Capitaine Albator, le Pirate de l’Espace – Intégrale : Leiji Matsumoto

Titre : Capitaine Albator, le Pirate de l’Espace – Intégrale

Scénariste : Leiji Matsumoto
Dessinateur : Leiji Matsumoto

Édition : Kana Sensei (2013) – 1083 pages !
Édition Originale : chu Kaizoku Captain Herlock (2013)
Traduction : Sylvain Chollet

Résumé :
An de grâce 2977…
 » Lorsque toutes les mers du globe eurent disparu, les hommes pensèrent que la fin du monde était arrivée. Ils s’apitoyèrent sur leur sort, sans même songer à l’espace infini qui s’étendait au-dessus de leur tête…

Seule une poignée d’hommes, croyant en l’avenir radieux du genre humain, eurent le courage d’aller explorer la « mer du dessus ».

Alors, les autres ricanèrent en disant : « Ce sont des fous qui courent après un rêve irréalisable. » Et nous avons été considérés comme des hors-la-loi… »

Critique :
Pour une fan d’Albator telle que moi, je jamais avoir lu le mange original était un oubli que je voulais réparer…

C’est chose faite avec cette intégrale de 1080 pages, reprenant les 5 mangas originaux du Captain Herlock, plus connu chez nous sous le nom d’Albator, le corsaire de l’espace.

Premières impressions ? C’est foutrement lourd, cette intégrale ! La deuxième est que les dessins ne sont pas égaux dans leur qualité…

Certains personnages semblent écrasés, comme s’ils avaient la tête trop grosse et les jambes trop courtes, notamment avec Tadashi Daiba.

Les visages manquent parfois de détails, de précisions, mais pour ce qui est des instruments de contrôle à bord de l’Arcadia (Atlantis dans l’anime), là, on est gâté en détails et en précision des dessins.

Le problème de la version manga, c’est qu’elle n’a pas de fin ! Ben oui, arrivé à la dernière page, on se retrouve avec notre corsaire qui poursuit son voyage à la recherche des Sylvidres, mais après, c’est tout, y’a plus rien, le manga n’a jamais eu de fin, lui ! Merde alors !

Comment cela se fesse-t-il ? Wiki a répondu à mes questions et je vous donne la réponse, parce que vous êtes sages…

Les cinq volumes font office de « première partie ». L’histoire n’a pas encore eu de conclusion en manga jusqu’à présent. Par contre, l’adaptation en anime, Albator, le corsaire de l’espace, a une fin. L’adaptation en série d’animation Albator, le corsaire de l’espace a été réalisée alors que le manga était toujours en cours de parution, prenant de vitesse Leiji Matsumoto dans l’écriture du manga. C’est ainsi que la série fut achevée alors que le manga n’en était qu’à la moitié de l’histoire. Alors très occupé sur différents projets, Leiji Matsumoto ne termina jamais le manga, qui reste suspendu en plein milieu de l’intrigue.

À la fin de l’ouvrage, les concepteurs expliquent avoir eu du mal à choisir ce qu’il fallait mettre dedans, puisque le manga était différent de l’anime, notamment dans les noms et le scénario. Ils ont essayé de faire de leur mieux afin de ne pas trop perturber les fans de l’anime…

Je ne l’ai pas été, je me suis habituée aux véritables noms des personnages et s’il est plus facile pour les francophones d’être face à un Alfred qu’un Yattaran (celui qui fait toujours ses maquettes), je me suis vite intégrée à l’équipage et retrouver tous ces visages familiers.

C’est tout de même une société fameusement blasée de tout, que Leiji Matsumoto décrit dans son manga, puisque personne, ou si peu, ne s’inquiète de l’arrivée de la boule noire sur terre et que le premier ministre est plus intéressé par ne rien foutre, par jouer au golf ou penser à sa réélection, qu’à se battre contre les envahisseuses, qui, ne sont peut-être pas si envahisseuses que ça…

Au fil du manga, on apprendra qui elles sont vraiment, ces Sylvidres et quels sont leurs liens avec les peuples des différentes planètes et galaxies.

Si l’équipage de l’Arcadia est misogyne et pense que la place des femmes est en cuisine, ils n’en restent pas moins correct avec les trois femmes de l’équipage (la cuisinière, faut pas la faire chier non plus), même quand ils sont imbibés d’alcool (boire est dangereux pour la santé).

Oui, c’est un peu vieillot pour certaines choses, mais c’était précurseur pour d’autres, notamment le côté anticapitaliste d’Albator, sa soif de liberté, son côté écolo, anticonformiste, sa colère contre ceux qui ne bougeaient par leur cul, qui étaient des moutons et les valeurs de fraternité qu’il voulait pour tout le monde.

