Titre : Les rumeurs du Mississippi
Auteur : Louise Caron
Édition : Aux forges de Vulcain (18/05/2017)
Résumé :
Sara Kaplan, journaliste au New-York Times, reçoit la confession d’un ancien soldat, Barnes, vétéran de la guerre d’Irak. Barnes revendique le meurtre d’une tzigane de 17 ans.
Meurtre pour lequel un Indien a été condamné cinq ans auparavant à la peine capitale. Sara Kaplan publie la lettre. L’affaire occupe d’un coup le paysage médiatique et divise l’Amérique.
Sara est hantée depuis l’enfance par le suicide de son père, vétéran du Vietnam. En s’acharnant à vouloir montrer la responsabilité de l’armée dans la folie de Barnes, elle cherche à surmonter la tragédie qui a détruit sa famille.
Dans sa quête, Sara nous entraîne de New-York à Hué en passant par le Sud désenchanté des Etats-Unis en crise.
Elle dresse, au travers de ses personnages, un portrait de l’Amérique d’aujourd’hui, s’interrogeant sur le rôle de la presse, le racisme, la violence des conflits, et sur la malédiction qui condamne les gens sans mémoire à revivre sans fin leur passé.
Critique :
Voilà un roman qui, du haut de ses 294 pages, pèse pourtant très lourd, le poids des mots (sans le choc des photos) imprimés à l’intérieur lui donnant cette densité énorme.
Ce roman est l’un de ceux que l’on dévore en prenant son temps car l’encre est gluante de toutes ces vérités que l’on connait et qui ne sont pas toujours bonnes à dire, qui ne sont pas souvent dite…
Lors de la lecture, mon esprit a pris son temps afin de ne rien rater par une lecture trop précipitée qui aurait gâché ce morceau de choix.
Que les amateurs de rythme effréné comprennent bien qu’ici l’enquête de la journaliste Sarah Kaplan prend son temps et que nous ne sommes pas dans un thriller où toutes les fins de pages sont en clifhanger mais je peux vous garantir qu’il n’y a pas besoin de courses poursuites pour être happé par ce récit.
Dans cette histoire, l’auteur, au travers de son personnage de Sarah Kaplan, journaliste au très célèbre New-Yokk Times, va vous entrainer dans ce que l’on pourrait nommer l’Amérique profonde, celle qui est raciste par habitude, parce qu’on les a éduqué ainsi et parce qu’à leur âge, on ne les changera plus.
L’auteur va aussi nous plonger dans les affres post-guerre d’Irak et du Vietnam, au travers des parcours de deux vétérans, l’un étant son père (mort) et l’autre étant Niko Barnes qui a écrit au journal pour s’accuser d’un meurtre.
Comme je le disais, l’enquête menée par Kaplan afin de démêler le vrai du faux se déroule sur un rythme lent, mais petit à petit, on empile les faits et les infos comme des briques, les personnages jouant le rôle du ciment.
Et dans un brouillard qui se lève, le bâtiment commence à prendre forme sous nos yeux qui n’en peuvent plus de lire ce que nous suspections déjà (du moins ceux qui ont un cerveau et qui l’utilise pour réfléchir) sur l’Armée, les guerres, la Justice et sur l’Amérique elle-même.
Quand tout est terminé, on reste groggy de tout ce qu’on a lu, de tout ce qui nous a fait mal au bide et que l’auteur nous a dévoilé avec le talent de ceux qui peuvent nous apprendre des choses que nous soupçonnions déjà depuis longtemps.
À la fin du roman, il nous manquera quelques pièces que nous devrons sculpter nous-même car dans la réalité, on ne sait pas tout et il est des mystères dont nous saurons jamais le fin mot.
Un superbe roman coup de poing, une plume qui était belle, trempée ainsi dans l’encrier où flottait quelques gouttes de venin qui donnera des sueurs froides à certains qui pensent que ne pas réfléchir est la bonne solution, et même à ceux qui réfléchissent déjà…
— Je connais les chiffres, dans quelques années se sera nous, les Blancs, qui seront en minorité. Et une minorité, je ne vous apprend rien, à vous journaliste, se replie toujours sur son identité. Ses valeurs.
