Les chefs-d’oeuvre de Lovecraft (manga) – L’abomination de Dunwich – Tomes 01/02 : Gou Tanabe et Howard Phillips Lovecraft

Titre : Les chefs-d’oeuvre de Lovecraft (manga) – L’abomination de Dunwich – Tomes 01 & 02

Scénariste : Gou Tanabe
Dessinateur : Howard Phillips Lovecraft

Édition : Ki-oon – Les chefs-d’œuvres de Lovecraft (2023/2024)
Édition Originale : Dunwitch no Kai, book 1 (2021) / book 2 (2021)
Traduction : Sylvain Chollet

Résumé :
Dunwich, village en déliquescence aux confins de la Nouvelle-Angleterre, fait l’objet de nombreuses rumeurs. On dit que les cercles de monolithes au sommet de ses collines étaient jadis le théâtre de rites terrifiants…

En 1913, la naissance de Wilbur est un mystère de plus sur cette terre maudite. Sa mère est une albinos aux airs de sorcière, et l’identité du père est tenue secrète par le patriarche Whateley, qui assure qu’il s’agit d’un être supérieur, différent de tout ce qu’il connaît…

Les voisins le croient fou, néanmoins le faciès animal du jeune garçon semble appuyer ses dires. Sans compter qu’il grandit à une vitesse fulgurante…

À dix ans, il se met en quête d’un ouvrage ésotérique, le Necronomicon, dont il s’enquiert auprès de diverses bibliothèques. Le professeur Armitage de l’université Miskatonic, intrigué par cette demande, se rend sur place pour le rencontrer.

L’intelligence de Wilbur l’impressionne, mais quand il voit les murs de l’étage se déformer sous l’effet d’une puissance inconnue, il repart la peur au ventre ! Quelles monstruosités se cachent chez les Whateley ?

Critique :
Lovecraft n’est pas mon auteur favori, mais de temps en temps, j’aime me faire peur autrement qu’en regardant les nouvelles du Monde à la télé…

Avec cette adaptation de roman en manga, j’ai été servie : j’ai eu peur, j’ai ressenti de l’angoisse, mes fesses se sont serrées et j’ai flippé grave ma race !

Au début, j’ai eu un peu de mal avec les illustrations de Gou Tanabe, trouvant que les visages qu’il dessinait étaient un peu trop figés, mais après, je n’y ai plus vraiment fait attention, me concentrant sur le récit qui faisait monter ma tension crescendo.

L’histoire se passe entre les années 1913 et 1930, dans un petit village situé dans le trou du cul des États-Unis. On dit de ces habitants, qu’à force de se reproduire entre eux, ils souffriraient de malformation congénitale. Bref, le village passe pour maudit et le mangaka a bien su retranscrire les ambiances poisseuses et rendre la campagne misérable.

Les ambiances sont lourdes, poisseuses, bien retranscrites et on dévore ce manga avec appétit, tant on a envie d’en savoir plus, de découvrir ce qui se cache dans cette petite ferme, habitée par le patriarche Whateley, sa fille célibataire (et albinos) et le fils de celle-ci, qui grandit de manière étrange et bien trop vite.

Nous sommes à la campagne, les ragots vont bon train, surtout que la fille a fait un bébé toute seule et qu’il a vraiment une drôle de tronche, une tête qui fait peur et un savoir immense, ce qui intrigue fortement le professeur Armitage de l’université Miskatonic. Le gamin, à peine âgé de dix ans, s’est mis en quête du Necronomicon, un ouvrage ésotérique, dont la biblio de l’université possède un exemplaire.

Si le premier tome sent le satanisme et les trucs pas très net que la famille Whateley fabrique entre les pierres levées, le deuxième tome est en deux actes : le premier continue le parcours de Wilbur, qui cherche à récupérer le Nécronomicon et l’autre partie est axée sur l’épouvante, l’horreur, le fantastique et l’action.

Impossible de le lâcher ! C’est glauque, c’est gore, c’est angoissant au possible ! Bref, de quoi se faire peur au soir… On sent tout de suite qu’un Ancien est en train de foutre le bordel et de perdre des fluides un peu partout. C’est en noir en blanc, mais à mon avis, ça devrait avoir soit la consistance de morve, soit de bave d’escargot…

Pas de répit, donc, dans ce deuxième tome et bordel de cul, la suite est prévue dans le troisième tome, pas encore sorti, comme de bien entendu ! Frustration intense, je voulais connaître le fin mot de l’histoire.

Non, vous ne voudriez pas aller passer vos vacances à Dunwich, sa réputation est foutue depuis longtemps en cause de toutes les rumeurs, ragots ou autres rites sataniques, en plus de la consanguinité, mais on a envie de connaître la suite de l’abomination de Dunwich !

Un manga magnifique, notamment à cause de sa couverture et du récit qui se trouve dedans, à condition d’aimer un peu d’épouvante, d’horreur, de mystères et de grands Anciens !

Vivement la suite !

An American Year

Challenge Thrillers et Polars de Sharon (du 12 Juillet 2023 au 11 Juillet 2024) [Lecture N°158]  et le Challenge « American Year » – The Cannibal Lecteur et Chroniques Littéraires (du 15 novembre 2023 au 15 novembre 2024) # N°45.