À son époque, qui était la nôtre au moment de la diffusion de ce manga, ce n’était pas des thèmes à la mode comme maintenant. De plus, il connaissait la valeur des femmes de son équipage, femmes qui cachent leur talent pour ne pas froisser l’égo de certains hommes… Pas avec leur capitaine balafré et ultra sexy !

Oui, Albator a vieilli, il ne plairait sans doute pas aux jeunes générations, mais je m’en fous, moi, je l’aime depuis notre première rencontre (oui, ça date !) et le lire en manga m’a fait un bien fou. C’était comme manger une madeleine, celle de Proust, qui m’a fait replonger dans mon enfance et dans l’insouciance de cet âge.

À découvrir pour celles et ceux qui aiment le corsaire de l’espace !

Sur la route d’Aldébaran : Adrian Tchaikovsky

Titre : Sur la route d’Aldébaran

Auteur : Adrian Tchaikovsky
Édition : Le Bélial’ Une Heure Lumière (18/11/2021)
Édition Originale : Walking to Aldebaran (2019)
Traduction : Henry-Luc Planchat

Résumé :
Aux confins du Système solaire, la sonde spatiale Kaveney découvre… quelque chose — une structure fractale gigantesque dotée d’une propriété étonnante : elle semble présenter la même face quel que soit l’angle sous lequel on l’observe.

Vite surnommé le Dieu-Grenouille en raison de son apparence vaguement batracienne, l’artefact fascine autant qu’il intrigue, d’autant que son origine non-humaine ne fait guère de doute.

Face à l’enjeu majeur que représente pareille trouvaille, un équipage international de vingt-neuf membres est constitué. Avec pour mission, au terme d’un voyage de plusieurs dizaines d’années dans les flancs du Don Quichotte, de percer les mystères du Dieu-Grenouille.

Or, ce qui attend ces ambassadeurs de l’humanité défie tous les pronostics. Toutes les merveilles. Toutes les horreurs…

Critique :
De temps en temps, je sors de mes sentiers battus et je m’en vais explorer d’autres Mondes, d’autres Univers, qu’ils soient au sens premier du terme ou tout simplement littéraires.

Aux confins du système solaire, la sonde spatiale Kaveney découvre… quelque chose. C’est une structure fractale gigantesque, dotée d’une propriété étonnante : elle semble présenter la même face quel que soit l’angle sous lequel on l’observe.

On le surnomme le Dieu-Grenouille, en raison de son apparence vaguement batracienne.

Ici, il y avait cumul de deux univers : la SF et un étrange labyrinthe où un astronaute s’est perdu. La mission d’exploration de ce machin ne s’est pas passée comme prévue et ça tourne au cauchemar.

Gary Rendell, le narrateur, a toujours rêvé d’être astronaute, mais à mon avis, il ne rêvait pas de vivre pareil cauchemar.

Cette novella est étrange : on devrait frissonner de peur et tout compte fait, on la lit avec un petit sourire étrange. Dans les dernières pages, on vire dans le gore, mais sans que cela soit insoutenable.

Le ton n’est jamais horrifique, mais presque amusant (humour noir), alors que nous sommes clairement dans un récit de survie en milieu hostile. Il y a tout un réseau de galeries à explorer et Gary est le dernier survivant du groupe international envoyé pour explorer le brol.

Le procédé narratif est en deux temps, puisque nous commençons avec Gary, perdu dans les couloirs labyrinthiques du Dieu-Grenouille, puis nous reviendrons en arrière, avec la découverte de l’artefact, le début de la mission et les emmerdes.

Gary nous raconte tout, avec beaucoup de cynisme et d’humour noir, se parlant à lui-même, appelant son interlocuteur indéterminé « Toto » et je me suis même demandé s’il n’avait pas viré fou.

Cette novella ne m’a pas vraiment passionnée, je l’ai lue avec un certain détachement, comme si je n’étais pas présente dans le récit, comme à des années lumières de toute cette aventure.

Le récit m’a donné l’impression d’être plat, de manquer d’épices, d’être sans intrigue digne de ce nom. C’est un roman SF d’atmosphère et je n’avais sans doute pas une gueule à atmosphère, ce soir-là, lorsque j’ai entamé la lecture de cette novella.

Non, je n’ai pas détesté ma lecture, elle m’a juste laissée froide, sans émotions aucune, si ce n’est de terminer cette lecture et de passer à autre chose (et ce fut un désastre aussi, la lecture suivante).

#MoisAnglais2022

 

 

 

 

 

 

Challenge Thrillers et Polars de Sharon (du 12 Juillet 2021 au 11 Juillet 2022) [Lecture N°218] et Le Mois Anglais – Juin 2022 (Chez Titine et My Lou Book).

