Frère Athelstan – 10 – La Taverne aux oubliés : Paul Doherty / Paul Harding

Titre : Frère Athelstan – 10 – La Taverne aux oubliés

Auteur : Paul Doherty / Paul Harding
Édition : 10/18 Grands détectives (2007)
Édition Originale : The House of Shadows (2003)
Traduction : Christiane Poussier et Nelly Markovic

Résumé :
Au coeur du quartier le plus mal famé de Londres où officie tant bien que mal frère Athelstan, « La Nuit de Jérusalem » est une taverne où escrocs, tire-laine, gueuses et fiers-à-bras aiment à se retrouver pour festoyer.

Mais lorsque trois meurtres sont commis au beau milieu de la grande chasse aux rats annuelle, l’endroit devient soudain beaucoup moins attirant ! Les victimes : un pauvre hère pris pour un autre et deux prostituées.

Or, les jeunes femmes étaient les filles de Guinevere la blonde, célèbre catin disparue vingt ans auparavant dans des conditions mystérieuses…

S’il veut retrouver la quiétude de son église de St Erconwald, frère Athelstan, secrétaire du coroner de Londres, devra plonger dans le passé et faire face à des secrets bien gardés…

Critique :
« The House of Shadows » (titre en V.O) n’a rien à voir avec la chanson « The House of Rising Sun » (The Animals), parce que la première est une taverne où tous les escrocs de Londres se retrouve pour ripailler, tandis que la seconde était une maison de jeux.

Malgré tout, toutes les deux sont des maisons de perdition. Et dans la taverne « La Nuit de Jérusalem » (The House of Shadows), il va y avoir des meurtres : un rouquin, deux prostituées et ensuite, plusieurs autres. Oui, on meurt beaucoup !

La bouffe n’est pas en cause, les boissons non plus. Par contre, les épées, poignards, pièges à loup, seront cités à comparaître.

Londres, en 1380, était mal famée, sale, puante, malodorante, remplie de gens louches, de voleurs, d’assassins, de tire-laine et j’en passe. La parcourir, en compagnie de Frère Athelstan et du coroner Sir John Cranston, n’est jamais une partie de plaisir, même si j’aime les retrouver régulièrement. Heureusement, les livres ne sont pas en odorama. Et puis, du fond de mon fauteuil, je ne risque pas grand-chose…

On ne lira pas cette série pour avoir des polars historiques rythmés, mais pour le côté historique bien rendu, pour l’immersion dans la ville Londres plus vraie que nature et pour le côté politique qui règne en cette époque (sans que cela soit trop prégnant).

L’auteur connait son Histoire sur le bout des doigts et sait comment la mettre en scène à l’aide de petits détails qui vous plongeront dans le grand bain : nourriture, lexique de l’époque (mais on comprend tout), habillement, décors, personnages secondaires ou ceux qui ne font que passer, prisons, justice, exécutions, religion, mœurs,…

Sans jamais devenir lourd, l’auteur incorpore ces ingrédients dans son récit et cela donne un plat bien cuisiné, bien équilibré. Aucun ingrédient ne prend le pas sur les autres.

Pour la résolution des meurtres, une fois encore, notre frère Athelstan va faire fonctionner ses petites cellules grises, faire des déductions, ne digne fils qu’il est de Poirot, Holmes et Columbo (oui, ils s’y sont mis à plusieurs).

Attention, il est à noter que le frère Athelstan est vêtu de la bure des Dominicains, pas d’un imper froissé ou d’un costume de Savile Row.

D’habitude, dans les romans, il y a trois enquêtes, dont une qui semble être minime, mais qui ne l’est jamais. On change un peu dans ce dixième tome, puisqu’on a un cold case et des meurtres tout frais, mais pas de petits mystères sur le côté.

Mon flair était aux abonnés absents, car je n’ai pas trouvé la personne coupable, ni le truc dans l’astuce, ou l’astuce dans le truc. Sur le coup, je me suis bien faite balader et j’ai ouvert grand ma bouche à la fin. Bien joué !

Une fois de plus, un polar historique agréable à lire, une plongée totale dans le Londres de 1380, un duo qui marche du tonnerre, des petites répliques amusantes, des morts qui se ramassent à la pelle et un récit qui se lit avec plaisir et qui vous transporte dans le temps.

#lemoisanglais

Challenge Thrillers et Polars de Sharon (du 12 Juillet 2022 au 11 Juillet 2023) [Lecture N°235] et Le Mois Anglais, chez Lou et Titine – Saison 12 – Juin 2023 [Fiche N°37].

15 réflexions au sujet de « Frère Athelstan – 10 – La Taverne aux oubliés : Paul Doherty / Paul Harding »

  1. Ping : Bilan Livresque Mensuel : Juin 2023 | The Cannibal Lecteur

  2. Ping : Bilan du Mois Anglais – Juin 2023 [Fuck, c’est fini !] | The Cannibal Lecteur

  3. Ping : Frère Athelstan – 10 – La Taverne aux oubliés : Paul Doherty / Paul Harding – Amicalement noir

  4. Il semblerait que je n’ai pas ce volume dans ma collection des enquêtes d’Athelstan… Bon en même temps… Les autres moisissent dans ma PAL… Il faudrait que je m’y mette… Mais je suis un peu en panne en ce moment question lecture… :-/

    Aimé par 1 personne

    • Hélas, non… robe de bure rêche, tonsure, pas de sexe, pas de folies, pas de frivolités…. il a de l’hygiène, c’et déjà pas mal.

      À cette époque, c’était pas gagné et en plus, il fait dégueu dans les rues.

      Aimé par 1 personne

C'est à votre tour d'écrire !

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur la façon dont les données de vos commentaires sont traitées.