Titre : Une bête au paradis
Auteur : Cécile Coulon
Édition : L’Iconoclaste (27/08/2019)
Résumé :
La vie d’Émilienne, c’est le Paradis. Cette ferme isolée au bout d’un chemin de terre. C’est là qu’elle élève seule, avec pour uniques ressources son courage et sa terre, ses deux petits-enfants, Blanche et Gabriel.
Les saisons défilent, les petits grandissent. Jusqu’à ce que l’adolescence arrive, et, avec elle, le premier amour de Blanche, celui qui ravage tout sur son passage.
Il s’appelle Alexandre.
Leur couple se forge. Mais devenus adultes, la passion que Blanche voue au travail de la ferme, à la terre, à la nature, la contraint, la corsète, la domine.
Quand Alexandre, dévoré par l’ambition, veut partir, attiré par la ville, alors, leurs deux mondes se fracassent.
Critique :
La terre, c’est fort, c’est puissant, c’est dur, âpre, doux, c’est vivant…
Tout comme ce roman qui nous parle de la terre,d’une telle manière qu’il m’a touché une corde sensible avant faire bouger les autres.
La terre, je la connais. La ruralité aussi. La dure vie d’agriculteurs, je l’ai vue avec mes grands-parents, même si pour moi, étant gamine, ça ne me semblait pas si dur que ça.
On est naïf quand on est jeune, on ne voit que le bon côté des choses : un terrain de jeu immense.
Mais on a pas vu la somme de travail en amont, de privations, de sueur, qu’il a fallu pour obtenir ce patrimoine, grappillant l’argent petit à petit, s’endettant et ne sachant pas si oui ou non, il y aura une issue favorable.
Anybref, la terre, j’en ai entendu parler toute ma vie par les Anciens et je sais combien on peut s’y attacher, combien elle est remplie d’histoire, d’anecdotes, de sueur.
On la connait par cœur, cette terre, on sait où se trouvent les pièges, les trous, les meilleurs morceaux, les plus ensoleillés, les plus froids, où l’herbe est la plus verte…
Et je sais aussi qu’elle peut déclencher des rages infernales quand d’autres veulent se l’approprier. Sa terre, on y attaché, c’est viscéral.
Les personnages de ce roman, c’étaient comme retrouver des gens de ma famille, surtout la patriarche, Émilienne, qui m’a fait penser à une grande-tante.
Toujours sur le pont avant tout le monde, bossant sans jamais s’arrêter, s’occupant de sa famille, de son ménage, ne ménageant jamais sa peine. Dure au mal, dur à la peine, un roc inébranlable, dure avec ses enfants mais tendre avec ceux des autres.
Moi, ce roman m’a parlé directement au cœur. J’ai fait un bon dans le temps et je me suis retrouvée attablée en terrain connu. Le récit, il m’a collé au basques comme de la terre argileuse après une averse et j’en ai encore sur mes godasses tant il m’a pénétré.
L’histoire est conventionnelle au possible, mais c’est dans la manière de la conter que se trouve tout le sel.
Commençant par la fin qui nous laisse entrevoir une tragédie, le roman revient ensuite sur la jeunesse des protagonistes, Blanche et Gabriel, alternant les points-de-vue de plusieurs personnages, afin de nous offrir une large palette d’émotions brutes, telle une terre en friche que l’on va passer inlassablement afin de la travailler, de l’assouplir, de la réveiller.
Ce roman rural, c’est un mélange de tragédie grecque, de drame contemporain, un huis clos, la rencontre entre deux monde que tout oppose, la rencontre entre deux jeunes que tout va réunir avant de les opposer, deux personnes qui s’aimes mais dont l’une va exploser, d’une vie de privations, d’une ferme nommée Paradis qui est aussi un enfer…
C’est l’histoire d’une passion qui va tout brûler sur son passage, tout dévaster, oui, comme un ouragan (si vous chantez, c’est voulu). L’histoire de trahisons, de vengeance, de rage, d’amour, de crime, de renoncement de soi, de peines à l’âme, de peines de cœur.
D’ailleurs, on ne s’y trompe pas, chaque chapitre porte le nom d’un verbe tels que grandir, venger, surgir, mordre, vivre, faire mal, protéger, construire… Tout un programme.
Entre une histoire (un roman) et son lecteur, il y a une rencontre ou pas. Avec certains, la rencontre n’a pas eu lieu car nous n’étions pas au même moment au même endroit, mais ici, le rendez-vous fut marquant, m’atteignant en plein cœur.
Ces émotions ressenties, elles ne seront pas les mêmes chez tout le monde. Chez moi, ce furent des émotions puissantes, de celles qui vous laissent dévasté et vous font vous endormir avec un sourire, triste mais heureux aussi.
Challenge Thrillers et Polars de Sharon (juillet 2019 – juillet 2020) – N°132.
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Celui-ci me tente bien !
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Une belle bête !!
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Ok noté !
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À caresser dans le sens du poil !
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Une brave bête en somme
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Gaffe, ça rue dans les brancards si tu la cherches…
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oh merde, gaffe en effet !
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😉
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Malgré les bons avis et ton coup de cœur, je ne suis toujours pas tentée 😉
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Bon, j’aurai essayé ! :p
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J’adore cette critique. Je me note le livre, je sens qu’il va bien me parler à moi aussi !
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Tu veux du citron en granulés pour mettre dans ton mojito ??
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Bien volontiers !
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Je vais cueillir la menthe au jardin 🙂
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Ah… les zhistoires d’amuuuur bucoliques et compliquées et les charmes de la campagne… forcément ça devait te plaire! Mais… pourtant… Y a pas de dada dans le résumé ! C’est louche! 😂🤣😂
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Non, pas de dada dans le pré, ni d’ébats dans le foin avec le soleil pour témoin….
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Ouah tout un coup de coeur pour la fin d’annee…..oui didonc la campagne cela reste autre chose que ces citadins qui demandent le silence…effrayant…..
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Oui, un gros coup de coeur pour cette fin d’année !! J’adore ça !
Parfois, ce sont les gens de la campagne qui se plaignent des bruits… mais les citadins pensent, à tort, que la campagne est tranquille. On a dépassé cette époque là du silence des campagnes ! 😆 Si elle a déjà été silencieuse.
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et surtout j’adore…la bonne odeur de la campagne…lol…en tout cas c’est bien dommage de la perte de la ruralite….
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La fragrance du tas de fumier qui est posé sur le champ avant l’épandage ! La bonne odeur de lisier ! Les fientes de poulets ! Je préfère de loin le fumier de vache que le reste…
La ruralité a son charme, mais avec tous les citadins qui débarque, le charme fout le camp !
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On est ok pour tout quoi….lol…la fin d’annee se termine bien
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Je ne ma plaindrai pas… On a eu des décès, mais c’est la vie.
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oh ouii c vrai….ooohhh
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Le frère de mon mari n’avait même pas l’âge de la pension (65 ans), mais ma grand-mère et l’oncle de mon père avait passé les 90 ans et une belle vie derrière eux.
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oh oui didonc…90 ans cela reste une bien belle vie….
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Une très belle. Ça n’enlève pas la peine, mais ça la relativise.
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