Titre : La mort d’une sirène
Auteurs : A. J. Kazinski et Thomas Rydahl
Édition : Robert Laffont La bête noire (15/10/2020)
Édition Originale : Mordet på en havfrue (2019)
Traduction : Catherine Renaud
Résumé :
Copenhague, 1834.
Le corps mutilé d’une jeune prostituée est retrouvé dans le port. La soeur de la victime croit pouvoir immédiatement désigner le tueur : Hans Christian Andersen, jeune écrivain en devenir qu’elle a vu quitter la maison de passe la veille.
Ravie de tenir un coupable, la police le jette en cellule dans l’attente de son exécution programmée. Mais grâce à ses relations, Hans Christian obtient d’être libéré pour trois jours, durant lesquels il devra mener ses propres investigations et livrer le véritable meurtrier aux autorités.
Sa quête de la vérité le conduira dans les dédales d’une ville ravagée par la pauvreté, les tensions sociales, la corruption et les crimes sordides…
Un thriller historique haletant qui offre une version inattendue de la genèse de La Petite Sirène, avec le célèbre Hans Christian Andersen en enquêteur malgré lui.
Critique :
Lorsque l’on me parle de sirène, d’office je pense à Arielle, celle des studios Disney, bien que je n’ai jamais vu ce dessin animé… C’est vous dire la force de leur matraquage au moment de la sortie…
Honte à moi aussi, je n’ai jamais lu le conte d’Andersen…
Puisque ce polar édité chez La Bête Noire me proposait l’histoire de ses origines, je n’ai pas hésité une seconde, surtout que Bianca m’a proposé une LC.
Destination du jour : Copenhague ! Date ? 1834…
La première chose qui frappe dans ce polar, c’est l’atmosphère, qui a vraiment la gueule de l’emploi car les auteurs n’ont pas lésiné sur les décors grandeurs natures, sur les ambiances de l’époque, sur les conditions sociales et entre nous, il ne manquait que les odeurs pour se sentir encore plus dans le Copenhague de 1834.
Andersen va devoir se transformer en enquêteur s’il ne veut pas perdre la tête sur le billot puisqu’il est accusé du meurtre d’une prostituée. Nous savons que ce n’est pas lui, mais le commissaire, lui, il s’en fout. Problème : Andersen n’a rien d’un Sherlock Holmes, d’un Hercule Poirot ou d’un Columbo…
En voyant marcher de grand échalas maladroit de Andersen, j’ai même pensé qu’il avait tout d’un Pierre Richard et qu’il était aussi discret et invisible qu’un éléphant dans un magasin de porcelaine.
N’ayant rien d’un héros, Hans Christian Andersen, malgré ses défauts énormes, a tout du personnage sympathique, sorte de looser malheureux sur qui tous les merdes du monde viennent de tomber, une fois de plus. Pour l’aider dans sa quête de la vérité, Molly, prostituée de son état et sœur de la victime.
Sans être d’un rythme effréné, ce polar historique se dévore en peu de temps, ses 560 pages passant comme pour rire. Par contre, je l’avoue, j’ai sauté quelques passages horribles (les découpages de nichons et l’ablation de la patte du chaton – mais foutez la paix aux chats, nom de Zeus !) alors que je n’ai sauté aucune ligne dans l’archipel du goulag…
Il y a quelque chose de pourri au royaume du Danemark, un sordide assassin de femmes, qui les découpe, qui joue à la science sans conscience.
Mais le sordide n’est pas que chez l’assassin, il est aussi dans les taudis où des gens crèvent de faim, de froid, de misère, où les femmes vendent leur corps pour survivre, où les gosses travaillent dès leur plus jeune âge, où l’on vole et tue sans pitié pour tenter de sortir un peu de la merde.
Mais la merde est aussi dans des bas de soie : ceux de la maison royale, ceux de la bourgeoisie, de la noblesse. Si les pauvres ont encore des circonstances atténuantes, les riches n’en ont plus du tout et les voir ainsi se vautrer dans la nourriture et la débauche me conforte dans ma pensée : ils ne sont pas mieux que nous !
Sans juger aucunement les personnages, les auteurs nous les présentent tels qu’ils étaient à l’époque, sans manichéisme aucun, sans parti pris et même l’assassin a des tourments profonds.
Si l’atmosphère bien décrite est une des clé du roman, si les personnages travaillés et sans manichéisme font la force du récit, le mortier qui les fait tenir est le scénario qui n’a rien d’un truc bricolé le dimanche matin, mais est travaillé, étayé, intelligent, original, bien pensé et il tente d’apporter de la lumière sur l’année blanche (1934) qui se trouve dans les journaux d’Andersen.
Un polar historique bien conçu, bien foutu, où les auteurs n’hésitent pas à plonger leurs lecteurs dans des ambiances réalistes de misère humaine, sans jamais en faire trop, racontant juste ce qu’il en était en ces époques pas si lointaines. Un polar qui se dévore sans modération et qui comporte bien des émotions.
