Oscar Wilde et le nid de vipères : Gyles Brandreth [Saga Oscar Wilde 4]

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Titre : Oscar Wilde et le nid de vipères

Auteur : Gyles Brandreth
Édition : 10-18 (2011)

Résumé :
Impeccable dandy à l’élégance excentrique, Oscar Wilde ne manquerait jamais une soirée mondaine en compagnie d’Arthur Conan Doyle.

Surtout si elle est donnée par l’une des femmes les plus en vue de Londres, la duchesse d’Albemarle.

Mais la mort brutale de leur hôtesse entraîne les deux brillants compères dans une enquête au plus près des secrets de la Couronne.

« Un suspense à tout rompre, mais surtout la sensation d’une incroyable familiarité avec Wilde, le mythe ».

9782264051240Critique :
Oscar Wilde au service secret de sa Majesté ! Pas au service secret de la Queen, mais du futur King, alors, remballons la musique de James Bond.

Une fois de plus le mystère a rendez-vous avec les bons mots, l’humour et l’élégance d’Oscar Wilde.

— Avez-vous déjà goûté du sang, Mr. Wilde ? lui ai-je demandé. Du sang frais, du sang qui apparaît encore tiède sur votre langue ? Du sang humain ?
— Non. La carte des vins de mon club est d’une pauvreté désespérante.

476 pages passées avec le dandy célèbre, 476 pages qui se lisent toutes seules, en même pas deux jours (c’est dire que je l’ai dévoré).

Certes, on ne lit pas les enquêtes d’Oscar Wilde pour leur rythme trépidant, mais pour passer un bon moment en compagnie d’un Oscar Wilde enquêtant tel Sherlock Holmes, le tout sous le regard de son Watson à lui, Robert Sherard (mais lui, c’est un Watson assez fade et effacé).

— Vous êtes extraordinaire, Oscar, commenta le prince en riant. Doyle avait raison : vous êtes plus Holmes que Holmes lui-même. Attelez donc votre génie à cette affaire, s’il vous plaît. La duchesse était mon amie. C’est le moins que je puisse faire pour elle désormais.

Ajoutons à cette enquête et à ces morts mystérieuses, les moustaches et le regard parfois courroucé d’un Arthur Conan Doyle et la présence d’un autre écrivain en devenir : Bram Stoker.

Aujourd’hui, il [Wilde] a déclaré : « J’aime les hommes qui ont un avenir et les femmes qui ont un passé ». N’est-ce pas brillant ?

La plume de l’auteur a l’art et la manière de nous plonger dans l’époque (1890, ici) et de nous donner l’impression que l’on voit les protagonistes bouger devant nos yeux. Oui, quand je lis un Oscar Wilde, je suis avec eux, je les vois comme si j’étais au cinéma, sans que l’auteur ait besoin d’en faire des tonnes et sans que son écriture soit bâclée ou sans originalité.

Ce que j’ai aimé aussi, c’est la présentation du récit : Robert Sherard voudrait publier l’histoire, Oscar Wilde est lui épuisé par son incarcération de deux ans dans la prison de Reading, pour homosexualité.

Vu qu’il ne souvient plus très bien de l’affaire, notre Robert lui remet le dossier avec des extraits de ses carnets à lui, de ceux de Doyle, de Stoker, des lettres, des télégrammes. Le lecteur a un point de vue de plusieurs personnages et cela ajoute du piquant car nous ne sommes pas bloqué par un seul narrateur.

Un roman policier historique qui même la fiction à la réalité, qui mélange des personnages ayant réellement existé avec des fictifs, le tout donnant un récit qui a tout d’une affaire d’état ou un complot visant la monarchie.

Une belle bouffée d’air frais dans mes lectures sombres.

— Douter est absolument captivant, Arthur, et croire est très ennuyeux. Être aux aguets, c’est être vivant ; se laisse bercer par la sécurité, c’est commencer à mourir.

Étoile 4

Challenge « Thrillers et polars » de Sharon (2015-2016), le Challenge « Polar Historique » de Sharon, le Challenge « Victorien » chez Camille, le Challenge « XIXème siècle » chez Netherfield Park, « A year in England » chez Titine et Le Mois du Polar chez Sharon (Février 2016).

54 réflexions au sujet de « Oscar Wilde et le nid de vipères : Gyles Brandreth [Saga Oscar Wilde 4] »

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  6. On s’en fou de savoir pour qui Oscar travaille, si c’est The Queen ou The King! C’est lui The Fairy Queen!

