The Hound Of The Baskervilles – 1959 [Sherlock Holmes – FILMS]

69205Le Chien des Baskerville (The Hound of the Baskervilles), est un film britannique réalisé par Terence Fisher, sorti en 1959.

C’est la première adaptation cinématographique en couleur du roman éponyme de Sir Arthur Conan Doyle, publié en 1901, et l’une des plus célèbres productions des studios de la Hammer.

1. Synopsis :

En l’an 1790, Sir Hugo Baskerville, un aristocrate cruel qui règne sur le Devonshire, est attaqué par un énorme chien alors qu’il vient de poignarder une paysanne sur la lande. De là naît la légende du chien des Baskerville.

Plusieurs décennies plus tard, Sir Charles Baskerville meurt sur la lande dans des circonstances mystérieuses.

Son neveu, Sir Henry (interprété par Christopher Lee), arrive de Johannesburg pour hériter du domaine familial.

Le célèbre détective Sherlock Holmes (Peter Cushing) et son fidèle ami, le docteur Watson (André Morell), sont contactés pour veiller sur lui.

Holmes est persuadé qu’une intelligence humaine, et non démoniaque, en veut à Sir Henry. Il charge Watson d’accompagner ce dernier dans le Dartmoor.

r84Fdonzo1sK4OPo7fcbeBTACzV2. Fiche technique :                                                            big_4

  • Titre : Le Chien des Baskerville
  • Titre original : The Hound of the Baskervilles
  • Réalisation : Terence Fisher
  • Scénario : Peter Bryan d’après le roman éponyme d’Arthur Conan Doyle
  • Société de production : Hammer Film Productions
  • Musique : James Bernard
  • Photographie : Jack Asher
  • Format : Couleur Technicolor au 1.66:1 – Son : monophonique (RCA Sound Recording System) sur 35 mm.
  • Montage : Alfred Cox
  • Décors : Bernard Robinson
  • Costumes : Molly Arbuthnot
  • Pays d’origine : Royaume-Uni
  • Genre : Policier
  • Durée : 87 minutes
  • Dates de sortie : Royaume-Uni : 4 mai 1959 /  États-Unis : 3 juillet 1959 /  France : 23 décembre 1959

3. Distribution :

  • Peter Cushing (VF : Jacques Beauchey) : Sherlock Holmes
  • André Morell (VF : Jacques Berlioz) : le docteur Watson
  • Christopher Lee (VF : Bernard Dhéran) : Sir Henry Baskerville
  • Marla Landi (VF : Nadine Alari) : Cecile
  • David Oxley : Sir Hugo Baskerville
  • Francis De Wolff (VF : Paul Bonifas) : le docteur Mortimer
  • Miles Malleson (VF : Camille Guérini) : Bishop
  • Ewen Solon (VF : Stéphane Audel) : Stapleton
  • John Le Mesurier (VF : Pierre Leproux) : Barrymore
  • Helen Goss (VF : Hélène Tossy) : Mme Barrymore
  • Sam Kydd (VF : Jean Daurand) : Perkins
  • Michael Hawkins : Lord Caphill
  • Judi Moyens : la bonne
  • Michael Mulcaster : le prisonnier
  • David Birks : le serviteur

2654. Autour du film :

  • Le tournage s’est déroulé de septembre à octobre 1958 aux studios Bray, ainsi qu’à Chobham Common et Frensham Ponds, dans le comté de Surrey.
  • C’est le premier long métrage mettant en scène les aventures de Sherlock Holmes à être filmé en couleur. Le Chien des Baskerville est aussi le premier film de l’acteur Michael Hawkins.
  • La Hammer avait initialement prévu de créer une nouvelle franchise de plusieurs films avec Peter Cushing dans le rôle du célèbre détective, mais les fans de la compagnie n’acceptèrent pas l’absence de monstres et l’idée fut abandonnée.
  • Quelques années plus tard, le réalisateur Terence Fisher dirigea une nouvelle aventure du détective, cette fois-ci interprété par Christopher Lee, dans Sherlock Holmes et le collier de la mort (1962).
  • Quant à Peter Cushing, il reprendra son personnage en 1968 dans une série télévisée britannique Sherlock Holmes débutée en 1964-1965, ainsi qu’en 1984 dans le téléfilm Les Masques de la mort.
  • Dans la scène où le chien des Baskerville tue Stapleton, on s’aperçoit en fait que c’est l’acteur Ewen Solon qui attrape le chien et non l’inverse. Si on regarde bien, le chien ne se précipitait pas vers l’acteur ce qui aurait eu pour effet de faire rater la scène.

