Titre : Les chefs-d’oeuvre de Lovecraft (manga) – L’abomination de Dunwich – Tomes 01 & 02
Scénariste : Gou Tanabe
Dessinateur : Howard Phillips Lovecraft
Édition : Ki-oon – Les chefs-d’œuvres de Lovecraft (2023/2024)
Édition Originale : Dunwitch no Kai, book 1 (2021) / book 2 (2021)
Traduction : Sylvain Chollet
Résumé :
Dunwich, village en déliquescence aux confins de la Nouvelle-Angleterre, fait l’objet de nombreuses rumeurs. On dit que les cercles de monolithes au sommet de ses collines étaient jadis le théâtre de rites terrifiants…
En 1913, la naissance de Wilbur est un mystère de plus sur cette terre maudite. Sa mère est une albinos aux airs de sorcière, et l’identité du père est tenue secrète par le patriarche Whateley, qui assure qu’il s’agit d’un être supérieur, différent de tout ce qu’il connaît…
Les voisins le croient fou, néanmoins le faciès animal du jeune garçon semble appuyer ses dires. Sans compter qu’il grandit à une vitesse fulgurante…
À dix ans, il se met en quête d’un ouvrage ésotérique, le Necronomicon, dont il s’enquiert auprès de diverses bibliothèques. Le professeur Armitage de l’université Miskatonic, intrigué par cette demande, se rend sur place pour le rencontrer.
L’intelligence de Wilbur l’impressionne, mais quand il voit les murs de l’étage se déformer sous l’effet d’une puissance inconnue, il repart la peur au ventre ! Quelles monstruosités se cachent chez les Whateley ?
Critique :
Lovecraft n’est pas mon auteur favori, mais de temps en temps, j’aime me faire peur autrement qu’en regardant les nouvelles du Monde à la télé…
Avec cette adaptation de roman en manga, j’ai été servie : j’ai eu peur, j’ai ressenti de l’angoisse, mes fesses se sont serrées et j’ai flippé grave ma race !
Au début, j’ai eu un peu de mal avec les illustrations de Gou Tanabe, trouvant que les visages qu’il dessinait étaient un peu trop figés, mais après, je n’y ai plus vraiment fait attention, me concentrant sur le récit qui faisait monter ma tension crescendo.
L’histoire se passe entre les années 1913 et 1930, dans un petit village situé dans le trou du cul des États-Unis. On dit de ces habitants, qu’à force de se reproduire entre eux, ils souffriraient de malformation congénitale. Bref, le village passe pour maudit et le mangaka a bien su retranscrire les ambiances poisseuses et rendre la campagne misérable.
Les ambiances sont lourdes, poisseuses, bien retranscrites et on dévore ce manga avec appétit, tant on a envie d’en savoir plus, de découvrir ce qui se cache dans cette petite ferme, habitée par le patriarche Whateley, sa fille célibataire (et albinos) et le fils de celle-ci, qui grandit de manière étrange et bien trop vite.
Nous sommes à la campagne, les ragots vont bon train, surtout que la fille a fait un bébé toute seule et qu’il a vraiment une drôle de tronche, une tête qui fait peur et un savoir immense, ce qui intrigue fortement le professeur Armitage de l’université Miskatonic. Le gamin, à peine âgé de dix ans, s’est mis en quête du Necronomicon, un ouvrage ésotérique, dont la biblio de l’université possède un exemplaire.
Si le premier tome sent le satanisme et les trucs pas très net que la famille Whateley fabrique entre les pierres levées, le deuxième tome est en deux actes : le premier continue le parcours de Wilbur, qui cherche à récupérer le Nécronomicon et l’autre partie est axée sur l’épouvante, l’horreur, le fantastique et l’action.
Impossible de le lâcher ! C’est glauque, c’est gore, c’est angoissant au possible ! Bref, de quoi se faire peur au soir… On sent tout de suite qu’un Ancien est en train de foutre le bordel et de perdre des fluides un peu partout. C’est en noir en blanc, mais à mon avis, ça devrait avoir soit la consistance de morve, soit de bave d’escargot…
Pas de répit, donc, dans ce deuxième tome et bordel de cul, la suite est prévue dans le troisième tome, pas encore sorti, comme de bien entendu ! Frustration intense, je voulais connaître le fin mot de l’histoire.
Non, vous ne voudriez pas aller passer vos vacances à Dunwich, sa réputation est foutue depuis longtemps en cause de toutes les rumeurs, ragots ou autres rites sataniques, en plus de la consanguinité, mais on a envie de connaître la suite de l’abomination de Dunwich !
Un manga magnifique, notamment à cause de sa couverture et du récit qui se trouve dedans, à condition d’aimer un peu d’épouvante, d’horreur, de mystères et de grands Anciens !
Vivement la suite !
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