Émissaires des morts – Andrea Cort 01 : Adam-Troy Castro

Titre : Émissaires des morts – Andrea Cort 01

Auteur : Adam-Troy Castro
Édition : Albin Michel Imaginaire (06/01/2021)
Édition Originale : Emissaries from the dead (2008)
Traduction : Camille Lamache

Résumé :
Quand elle avait huit ans, Andrea Cort a été témoin d’un génocide. Pis, après avoir vu ses parents massacrés, elle a rendu coup pour coup. En punition de ses crimes, elle est devenue la propriété perpétuelle du Corps diplomatique. Où, les années passant, elle a embrassé la carrière d’avocate, puis d’enquêtrice pour le bureau du procureur.

Envoyée dans un habitat artificiel aussi inhospitalier qu’isolé, où deux meurtres viennent d’être commis, la jeune femme doit résoudre l’affaire sans créer d’incident diplomatique avec les intelligences artificielles propriétaires des lieux.

Pour ses supérieurs, peu importe quel coupable sera désigné. Mais les leçons qu’Andrea a apprises enfant ont forgé l’adulte qu’elle est devenue : une femme pour le moins inflexible, qui ne vit que pour une chose, « combattre les monstres ».

Critique :
J’avais fait la connaissance d’Andrea Cort, enquêtrice pour le bureau du Procureur, dans « Avec du sang sur les mains« .

L’univers de cette novella, assez riche, m’avait donné envie de continuer l’aventure avec ce pavé de 700 pages.

Attention, ceci n’est pas une histoire entière !

Dans ce recueil, l’éditeur Albin Michel a eu la bonne idée de regrouper les différentes novellas qui avaient été publiées après « Émissaire des morts » (premier tome d’une trilogie).

Postérieurement, l’auteur avait écrit des novellas mettant en scène Andrea Cort, celles-ci se déroulant avant cette grande enquête.

Ainsi, le lecteur peut se familiariser avec l’univers, ainsi qu’avec le personnage assez froid et complexe d’Andrea, avant de plonger dans une plus grande histoire « Émissaire des morts ».

De plus, dans ce recueil, l’éditeur a mis les novellas dans l’ordre chronologique de lecture. Une bonne idée qui empêchera les lecteurs de les lire dans le désordre (après, le lecteur fait ce qu’il veut et la lectrice aussi).

Nous sommes dans un futur où les voyages dans l’espace sont permis, où les Homsap (Homo Sapiens) vivent sur d’autres planètes et où nous ne sommes pas seuls (Fox Mulder avait raison avant tout le monde).

Andrea Cort appartient au Corps diplomatique (et à vie, suite à son crime), c’est une magistrate, une enquêtrice judiciaire qui représente le Procureur général sur les planètes où elle est appelée.

Que les allergiques à la SF se tranquillisent, l’univers décrit par l’auteur reste facilement accessible, il suffit juste de faire marcher son imagination pour voir les autres peuples que nous allons croiser.

Comme toujours, nous avons beau être dans l’espace, l’Humain reste le même (une saloperie) et certains autres peuples n’ont rien à nous envier, bien que nous restions sur les plus hautes marches du podium, médaillés d’or en meurtres ou autres crasses que l’on peut faire.

Dans ces différentes enquêtes, ce n’est pas toujours sur un crime commis que Andrea doit faire la lumière. Nous sommes loin du colonel Moutarde, avec le pistolet laser dans le croiseur. La diplomatie doit être respectée, la politique est très présente et lorsqu’elle enquête, Andrea met souvent les pieds dans le plat.

Le côté psychologique des personnages est important, il joue un rôle prépondérant dans ses investigations (où elle investigue à fond). Ses entretiens avec différentes personnes sont toujours intéressants et empreint de profondeur. Bien des détails primordiaux se retrouvent dans ces conversations.

L’auteur nous a créé un personnage féminin qui n’a pas froid aux yeux, qui est misanthrope, asociale et précédée de sa réputation d’être un monstre. Bizarrement, on s’attache à elle facilement. Ses blessures, elle arrive à les surmonter, à ne plus faire attention aux regards qu’on lui lance et au fil des histoires, on en apprendra plus sur elle, notamment sur le génocide qui entache son passé (deux peuples pacifiques se sont entretués, comme pris d’une folie subite).

Si l’écriture est assez simple (facile à aborder), le contenu des scénarios n’est en rien simpliste, que du contraire. Comme je l’ai dit, il y a de la profondeur dans les différentes novellas et on ne sait jamais comment cela va tourner, se terminer.

Bien souvent, alors que l’on pensait avoir affaire à une histoire sans importance, le diable, qui se cachait dans un détail, fait tout exploser et j’ai été surprise plusieurs fois, pour mon plus grand plaisir.

La plus grande histoire est une véritable enquête puisqu’il y a une disparition (vu la hauteur de la chute, la personne est morte et c’était un sabotage) et un meurtre par crucifixion. Là, c’est un véritable sac de nœud, surtout avec les IAs-sources (intelligences artificielles) qui ont créés le monde-artefact de Un Un Un et une partie de ses habitants (les Brachiens).

