Les enquêtes d’Enola Holmes – Tome 3 – Le mystère des pavots blancs : Nancy Springer

Titre : Les enquêtes d’Enola Holmes – Tome 3 : Le mystère des pavots blancs (The Case of the Bizarre Bouquets)

Auteur : Nancy Springer
Édition : Nathan (2008 – 2011)

Résumé :
Se choisir un nom n’est pas chose facile.

D’autant que mon prénom, Enola, qui à l’envers se lit : alone – en anglais : seule – me va comme un gant.

Je me vois pourtant condamnée aux pseudonymes, seul moyen d’échapper à mes frères aînés, Mycroft et Sherlock Holmes, qui se sont mis en tête de m’expédier en pension pour faire de moi une lady. Peine perdue ! J’ai maintes fois réussi à tromper leur vigilance, allant même jusqu’à résoudre des enquêtes qui laissait perplexe mon détective de frère.

Or, en ce frais matin de mars 1889, dans l’East End de Londres, alors que je m’inventais encore une nouvelle identité, mon attention fut captée par un titre du Daily Telegraph : Mystérieuse disparition de l’associé de Mr Sherlock Holmes – le Dr Watson introuvable !

Deux personnes déjà cherchaient à savoir où se trouvait le Dr Watson : sa femme, il va de soi; et son meilleur ami, mon frère Sherlock.

On pouvait désormais eu ajouter une troisième : moi.

Critique : 

Oui, je m’enfile l’intégrale des Enola Holmes ! Pas ma faute, mais celle du « Mois anglais » chez Titine et Lou. Je vis à l’heure anglaise durant tour le mois de juin, affalée sur une chaise longue, au soleil et buvant de la bièr.., heu, du thé, à profusion.

C’est avec plaisir que je retrouve la petite sœur de Sherlock Holmes, qui a réussi à échapper in extremis à la surveillance de son détective de frère.

Notre héroïne vit dans une petite chambre et elle se fait la plus discrète possible, son cabinet de « spécialiste en recherches et toutes disparitions » étant momentanément fermé. Trop dangereux !

Il lui faut s’inventer une nouvelle identité mais elle a un soucis : Enola est une grande dégingandée, sans atouts « majeurs » bien placés, tout en menton, bref, comme le célèbre Jean-Claude Duss, elle ne peut pas tout miser sur son physique..

Oui, si la demoiselle a hérité d’un patrimoine génétique généreux au niveau de l’intellect, si elle a la ruse du renard et la fougue d’une jeune pouliche non débourrée, elle a une fâcheuse tendance à se déprécier physiquement.

Mais puisqu’il lui faut une nouvelle identité, pourquoi ne pas devenir une Lady raffinée et pleine de charme ? Poupoupidou…

Viola Everseau entre en donc en scène et c’est réussi. La top classe.

Mais pourquoi se déguiser, au fait ? Parce que notre petite amie a une nouvelle enquête et pas des moindres.

Il s’agit en fait de savoir ce qu’il est advenu du docteur Watson qui a disparu. Pour commencer, il faut aller chez son épouse, donc, se déguiser. Vous suivez ?

Nouvelle identité, nouvelle enquête et une nouvelle fois déjouer les manoeuvres de Sherlock qui la cherche, jouer au chat et à la souris, tout en recherchant Watson et sa mère ! Quinze ans et déjà un boulot de malade.

Un véritable chassé-croisé de messages codés, de filatures, de cache-cache entre notre Enola, son grand frère Mycroft, son autre frère Sherlock et la mère d’Enola. Sont fous, ces Holmes !

Quand à Watson, il y est, chez les fous !

Nancy Springer, l’auteur, nous offre une nouvelle plongée dans le Londres victorien bien restitué; nous parle des vêtements (on en apprend un peu plus à chaque tome); les frères Holmes sont assez fidèles aux personnages canoniques, tout en ayant été adaptés.