Capitaine Albator, le Pirate de l’Espace – Intégrale : Leiji Matsumoto

Titre : Capitaine Albator, le Pirate de l’Espace – Intégrale

Scénariste : Leiji Matsumoto
Dessinateur : Leiji Matsumoto

Édition : Kana Sensei (2013) – 1083 pages !
Édition Originale : chu Kaizoku Captain Herlock (2013)
Traduction : Sylvain Chollet

Résumé :
An de grâce 2977…
 » Lorsque toutes les mers du globe eurent disparu, les hommes pensèrent que la fin du monde était arrivée. Ils s’apitoyèrent sur leur sort, sans même songer à l’espace infini qui s’étendait au-dessus de leur tête…

Seule une poignée d’hommes, croyant en l’avenir radieux du genre humain, eurent le courage d’aller explorer la « mer du dessus ».

Alors, les autres ricanèrent en disant : « Ce sont des fous qui courent après un rêve irréalisable. » Et nous avons été considérés comme des hors-la-loi… »

Critique :
Pour une fan d’Albator telle que moi, je jamais avoir lu le mange original était un oubli que je voulais réparer…

C’est chose faite avec cette intégrale de 1080 pages, reprenant les 5 mangas originaux du Captain Herlock, plus connu chez nous sous le nom d’Albator, le corsaire de l’espace.

Premières impressions ? C’est foutrement lourd, cette intégrale ! La deuxième est que les dessins ne sont pas égaux dans leur qualité…

Certains personnages semblent écrasés, comme s’ils avaient la tête trop grosse et les jambes trop courtes, notamment avec Tadashi Daiba.

Les visages manquent parfois de détails, de précisions, mais pour ce qui est des instruments de contrôle à bord de l’Arcadia (Atlantis dans l’anime), là, on est gâté en détails et en précision des dessins.

Le problème de la version manga, c’est qu’elle n’a pas de fin ! Ben oui, arrivé à la dernière page, on se retrouve avec notre corsaire qui poursuit son voyage à la recherche des Sylvidres, mais après, c’est tout, y’a plus rien, le manga n’a jamais eu de fin, lui ! Merde alors !

Comment cela se fesse-t-il ? Wiki a répondu à mes questions et je vous donne la réponse, parce que vous êtes sages…

Les cinq volumes font office de « première partie ». L’histoire n’a pas encore eu de conclusion en manga jusqu’à présent. Par contre, l’adaptation en anime, Albator, le corsaire de l’espace, a une fin. L’adaptation en série d’animation Albator, le corsaire de l’espace a été réalisée alors que le manga était toujours en cours de parution, prenant de vitesse Leiji Matsumoto dans l’écriture du manga. C’est ainsi que la série fut achevée alors que le manga n’en était qu’à la moitié de l’histoire. Alors très occupé sur différents projets, Leiji Matsumoto ne termina jamais le manga, qui reste suspendu en plein milieu de l’intrigue.

À la fin de l’ouvrage, les concepteurs expliquent avoir eu du mal à choisir ce qu’il fallait mettre dedans, puisque le manga était différent de l’anime, notamment dans les noms et le scénario. Ils ont essayé de faire de leur mieux afin de ne pas trop perturber les fans de l’anime…

Je ne l’ai pas été, je me suis habituée aux véritables noms des personnages et s’il est plus facile pour les francophones d’être face à un Alfred qu’un Yattaran (celui qui fait toujours ses maquettes), je me suis vite intégrée à l’équipage et retrouver tous ces visages familiers.

C’est tout de même une société fameusement blasée de tout, que Leiji Matsumoto décrit dans son manga, puisque personne, ou si peu, ne s’inquiète de l’arrivée de la boule noire sur terre et que le premier ministre est plus intéressé par ne rien foutre, par jouer au golf ou penser à sa réélection, qu’à se battre contre les envahisseuses, qui, ne sont peut-être pas si envahisseuses que ça…

Au fil du manga, on apprendra qui elles sont vraiment, ces Sylvidres et quels sont leurs liens avec les peuples des différentes planètes et galaxies.

Si l’équipage de l’Arcadia est misogyne et pense que la place des femmes est en cuisine, ils n’en restent pas moins correct avec les trois femmes de l’équipage (la cuisinière, faut pas la faire chier non plus), même quand ils sont imbibés d’alcool (boire est dangereux pour la santé).

Oui, c’est un peu vieillot pour certaines choses, mais c’était précurseur pour d’autres, notamment le côté anticapitaliste d’Albator, sa soif de liberté, son côté écolo, anticonformiste, sa colère contre ceux qui ne bougeaient par leur cul, qui étaient des moutons et les valeurs de fraternité qu’il voulait pour tout le monde.

À son époque, qui était la nôtre au moment de la diffusion de ce manga, ce n’était pas des thèmes à la mode comme maintenant. De plus, il connaissait la valeur des femmes de son équipage, femmes qui cachent leur talent pour ne pas froisser l’égo de certains hommes… Pas avec leur capitaine balafré et ultra sexy !

