Les enquêtes du commissaire Raffini – Tome 11 – L’inconnue de Tower Bridge : Rodolphe et Christian Maucler

Titre : Les enquêtes du commissaire Raffini – Tome 11 – L’inconnue de Tower Bridge

Scénariste : Rodolphe
Dessinateur : Christian Maucler

Édition : Tartamudo (2014)

Résumé :
Avec ce nouvel album, L’Inconnue de Tower Bridge , le commissaire Raffini fait sa première incursion hors de l’hexagone. Scotland Yard vient en effet de récupérer le cadavre d’une jeune femme bloquée contre les piles du Tower Bridge.

L’examen des vêtements laisse entendre qu’il pourrait s’agir d’une Française. Aussi, la collaboration de la police française est-elle souhaitée.

Le commissaire divisionnaire, qui sait que Raffini ne parle pas un traître mot de la langue de Shakespeare et déteste cordialement tout ce qui est thé à 5 heures, conduite à gauche et autres comportements et pratiques grotesques, le choisit aussitôt pour la mission.

Ainsi démarre cette enquête qu’en son for intérieur Raffini a rebaptisé  »Raffini chez ces Foutus Rosbeefs » !

Complété par un cahier de 19 pages « Le dossier Raffini », reprenant l’histoire du commissaire Raffini et de l’ensemble des albums.

Critique :
On a retrouvé le corps noyé d’une femme contre un des piliers de Tower Bridge.

Les deux hommes en croient pas à un suicide puisque les suicidés n’ont jamais l’idée de s’enrouler dans un sac qu’ils ficèleraient après.

Comme la victime est française, on envoie un enquêteur français, of course et c’est le commissaire Raffini qui s’y colle.

Mes premières impressions n’ont pas été les meilleures à cause des couleurs de l’album qui ont tendance à faire mal aux yeux. Elles sont criardes, dans des tons rougeâtres et ne mettaient pas les dessins en valeur du tout.

Heureusement que les bâtiments de Londres sont bien exécutés et que leurs couleurs ne tirent pas dans les tons rouges-jaunes comme ailleurs. Grâce à eux, j’ai pu reposer mes yeux de temps en temps avant de me reprendre un flash de couleurs horribles.

L’inspecteur Mc Gregor (Scotland Yard) qui enquêtera aux côtés de Raffini est assez stéréotypé et aurait eu sa place dans Astérix chez les Bretons, sans aucun doute. La couleur rousse de ses cheveux et de sa moustache n’a pas aidé aux repos des yeux, ni à faire ressortir son visage des murs rouges.

C’est aussi un autre reproche que je ferai à cette bédé : les visages sont parfois peu marqués et ne ressortent pas des décors, comme s’ils se fondaient dedans. Il faut plisser les yeux pour distinguer les expressions et bon sang, à force, c’est le rencart chez l’ophtalmo qu’il va me falloir. Par contre, dans d’autres cases, les visages étaient bien marqués et ressortaient des décors ambiants.

Du côté du scénario, c’est assez bien ficelé, plusieurs pistes se dégagent de l’inconnue de Tower Bridge et pour son identité, les enquêteurs ne savent plus à quel saint se vouer. Là, les auteurs marquent un bon point.

L’avantage de la bédé, c’est qu’elle se déroule dans les années 50 et donc, pas d’informatique pour aider nos limiers, on fait tout à l’ancienne. L’absence de smartphone, c’est une chose que j’apprécie toujours dans une enquête.

Par contre, ensuite, tout va très vite dans la résolution de l’affaire et ça tombe à plat car c’est un tuyau anonyme qui va envoyer nos poulets sur le lieu de rendez-vous pas très catholique et s’ils trouvent le coupable de cette affaire, ce ne sera pas grâce à leur perspicacité mais plutôt grâce à ce coup de fil.

Bardaf, fin de l’épisode alors qu’il reste encore plein de pages… Celles-ci sont consacrées au commissaire Raffini, ses différentes enquêtes, qui il est, des esquisses de l’album et un petit gag (19 pages !!).

Sincèrement, j’ai l’impression de m’être faite gruger avec cette bédé, aussi bien point de vue des couleurs criardes, que certaines esquisses des visages qui se fondaient dans le décor, sans oublier des erreurs de proportions et de perspectives qui parsèment l’histoire.

Le scénario, qui partait d’un bon pied avec des fausses pistes et du mystère, tombe totalement à plat dans sa résolution qui tient plus du hasard (un coup de fil qui change une vie) que d’une investigation. Tout s’enchaîne un peu trop rapidement à tel point que nos deux enquêteurs donnent l’impression qu’ils sont bousculés et ne s’attendaient pas à un tel dénouement.

Anybref, on va l’oublier très vite, cette bédé, sauf pour mes yeux qui en pleurent toujours.

Challenge Thrillers et Polars de Sharon (du 11 Juillet 2020 au 11 Juillet 2021) [Lecture N°272], Le Challenge A Year in England pour les 10 ans du Mois anglais [Lecture N°22], et le Challenge « Les textes courts » chez Mes Promenades Culturelles II (Lydia B – 46 pages) et Le Mois anglais (Juin 2021 – Season 10) chez Lou, Cryssilda et Titine.

13 réflexions au sujet de « Les enquêtes du commissaire Raffini – Tome 11 – L’inconnue de Tower Bridge : Rodolphe et Christian Maucler »

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  6. Parce qu’en plus c’est nu??? 😠 Déjà que tu avais bien été généreuse de le mettre dans le mois anglais celui là ! Ben ouais! Un flic français avec un nom à consonance italienne… une morte française… quelle idée qu’ils ont eu de se perdre à Londres!!! J’espère au moins que le meurtrier était au moins britannique et motivé par un mobile très anglais genre « elle sentait l’ail », ou elle a dit « fuck the Queen », voulu du café à tea time ou bu toute la sauce menthe en croyant que c’était un coktail!🧐

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    • Moi qui pensait faire une bonne affaire avec un flic français au nom italien qui ne rêve que de son petit noir et qui se retrouve au pays des buveurs de thé qui roulent à gauche… Loupé ! :/

      En fait, la tuée avait couché avec un prince H. et voulait nommer l’enfant issus de la royale semence : lili-pète… Shoking ! Elle a hurlé que c’était en fait Lilibet mais ça n’a pas été mieux, alors, plouf la fille 😆

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