‭Harry Potter – 07 – Harry Potter et les reliques de la mort : J.K. Rowling ‬[LC avec Bianca]

Titre : Harry Potter – 07 – Harry Potter et les reliques de la mort

Auteur : J.K. Rowling
Édition : Folio Junior (2011) 896 pages
Édition Originale : Harry Potter, book 7: Harry Potter and the Deathly Hallows (2007)
Traduction : Jean-François Ménard

Résumé :
Cette année, Harry a dix-sept ans et ne retourne pas à Poudlard. Avec Ron et Hermione, il se consacre à la dernière mission confiée par Dumbledore.

Mais le Seigneur des Ténèbres règne en maître. Traqués, les trois fidèles amis sont contraints et la clandestinité.

D’épreuves en révélations, le courage les choix et les sacrifices de Harry seront déterminants dans la lutte contre les forces du Mal.

Avec le dénouement de l’héroïque histoire de Harry Potter, J.K. Rowling signe un chef-d’œuvre d’une grande humanité et d’une maîtrise incomparable.

Critique :
Et voilà, j’ai entièrement relu la saga Harry Potter ! Et j’ai bien fait de la relire, car si cela a conforté mon tome préféré (le 3), cette relecture m’a permis d’apprécier à sa juste valeur le tome 5, que j’avais moins aimé, lors de la première lecture.

J’ai aussi été plus tolérante avec les jérémiades de Harry, dans la coupe de feu. Nous sommes face à des ados, avec leurs hauts et leurs bas…

Relire la saga, plus de 15 ans après, change tout. Pourquoi ? « J’vais vous dire, m’sieurs, dames : j’ai changé » (voix de Sarko). Dans le bon sens, j’espère.

Une partie du talent de J.K Rowling est qu’elle a su inventer un monde fantastique plausible, mais aussi, donner de la profondeur à ses personnages, qu’ils soient du côté des bons ou du côté obscur de la force. Tous les portraits sont soignés, même ceux des chieurs, tels le Malfoy et ses sbires.

C’est un merdeux, mais on comprend que seul, il n’est rien, c’est un couillon. Devant son père, il tremble, cherchant à tout prix à le rendre fier et on remarque aussi que son père, face à Voldemort, a son scrotum et son rectum qui se racrapotent.

Il est toujours dangereux de s’asseoir à la table du diable et Voldemort, avec ses partisans, me fait penser aux dictateurs : la moindre contrariété et les acolytes sautent, à la manière d’un Béria (et les autres) se faisant dézinguer par un Staline.

J’avais lu ce roman à sa sortie, en octobre 2007 et si j’avais de la peine de terminer cette saga, j’avais aussi hâte de savoir ce qui allait se passer. Le plaisir est-il toujours le même, 16 ans après ? OUI !!! J’avais oublié bien des choses, sauf les décès…

Dans ce dernier opus, on ressent bien le parallélisme entre l’idéologie de Voldemort et le nazisme : désigner un bouc émissaire, considérer des gens comme de sang impur, les accuser de tout et les rassembler pour les faire enfermer. Au passage, en assassiner beaucoup.

Pas de logique dans leurs règles, puisque les partisans de Voldemort accusent les Sang-De-Bourbe d’avoir volé les baguettes magiques afin de pratiquer la magie (or, on sait que c’est la baguette qui choisi le sorcier). Les règles sont faites pour être contournées, adaptées et ces gens changent d’avis comme des girouettes dans le vent.

Ayant lu, juste avant, un essai qui parlait du nazisme et du camp d’Auschwitz, certaines similitudes sautaient plus vite aux yeux. Notamment le fait de ne rien dire, puisque l’on ne se sent pas concerné et que l’on a une trouille de tous les diables. Diviser pour régner.

En à peine deux jours, je l’avais dévoré, avec avidité. Alors oui, on pourrait croire qu’il ne se passe pas grand-chose au début de ce roman : nos amis doivent se cacher, voyager sans cesse, l’Horcruxes les transformant en ados grognons et ronchons.

S’il y a 16 ans, cela m’avait horripilé (encore plus dans le film), cette fois-ci, c’est passé crème (je vous le dis, j’ai changé), car je les ai mieux compris. Ils sont seuls, Harry ne sait pas vraiment comment il doit faire, il y a le stress, la peur, le fait d’être seuls, d’avoir le ventre vide…

Harry se pose des questions sur Dumbledore et nous apprendrons, dans ce dernier tome, qu’il n’était pas tout blanc et qu’un autre n’était pas tout à fait noir. Pas de manichéisme, mais de la profondeur, du réalisme, dans tous les personnages. Hormis Bellatrix et Voldemort, qui sont des sadiques et des fous.

Il y a trop à dire sur cette saga que j’ai adorée et que j’adore toujours, et sur ce dernier tome, qui a réussi l’écueil du grand final, là où il aurait pu foirer.

L’autrice a pris le temps de bien construire son univers, ses intrigues et à la fin, tout se tient, les petits détails sont devenus importants, la toile est complète et tout est expliqué (sauf le retour de l’épée dans le Choixpeau). Le final n’est ni trop long, ni trop court, il est juste parfait, même à la relecture.

Tout le monde a eu son moment de gloire, a réussi à mettre sa pierre à l’édifice, même ceux ou celles que l’on n’aurait jamais imaginé : Neville et Luna. Malefoy apparaît sous son vrai jour et ce n’est guère brillant. Chez les Malefoy, c’est Narcissa, la mère, qui en a le plus (de courage).

Anybref, c’est une relecture réussie, une saga géniale, intelligente, un univers riche, des personnages avec de la profondeur, travaillés, qui évoluent, qui ne sont pas figés et durant cette saga, on a des belles surprises. Merde, Rogue m’avait tiré des larmes, à ma première lecture de ce tome 7 !

Une LC réussie de plus, même si Bianca, qui découvrait la saga, est moins enthousiaste que moi sur certains tomes (une relecture et tu verras que tout ira mieux) et a trouvé quelques longueurs dans ce tome 7.

 #lemoisanglais

#Pavés de l’été

Challenge Thrillers et Polars de Sharon (du 12 Juillet 2022 au 11 Juillet 2023) [Lecture N°242] et Le Mois Anglais, chez Lou et Titine – Saison 12 – Juin 2023 [Fiche N°45] et le Challenge « Les épais de l’été » 2023 (21 juin au 23 septembre) chez Dasola (par ta d loi du cine, « squatter » chez dasola) et chez La Petite Liste.