Oui, Albator a vieilli, il ne plairait sans doute pas aux jeunes générations, mais je m’en fous, moi, je l’aime depuis notre première rencontre (oui, ça date !) et le lire en manga m’a fait un bien fou. C’était comme manger une madeleine, celle de Proust, qui m’a fait replonger dans mon enfance et dans l’insouciance de cet âge.

À découvrir pour celles et ceux qui aiment le corsaire de l’espace !

Beastars – Tomes 01 à 22 : Paru Itagaki

Titre : Beastars – Tomes 01 à 22

Scénariste : Paru Itagaki
Dessinateur : Paru Itagaki

Édition : Ki-oon – Seinen (2019 à 2022)

Résumé :
À l’institut Cherryton, herbivores et carnivores vivent dans une harmonie orchestrée en détail. La consommation de viande est strictement interdite, et les dortoirs sont séparés en fonction des régimes alimentaires. Tout pourrait aller pour le mieux dans le meilleur des mondes… mais la culture ne peut étouffer tous les instincts. Quand le cadavre de l’alpaga Tem est retrouvé déchiqueté sur le campus, les méfiances ancestrales refont surface !

Legoshi est la cible de toutes les suspicions. Parce qu’il était proche de Tem, parce qu’il est une des dernières personnes à avoir été vues en sa compagnie, et surtout… parce que c’est un loup. Pourtant, sensible et timide, il fait son possible pour réprimer ses instincts. Hélas, ses efforts sont vains face au vent de discrimination qui souffle sur le pensionnat…

Le seul qui pourra apaiser ce climat de terreur est le Beastar, le leader de l’école. Pour l’heure, les candidats se préparent, les élections approchent… Le favori n’est autre que le cerf Louis, étoile incontestée du club de théâtre auquel appartient Legoshi. Bien décidé à remettre les carnivores à leur place, il fait mine de ne pas craindre les crocs acérés du loup gris. Mais peut-être serait-il mieux avisé de ne pas le sous-estimer !

Critique :
Je ne pensais faire de chroniques pour cette série manga et puis j’ai changé d’avis…

Pourquoi ? Parce que cette série est excellente et que tout au long de ses 22 tomes, jamais elle n’a eu une baisse de régime ou des choses moins intéressantes à dire.

C’est par le plus grand des hasards que j’ai acheté le premier tome, notamment à cause du loup sur la couverture. Il avait une bonne tête et le résumé me plaisait bien.

J’ai un faible pour les séries qui utilisent l’anthropomorphisme. Bien souvent, avec des animaux, on arrive à faire passer plus de choses, plus de messages, c’est souvent plus puissant qu’avec des êtres humains (la série « Les 5 Terres » le prouve, elle aussi).

Dans ce monde, après une guerre, les carnis et les herbis vivent en harmonie. En harmonie totale ? Non, pas vraiment. Car un marché noir peuplé d’irréductibles carnis résistent à l’harmonie.

Peut-on lutter contre ce que l’on est vraiment ? Contre ses envies de manger de la viande ? C’est en partie ce que ce manga va explorer, mais pas que…

Comme on ne choisit pas sa couleur de peau, dans ce monde, on ne choisit pas à quel régime alimentaire on va appartenir. Les autorités font tout pour protéger les herbis, plus fragiles, mais aussi les animaux de plus petites tailles, en leur créant, notamment, des couloirs rien que pour eux.

Un éléphant qui marche ne doit pas écraser une souris sur son passage… Les petits herbis sont plus exposés aux accidents que les grands herbis, tels des cerfs.

L’utilisation des animaux était une riche idée pour explorer le racisme, le métissage, l’amitié inter-espèce, ainsi que bien d’autres aspects de nos sociétés. Comme chez nous, ont fait bien sentir aux métis qu’ils n’appartiennent à aucune communauté, et c’est la même chose dans cette série, notamment avec les métissages herbis/carnis.

Je me souviens d’un ancien collègue, d’origine marocaine, qui me disait qu’en Belgique, on lui balançait souvent dans la figure qu’il n’était pas un vrai belge et que lorsqu’il retournait au Maroc, on lui lançait au visage qu’il n’était plus d’ici… Hé, faudrait savoir. Le pauvre n’était nulle part chez lui, alors ? Violent, non ?

L’autre point fort, ce sont les personnages, qui sont profonds, travaillés et qu’ils peuvent se révéler autres que ce que l’on pensait au départ. Ce fut le cas avec Louis, le cerf rouge, avec le gang des lions et même avec Melon, le méchant métis de cette série.

Mieux que ça, on a aussi un autre méchant qui n’aura rien d’un animal qui fait peur et pourtant, c’est un suprémaciste… Dommage qu’on ne l’ait plus croisé ensuite, cela aurait été chouette de développer un peu plus le principe chez les animaux.

Dans cette série, le personnage principal est Legoshi (son nom inspiré de l’acteur hongro-américain Béla Lugosi), un grand loup gris de 17 ans, étudiant à l’institut Cherryton. Il est assez naïf, timide, calme, contrairement à son meilleur ami, Jack, un Labrador. Notre loup, durant la série, va passer d’un grand ado dégingandé à un adulte qui arrivera à se faire des amis de tous bords.