Très complexe, cette histoire va explorer plusieurs pistes avant de nous emmener vers la solution, qui ne sera pas des plus simples, comme nous le constaterons et qui en fera voir de toutes les couleurs à Andrea Cort. J’ai eu beau chercher, impossible de trouver la solution, même si, j’avais eu un soupçon et qu’il s’est révélé être bon.

Finalement, même dans l’espace, on rencontre les mêmes sujets de société que sur la Terre ferme… Les fonctionnaires qui ne foutent rien, la lenteur de l’administration, le sexisme, le racisme, le harcèlement sexuel sont, hélas, universels.

Les descriptions des mondes, des décors, des populations, sont riches, denses, importantes. Elles permettent de poser les bases de ce qui entoure Andrea Cort et d’emporter le lecteur dans l’espace.

Attention, tout cela est très épais, il est déconseillé de lire tout le pavé d’un coup. Vu la richesse de ce qui se trouve dans ses pages, j’ai pris mon temps, lisant une novellas tous les jours, ou entrecoupant ma lecture avec un autre roman, afin de profiter au maximum, sans rencontrer de lassitude.

Une chose est sûre, c’est que ce recueil est prenant, addictif et qu’il permet de se promener dans l’espace sans risque, en suivant Andrea Cort, sorte de Sherlock Holmes au féminin, le Watson en moins (et le lourd poids de son passé en plus) qui va devoir résoudre des mystères, des enquêtes, le tout sans se prendre les pieds dans le tapis, sans faire de faute diplomatique (oups) et sans suivre les ordres.

Un très bon roman qui mélange la SF, le roman policier, le thriller psychologique, les sujets de sociétés, le tout servi par des scénarios possédant de la profondeur.

Challenge Thrillers et Polars de Sharon (du 12 Juillet 2021 au 11 Juillet 2022) [Lecture N°180].

À dos de crocodile : Greg Egan

Titre : À dos de crocodile

Auteur : Greg Egan
Édition : Le Bélial’ – Une Heure Lumière (20/05/2021)
Édition Originale : Riding the Crocodile (2005)
Traduction : Francis Lustman

Résumé :
Des milliers de races extraterrestres et posthumaines cohabitent harmonieusement dans la méta-civilisation de l’Amalgame.

Seul le noyau central, occupé par les Indifférents, des êtres qui refusent tout contact, est un milieu hostile.

Avant de mourir, Leila et Jasim, mariés depuis dix mille trois cent neuf ans, souhaitent en savoir davantage sur les mystérieux Indifférents.

Critique :
De temps en temps, je sors de ma zone de confort de lecture et je m’en vais faire des incursions dans d’autres genres.

Cette fois-ci, j’avais envie de SF et de space-opera. Les novellas publiées par Le Bélial’ sont parfaites pour ce genre : pas trop longues.

Les voyages dans l’espace sont permis, l’immortalité est pour tout le monde et après 10.000 de vie commune (putain, quel bail !), le couple formé par Leila et Jasim décide qu’il est temps de s’arrêter, dit au revoir à tout le monde et s’en va tenter d’entrer en communication avec bulbe central.

Le bulbe est peuplé d’êtres ayant refusé jusqu’à la moindre communication avec ceux qui les entouraient. Voilà de quoi finir sa vie de façon grandiose et audacieuse.

Si au départ j’ai fusionné avec cette lecture, à un moment donné, je me suis retrouvée engluée dans la panade avec l’auteur qui introduisait dans son récit trop de données scientifique, trop de concepts et cela m’a fait décrocher du voyage intergalactique. Plus soulant qu’une bouteille de vin, ces explications.

Le ton froid de l’auteur, en plus de ces concepts scientifiques trop lourds, ne m’a plus donné envie de suivre les pérégrinations de ce couple, qui, après plus de 10.000 de vie commune, se sépare pour des broutilles…

Je ne vais pas m’épancher plus, tout ce que je sais, c’est que l’astrophysique n’est pas mon truc du tout et que je préfère imaginer sans avoir à me farcir cette science à laquelle je ne comprend rien et qui m’a plombé cette lecture qui était pourtant bien partie.

Le Challenge « Le tour du monde en 80 livres chez Bidb » (Australie) et Le Challenge Animaux du monde 2020 chez Sharon [Lecture N°105].


Goldorak (BD) : Xavier Dorison, Denis Bajram, Brice Cossu et Alexis Sentenac

Titre : Goldorak (BD)

Scénaristes : Xavier Dorison & Denis Bajram
Dessinateurs : Brice Cossu, Denis Bajram & Alexis Sentenac

Édition : Kana (15/10/2021)

Résumé :
La guerre entre les forces de Véga et Goldorak est un lointain souvenir. Actarus et sa soeur sont repartis sur Euphor tandis qu’Alcor et Vénusia tentent de mener une vie normale.

