Mary Jane Kelly – La dernière victime : Didier Chauvet

Titre : Mary Jane Kelly – La dernière victime

Auteur : Didier Chauvet
Édition : L’Harmattan Graveurs de mémoire (01/06/2002)

Résumé :
Avec cette première biographie de Mary Jane Kelly, jeune et jolie prostituée irlandaise à la personnalité si attachante qui fut la dernière victime de Jack l’Éventreur, l’auteur nous replonge au cœur du Londres de la fin du 19e siècle, et dresse un portrait sans fard des mœurs, des soubresauts de l’époque, des conditions de vie inhumaines des déshérités de l’East End, ces quartiers maudits dans lesquels Jack l’Éventreur va frapper en 1888.

Critique :
Avant toute autre chose, j’aimerais pousser un ch’ti coup de gueule contre cet epub !

Acheté sur une grande plate-forme bien connue, je me suis pourtant retrouvé avec un texte en tout petit caractères, sans possibilité d’agrandir, comme si au lieu d’être numérisé, on était face à des scans de basse catégorie.

Non mais allo quoi ? Je ne l’ai pourtant pas payé en monnaie de singe et je me retrouve avec un fichier merdique de chez merdique.

Fallait la loupe pour arriver à lire sans se faire saigner les yeux. Comment voulez-vous faire une chronique honnête quand on est face à un sabotage pareil ?

En pompant la couverture du livre chez les éditions de L’Harmattan, je suis tombée sur ce petit texte qui explique peut-être cela : « Les ebooks publiés avant 2011 sont susceptibles d’être issus d’une scannérisation, merci de consulter l’aperçu pour visualiser leur qualité ».

Bon mon colon, si j’avais su, j’aurais pas v’nu, comme le disait si bien le petit Gibus.

Pourtant, on avait du potentiel mais vu ainsi, il est impossible d’aller jusqu’au bout sans frôler la déficience oculaire.

Malgré tout, je peux tout de même vous en parler un peu car j’ai fractionné ma lecture.

L’auteur nous décrit l’East End où les conditions de vie n’avaient rien d’idyllique, croyez-moi. Il a potassé le sujet, il est précis et ce n’est pas plombant de le lire, juste horrible pour la vue, mais l’écriture de l’auteur n’en est pas la cause.

Retraçant l’histoire de l’East End, depuis l’arrivée de Huguenots, le récit n’est jamais trop professoral mais intéressant, du moins, pour ceux qui se passionnent pour Jack, Whitechapel et les ruelles mal famées de Londres (non, ça ne se guérit pas).

La première partie, consacrée à l’East End, se lit assez vite et c’est avec regret qu’on la quitte, car il y avait encore tant à dire.

La deuxième partie est consacrée à Mary Jane Kelly, dite Ginger, où l’auteur nous la présente avec une courte biographie, décrit les lieux où il vivait (au 13 Miller’s Court), le carreau cassé dans une dispute et surtout nous explique la perte par MJK de l’unique clé de son gourbi,  faits que l’on n’avait jamais entendu parler jusqu’il y a peu.

Une copinaute ayant lu « Jack the Ripper : The casebook » m’en avait parlé il y a quelques années et depuis, l’info est reprise, mais pas toujours. Pourtant, ce détail insignifiant à son importance puisque lorsque les policiers arrivèrent, la porte était fermée à clé !

Soit elle l’avait retrouvée, soit le tueur l’avait en sa possession… Mystèèèère ! La troisième partie consacrée au meurtre nous donnera les faits, rien que les faits, pas de théorie fumeuse, si ce n’est les noms de différents suspects qui furent suspectés (logique) d’être Jack.

L’auteur, dans un soucis de coller le plus aux faits, parlera même de Caroline Maxwell qui affirma avoir vu Mary Jane vivante ce vendredi 9 novembre à 8h30…

Thomas Bowyer frappant à la porte de Mary Jane à 10h45 avait vu son corps en mille morceaux sur le lit. Et elle était déjà froide depuis longtemps. La police soutint donc que madame Maxwell l’avait croisée la veille, le jeudi. Le témoin ne revint jamais sur son témoignage.

Analyse brute des faits, véritable travail de fourmi, même si d’autres avant lui ont débroussaillé le terrain, l’auteur nous décrit minutieusement les événements de cette nuit du 9 novembre 1888 où Mary Jane Kelly fut dépecée par ce qui pourrait être Jack The Ripper (les ripperologues ne sont pas tous d’accord sur les victimes même si on a établit 5 victimes canoniques).

Jack The Ripper n’a toujours pas été identifié à ce jour et je n’ai jamais cru les théories fumeuses des certains auteurs mâles ou femelles.