Je vous le dis tout de suite, j’ai été subjuguée par ce grand loup dégingandé, qui au départ, est un peu en retrait. J’ai aimé ses expressions faciales, réalistes avec celles des canidés, ainsi que sa queue qui ne peut s’empêcher de battre dans tous les sens, quand il est content, comme tous ces copains de la chambre 701, tous de la famille des canidés et qui adorent tous courir après la baballe.

Legoshi n’est pas le seul personnage intéressant dans ce manga, j’ai aussi adoré Haru, petit lapin blanc, capable de s’énerver et de piquer des crises. C’est un personnage central et elle aussi, évoluera, comme tous les autres. Et c’est ce que j’ai aimé aussi, dans ce manga : que les personnages ne soient pas figés.

Anybref, je n’ai que du bon et du positif à dire sur cette série, hormis le fait que j’ai tout lu et que je me sens un peu orpheline de toute cette bande qui m’a fait passer d’excellents moments littéraires (ben non, les mangas, ce n’est pas que pour les gosses, comme le pensent certains et certaines de mon entourage), notamment grâce à son scénario élaboré, profond et qui nous renvoyait sans cesse à nos sociétés racistes et xénophobes.

Sans compter que ce manga est allé dans un sens que je ne m’attendais pas, puisque le récit commence par le meurtre d’un herbi (Tem) à l’institut Cherryton, suivi de de suspicions, d’une enquête, avant de partir dans un autre sens et de monter en puissance.

C’est un coup de coeur !

Challenge Thrillers et Polars de Sharon (du 12 Juillet 2023 au 11 Juillet 2024) [Lecture N°057].

Emma – Tomes 7 & 8 (Double) : Kaoru Mori

Titre : Emma – Tomes 7 & 8 (Double)

Scénariste : Kaoru Mori
Dessinateur : Kaoru Mori

Édition : Kurokawa – Shôjo

Résumé :
Tome 07 : Parti à la recherche d’Emma, en route pour l’Amérique, William, aidé de Hakim, est prêt à traverser l’océan pour la retrouver. Emma avait décidé de ne plus revoir William, mais pourra-t-elle s’y résoudre ? Le destin les réunira-t-il à nouveau ?

Tome 08 : Ce nouveau tome permet de creuser un peu plus l’univers développé par l’auteur avec une série d’histoires parallèles consacrées aux personnages que croise Emma dans le manga.

Vous découvrirez tout d’abord la jeunesse de Kelly et son attachement au Crystal Palace, qui lui rappelle des souvenirs tout particuliers. Vous en saurez plus sur le sort de Tasha, l’amie d’Emma, ou encore Eleanor la fiancée de William, partie noyer son chagrin en bord de mer.

Critique :
Tome 07 : enlevée par des inconnus et partie vers l’Amérique : comment Emma va-t-elle s’en sortir et comment William va-t-il pouvoir la retrouver ?

Alors que je m’attendais à un tome rempli de péripéties, de recherches folles, de deux amoureux qui se ratent, ce n’est pas du tout ce que la mangaka avait en tête et l’épisode américain est court, très court.

D’un autre côté, j’aurais râlé si elle l’avait fait trop long, mais là, je l’ai trouvé trop court. De plus, on ne se rend même pas compte que l’on est en Amérique et sans une phrase de William, j’aurais même pensé qu’on avait déposé Emma dans un coin paumé de l’Angleterre…

La distance physique était énorme, mais elle s’est révélée n’être rien en comparaison avec la distance entre leurs deux classes sociales.

Dans ce tome 7, ça bouge du côté des amoureux et Emma commence à apprendre à être une dame du monde, ce qui n’est pas facile, tandis que la famille Jones se fait mettre au ban de la bonne société par le vicomte salopard.

C’est un tome qui fait la part belle aux règles victoriennes, aux vêtements portés, aux conventions sociales, à ce qu’il faut faire, ne pas faire…

Tome 08 : un tome de transition, en quelque sorte, puisqu’il va nous montrer des tranches de vie des personnages croisés dans les précédents volumes. La mangaka nous avait prévenu dans le tome précédent qu’elle avait envie de faire plein de tomes pour parler de tout ce qu’elle n’avait pas su parler dans son récit principal.

C’est intéressant car on apprend un peu plus sur la société victorienne, on va chez les petites gens, ces classes sociales qui ne peuvent péter dans la soie, qui doivent bosser dur, qui tirent le diable par la queue, mais bon, moi j’aurais préféré suivre Emma dans ses préparatifs, dans son étude de la bonne société…

Même si j’ai été heureuse d’avoir des nouvelles de la fiancée délaissée par William et de découvrir comment les anglaises se baignaient à l’époque : habillée !!

Emma – Tomes 5 & 6 (Double) : Kaoru Mori

Titre : Emma – Tomes 5 & 6 (Double)

Scénariste : Kaoru Mori
Dessinateur : Kaoru Mori

Édition : Kurokawa (Shôjo)

Résumé :
T05 : Après un début au goût de flash-back dans lequel le lecteur découvrira les dessous de la rencontre des parents de William jusqu’à leur séparation, on reviendra vers Emma et son nouveau quotidien après qu’elle ait découvert l’amour que lui portait le jeune William. Mais dans l’ombre, le puissant baron, père d’Eleanor, ne laissera pas William revenir sur sa décision.

