Titre : La République du Crâne
Scénariste : Vincent Brugeas
Dessinateur : Ronan Toulhoat
Édition : Dargaud (25/02/2022)
Résumé :
Les Bahamas, 1718. De haute lutte, le capitaine pirate Sylla, secondé par son quartier-maître Olivier de Vannes et ses hommes, prend possession d’un vaisseau anglais.
Contre toute attente, au lieu de massacrer les membres de l’équipage, les pirates leur proposent de se joindre à eux.
Et ce, au nom des principes qui sont les leurs : liberté, démocratie et fraternité. Olivier de Vannes, devenu capitaine du nouveau bateau capturé, croise une frégate battant pavillon portugais.
Critique :
Voilà un album qui sentait bon la piraterie, les abordages, les drapeaux noirs ! En effet, il y a bien tout ça, mais pas que !
Les auteurs ne se sont pas contentés de nous offrir des récits d’aventures de pirates lançant les grappins sur des navires, ou faisant naufrage, comme les pirates malchanceux dans Astérix…
Déjà, avant le récit proprement dit, les auteurs se fendent d’une belle explication historique sur les pirates : ils n’étaient que des hommes qui voulaient vivre libres.
Bon, ils volaient les marchandises et attaquaient les navires, mais à l’époque, pas de chômage pour les aider à vivre libre… Ils défendaient aussi la démocratie, l’égalité des droits, des codes, des règles, bref, nous sommes loin des portraits que nous avons déjà vu des pirates vilains et méchants. On souscrit ou pas à ces portraits…
Les dessins, tout d’abord, sont magnifiques ! Moi qui aime les bateaux à voiles, j’ai été servie et mes yeux n’en pouvaient plus de tant de majesté dans certains vaisseaux.
Les personnages principaux sont des pirates et une femme, à la tête d’un groupe d’esclaves, sur un négrier. Pas de manichéisme dans les portraits, l’équilibre était bien trouvé. Le capitaine, Sylla, est blond, beau, glabre et à un petit air de Jean Marais…
Le scénario est comme la mer : profond ! Comme je le signalais plus haut, les auteurs ne se sont pas contentés de nous proposer moult abordages ou enterrement de trésor (ou découverte de trésor), jusqu’au mal de mer, mais sont allés plus loin. Ça sentait bon la liberté, l’égalité et la fraternité ! Qui a dit « utopie » ?
Non, je ne dirai rien de plus, lisez-le et vous saurez, nom d’une jambe de bois et d’un capitaine Crochet !
L’avantage de cet album, c’est qu’avec plus de 200 pages, le scénariste peut aller dans les détails, développer son récit, sans crainte d’arriver au bout de son album sans avoir le temps de conclure.
Ici, il prend son temps, nous faisant naviguer en eaux troubles, dans des fonds houleux, avant que l’on se pose un peu, pour repartir de plus belle ensuite. Autrement dit, le récit ne nous emportera pas là où on le pensait. Suffit de se laisser guider par les vents et de profiter de ce gros album qui sent bon les embruns.
Une belle découverte, que je voulais faire depuis longtemps.
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Je suis en train de faire le bilan (il était temps) et l’on passe du 82 au 84…
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Pas trop mon truc la mer et les pirates…
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Mal de mer ?
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Je suis contente de voir que tu as toi aussi apprécié cette BD, l’ayant moi-même aimée et été surprise par la tournure que ça prenait. Je la garde précieusement pour la relire plus tard =)
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Oui, je ne m’attendais pas du tout à ça ! Une bele découverte, je le dis haut et fort ! 🙂
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