7. Sherlock Holmes – Pour conclure (dans le foin ?)

Pour conclure (dans le foin ?) :

Quoiqu’il en soit, Holmes est un personnage fascinant à plus d’un titre. On l’étudie toujours, on épluche le canon, on l’analyse, on le commente, on l’interprète, bref, on ne vit que pour lui !

Sherlock Holmes est et restera mon personnage préféré dans la littérature, le premier détective, le premier à parler de la science comme étant importante dans la résolution des crimes, le premier à parler de préserver les scènes de crime… celui dont TOUS les autres découlent,  éclipsant ses ancêtres historiques que furent le « Chevalier Auguste Dupin » d’Edgar Allan Poe et « Monsieur Lecoq », d’Émile Gaboriau, personnages auxquels Arthur Conan Doyle fait pourtant référence dans son œuvre.

Non, on ne les retiens pas comme étant les premiers policiers… Holmes reste number one !

Sherlock Holmes est un personnage très « typé », sans doute du fait de son auteur qui ne l’aimait pas.

Malgré toute cette haine du créateur envers sa créature, il est devenu l’archétype du « private detective » pour des générations d’auteurs populaires de roman policier.

Bien qu’il aurait aimé gagner sa vie avec des romans historiques, Conan Doyle verra son personnage de Holmes adopté par le public dès la publication de sa deuxième aventure « Le signe des quatre » dans « The Strand Magazine ».

L’existence de Sherlock Holmes doit beaucoup au professeur en chirurgie de Conan Doyle, le docteur Joseph Bell.

Ses déductions étonnantes sur les patients et leurs maladies l’impressionnèrent beaucoup.

À l’origine, Conan Doyle avait prévu d’appeler son détective Sherrinford Holmes.

En août 1889, au cours d’un dîner organisé par J. M. Stoddart, agent américain du « Lippincott’s Monthly Magazine », Arthur Conan Doyle et Oscar Wilde sont engagés pour écrire deux histoires.

Wilde livre « Le Portrait de Dorian Gray » et Doyle « Le Signe des quatre », deuxième aventure du détective, qui paraîtra en 1890.

Conan Doyle peut se vanter d’être un écrivain qui arrivait à vivre de ses écrits car c’est grâce à son détective qu’il pouvait voyager en fiacre !

Malgré tout, lassé par son personnage et voulant écire des récits « historiques », il le tue dans les chutes de Reichenbach, surprenant son lectorat qui avait vu un Holmes en pleine forme dans « Le traité naval » (NAVA).

C’est avec effroi que les lecteurs liront « Le dernier problème » en décembre 1893 (Joyeux Noël, hein !!) où Holmes y affronte un grand méchant tout droit sorti du chapeau de Doyle.

Pourquoi tant de haine ?? Il faut dire que notre auteur considérait vraiment les aventures de Sherlock Holmes comme de la « littérature purement alimentaire » qui, pensait-il, risquait de porter ombrage au reste de son œuvre.

Les lecteurs protestent et on porte des brassards noirs en signe de deuil jusqu’au gouvernement.

Conan Doyle, malgré les relances, refuse de le ressusciter son héros.

Mais, l’argent est un bon moteur, parfois. Alors, dans le but d’en avoir un peu, il écrit « Le chien des Baskerville », le faisant se dérouler avant la mort de Holmes.

Au départ, il ne voulait utiliser que le personnage de Watson et pas Holmes… voilà pourquoi le détective est si peu présent dans ce roman.

En septembre 1903, après le succès du « Le chien des Baskerville », un éditeur américain lui propose 45 000 livres pour treize nouvelles aventures de Sherlock Holmes.

Aaaah, si les ricains n’avaient pas été là avec leurs billets verts !

Conan Doyle accepte et « ressuscite » son héros dans « La Maison vide ».

Il livrera finalement 33 nouvelles aventures jusqu’à « The Adventure of Shoscombe Old Place », publiée en mars 1927.

Demain, dernière fiche sur Sherlock Holmes : un résumé en bref de son portrait.

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