T06 : Emma retourne à sa vie un instant éclipsée de femme de chambre, tandis que se prépare le mariage de William et Eleanor. Alors que William tente d’annuler ses fiançailles au risque de rompre irrémédiablement avec sa famille et son milieu, Emma se trouve prise dans un odieux traquenard qui va encore davantage les éloigner…

Critique :
Lorsque j’ai commencé à lire le tome 5, j’ai été déstabilisée en voyant William arriver, seul, dans un bal et se faire regarder de travers par les nobles…

Avant que tout ne s’éclaire dans mon esprit : ce n’était pas William, mais son père, jeune, quand il a fait la cour à sa future épouse (cour rapide, demande en mariage express). Bon sang, ces visages qui se ressemblent trop _

Dans ce tome 5, la mangaka continue d’explorer les classes sociales anglaises et à bien souligner les différences, et pas que au niveau des draps dans lesquels chacun pètent.

Les nobles, les bourgeois, les « sang bleu », voient arriver d’un très mauvais œil ce qu’ils nomment les nouveaux riches, comme pour le futur père de William, devenu super riche en étant dans le commerce. Là, on sent bien le mépris qu’on les nobles envers ceux qui ne possèdent que du fric et pas de titres, comme si un titre était tout…

On le ressentira encore plus avec le vicomte Campbell, le père d’Eleanor, fiancée de Willaim. Il a un mépris pour celles et ceux qui se trouvent plus bas que lui sur l’échelle sociale que ça en fait un personnage des plus abject.

Ce tome 5 va à son rythme, Emma n’est pas très présente, dans le sens où elle reste effacée, ne parlant pas beaucoup, alors que ses collègues sont de vraies pipelettes.

On peut comprendre son effacement, l’homme qu’elle aime n’est pas accessible, mais j’aurais préféré qu’elle s’affirme un peu plus…

Même si, à cette époque, une femme qui s’affirme n’était jamais bien vue… Au moins, maintenant, nous en savons plus sur la mère de William.

Tome 06 : Voilà un tome qui bouge plus que le précédent et qui est moins lent, puisqu’il va se passer un truc terrible ! Et je suis sûr que le Campbell (qui n’a rien à voir avec les soupes) y est pour quelque chose…

L’inconvénient, c’est que j’ai peur qu’ensuite, ça ne devienne trop rocambolesque… On verra ce que la suite nous réserve.

En espérant que cela n’aille pas trop loin parce qu’en arriver là, juste pour un homme qui aime une femme qui n’est pas de sa classe sociale et qu’à cette époque, cela ne se fait pas, ce serait terrible. Réaliste, hélas, mais terrible…

Comme si les sentiments amoureux n’étaient que pour les classes sociales basses, comme si c’était honteux de faire un mariage d’amour et de mélanger les torchons et les serviettes. Ah, ces aristos bourges !

Un tome plus sombre, où les tensions vont s’exacerber, où un père va s’engueuler avec son fils, où l’on va en apprendre plus sur les difficultés pour un homme de s’élever dans la bonne société anglaise et où l’on se doit de respecter l’étiquette, très rigide, si l’on ne veut pas être mis au ban de toute la société.

J’ai hâte de savoir ce qu’il va se passer et qu’il y ait un peu plus de passion torride ! Hein ? Ah mince, époque victorienne = no passion en public…

#lemoisanglais

Le Mois Anglais, chez Lou et Titine – Saison 12 – Juin 2023 [Fiche N°47].

Emma – Tomes 3 & 4 (Double) : Kaoru Mori

Titre : Emma – Tomes 3 & 4 (Double)

Scénariste : Kaoru Mori
Dessinateur : Kaoru Mori

Édition : Ki-oon Latitudes (2013)

Résumé :
Emma n’a plus d’emploi, après la mort de celle chez qui elle etait. N’ayant pas réussi à voir William avant son départ, elle s’en va le cœur lourd vers sa ville natale…

Une nouvelle vie s’offre à elle, mais pas là où elle s’y attend. En effet, une rencontre va changer les choses. De nouveaux apprentissages, de nouveaux défis,…

Critique :
Un vieux dicton dit « Changement d’herbage réjoui les jeunes veaux ». Notre Emma doit changer de pâturage, mais on ne peut pas dire que le nouveau la réjoui tant que cela.

Non pas qu’elle soit maltraitée dans son nouvel emploi, dans une famille allemande arrivée en Angleterre, juste qu’elle appréciait son ancienne employeuse, qui n’a plus besoin d’elle au cimetière.

Évidemment, chez madame Stowner, son ancienne employeuse, les tâches n’étaient pas les mêmes et notre Emma va devoir apprendre vite ses nouvelles fonctions.

Rythme plus lent, plus calme, dans le tome 3, où l’on voit Emma prendre place dans son nouvel emploi et que l’on assiste à la vie des domestiques et des maîtres en 1896.

