Titre : ‭Agatha Christie (BD) – T22 – Le Couteau sur la nuque

Scénariste : Marek (d’après le roman d’Agatha Christie)
Dessinateur : Marek

Édition : EP – Agatha Christie (2012)

Résumé :
Hercule Poirot et son fidèle compagnon Hastings pensaient profiter d’une soirée bien tranquille… Sauf qu’une célèbre actrice leur avoue son désir de voir son mari mort ! Étrange rencontre. Surtout quand elle supplie le célèbre détective belge de la débarrasser de son encombrant époux : lord Edgware…
Or, le lendemain, le lord est retrouvé chez lui, poignardé à la nuque…

Critique :
Hercule Poirot et Hastings assistent à un spectacle où Carlotta Adams, artiste américaine, imitait une actrice célèbre, Jane Wilkinson, américaine, elle aussi.

Poirot et Hastings finissent la soirée dans les appartements privés de Jane Wilkinson…

Non, n’allez pas imaginer que… La soirée était remplie d’invités et personne n’a proposé au détective de participer à une partouze, mais la Jane lui demande une chose étrange…

Comme son mari refuse le divorce, alors, la dame demande à tonton Poirot de discuter avec ce mari qui ne veut point lui rendre sa liberté pour qu’elle aille épouser un autre homme.

Si tonton Poirot n’aide pas les gens à se débarrasser de leurs « encombrants », il veut bien aller discuter avec le dit mari, pour tenter de lui faire changer d’avis. Et puis, ensuite, les morts vont tomber…

Bémol ? Les dessins ne me plaisent pas du tout ! Ni la représentation de Poirot, ni certains gros plans de visages, qui se retrouvent horriblement dessinés (non, je ne saurais pas faire mieux, mais ce n’est pas mon job, non plus).

Ce qui sauve cet album, c’est l’excellence du scénario d’Agatha Christie : affûté comme un couteau, coupant, tranchant et précis.

Même si, il ne me viendrait pas à l’idée de planter un couteau dans la nuque pour assassiner quelqu’un… Je le planterais ailleurs, mais ceci n’est qu’une histoire de choix.

Bien souvent, dans les adaptations bédés, le fait qu’il faille tout mettre dans 46 pages, donne souvent des résultats mitigés : on a l’impression que tout va trop vite. Ici, ce n’est pas le cas, même si on ne traîne pas en route. Le final est parfaitement compréhensible.

Une excellente adaptation, hormis pour les dessins, qui ne m’ont pas fait kiffer… Dommage, parce que sinon, c’était carton plein !

#lemoisanglais

Challenge Thrillers et Polars de Sharon (du 12 Juillet 2022 au 11 Juillet 2023) [Lecture N°236] et Le Mois Anglais, chez Lou et Titine – Saison 12 – Juin 2023 [Fiche N°38].

Frère Athelstan – 10 – La Taverne aux oubliés : Paul Doherty / Paul Harding

Titre : Frère Athelstan – 10 – La Taverne aux oubliés

Auteur : Paul Doherty / Paul Harding
Édition : 10/18 Grands détectives (2007)
Édition Originale : The House of Shadows (2003)
Traduction : Christiane Poussier et Nelly Markovic

Résumé :
Au coeur du quartier le plus mal famé de Londres où officie tant bien que mal frère Athelstan, « La Nuit de Jérusalem » est une taverne où escrocs, tire-laine, gueuses et fiers-à-bras aiment à se retrouver pour festoyer.

Mais lorsque trois meurtres sont commis au beau milieu de la grande chasse aux rats annuelle, l’endroit devient soudain beaucoup moins attirant ! Les victimes : un pauvre hère pris pour un autre et deux prostituées.

Or, les jeunes femmes étaient les filles de Guinevere la blonde, célèbre catin disparue vingt ans auparavant dans des conditions mystérieuses…

S’il veut retrouver la quiétude de son église de St Erconwald, frère Athelstan, secrétaire du coroner de Londres, devra plonger dans le passé et faire face à des secrets bien gardés…

Critique :
« The House of Shadows » (titre en V.O) n’a rien à voir avec la chanson « The House of Rising Sun » (The Animals), parce que la première est une taverne où tous les escrocs de Londres se retrouve pour ripailler, tandis que la seconde était une maison de jeux.

Malgré tout, toutes les deux sont des maisons de perdition. Et dans la taverne « La Nuit de Jérusalem » (The House of Shadows), il va y avoir des meurtres : un rouquin, deux prostituées et ensuite, plusieurs autres. Oui, on meurt beaucoup !

La bouffe n’est pas en cause, les boissons non plus. Par contre, les épées, poignards, pièges à loup, seront cités à comparaître.

Londres, en 1380, était mal famée, sale, puante, malodorante, remplie de gens louches, de voleurs, d’assassins, de tire-laine et j’en passe. La parcourir, en compagnie de Frère Athelstan et du coroner Sir John Cranston, n’est jamais une partie de plaisir, même si j’aime les retrouver régulièrement. Heureusement, les livres ne sont pas en odorama. Et puis, du fond de mon fauteuil, je ne risque pas grand-chose…

On ne lira pas cette série pour avoir des polars historiques rythmés, mais pour le côté historique bien rendu, pour l’immersion dans la ville Londres plus vraie que nature et pour le côté politique qui règne en cette époque (sans que cela soit trop prégnant).

L’auteur connait son Histoire sur le bout des doigts et sait comment la mettre en scène à l’aide de petits détails qui vous plongeront dans le grand bain : nourriture, lexique de l’époque (mais on comprend tout), habillement, décors, personnages secondaires ou ceux qui ne font que passer, prisons, justice, exécutions, religion, mœurs,…

Sans jamais devenir lourd, l’auteur incorpore ces ingrédients dans son récit et cela donne un plat bien cuisiné, bien équilibré. Aucun ingrédient ne prend le pas sur les autres.

Pour la résolution des meurtres, une fois encore, notre frère Athelstan va faire fonctionner ses petites cellules grises, faire des déductions, ne digne fils qu’il est de Poirot, Holmes et Columbo (oui, ils s’y sont mis à plusieurs).

Attention, il est à noter que le frère Athelstan est vêtu de la bure des Dominicains, pas d’un imper froissé ou d’un costume de Savile Row.

D’habitude, dans les romans, il y a trois enquêtes, dont une qui semble être minime, mais qui ne l’est jamais. On change un peu dans ce dixième tome, puisqu’on a un cold case et des meurtres tout frais, mais pas de petits mystères sur le côté.

Mon flair était aux abonnés absents, car je n’ai pas trouvé la personne coupable, ni le truc dans l’astuce, ou l’astuce dans le truc. Sur le coup, je me suis bien faite balader et j’ai ouvert grand ma bouche à la fin. Bien joué !

Une fois de plus, un polar historique agréable à lire, une plongée totale dans le Londres de 1380, un duo qui marche du tonnerre, des petites répliques amusantes, des morts qui se ramassent à la pelle et un récit qui se lit avec plaisir et qui vous transporte dans le temps.

#lemoisanglais

Challenge Thrillers et Polars de Sharon (du 12 Juillet 2022 au 11 Juillet 2023) [Lecture N°235] et Le Mois Anglais, chez Lou et Titine – Saison 12 – Juin 2023 [Fiche N°37].