Mais, des confins de l’espace, surgit le plus puissant des golgoths : l’Hydragon.

Alors que le monstre de l’ultime Division Ruine écrase les armées terriennes, les exigences des derniers représentants de Véga sidèrent la planète : sous peine d’annihilation totale, tous les habitants du Japon ont sept jours pour quitter leur pays et laisser les envahisseurs coloniser l’archipel.

Face à cet ultimatum, il ne reste qu’un dernier espoir… Goldorak.

Critique :
♫ Goldorak, go ♪ Retrolaser en action ♪ Goldorak, go ♪Va accomplir ta mission ♪ Dans l’infini ♪ Des galaxies ♪ ♫ Poursuis ta lutte infernale♪ Du bien contre le mal ♫

Goldorak, je ne le nierai pas, c’est une partie de mon enfance. Alors, le découvrir en bédé, ce fut à la fois une crainte

Dans mes souvenirs lointains, les méchants de Vega voulaient coloniser la Terre et les Gentils de la Terre, aidé par Actarus et Goldorak, les en empêchaient.

Présenté ainsi, ça fait très scénario binaire, dichotomique. Ou était-ce moi qui l’était, à l’âge de 10 ans ?

En tout cas, cette bédé évite le côté binaire des Bons contre les Méchants et dans cette histoire, tout le monde a des nuances de gris. Personne n’est parfait, personne n’est tout à fait méchant, personne n’est tout à fait bon. Chacun trimballe son vécu, ses blessures, ses attentes, ses déceptions.

Les habitants de Vega n’ont plus de planète, ils en cherchent une autre. Ce sont des migrants, des naufragés, juste que contrairement à ceux qui s’échappent de leur pays, eux ont la puissance de feu de milliers de croiseurs et des super flingues de concours. Sans compter un nouveau golgoth : l’Hydragon.

Face à eux, la population du Japon ne fait pas le poids. Avec le nouveau Golgoth, les habitants risquent de se retrouver éparpillé par petits bouts, façon puzzle. L’Hydragon ne correctionne plus : il dynamite, il disperse, il ventile…

Non, non, rassurez-vous, cet album n’est pas composé uniquement de scènes de baston, il y a de la profondeur dans les différents personnages, ainsi que dans son scénario qui évite l’écueil habituel des Bons contre Méchants.

Nous sommes dans un monde où il est plus facile de haïr l’Autre que de l’accepter, plus facile de juger que de comprendre (ou pardonner) et certains démagogues et autres populistes jettent du pétrole sur le feu, s’amusant à diviser pour régner, à monter tout le monde contre tout le monde, dans cet album, c’est plutôt un message de paix qui est délivré. Un message pour la compréhension entre peuples. Contre le mépris des autres.

Le scénario aux petits oignons est servi par des graphismes magnifiques et des couleurs superbes. C’est un bien bel objet que l’on tient entre ses mains. Si Actarus barbu a des petits airs d’Undertaker, une fois rasé, on retrouve celui qui a enchanté nos après-midi, accompagné de tous les personnages du dessin animé, en moins caricaturaux. Ce n’est pas plus mal, nous n’avons plus 10 ans…

Les auteurs ont réussi le subtil équilibre en l’action pure, les combats, les souvenirs, les émotions, l’humour, les moqueries envers certains films hollywoodiens, les retournements de situation, le suspense, le tout sans dénaturer l’univers de Goldorak et en lui donnant une nouvelle vie, sans bâcler le scénario ou le rendre neuneu.

Il y a un véritable travail derrière cet album, tant au niveau des graphismes que du scénario. Sa lecture fut un véritable coup de cœur. Un Goldorak 2021 qui mérite d’être lu tant il est innovant mais respectueux.

Le Haunted reading bingo du Challenge Halloween 2021 chez Lou & Hilde (Asie).

Acadie : Dave Hutchinson

Titre : Acadie

Auteur : Dave Hutchinson
Édition : Le Bélial’ Une Heure Lumière (29/08/2019)
Édition Originale : Acadie (2017)
Traduction : Mathieu Prioux

Résumé :
Parce qu’il était précisément le type qui avait le moins envie du poste, Duke a été désigné Président de la Colonie. La Colonie, c’est cet ensemble d’habitats spatiaux cachés dans un système stellaire isolé et sans grand intérêt.

Le boulot de Duke, purement honorifique, lui permet de se la couler douce… sauf dans les situations de crise comme celle qui se présente. Car voilà qu’une sonde en provenance de la Terre arrive aux frontières du système.

