Anjelica Henley – 01 – L’équarrisseur : Nadine Matheson

Titre : Anjelica Henley – 01 – L’équarrisseur

Auteur : Nadine Matheson
Édition : Points – Thriller (10/02/2023) – 600 pages
Édition Originale : Inspector Anjelica Henley, book 1: The Jigsaw Man (2021)
Traduction : Michel Pagel

Résumé :
Lorsque des morceaux de cadavres sont retrouvés sur les rives de la Tamise, l’inspectrice Anjelica Henley pense immédiatement à Peter Olivier, alias l’Équarrisseur, emprisonné à vie pour avoir démembré ses sept victimes.

Elle l’a elle-même mis derrière les barreaux et en a payé le prix : poignardée, elle a failli y laisser la vie et a passé de longs mois ennuyeux derrière un bureau. De nouveau sur le terrain, elle cherche à retrouver ce copycat dont les motivations sont opaques.

Et le choix des victimes, incompréhensible. Mais rapidement, Henley comprend que ce tueur lui adresse des messages tout à fait personnels.

Pour l’arrêter, Henley doit affronter ses propres démons et revivre en plus intense ce qu’elle a déjà éprouvé avec l’Équarrisseur.

Critique :
Voilà un thriller qui fait le job ! Non, il ne révolutionnera pas le genre, non, le Peter Olivier ne sera pas le nouveau Hannibal Lecter, mais il travaille dur pour y arriver.

Désolée, mais Hannibal Le Cannibale est indétrônable et foutait plus la trouille que le Peter Olivier, même si ce dernier n’est pas mal dans son genre : froid, minutieux, il balance phrases qui claquent, est dominant et manipulateur. Il lui manque juste la classe du Hannibal.

Lors des premières pages, on commence dans l’horreur et les corps éparpillés façon puzzle, à la manière du serial-killer Peter Olivier. Problème : le mec est en quartier de haute sécurité, derrière des barreaux.

Composé de chapitres assez courts, ce thriller se lit assez vite, les pages défilent et même si c’est un pavé de 600 pages, on n’a pas l’impression que le rythme s’essouffle ou que l’on a des pages pour rien.

Petit bémol dans la présentation des personnages : il faut lire assez bien de pages pour comprendre que l’inspectrice Anjelica Henley est Noire et que Ramouter, son stagiaire, est d’origine Hindoue. C’est en lisant les réflexions des personnages principaux ou secondaires qu’on le comprend.

Autre bémol, c’est qu’on s’attache difficilement à l’inspectrice Anjelica Henley… Ses problèmes de couple sont normaux, son mari lui reprochant de n’être jamais présente, mais ce qui m’a énervée, c’est qu’elle soit en colère lorsque son époux lui annonce qu’il a failli coucher avec une autre femme, alors que notre Anjelica a déjà trompé son époux et ne se privera pas de le faire encore une fois…

Le tueur en série, Peter Olivier, est un mec imbuvable, se disant innocent, victime d’une erreur judiciaire. Qu’il se soit vengé de ses tortionnaires, je le comprend aisément, mais c’est la manière dont il les a massacré qui passe moins bien. Les découper et semer les morceaux n’était sans doute pas la chose à faire pour s’attirer la sympathie du public.

Comme les tueurs en série, il a une haute opinion de lui-même et aucun remords. Tout est de la faute des autres, presque. Ses paroles sont le reflet de sa propre logique, mais pas de la logique tout court. Dire qu’il y a des femmes qui lui écrivent des lettres d’amour…

Un thriller mené tambour battant, addictif, qui avance assez vite, sans pour autant aller trop vite ou lambiner en route. Il est plaisant à lire, sans révolutionner le genre et son final est bourré d’adrénaline.

#lemoisanglais

#Pavés de l’été

Chroniques pour le Mois Anglais publiées sur Babelio :

Challenge Thrillers et Polars de Sharon (du 12 Juillet 2022 au 11 Juillet 2023) [Lecture N°244], Le Mois Anglais, chez Lou et Titine – Saison 12 – Juin 2023 [Fiche N°48] et le Challenge « Les épais de l’été » 2023 (21 juin au 23 septembre) chez Dasola (par ta d loi du cine, « squatter » chez dasola) et chez La Petite Liste.