La tension des deux premiers tomes est retombée, l’autrice nous immergeant doucement dans son nouvel arc narratif et alternant les passages entre nos deux personnages principaux : Emma et William, qui semble être rentré dans le rang.

Dans ces deux tomes, la mangaka prend le temps de faire évoluer Emma et William dans leur vie respectives, de nous parler du travail des domestiques, des bals organisés, de la manière dont on peut draguer les jeunes filles (les pères discutent entre eux, rien de grivois)…

Alors que l’on pensait leurs deux vies étaient séparées à jamais, le scénario va nous les remettre en présence l’un de l’autre, de manière inattendue, mais subtile.

Bien que le manga Emma ne soit pas un manga comme j’ai l’habitude de lire (shonen ou seinen étant mes prédilections – des mangas pour les mecs), j’apprécie cette immersion dans la société victorienne de cette fin de siècle.

#lemoisanglais

Le Mois Anglais, chez Lou et Titine – Saison 12 – Juin 2023 [Fiche N°32].

 

Emma – Tomes 1 & 2 (Double) : Kaoru Mori

Titre : Emma – Tomes 1 & 2 (Double)

Scénariste : Kaoru Mori
Dessinateur : Kaoru Mori

Édition : Ki-oon Latitudes (2012) / Kurokawa (2007)
Édition Originale : Emma (2002)
Traduction : Yohan Leclerc

Résumé :
En Angleterre à l’époque victorienne, Emma est femme de chambre pour une préceptrice à la retraite. Douce, calme et réservée, la domestique cache un passé douloureux.

Lorsque le riche William Jones rend visite à son ancienne gouvernante, il remarque la jeune fille et, petit à petit, des liens profonds se tissent entre eux.

Critique :
Bien que je possédasse les deux premiers tomes de ce manga, j’ai préféré ne faire qu’une seule chronique.

Sachez qu’il existe aussi en version double (5 tomes au lieu de 10)… À vous de choisir.

J’avais beaucoup entendu parler de cette série manga, mais jamais je ne m’étais encore penchée sur elle, alors qu’elle parle de l’Angleterre victorienne. Un comble !

En deux mots, Emma est bonne chez une ancienne gouvernante, madame Kelly Stowne, veuve. Un jour, elle rencontre William Jones, le fils d’une riche famille.

Deux classes sociales que tout oppose. L’amour est-il possible ? Je dirais que l’amour est possible, mais pas le mariage ! Comme le dira cyniquement le père de William : L’Angleterre est unie, mais il y a en son sein deux pays… La bourgeoisie et ceux qui n’en sont pas. La langue est peut-être la même, mais ce sont deux pays différents.

Dans ce manga, j’ai apprécié les dessins, qui, pour une fois, ne présentent pas des coiffures extravagantes, ni des visages qui se ressemblent. Malgré tout, les mentons sont tous pointus… Et les dessins des attelages sont encore foirés.

Le premier tome commence gentiment, on plante les décors, on présente l’Angleterre victorienne, les différents personnages, importants ou secondaires. Tout va pour le mieux, avant que cela ne se corse dans le deuxième, puisque Emma va vivre une situation désagréable, tandis que nous, lecteurs, en apprendront un peu plus sur son passé.

Attention, ce manga n’est pas qu’une romance entre deux êtres que les classes sociales opposes. C’est aussi une critique de cette société bourgeoise, qui vit dans le luxe, l’opulence, tandis que d’autres vivent dans la misère, même si le mangaka ne va pas trop loin dans ses descriptions des quartiers miséreux (peut-être après ?).

Sans m’en rendre compte, j’ai dévoré ce manga avec plaisir. Les personnages sont agréables, pas trop neuneu, même si William doit encore s’affirmer, ce qui n’est pas facile quand toute la société est rigide et applique, encore et toujours, les mêmes codes, les mêmes pensées, les mêmes conventions, comme pour le mariage, où les futurs mariés n’ont rien à dire, puisque ce sont les parents qui discutent entre eux et font leur choix.

Ben voilà, je suis happée par cette série manga que je viens de découvrir et j’ai hâte de lire la suite afin de savoir si, à la fin…

#lemoisanglais

Le Mois Anglais, chez Lou et Titine – Saison 12 – Juin 2023 [Fiche N°20].

Moriarty – Tome 13 & 14 : Ryosuke Takeuchi et Hikaru Miyoshi

Titre : Moriarty – Tome 13 & 14

Scénariste : Ryosuke Takeuchi
Dessinateur : Hikaru Miyoshi

Édition : Kana – Dark (2022)

Résumés :
Tome 13 : Le sang sur ses mains ne s’effacera jamais… « Le Prince du crime est William James Moriarty »

Tel est le titre sur cinq colonnes à la une qu’affichent tous les journaux du pays, conséquence obligée de l’assassinat de Milverton… par Sherlock Holmes.

Bien qu’il soit maintenant détesté par les simples citoyens aussi bien que par les nobles, William lance la grande purge de la société victorienne et l’assassinat systématique de tous les privilégiés, conformément à son plan.