Ce roman, qui n’en est pas vraiment un, s’adresse vraiment à ceux qui sont mordus de Jack The Ripper et qui ne sauraient pas encore tout ce qu’il y a à savoir.

Je ne sais pas tout sur Jack, je sais qu’on ne sait jamais, mais je n’ai rien appris de neuf dans ces pages que je ne savais déjà. Stéphane Bourgoin étant passé par là, après lui, les mouches car les autres peuvent aller voir ailleurs.

Dommage que l’on vende un livre numérique fait à partir de scans, obligeant le lecteur à le lire sur un programme pour PDF, en plissant un peu les yeux. Le travail de l’auteur est remarquable, précis, mais ne s’adresse qu’aux puristes.

Je ne coterai pas l’état de l’epub, sinon, se serait un zéro pointé et l’auteur ne mérite pas ça, sauf si c’est lui même qui a scanné les feuilles !

Challenge Thrillers et Polars de Sharon (2018-2019) et Le mois anglais (Juin 2018 – Saison 8) chez Lou & Titine.

7 réflexions au sujet de « Mary Jane Kelly – La dernière victime : Didier Chauvet »

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  3. Ping : Billet récapitulatif du mois anglais 2019 | Plaisirs à cultiver

  4. Déjà que je dois impérativement aller chez l’ophtalmo, je n’aurais pas supporté la lecture de cet pub dans ces conditions. C’est quand même un peu l’arnaque !

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  5. Et bin passer apres ida…on se sent tout tout tout petit…didonc…euhhh je ne vais pas essayer de la battre…loin de la….mais en tout cas j’irais chercher le livre….car cela semble vraiment passionnant…surtout ce quartier….;)

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  6. Ben déjà qu’après une heure de lecture j’ai mal aux yeux même en poussant la taille des caractères au point de n’avoir que 25 lignes par pages sur ma liseuse… je crains ne jamais pouvoir lire un tel fichier… ok… je sais… je dois aussi changer de lunettes… grrrrr! Dommage car ça aurait fait un bon complément au roman retraçant les tentatives de la supposée fille de Marie Jane pour retracer le parcours de sa mère et refaire l’enquête… je l’ai lu y a quelques temps sur tes conseils avisés et j’avais bien aimé.

    Avec l’Harmattan je suis pas étonnée d’un tel procédé moins ils bossent mieux ils se portent : il y a quelques années j’avais participé à l’écriture d’un recueil d’articles que la directrice du projet a fait éditer chez eux… Pas d’exemplaires gratuits comme le veut l’usage ailleurs pour les coauteurs (ils en ont juste offert 5 à la directrice du projet et basta… quand t’as 20 coauteurs on fait quoi? On se bat?)… juste 30% de rabais sur tes achats du livre que tu as contribué à écrire !!! Même pas l’équivalent une heure de smig pour des heures de boulot à parler de ton champ d’expertise pro… voilà à quoi ton travail est réduit! Pas de publicité, pas de placement du produit auprès des libraires spécialisés… tu te démerdes pour le commercialiser toi même ou en faire la pub! Ils bossent à l’économie et laissent les auteurs faire le boulot que les éditeurs sont censés faire pour que le livre se vende!

    La directrice du projet me demandait régulièrement des pistes pour trouver comment toucher ses lecteurs potentiels et m’a embarquée dans une conférence pathétique (on m’avait demandé de préparer une intervention que je n’ai même pas pu présenter) pour présenter le livre devant des professionnels potentiellement intéressés (tu parles! 5 livres sont partis!) sauf que moi la-dedans… ben non seulement je n’avais pas de droit d’auteurs (c’était convenu avec la directrice du projet… 30 pages dans un pavé c’est que dalle en droits et galère à calculer… donc on a zappé le contrat) mais en plus personne ne prenait mes frais de transports ou de repas (vu l’heure de la conférence j’avais du dîner en ville) ou de garde d’enfant en charge! Quelle arnaque cette affaire! Donc après et ben j’ai décliné les demandes de coup de main… avoir son nom dans un bouquin que personne ne lit c’est bien… mais bosser à perte au-delà de l’article offert… Niet! Bref voilà où cette aventure avec l’Harmattan m’a menée ! Que les auteurs soient traités ainsi est une chose mais en plus qu’ils osent vendre des trucs illisibles aux clients! Quelle honte!

    Donc… si j’écris un jour un best seller un jour et ben je me ferai éditer ailleurs c’est certain!

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  7. J’adore te lire quand tu parles de Jack l’éventreur, un sujet que je ne maîtrise pas du tout mais tu es passionnante et j’apprends toujours plein de choses grâce à toi ! Merci !

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