Labyrinthes : Franck Thilliez

Titre : Labyrinthes

Auteur : Franck Thilliez
Édition : Fleuve Noir (05/05/2022)

Résumé :
Un scène de pure folie dans un chalet. Une victime au visage réduit en bouillie à coups de tisonnier. Et une suspecte atteinte d’une étrange amnésie.

Camille Nijinski, en charge de l’enquête, a besoin de comprendre cette subite perte de mémoire, mais le psychiatre avec lequel elle s’entretient a bien plus à lui apprendre. Car avant de tout oublier, sa patiente lui a confié son histoire.

Une histoire longue et complexe. Sans doute la plus extraordinaire que Camille entendra de toute sa carrière.

« Tout d’abord, mademoiselle Nijinski, vous devez savoir qu’il y a cinq protagonistes. Toutes des femmes. Écrivez, c’est important : « la kidnappée », « la journaliste », « la romancière », « la psychiatre »… Et concentrez-vous, parce que cette histoire est un vrai labyrinthe où tout s’entremêle. La cinquième personne sera d’ailleurs le fil dans ce dédale et, j’en suis sûr, apportera les réponses à toutes vos questions. »

Critique :
Comment se faire entuber royalement lorsqu’il n’y a pas d’élections, un contrat d’assurance à signer, un banquier à voir ?

Il faut lire un romans de Franck Thilliez, surtout ceux consacrés au Manuscrit inachevé. Entubage garantit.

Les deux premiers m’avaient retournés le cerveau, j’étais prête à me faire avoir pour le troisième, à me tordre les méninges, à téléphoner au M.I.6 pour qu’ils me résolvent les énigmes cachées par l’auteur (même eux n’y arrivent pas toujours).

On commençait déjà avec une putain d’énigme : un assassiné et puis, le psy commence à raconter une histoire démentielle à la fliquette de service et surtout à nous.

Et là, durant toute ma lecture, je me suis demandé quel putain de rapport il pouvait y avoir entre la jeune kidnappée (Julie, bien connue de ceux qui ont lu les romans précédents), une journaliste, une romancière du dimanche et une psy qui ne supporte plus les ondes et qui s’est réfugiée dans le plus profond trou du cul de la France (non, ce n’est pas celui que vous penser, celui de Jupiter).

Alternant les chapitres avec ses différents personnages féminins, l’auteur arrive à nous balancer 4 récits différents sans que l’on capte que pouic dans leur rapport entre elles. Vous le saurez après, bien entendu, mais en attendant, je me suis fait fumer le cerveau et ça n’a rien donné.

Autant où ses deux précédents romans consacrés au Manuscrit Inachevé m’avaient emporté, celui-ci a eu plus de mal. La faute sans doute au fait que je n’avais pas envie de recroiser la route de Caleb, ni celle de la pauvre Julie, kidnappée et dont on retrouvait la trace dans le tome 2, mais pas comme je l’aurais voulu… Il y avait aussi beaucoup de violence (trop ?), de trucs gore, de choses malsaines. Cette fois-ci, elles ont moins bien passées que d’habitude.

Attention, je n’ai pas dit que son nouveau roman était mal foutu, mal écrit ou inintéressant ! Je l’ai lu en même pas 24h, ce qui est tout de même un signe qu’il m’a collé aux mains. Mais durant une partie, j’ai souffert avec Julie et je n’avais pas envie d’avoir mal avec cette pauvre gamine, ni avec les autres personnages. Là, je me suis dit que je n’avais peut-être pas pris le bon roman au bon moment.

Et puis… Bardaf, la première torgnole ! Oh punaise, elle a fait mal, celle-là ! J’ai failli porter plainte pour coups et blessures à une pauvre lectrice qui ne s’y attendait pas du tout. Comme si ça ne suffisait pas, l’auteur m’a encore foutu des claques, en punition de ma mémoire défaillante, pour ne pas avoir reconnu le nom d’une protagoniste. Honte à moi, en effet.

En conclusion, le dernier roman de Thilliez est un véritable labyrinthe où il est bon de se perdre, de suivre son fil rouge à lui, de se laisser enfumer, entuber, de se prendre des claques, des coups de pieds au cul, tout en faisant abstraction de certains passages très/trop violents, de scènes difficiles, gore…

Cela en vaut pourtant la peine, car la récompense suprême se trouve dans le final du livre où, après s’être pris dans la gueule, moult claques, on se retrouve apaisée.

Les méninges se sont tordues, mais beaucoup moins que dans le premier, où l’ami Yvan et d’autres m’avaient expliqué certaines choses, avant que je ne les explique à d’autres ensuite.

L’avantage serait de les lire cul à cul, car j’ai oublié quelques détails du premier ainsi que d’autres du second, mais l’essentiel (qui n’est pas dans Lactel©), c’est que le final soit là pour éclairer le tout et apaiser un peu mon cœur tourmenté.

Challenge Thrillers et Polars de Sharon (du 12 Juillet 2021 au 11 Juillet 2022) [Lecture N°257].

24 réflexions au sujet de « Labyrinthes : Franck Thilliez »

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    • On aime ou on n’aime pas (je me sens philosophe), ça passe ou ça casse, chez moi, ça passe. 🙂 Je suis contente de l’avoir apprécié aussi, parce qu’à un moment donné, j’ai douté !

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