Mais Louis et les autres laisseront-ils William porter seul le poids de tous les crimes ?

Tome 14 : La reine Victoria a confié à Sherlock la mission d’en finir avec le Prince du crime, par tous les moyens.

De son côté, William planifie sa mort, une mort qui rétablira la paix dans l’Empire britannique ébranlé par une guerre civile larvée. Mais Sherlock compte bien sauver celui qu’il considère comme son véritable ami.

Alors que « le drame de Moriarty » est près d’atteindre son climax, les acteurs trouvent le temps d’exprimer leurs pensées et leurs sentiments, de revenir sur leur évolution… avant que Londres ne prenne feu !

Critique :
C’est toujours plus avantageux de lire une série manga sans pause entre les tomes, et comme j’avais la possibilité de le faire pour ces trois derniers tomes qui terminent un arc narratif, je ne me suis pas privée et j’ai enchaîné.

Oui, je sais, j’avais dit que je ne lirais plus cette série manga qui m’avait déçue à un moment donné, mais la curiosité était plus forte et comme on me prêtait les tomes 12, 13 et 14…

Le final du tome 12 était un cliffhanger et je me demandais ce qui allait se passer dans les suivants, puisque l’on allait arriver à l’affrontement entre Moriarty et Holmes. Mais où ? Sûrement pas aux chutes de Reichenbach, vu que la série manga est fort éloignée des romans canoniques.

Moriarty, le prince du crime, n’a rien à voir avec celui des romans, même s’il ne s’est jamais privé de tuer. Il a toujours dit qu’il avait un but, une œuvre à accomplir et je me demandais bien quel était ce grand projet…

Si je n’ai pas été déçue par les personnages, l’action, le rythme et le scénario, toutefois, le grand projet de Moriarty et brothers est un peu faible, un peu trop court des pattes de devant. Tout ça pour juste ça ??

Enfin non, pas juste ÇA, son ambition était plus grande, plus noble, mais elle avait toutes les chances de ne pas réussir ou bien, de réussir sur le moment et de foirer ensuite, comme cela arrive souvent dans nos sociétés : la solidarité est présente à un moment donné, après des faits traumatisant et ensuite, cela redevient chacun pour soi et/ou on caillasse ceux que l’on a encensé peu de temps auparavant.

Bien que je comprenne que certains nobles méritaient leur châtiment, je reste aussi dubitative, car si nul ne peut se soustraire à la loi (pourquoi vous toussez ?), je sais aussi que personne ne peut s’ériger en juge, porter une condamnation et exécuter la sentence…

Oui, cette série manga m’a fait me poser tout un tas de questions. Est-ce une brillante idée que de vouloir éradiquer le mal dans la noblesse, comme s’il ne se trouvait présent QUE chez les pétés de thunes, les premiers de cordée ? Le principe n’est sans doute pas le bon, mais en existe-t-il un qui fonctionnerait ?

Au moins, les mangakas, dans cette série, posent les questions et donnent leur réponses propres. Aux lecteurs de se faire une idée et une opinion. En tout cas, durant toute cette série, j’ai souvent été le cul entre deux chaises.

Les frères Moriarty sont ambigus, c’est aussi une des choses que j’ai toujours appréciée dans cette saga. Ils ne sont ni tout noir, ni tout blanc.

Quant à Sherlock Holmes, je l’ai moins apprécié : il est malpoli, vulgaire, utilise des termes de notre époque (cool), s’excuse (heu ?), fait presque une déclaration d’amour à Moriarty (argh ! ou était-ce juste de l’amitié), il explique bien à Watson qu’il est son ami (vraiment pas subtil, ce Holmes).

Quant à Watson, il a plus l’air d’un jeune ébouriffé que d’un médecin posé, même si, dans le canon, il n’avait pas encore 30 ans lorsqu’il a croisé la route de Holmes (qui était un peu plus jeune que lui). Bref, dans ce manga, il fait gamin.

Au moins, le final n’est pas loupé, c’est une bonne chose (j’avais une appréhension), bien que le Grand Plan, même en cas de réussite, reste bancal puisque l’on ne sait jamais comment les gens vont réagir, le reste tient la route.

Holmes est fasciné par Moriarty, par son esprit brillant, il y a du respect entre ces deux hommes, puisque, depuis longtemps, Moriarty a décidé que Holmes ferait partie de son Grand Plan.

Bref, si je ne suis pas d’accord avec toute la série, j’ai apprécié cette relecture et les changements, la manière dont les mangakas se sont appropriés les personnages, les mettant à leur sauce.

Voilà un arc majeur qui se termine, après 14 tomes, ce n’est pas si mal (faut jamais les faire durer trop longtemps) et je me demande ce que la suite va nous réserver, puisque là, on va entrer dans le grand hiatus.

Ok, je serai au rendez-vous pour la suite, par curiosité et surtout, parce que les derniers tomes m’ont apporté plus de plaisir de lecture que les précédents.

#lemoisanglais

Challenge Thrillers et Polars de Sharon (du 12 Juillet 2022 au 11 Juillet 2023) [Lecture N°219] et Le Mois Anglais, chez Lou et Titine – Saison 12 – Juin 2023 [Fiche N°18].