    Alors déjà que tout Tumblr bruisse de bromances sordides ou Sherly et Johnny sont représentés dans toutes les plus folles galipettes sous les crayons affolés de jeunes femmes aux esprits mal tournés (Sir Arthur l’a dit et redit! Non! Holmes et Watson sont des colocataires tout ce qu’il y a de plus chastes! Z’ont pas le temps de penser à fauter! Soit ils ont trop de boulot soit Sherly est camé ! Le camé du Vatican qui croyez vous que ce soit! Pas le Pape malheureux blasphémateurs! Gare à mon pote Toquéfada !)…

    Mais alors là si on met Oscar Wilde et Sherlock Holmes dans le même bouquin on va finir par lire qu’ils ont eu des enfants ensemble dans Trash.com!!! Non… Là il ne fallait pas essayer ça !

    Bon en même temps… Ça m’a l’air assez engageant ce bouquin… J’va l’acheter un jour que je ferai mon bookshopping…

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    • Mais quelle gourdasse ! C’est Ave Sir Arthur qu’Oscar fait du chambard! Pas avec Holmes… J’avais lu un peu trop vite! Mea culpa! Mea culpa! Mea maxima culpa et cætera!

      Cela étant ça n’otera rien aux ardeurs des barbouilleuses NSFW!

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      • Oscar a fait un lascar à Doyle et c’est le futur roi d’angleterre qui sera parrain !

        De plus, fallait bien préciser que Oscar travaillait pour le futur king et pas pour Freddy Mercury de Queen !

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    • Je vois que le slashy et toi, ça fait trois, tout comme moi ! La Toile, dès qu’elle voit deux mecs, elle les fait niquer ensemble ! Tiens, même le dragueur de L’agence tourisk ! Avec le benêt… c’est te dire ! Et je ne veux pas savoir ce que Hannibal faisait de son cigare !

      Holmes n’est pas dedans, puisque nous avons son père littéraire, Conan Doyle, qui n’avait pas encore sketté sa pipounette… Wilde a un esprit sherlockien ou holmésien, au choix, au poids. Mais il ne saurait point baisouiller avec une feuille de roman.

      Sherlock camé à mort, j’en grince des dents et des fesses parce que non, noon non, aye aye aye, il n’en prenait, ma chérie, que quand il avait pas de problème sous les mains !

      En tout cas, si tu es au numérique niveau lecture, et que Toquéfada le veut bien, je peut te refiler sous le manteau les deux derniers… reading et le vatican quand le pape est parti…

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      • C’est super sympa comme proposition. Le problème c’est que je suis une vieuque pas si guique que ça… J’ai pas encore le lecteur pour les numériques bouks! Pt’ête queSieur Mon Epoux se décidera un jour à me l’offrir… Quoi que pour la StValentin j’ai des doutes… Pfffr! Encoooore des fleurs! Et y va se bouffer les chocos tout seul dans son coin dès que j’aurais le dos tourné! Mais bon… J’l’aime bien quand même… On s’habitue…

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        • Oui, à force de vivre avec, on s’attache, c’est humain… monsieur mon époux m’a offert la mienne et il trouve qu’il n’a jamais aussi bien investi son argent que dans ça ! Quand je lis, je lui fous la paix et il doit m’acheter moins de livres… il est heureux !! Parles-en à ton mari et dis lui « Chouchou, lui, il a offert une liseuse à sa Belette et elle le remercie encore maintenant »… je lui bouffe la tige en remerciement… 😀

          Bon, je suis pas gouique non plus… mais ma kobinou, c’est du sacré ! Comme mon PC, on n’y touche pas !

          Dis lui que la liseuse, c’est mieux parce que les fleurs c’est périssable !

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  7. Lu est aimé comme tout les romans de cette série.
    On plus j’ai eu la chance de rencontrer cet auteur l’an dernier, c’est un véritable gentleman. Il a un parfait français avec juste un petit accent charmant qui lui colle parfaitement avec l’univers qu’ui nous propose dans ses romans 😉

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    • Brillant d’une autre manière puisque lui était réel contrairement à Holmes. Dans les romans, Wilde a souvent des déductions à la Holmes ou des phrases que lui a dite et comme Doyle est à côté, il dit souvent qu’il reprendra l’idée pour son détective.

      Dommage que Wilde soit mort dans ces conditions déplorables… Holmes lui, est toujours vivant puisque le Times n’a pas publié sa notice nécrologique !
      Amitiés, mon cher Claude !

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