Enola évolue au fil des tomes, grandit, s’émancipe; l’enquête ne cassera pas la baraque mais elle est plaisante à lire et le charme des ouvrages réside dans la somme de petits détails que nous apprenons sur l’époque, dont ceux sur les droits des femmes.

Quels droits des femmes ? Heu, ben y’en a pas beaucoup, mais nous avons autant de droits qu’un gosse de 10 ans. Ah, 3 féministes qui me lisaient sont tombées dans les pommes et une est allée chercher ses calicots pour monter au front. Hé, on se calme, nous sommes en 1889.

L’auteur, au travers de son personnage, dénonce les absurdités de l’époque, tel que le fait que vous ne pouviez pas laisser entrevoir un soupçon de votre cheville, mesdames ! Par contre, vos robes du soir étaient tellement décolletées qu’elles vous faisaient risquer une pneumonie. A croire que les hommes préféraient admirer la naissance de vos roploplos plutôt que vos chevilles.

Un lecture idéale pour les plus jeunes lecteurs qui voudraient découvrir Sherlock Holmes autrement que par les écrits de Conan Doyle (le détective n’est pas trop dénaturé et son esprit de fin limier, redoutable renard, est bien présent) ou pour des lecteurs plus âgés qui voudraient en apprendre un peu plus sur l’époque, ou lire un roman sans se prendre la tête tout en passant un bon moment de lecture.

Un très bon moment de divertissement littéraire que je viens d’avoir !

Petit bémol : Watson a l’air de ne pas avoir trop de séquelles de son séjour chez les dingos. Pourtant, un léger traumatisme passager aurait ajouté un peu plus de réalisme à cet épisode…

Lu dans le cadre des Challenges « Thrillers et polars » de Liliba,  « Polar Historique » de Samlor,  « Sherlock Holmes » de Lavinia sur Livraddict, « I Love London » de Maggie et Titine, « Le mois anglais » chez Titine. et le challenge « Victorien » chez Arieste.

CHALLENGE - DEstination la PALCHALLENGE - Faire fondre la PAL

15 réflexions au sujet de « Les enquêtes d’Enola Holmes – Tome 3 – Le mystère des pavots blancs : Nancy Springer »

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  8. Effectivement tu te fais la totale, le mois anglais a bon dos dis donc ! tes challenges estivaux dopent ton rythme de lecture : tu lis plus vite que ton ombre ! ta PAL va te dire merci bien que je sais déjà que tu vas l’alourdir d’autant de livres, voire plus :D)

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    • Ben oui, le challenge est là pour servir d’excuse. Les livres d’Enola et de Wiggins se lisent très très vite !

      J’ai déjà alourdi ma PAL ! Un tour au marché, un vendeur de livre et hop, l’affaire est dans le sac…. shame on me.

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        • Impossible de me tenir, dès que je vois le mot challenge, je ne me sens plus si je sais que j’ai la possibilité d’y participer parce que j’ai les livres qu’il faut.

          L’exception fut le challenge de Métaphore, « romans cultes » que je n’avais pas (mais pas un !) et j’ai été en acheté le jour où je me suis inscrite. Suis revenue chargée, mais heureuse d’aborder un autre genre de littérature et je n’ai pas été déçue !

          Quoi ? Modé qui ? Modération ? Connais pas.

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  10. Ping : Billet récapitulatif I love London | Plaisirs à cultiver

  11. Mais tu lis plus vite que ton ombre !!! Normal si tu as du soleil me diras-tu, ce n’est pas le cas ici, pas d’ombre non plus !!! J’adore le ton de tes chroniques, c’est drôle et ça fait envie ! Je l’ai déjà repérée cette Enola mais elle est toujours dans ma LAL, quand je te dis que je suis raisonnable, moi !!! 😆

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    • Oui, je lis vite, mais ils se lisent très vite aussi, l’affaire de deux ou trois heures.

      Merci du compliment.

      Tu es raisonnable ? Mince, j’ai encore perdu mon dictionnaire et je ne sais plus ce que veux dire ce mot barbare !

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