— Ces Blancs-là, se sentent mal aimés, mal défendus. Ils ont une revanche à prendre, et à la prochaine élection, il y a tout à parier qu’ils soutiendront un type qui leur parlera de la supériorité des Américains blancs, qui leur fera miroiter le retour de la prospérité. Le fameux rêve américain. Plus les gens sont en bas de l’échelle plus ils ont besoin d’entendre qu’on prendra en compte leurs intérêts spécifiques. Ils veulent relever la tête, êtres fiers d’appartenir à la classe populaire. Ils choisissent un homme providentiel qui se dira plus vertueux que les élites actuelles, qui démolira la presse, les étrangers, et leur promettra de travailler pour eux d’abord, avec honnêteté. Amercia First. Il les attrapera avec des slogans sur la grandeur de l’Amérique comme on attire des guêpes avec du miel. Ils céderont aux sirènes de patriotisme. Ce sera un vote identitaire, que vous le vouliez ou non.
Un roman boueux comme le Mississippi qui déborde, emportant tout sur son passage, et aussi tortueux que tous ses méandres.
Pour le coup, je remercie les éditions Aux Forges de Vulcain pour la publication d’un tel roman, son auteure pour avoir pris le temps de nous mitonner un tel roman aux petits oignons et à Babelio d’avoir fait suivre.
J’essayais de passer en revue les massacres qui ornaient la cabane, l’aigle, un renard, un tête de cerf, un dix-corps, un castor, une belette…
Challenge Thrillers et Polars de Sharon (2017-2018) et Le « Mois Américain – Septembre 2017 » chez Titine.
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Alléchant ! Je note même si je ne suis pas sûre d’arriver à le placer. … pffff
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Je sais ce que c’est, j’ai une PAL horriblement haute !
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Tu m’en diras tant ! !! 😁
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Pire que votre trou de sécu ! Mais dans l’autre sens, moi… Pire que l’épaisseur des dossiers de vos anciens présidents, c’est dire !
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Yep! je le note de suite !
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Note bien !
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Intéressant ! Je me le note.
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Note-le bien !
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😛
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OH je le veux! Je ne l’ai pas du tout vu passer avant chez toi, mais j’ai toute confiance en ton avis! Images et réalité brute, je pense que ça pourrait bien me plaire!!!!Le fond de guerre risque de me faire perdre des larmes mais ce que tu en dis , me tente énormément! Alors merci pour cette belle découverte américaine! 😉
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La guerre reste en arrière plan, du moins, elle n’est pas trop prégnante, donc, oui, tu pourrais le lire sans te faire peur ou pleurer. Maintenant, je l’ai eu en format papier…
Je suis là pour vous faire découvrir des livres dont on ne parle pas toujours sur la blogo.
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Mission réussie!!!! je vais le mettre sur ma commande de Noel en papier pour les potos!!!!;)
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Ping : Le mois américain 2017 : billet récapitulatif | Plaisirs à cultiver
Sujet sombre, en effet… je préfère quand mes lectures m’emmènent loin de la réalité… justement pour m’évader…
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J’aime que mes lectures m’apprennent des choses aussi et de ces temps-ci, je j’avais pas envie de m’évader de la réalité, mais d’y plonger.
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T’aime bien les bouquins durs et sérieux toi! Brrr! Trop pour moi… j’ai besoin de légèreté en ce moment… début d’automne… la pluie, le froid, le boulot où les restrictions budgétaires plombent le moral… sans parler des macronneries… 😩
Tiens… je vais piquer la métaphysique des tubes d’Amelie Nothomb à mon fils qui doit lire ça pour l’école! Vive les auteurs Belges! Tiens? Un mois Belge… Bon… une semaine ou une quinzaine si un mois c’est trop long… c’est-y pas une bonne idée ? 🤔
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Oui, j’aime quand c’est dur et sérieux… 😀
Pas envie de légèreté, du moins, pas en ce moment, mon esprit n’en réclame pas.
Il me semble qu’il existe un mois belge… je l’ai fait en même temps que l’américain car de nombreux auteurs des bédés dont j’ai parlé sont belges !! Swolfs, Cauvin, Lambil, Morris et Jean-Michel Charlier
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Il existe un mois belge, en avril. C’est Anne (du blog des mots et des notes) qui l’organise.
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Je me disais bien que ça existait !! Mais je ne savais pas quand… juste avant ton mois olé olé ! 🙂
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et bin y’a pas a dire…tu donnes envie…oui les retours de guerre restent un large sujet…effrayant….
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Pas encore vu tous les reportages sur le sujet de ARTE, ils m’attendent au chaud sur le cloud de mon fournisseur de télé.
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et les dossiers TV qui s’accumulent…c’est bien de pouvoir garder pour plus tard….;)
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Pour notre pension !!
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hahaha ouiiii…lol
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Bon, encore quelques années à trimer ! 27 ans au moins…
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en 27/30 ans il y a de quoi mettre de cote didonc….lol
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J’ai comme des doutes !
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