Pour les résidents de la Colonie, il n’y a pas pire nouvelle. Cela fait cinq siècles qu’ils fuient l’autorité terrienne : sous la houlette de la généticienne Isabel Potter, ils ont établi une véritable utopie itinérante où une frange toute particulière de la population, les Ecrivains et les Gamins, peut laisser libre cours à sa créativité en matière de reprogrammation génétique.

Etre rattrapés est tout simplement inenvisageable : pour avoir violé les strictes lois bioéthiques terriennes, même il y a plusieurs siècles, c’est la peine capitale qu’ils encourent. Heureusement, Duke est l’homme de la situation… non ?

Court roman roublard mené à cent à l’heure, Acadie questionne avec humour et acuité les dérives d’une science sans conscience.

Critique :
Bienvenue dans le fin fond du fin fond du fin fond de la galaxie.

Après le trou du cul de cette même galaxie, tournez à gauche et continuez la route durant quelques années lumières et vous arriverez sans doute directement sur La Colonie.

Sauf que, elle vous aura détecté avant votre arrivée et aura déjà plié bagage.

Duke est le président de La Colonie, mais le titre est honorifique et refourgué à celui qui en veut le moins, qui s’en fiche le plus. Bref, le plus blasé et Duke est un grand blasé.

Si d’aventure en aventure (♫) vous passiez les systèmes de défense, qui, comme les voies du Seigneur, sont dit impénétrables, c’est à lui que reviendra de donner l’ordre à La Colonie de jouer les filles de l’air.

Le vocabulaire est assez technique, fait de mots en novlangue pour donner l’impression que depuis le fil à couper le beurre, on a inventé des trucs super géniaux pour voguer dans l’espace, mais entre nous, ces nouveaux mots cassent un peu le rythme de lecture, déjà qu’il faut s’y retrouver dans les différents flash-back et que, en si peu de pages, l’auteur doit aller droit au but, ce qui a rendu mes débuts de lecture assez difficile.

Isabel Potter (qui n’est pas parente avec Harry) a fait des expériences génétiques sur Terre et comme on voulait la passer par la case pertes plus que profits, elle s’est barrée dans un vaisseau, emportant avec elle d’autres humains qui, depuis des siècles, vivent dans l’espace, dans La Colonie. Les passages avec les Écrivains sont assez spéciaux et à la limite du questionnement.

Ma préférence ira pour la seconde moitié du roman, lors de la rencontre avec un autre vaisseau et le twist final qui, bien que je l’ai senti arriver, m’a fait sourire car il expliquait bien des choses, dont celles que nous avions eu en commençant notre lecture.

Avec un début de lecture difficile, le twist final n’a pas réussi à faire remonter mon sentiment général et c’est donc mitigée que je suis ressortie de cette lecture, même si elle a occupée mon esprit encore longtemps puisque je réfléchissais sur ce que j’avais lu, analysant les différentes choses que ce roman mettait en avant pour les dénoncer.

Ne prenez rien pour acquis !

Le Challenge A Year in England pour les 10 ans du Mois anglais [Lecture N°28], et Le Mois anglais (Juin 2021 – Season 10) chez Lou, Cryssilda et Titine.

Capitaine Albator Dimension Voyage – Tome 6 : Leiji Matsumoto et Kouiti Shimaboshi

Titre : Capitaine Albator Dimension Voyage – Tome 6

Scénariste : Leiji Matsumoto
Dessinateur : Kouiti Shimaboshi

Édition : Kana Shônen (08/06/2018)

Résumé :
A bord de l’Arcadia, le chef mécanicien Maji se retrouve face à Zoll, guerrier tokarguien envoyé par les Sylvidres et qui s’est introduit dans le vaisseau !

Alors qu’un violent combat éclate, l’Arcadia se retrouve soudainement prisonnier de l’attraction de la planète Derazer située dans les Sargasses de l’univers.

Mais, fort heureusement, Queen Emeraldas n’est pas loin !

Critique :
♫ Goldorak go, rétrolasers en action
♪ Goldorak go, va accomplir ta mission
♪ Dans l’infini des galaxies
♫ Poursuit ta lutte infernale, du bien contre le mal ♪

Zut, j’ai mis le mauvais disque…

♫ Capitaine Flam tu n’es pas
♪ De notre voie lactée
♫Mais tu as traversé (Capitaine Flam)
♪ Cent mille millions d’années
♫ Pour sauver de ton bras Les gens de Mégara ♪

Mille excuses, ce n’est pas encore le bon générique…

♪ Albator, Albator, capitaine au cœur d’or
Albator, Albator, bien plus fort que la mort
Tu es toujours au rendez-vous n’importe quand, n’importe où
Tu es toujours au rendez-vous, toujours avec nous ♫

Parfait, ceci était enfin le bon. Maintenant que je vous ai collé ces génériques de notre enfance dans la tête pour toute la journée, je peux commencer ma chronique.

