Sherlock Holmes and the Case of the Silk Stocking – La Revanche de Sherlock Holmes [#LeFilmDeLaSemaine2016 – 6/52]

La Revanche de Sherlock Holmes (Sherlock Holmes and the Case of the Silk Stocking – L’affaire du bas de soie) est un téléfilm britannique diffusé sur BBC One le 26 décembre 2004.

Il fait suite au Chien des Baskerville de David Attwood de 2002.

1. Synopsis :
Sherlock Holmes est poussé par Watson à enquêter sur la mort d’une jeune fille repêchée sur les rives de la Tamise. L’enquête débouche sur une affaire de meurtres en série où les victimes en bas âges (16 ans !!) sont retrouvées avec un bas de soie enfoncé dans la gorge.

2. Distribution :

  • Rupert Everett : Sherlock Holmes
  • Ian Hart : Dr Watson
  • Eleanor David : Mary Pentney
  • Nicholas Palliser : Docteur Dunwoody
  • Neil Dudgeon : Lestrade
  • Anne Carroll : Mrs. Hudson
  • Perdita Weeks : Roberta Massingham
  • Jennifer Moule : Georgina Massingham
  • John Cunningham : Bates
  • Michael Fassbender : Charles Allen

Ce que j’en ai pensé :
Je ne sais pas si c’est moi qui devient sénile ou si avec l’âge, je fais comme le vin : je bonifie… Ou alors, c’est le film qui, après quelques années sans le voir, est devenu meilleur.

Il y a fort fort longtemps, j’avais vu une partie de ce téléfilm et je n’avais pas aimé du tout Rupert Everett dans le rôle du détective. En fait, je n’avais accroché à rien.

Ma mémoire étant défaillante, j’ai dernièrement tipiaké ce téléfilm et je l’ai revu, ayant tout oublié, même le nom du coupable, c’est vous dire l’état de mes neurones et de mes petites cellules grises.

Ok, entre Rupert et moi, ce ne sera jamais le grand amour, je ne l’aime toujours pas dans le rôle du détective, même s’il est grand, plutôt joli garçon et a des allures de dandy élégant.

Malheureusement, il me donne l’air de passer à côté du rôle de Sherlock Holmes, possède une figure trop blanche, comme s’il avait auditionné pour le rôle de Dracula et s’était ensuite trompé de plateau et son visage est perpétuellement triste sans que jamais une étincelle ne vienne le faire briller ou qu’un sourire l’illumine. Il est fadasse.

Le docteur John Watson (Ian Hart) a les oreilles en feuilles de chou, décollées et des cheveux crollés (bouclés). Pas sexy, le gars. Il l’était encore moins lorsqu’il jouait le rôle du professeur Quirrell dans le premier Harry Potter.

Le scénariste pas fait un crétin (ouf) mais un homme qui tente de suivre les méthodes de Holmes (même si, d’après lui, il les connait mais ne les applique pas) tout en tâchant de l’empêcher de s’enfoncer dans les vices que sont l’opium et la cocaïne.

Bref, un ami véritable, une sorte de garde-fou, ce qui correspond au Watson canonique.

Niveau drogues, il y a quand même une grosse faute : jamais Holmes – dans le Canon – ne se pique à la cocaïne quand il est sur une affaire ! Elle lui servait juste de dérivatif lorsque son cerveau était au repos (avec la morphine).

Le récit comporte des morts, du mystère, des déductions, du suspense, une enquête chouette, du fog très réaliste qui donne des ambiances glauques, bref, tout va bien, hormis une chose…

Je vous avais dit que j’avais tout oublié de ce téléfilm, en ce compris le nom du coupable.

À un moment donné, j’ai dit à voix haute « Ah non, ils ne vont pas me faire le coup des ******* parce que ce truc là est éculé et trop facile ! ».

Ben si, c’était ça et là, j’ai un peu râlé tout de même parce que merde, trop fastoche !

Autre chose, bien que l’on nous parle d’un certain Jack The Ripper, le film ne peut avoir lieu en 1888 puisque l’on nous parle du Roi, ce ne peut être qu’Edouard VII qui régna entre 1901 et 1910…

Oui, mais alors, pourquoi ne voit-on QUE des cabs, des fiacres, des calèches, et jamais une seule voiture ?

Les policiers utilisent le système Bertillon, on a la présence de téléphones, les mêmes que dans la série Murdoch qui se passe à la même époque, mais pas l’ombre d’une voiture automobile dans la capitale de Londres !

Autre problème, ce sont les jeunes filles… que les filles de bonne famille aient envie de s’encanailler, pas de soucis, elles ont leur hormones comme tout le monde.

Là où le bât blesse et que ce n’est plus crédible, c’est quand une bourgeoise (de la Haute, hein !) produise, pour un spectacle en l’honneur de leur entrée au Bal, des jeunes filles de bonne famille si peu vêtues, là, je m’insurge !

Dieu du ciel, n’est-ce pas un mollet que j’ai entraperçu ? Ouh, voilà une cuisse frivole… Holà que voilà un joli décolleté, sans rien pour retenir les saints qui dansent. Et 1901, ça ne se faisait pas. Si ? Rhôô, pas de ce milieu, tout de même ! Coquins !

Pire, lors de leur présentation devant un parterre de messieurs endimanchés, elles avaient des numéros et là, on aurait dit des nouvelles jeunes petites putes présentées à ces messieurs qui n’auraient plus qu’à faire leur choix dans les pouliches ainsi que la prestation qu’ils aimeraient faire avec l’une d’entre elles.

Il en est de même avec la future femme de Watson et là, je m’interroge… Si on lui donne du « madame », je suppose qu’elle a déjà été mariée et qu’elle est veuve. Oui mais voilà, dans le film, on dirait que nous tourtereaux vivent ensemble hors mariage  ! Oups…

De plus, madame est une psychiatre émérite et là voilà qui décrit toutes les perversions sexuelles des Hommes (nécrophile, fétichiste, exhibitionniste, pédophile, zoophile,…) à un Holmes qu’elle appelle de suite Sherlock.

Fort en avance sur les mœurs de l’époque, madame.

J’ai souvent eu l’impression que le réalisateur ne savait plus en quelle année il avait fixé le récit et qu‘il nous proposait du victorien alors que nous étions dans de l’édouardien et que nous étions entré dans le XXème siècle.

Bon, ça cassera pas trois pattes à un canard, le titre est mal traduit et ne veut rien dire quand il passe en langue de Molière car il n’y a aucune revanche de Sherlock Holmes nulle part et « L’affaire du bas de soie », traduction littérale, eut été plus juste.

Bon, on va pas en chier une pendule, j’ai passé un bon moment à le regarder.

Une enquête mystérieuse, des cadavres de jeunes filles retrouvés un peu partout, un Sherlock Holmes qui doute, qui a du mal, qui ne nous la joue pas « chien de chasse » mais avance pèpère quand il est sur la piste toute chaude du coupable et un coupable qui a tout d’un grand, chapeau à l’acteur.

Malgré tout, je suis satisfaite, bien qu’il y ait des gros défauts. Bon, correct.

Étoile 2,5

« A year in England » chez Titine, Challenge « Victorien » chez Camille, le Challenge « XIXème siècle » chez Netherfield Park, Le Mois du Polar chez Sharon (Février 2016) et le Challenge #LeFilmDeLaSemaine2016.