Belle jaquette pour le tome 14, lorsqu’on la déplie en entier

Black Butler – Tome 32 : Yana Toboso

Titre : Black Butler – Tome 32

Scénariste : Yana Toboso
Dessinateur : Yana Toboso

Édition : Kana Dark (07/04/2023)

Résumé :
Des troupes sont sur le point d’être exterminées dans des régions reculées des États-Unis. Un majordome énigmatique apparaît soudain avec un panier à pique-nique devant l’unique survivant…

Sur le champ de bataille de la cuisine, les mains gantées de blanc frappent le postérieur du guerrier qui se débat lamentablement.

Critique :
On sait peu de choses sur le cuisinier Bard, ce type qui semble préférer le maniement des armes à celui des casseroles.

Ce tome 32 va nous faire entrer dans son passé, en Amérique, avant de revenir sur son arrivée dans la maison de Ciel Phantomhive.

Si c’était diablement intéressant d’en apprendre un peu plus sur ce membre du personnel, recruté par Sebastian aux États-Unis, il aurait été plus judicieux de nous le présenter plus tôt, au lieu d’attendre le 32ème tome.

De plus, cela ne fait pas du tout avancer l’arc narratif avec les collectes de sang et j’aurais été mieux inspirée de relire le tome 31 avant, car sa lecture datait de l’année dernière (il y a de gros écarts entre deux publications, maintenant).

Alors oui, ce tome était intéressant, j’en sais plus sur le cuisinier Bard, sur son recrutement et son arrivée au service du comte, ses difficultés à cuisiner et sur sa première mission : protéger le comte. Ce qu’il fait bien, c’est un homme de combat.

Mais nom d’une pipe, ça ne fait pas avancer le schmilblick, tout ça !

J’espère que le tome 33 (qui sortira je ne sais pas quand), reviendra sur ce grand arc narratif que sont les collectes de sang et que l’on saura le fin mot de tout ça, parce que là, on tire un peu trop sur la corde pour faire durer…

#lemoisanglais

Challenge Thrillers et Polars de Sharon (du 12 Juillet 2022 au 11 Juillet 2023) [Lecture N°208] et Le Mois Anglais, chez Lou et Titine – Saison 12 – Juin 2023 [Fiche N°06].

Moriarty – Tome 12 : Ryôsuke Takeuchi et Hikaru Miyoshi

Titre : Moriarty – Tome 12

Scénariste : Ryôsuke Takeuchi
Dessinateur : Hikaru Miyoshi

Édition : Kana Dark (28/01/2022)
Édition Originale : Yûkoku no Moriarty, book 12 (2016)
Traduction : Patrick Honnoré

Résumé :
Milverton, alias le Roi du harcèlement, détient le secret de Mary et il est prêt à rendre impossible le mariage de John avec celle-ci.

Pour sauver John des griffes de ce répugnant personnage qui trouve un plaisir pervers à humilier des innocents, Sherlock est décidé à l’affrontement !!

Et à éliminer le Mal puissant qui écrase Londres, radicalement s’il le faut !

Critique :
Oui, j’ai beau avoir été déçue par cette série, je continue toujours de la suivre, de loin, avec moins d’acharnement qu’au début, juste par curiosité, afin de vérifier qu’elle ne va subitement retrouver grâce à mes yeux.

Et comme j’ai eu le tome à prêter, s’il ne me plait pas, je n’aurai rien perdu, si ce n’est du temps.

Je n’aime toujours pas le personnage de Holmes, dans ce manga, qui est impoli, injurieux et je détesterai toujours le tutoiement entre lui et Watson, ainsi que l’utilisation de leurs prénoms.

Milverton, le maître chanteur canonique, est une sale crapule qu’on a envie de balancer par la fenêtre, en ça, le personnage est pire que celui de la nouvelle. Abject, totalement.

Dans ce tome 12, c’est Sherlock Holmes et John Watson qui sont mis en avant. On suivra Holmes dans son enquête pour tenter de récupérer les papiers compromettants chez Milverton et son intrusion dans la maison du maître chanteur, en tant que plombier, avec Watson à la tuyauterie.

Anybref, la première moitié du récit est assez simpliste, rien de neuf sous le soleil, si ce n’est un Watson un peu crétin, un Holmes qui dit « Cool » et une enquête qui se déroule pas si mal que ça.

Là où le scénario change diamétralement de chemin, c’est la de la seconde partie qui là, devient des plus intéressantes et des plus intrigantes. Le final relance même tout le bazar, il est des plus inattendu ! Et bien pensé.

Tiens, pour une fois, je satisfaite de ma lecture ! Et j’ai envie de lire la suite…

PS : par contre, les dessins des personnages, on dirait qu’ils sont tous des copiés collés : même visage en pointe, même nez pointu, juste les cheveux qui changent… Sans des coiffures différentes, tous les personnages seraient interchangeables.

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Challenge Thrillers et Polars de Sharon (du 12 Juillet 2022 au 11 Juillet 2023) [Lecture N°207] et Le Mois Anglais, chez Lou et Titine – Saison 12 – Juin 2023 [Fiche N°05].