Albator, c’est une partie de mon enfance, comme Goldorak, Capitaine Flam et bien d’autres. Lire cette série manga (Capitaine Albator – Dimension Voyage), c’est revenir aux sources puisque ça ressemble à une version d’Albator 78 (de ce que je me souviens du dessin animé).

Une fois de plus, j’ai l’impression qu’on est face à un tome de transition, les histoires commencées dans les tomes précédents se poursuivent, notamment l’enquête de Daiba sur les Sylvidres (aidé par Zéro et Maya), les élections doivent avoir lieu sur Terre, les Sylvidres continuent de foutre le bordel partout et on a la suite de la tentative de sabotage de la part d’un Tokarguien nommé Zoll.

Zoll est un saboteur, il met tout l’équipage dans la merde et on le soigne quand même et l’auteur pousse le pathos jusqu’à en faire un saboteur sympathique qui n’a pas eu le choix, victime qu’il est, ainsi que sa famille et son peuple, du joug des Sylvidres.

Malgré tout, on a de l’action et du suspense avec l’Arcadia qui n’arrive pas à éviter une planète à la force gravitationnelle énorme qui l’attire comme un aimant le fait avec un morceau de fer.

Notre capitaine sexy s’en sort toujours, vous le savez, Queen Emeraldas est comme Zorro, elle arrive au galop, mais j’ai dû faire fumer mon cerveau pour la rattacher à des souvenirs de la série animée.

L’univers de Leiji Matsumoto est grand et le manga manque parfois de précision, comme si ses lecteurs devaient avoir révisés leur « Albator Sans Peine » avant d’entamer la série manga…

Même si ce que je lis suffit à ma compréhension générale, j’aurais aimé avoir plus de détails dans le manga afin de pouvoir appréhender cet univers dans ses moindres détails et savoir d’où les personnages viennent et comment ils en sont arrivés là, sans devoir me refaire tout l’univers de Leiji Matsumoto et de son capitaine Harlock (vrai nom d’Albator, qui fait moins sexy et très capitaine Haddock).

Hors cela fait des années que je n’ai plus vu les épisodes de l’animé Albator, et déjà, à l’époque, je trouvais qu’il n’y avait pas toujours de logique entre l’Albator 78 et le 84 et pour finir, j’en étais arrivée au fait que les deux séries devaient se regarder tranquillement, sans se donner mal au crâne en tentant de faire des liens.

Malgré les quelques bémols, ce tome 6 est loin d’être mauvais, il a de l’action, du suspense et on a droit à des révélations sur notre sexy baby Albator… Non les filles, ce n’est pas la taille de son engin… Juste qu’on se demande s’il est bien humain, le capitaine…

Challenge Thrillers et Polars de Sharon (du 11 Juillet 2020 au 11 Juillet 2021) [Lecture N°28].

Capitaine Albator – Dimension voyage – Tome 5 : Leiji Matsumoto et Kouiti Shimaboshi

Titre : Capitaine Albator – Dimension voyage – Tome 5

Scénariste : Leiji Matsumoto
Dessinateur : Kouiti Shimaboshi

Édition : Kana Shônen (2017)
Édition Originale : Captain Harlock – Jagen Kôkai, book 5 (2016)

Résumé :
Albator arrive sur Vénus, la base de première ligne des Sylvidres, où il va devoir affronter la reine Sylvidra !

Pendant ce temps, Tadashi Daiba, qui s’est rendu sur Terre pour percer le mystère des Sylvidres, va se retrouver face à un arbre géant qui semble exister depuis la nuit des temps…

Critique :
Les Hommes viennent de Mars et les Sylvidres de Vénus…

Le face-à-face entre Jojibel, la reine des Sylvidres et Albator est repli d’action, de tension, de suspense et de mystère.

Que veut-elle dire par « les graines que nous avons semées » ? Est-ce que ça signifie ce que je crois ?

Si oui, que les amateurs de la théorie du créationnisme passent leur chemin car la théorie émise par ce cinquième tome ne va pas leur plaire.

Ce qui suit ne devrait pas plaire aux Humains non plus puisque Tadashi Daiba découvre que les Sylvidres avaient mis leurs pieds sur Terre bien avant l’Homme. Mais alors, elles ne sont pas les envahisseuses, si elles étaient là avant nous ??

Si le tome 4 avait des airs foutraque, le tome 5 est bien agencé et apporte des réponses sous forme de théories même si on a l’impression de ne pas avoir beaucoup avancé depuis le premier tome, malgré tout, ça bouge doucement.

Le graphisme est toujours excellent, l’Albator du manga étant plus stylisé que l’Albator de la série animée.

Un tome 5 bien meilleur que le précédent, moins foutraque, avec de l’action, des révélations et un cliffhanger pour nous donner encore plus envie de lire le suivant.

Challenge Thrillers et Polars de Sharon (du 11 Juillet 2020 au 11 Juillet 2021) [Lecture N°25].