1299279290c9f3d6c12f7d09d1d7543f8c8f03bc2dCe que j’en ai pensé :
La Hammer, célèbre pour ses films de monstres, a déjà mis le paquet dans le générique du début : musique angoissante qui vous colle déjà la frousse.

Le récit commence par une scène dans le passé : une ripaille entre les notables du coin dont le meneur, Sir Hugo Baskerville, bat comme un plâtre le père d’une jeune fille car ce bougre n’était pas d’accord qu’il déflore sa fille.

Allez quoi, un bon mouvement, papa ! C’est le seigneur du bled qui veut chiper la fleur de ta fille. Un honneur, tout de même… Oui, autre temps, autres mœurs et à cette époque, le droit de déflorage devait être en vigueur.

Mais la salope ne veut pas se laisser faire ! Profitant de la ripaille, la voilà qui se joue la fille de l’air pour ne pas devoir mettre ses jambes en l’air et se faire ravir son parterre par un ver de terre. Fusse-t-il son seigneur et maître.

L’atmosphère est déjà propice à l’angoisse : Hugo, piquant une rage folle, qui monte sur son cheval (à défaut de monter la fille), sa meute de chiens tout autour, le tonnerre qui gronde, le vent qui souffle, la chevauchée dans la lande déserte, la fille qui s’enfuit, apeurée, un hurlement de loup au loin, la meute qui hésite, le cheval qui renâcle…

Un viol (suggéré) sur une pierre qui a tout de la table ronde, un hurlement, Hugo qui tue la jeune fille innocente, un grognement lugubre dans son dos et… caput mortis Hugo.

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Baker Street ! Avec un Holmes qui joue aux échecs, ce qui n’est pas canonique.

Peter Cushing a le physique de l’emploi, il est mince de figure, mince de corps, ses mimiques font penser à Holmes. Dont le planté du couteau dans le courrier, sur le manteau de la cheminée.

Ses poses dans le fauteuil, pipe en bouche (et pas une calebasse, dieu merci), sont plus que canoniques.

Pour Watson, je suis plus dubitative, je l’aime moins.

Une chose est sûre, ils sont déjà assez âgés alors que la plupart des aventures de Holmes se déroulent alors qu’il a entre 27 et 50 ans (prend sa retraite en 1903, est peut-être né vers 1856 ou 1854, personne ne le sait et « Le chien » se déroule avant sa plongée dans les Chutes en 1891, donc, devrait avoir la trentaine).

Quant au docteur Mortimer qui est venu raconter l’histoire à Holmes, il a tout d’un homme inquiétant au tempérament sanguin.

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L’appartement de Baker Street est bien reproduit et les scénaristes ont changé quelque peu l’histoire originale pour ajouter de l’horreur : le cadavre de Hugo de Baskerville avait été retrouvé dans l’ancienne abbaye non loin du château, il en fut de même pour son descendant, Charles.

À Noter que si, dans les dires de Mortimer, l’abbaye se trouve non loin de la demeure ancestrale des Baskerville, le sieur Hugo avait galopé assez bien avant d’y agresser la pauvre fille de son métayer.

La Hammer voulait sans doute donner plus d’ampleur à la chevauchée fantastique du triste sire Hugo dont c’était le dernier galop.

30vyy3dEn parlant de pipes, notre détective dira que la solution à cette affaire sera en trois pipes (extrait de « The Red-Headed League« ).

Oui, le Holmes interprété par Peter Cushing est valable et me plait bien. Il s’habille bien et ne portera l’horrible macfarlane et le deerstalker qu’une fois dans les landes désertiques du Dartmoor.

hound-of-the-baskervilles-1959-hammer-horror-sherlock-holmes-dr-watson-peter-cushing-andre-morell-christopher-leeUn autre acteur que j’aime bien, c’est Christopher Lee, un habitué de la Hammer (Dracula) et un futur Saroumane. Il nous a quitté ce dimanche 07 juin 2015 peu de temps après que j’ai visionné le film et rédigé, au brouillon, cette fiche de film. Méfiez-vous, je suis dangereuse.

Lee a interprété trois fois le célèbre détective (*), ainsi que son frère, Mycroft, dans La Vie privée de Sherlock Holmes.

(*) Sherlock Holmes et le Collier de la mort (Sherlock Holmes und das Halsband des Todes) est un film germano-franco-italien, coréalisé par Terence Fisher (encore lui !). Trois ans après Le Chien des Baskerville où Christopher Lee jouait Sir Henry,  Terence Fisher (toujours lui) lui offre, dans cette nouvelle enquête, le rôle de Sherlock Holmes.