La genèse romancée mais originale d’un futur conte, des personnages attachants, sympathiques, des anti héros, bourrés de défauts et qui n’ont rien d’enquêteurs hors pair, ce qui les rend encore plus humain.
Bianca me rejoint dans ma chronique, même si elle a eu plus de peine que moi avec le début qu’elle a trouvé manquant de rythme et qu’Andersen avait un pète au casque (elle a raison, il a un pète au casque !). Comme quoi, nos avis divergent un peu et si vous voulez tout savoir, suivez le lien vers sa chronique.
PS : Un polar historique écrit par trois auteurs, en plus (sous le pseudo de A.J. Kazinski se cachent deux auteurs danois).
Challenge Thrillers et Polars de Sharon (du 11 Juillet 2020 au 11 Juillet 2021) [Lecture N°176] et le Mois du Polar – Février 2021 – chez Sharon [Fiche N°02].
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Non mais WTF? La mort d’une sirène ? Et puis le reste n’a pas l’air très réjouissant non plus. Je vais passer mon tour, parce que nan, c’est pas possible la mort d’une sirène…🙈🧜🏽♀️
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Ce n’était pas Arielle, je te rassure de suite 😆 Oui, l’époque n’était pas celle des bisounours, elle ne l’est toujours pas, même si pour certaines choses, cela a évolué en bien…
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Euh… je n’ai jamais lu ce conte non plus…
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Ben, yapuka les lire, maintenant ! 😆 C’est sans doute court, ces contes 😆
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Oui mais j’avoue que le thème…
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Ça nous fera sans doute relativiser 🙂
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Oui, tu me diras…
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Si un jour je lis la petite sirène, pour la petite fille aux allumettes, je relativise déjà
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Je crois l’avoir lu celui-là mais ça remonte à… pfffiou !
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Lorsque nous étions jeunes et belles ! Nous sommes toujours belles, mais jeunes…. oups ! 😉
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Gloups !!! 😂
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Je ne suis pas tentée. D’abord, il ne faut pas toucher aux chatons, et d’une, et de deux, je ne suis pas fan du tout des contes d’Andersen.
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Je suis comme toi, mais j’ai découvert une époque méconnue, dans un autre pays, j’ai aimé ma lecture, même si je ne suis pas fan de ses contes, quant au chaton, ben je savais pas….
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J’ai moins apprécié que toi à cause des longueurs et du pete au casque d’Andersen mais ce roman a des qualités notamment le mobile des meurtres
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Pfffff! A chaque fois que je viens sur ton blog, je me dis qu’il faut que j’aille me bourrer la gueule au mojitos pour oublier l’état de ma PAL qui ne fait que gonfler par TAAAAAAA faute ! 😆 Ben oui… Tu sais que j’adoooooore les romans historiques. Surtout quand ils ont l’air aussi bons. 😉
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Je ne suis pas très branchée roman historique de base, mais la référence à Pierre Richard me titille 😂. On devrait peut-être exiger une adaptation ciné 😏
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J’ai vraiment eu une pensée pour lui, je voyais Andersen marcher à la manière de Pierre Richard ou de Freddy Tougaux (un Belge, il marche bizarrement quand il fait ses micros-terroirs) 😆 Mais bon, seuls les Belges connaissent 😉
L’adaptation ciné serait horrible avec le coup des nichons coupés et du chaton…
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Pas trop envie de le noter.
Le conte de la Petite Sirène ne me plaisait pas, petite.
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Je ne l’ai jamais lu, je connaissais la petite fille aux allumettes et c’était super triste. Plus triste que la petite sirène ou non ?
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La Petite fille aux allumettes ?! c’est le conte le plus triste ! Jamais aimé.
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Oui, il est super triste et j’en ai refait l’expérience dans ce thriller 😥
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Oh la petite sirene de Andersen est beaucoup trop triste,je prefere WD na !…en tout cas bonne idee de le mettre dans un polar didonc…mais euh assez horrible quand meme…;)
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La Arielle de Disney n’a pas été interdite aux gosses parce qu’elle véhicule des pensées ou des comportements inappropriés envers les sirènes ?? 😆
Oui, certains passages sont à sauter !
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Oh oui peut-etre…elles se baladent les seins en l’air ?…lol
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Les coquines qui font du sein nu !!!
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Horreur…sacrilege….lol
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Je crois que le mot coupe des nichons m’a dissuadé de lire le roman. Je n’ai pas envie d’horreur dans mes cauchemars.
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Tu fais comme moi, tu sautes les passages incriminés avec une moue de dégoût !
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je ne saute jamais les passages dans les livres. J’évite de lire pour éviter les cauchemars
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Je saute les passages les horribles, pas tout le temps, mais là, ouui !
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L’auteur a des cauchemars à revendre 🙂
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À la tonne !
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