Capitaine Albator Dimension Voyage – Tome 4 : Leiji Matsumoto et Kouiti Shimaboshi

Titre : Capitaine Albator Dimension Voyage – Tome 4

Scénariste : Leiji Matsumoto
Dessinateur : Kouiti Shimaboshi

Édition : Kana Shônen (2017)
Édition originale : Captain Harlock – Jagen Kôkai, book 4 (2016)

Résumé :
Afin d’en apprendre plus sur les mystérieuses Sylvidres, Daiba se rend sur Terre et va être confronté à une bien choquante révélation !

Pendant ce temps, la menace du gouvernement terrien se rapproche dangereusement de Mayu, la fille de Tochirô.

Quant à Albator, il met le cap sur Vénus où se trouve la base de première ligne des Sylvidres.

Critique :
Ce tome de transition fait intervenir bien des personnages qu’il n’est pas toujours aisé de différencier, vu que les visages sont similaires, tout en finesses dans les traits.

Alors que pour d’autres visages, ceux de la foule par exemple, c’est tout à l’opposé puisqu’ils sont ronds.

Tadashi Daiba, quant à lui, cherche à percer les secrets des Sylvidres et se rend compte qu’elles étaient déjà sur Terre depuis très longtemps.

La tension monte partout, autant sur Terre entre les entres humains et androïdes que dans l’espace entre les Sylvidres et Albator.

Les envahisseuses sont perturbées par ce qu’elles lisent dans les pensées des membres de l’équipage de l’Arcadia et Albator, lui, met le cap sur Vénus.

C’est assez confus, on part dans tous les sens et cette relecture m’a permis de me remettre les événements dans la mémoire avant d’entamer la lecture des tomes suivants.

Ce tome 4 n’est pas mon préféré car il donne un sentiment de confusion vu qu’il part dans plusieurs directions.

Par contre, il nous permet d’en apprendre plus sur les Sylvidres (sauf pour les fans de la série animée qui savent déjà de quelle matière elles sont faites) et sur d’autres personnages qui faisaient partie de l’univers d’Albator.

Je m’en vais relire le tome 5 avant de poursuivre la découverte des autres tomes que je n’avais pas encore acquis.

Challenge Thrillers et Polars de Sharon (du 11 Juillet 2020 au 11 Juillet 2021) [Lecture N°23].

Capitaine Albator – Dimension voyage – Tome 3 : Leiji Matsumoto & Kouiti Shimaboshi

capitaine-albator-dimension-voyage-tome-3-leiji-matsumoto-kouiti-shimaboshi

Titre : Capitaine Albator – Dimension voyage – Tome 3

Scénariste : Leiji Matsumoto
Dessinateur : Kouiti Shimaboshi

Édition : Kana (20/01/2017)

Résumé :
Afin d’enquêter sur la source d’un étrange phénomène, Albator et Tadashi Daiba se rendent sur Terre, dans les Bermudes, et pénètrent dans une mystérieuse pyramide sous-marine.

Ils vont alors découvrir qu’une Sylvidre repose à l’intérieur de celle-ci.

Les Sylvidres seraient-elles déjà sur la Terre depuis la nuit des temps ?

Cette fois, le combat entre Albator et les Sylvidres va enfin commencer pour de bon !

chap-10-pyramide-du-fonds-des-mersCritique :
Si le tome précédent était un peu « mou du genou » à mon goût, ici, ça bouge un peu plus avec, dans les dernières pages, la déclaration de guerre des Sylvidres au capitaine Albator, qui lui réciproque ses bons vœux lui aussi.

M’est avis que dans le tome 4, ça va bastonner entre les Sylvidres (qui veulent l’anéantissement du vaisseau Arcadia) et notre corsaire sexy qui veut dézinguer l’armada des Sylvidres.

Sur Terre, c’est toujours le gros n’importe quoi, le Gouvernement ne veut même pas voir que la planète est menacée et on considère toujours notre corsaire balafré comme un pirate anarchiste et autres noms d’oiseaux.

Notre capitaine au grand cœur est fidèle à lui-même, à ses convictions, il a du respect pour les autres, même pour les sépultures des Sylvidres et on peut dire que c’est un gentleman qu’on apprécierait croiser au détour d’un anneau de Saturne…

Pas de temps mort dans ce troisième tome, quelques mystères de plus, et une confrontation entre Albator et Kirita, le chef de la flotte Gaïa, le seul qui ait envie de se battre pour la Terre, mais qui n’a pas encore capté qu’Albator était de son côté, l’imbécile.

Anybref, un tome bien sympa qui me replonge dans mon enfance et cette série que je dévorais des yeux et que j’adore toujours.

Vivement la suite.

Étoile 3,5

ImageUne-Trailer-Albator-V2captain-harlock-jigen-kokai