(*) L’acteur britannique a interprèté le rôle du détective à deux autres reprises, dans les téléfilms Sherlock Holmes and the Leading Lady, de Peter Sasdy en 1991 et Incident at Victoria Falls, de Bill Corcoran, l’année suivante.

Par contre, je ne sais pas si la présence de l’araignée velue sur l’épaule de Sir Henry était nécessaire au bon déroulement de l’histoire…

Hormis pour brouiller les pistes et nous faire suspecter une certaine personne ensuite.

hound5Les scénaristes ont changés des tas de choses par rapport à l’original, mais je ne leur en veut pas, cela évite que l’on ne se sente en pays conquis et cela réserve quelques surprises aussi.

Non, on ne s’embête pas à mater ce vieux film, sauf pour les effets spéciaux qui ont pris un sacré coup de vieux !

Pour les ambiances, elles sont lugubres à souhaits, le manoir des Baskerville est sombre, les murs vieux et les portes en bois grincent de toutes parts.

Pour les portes, elles ont toutes l’air très basse !

Mention spéciale au personnage du révérend Bishop, grand amateur de boissons alcoolisées devant l’Éternel, propriétaire d’une longue vue et perpétuel grand distrait et maladroit.

Par contre, Cecile, la fille de Stapleton a tout d’une pute, vu sa dégaine sur la photo et dans le film. Elle n’a aucun mal à séduire le beau Sir Henry.

Quant à Stapleton père, il a la gueule de l’emploi, et le Docteur Mortimer aussi ! Bon sang, on les croiserait à minuit au coin d’un bois, on ne leur demanderait pas l’heure !

Évidemment, avec des sales gueules pareilles, on hésite entre les deux pour désigner celui qui a un regard le plus sombre et la pire sale tronche du film !

Pas de temps morts, une enquête qui se tient, des choses changées par rapport au livre, mais je ne regrette pas, puisque je connais la fin, autant me la changer.

C’est un Whodunit, en fait. Trouvez qui a commis le crime…

Les personnages sont bien interprétés, bien que je n’aime pas trop le Watson du film, mais Christopher Lee en Sir Henry est magnifique.

Stapleton a une sale gueule et le docteur Mortimer n’a rien à lui envier. Tout deux sont plus que suspects.

La lande, même en carton pâte, ne donne pas envie de s’y aventurer la nuit et les représentations de Londres sont peu nombreuses, ce que je trouve dommage.

Pour le reste, les effets spéciaux sont à chier et le chien est très mal fait ! Heureusement, on le le voit en entier qu’à la fin du film, dans l’affrontement final.

C’est une sorte de gros dogue avec un masque sur sa gueule. Et on voit très bien lorsqu’il attaque, que c’est l’acteur qui lui attrape le collier. Mais nous sommes en 1959 !!

hound-of-the-baskervillesUn film qui a vieilli mais qui reste plaisant et agréable à regarder car nous sommes face à deux grands acteurs – Cushing et Lee – qui tourneront souvent ensemble. Moi, j’ai adoré le film et l’adaptation.

Prévoir de zieuter ce film en hiver, par temps gris et venteux afin de renforcer les atmosphères lugubres et désertes de la lande de Dartmoor.

Quelques bougies pour l’ambiance et vous êtes paré pour un bon moment de cinéma.

Film visionné  dans le cadre du Mois Anglais (Juin 2015) chez Titine, Lou et Cryssilda et fiche publiée rapidemment suite au décès de l’acteur Christopher Lee, ce 07 juin 2015.  Je ne l’ai appris que ce 12 juin, en voyant les couvertures des journaux.

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  4. J’adorais ce film quand j’étais gamin, comme quelques films de la Hammer, et tu me donnes envie de le revoir !
    J’adorais aussi la représentation de la lande en dépit de son aspect totalement carton-pâte comme tu dis…

    Aimé par 1 personne

    • Elle fait moins carton pâte que dans un autre film du Chien que j’ai visionné ce matin… purée, là, c’était la dèche dans le budget décor et le film date des années 70 pourtant !!

      J’aime

  5. Un film vu il y a longtemps (bon, pas à sa sortie, quand même 😉 ), mais dont je garde un bon souvenir (l’atmosphère !). Comme toi, je trouve que l’acteur correspond plutôt pas mal à l’idée que je me fais de Sherlock.

    Aimé par 1 personne

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