Titre : Un Noël à New York – Petits crimes de noël 12
Auteur : Anne Perry
Édition : 10/18 Grands détectives (2016)
Édition Originale : A New York Christmas (2014)
Traduction : Pascale Haas
Résumé :
Jemina Pitt, la fille du célèbre directeur de la Special Branch, a 23 ans durant l’hiver 1904. Elle décide d’accompagner sa jeune amie Delphinia Cardew à New York, sur le point de se marier avec l’aristocrate Brent Albright.
Dans la haute société new-yorkaise, ce mariage est une grande affaire qui liera deux familles prodigieusement riches. Mais Jemina détecte une ombre mystérieuse planant sur la célébration.
Maria, la mère de Delphinia, est absente de la fête et les Albright refusent de mentionner son nom. Et quand le frère du marié demande à Jemina de l’aider à retrouver Maria afin de prévenir un scandale, elle n’hésite pas à se lancer dans une enquête aussi inattendue que périlleuse.
De Hell’s Kitchen à Central Park, Jemina devra trouver son chemin à travers les rues enneigées de New York, sans se douter qu’un danger mortel la menace.
Critique :
Ne me demandez pas ce qui m’arrive, cette année, mais voilà que ce mois de décembre, j’ai eu l’envie soudaine de lire des récits se déroulant durant la période de Noël, moi qui préfère les lire en juillet/août.
Pour faire bonne figure, j’ai tout de même choisi un polar historique afin d’avoir un meurtre sous le sapin. Il n’est pas sous le sapin, mais dans un lit (rien de graveleux, hélas).
Dans ce polar de Noël, Jemina Pitt, la fille de Thomas et Charlotte Pitt, accompagne son amie Delphinia Cardew à New-York, où celle-ci va épouser le fils de l’associé de son père, un mec pété de thunes (toute comme elle). Delphinia est totalement in love de son Brent Albright.
Le mystère est que la mère de Delphinia a abandonné sa fille lorsque cette dernière était tout bébé et que le frangin du futur marié a peur que la mère, qui a eu un comportement scandaleux, ne vienne foutre le bronx le jour du mariage. Le Bronx, à New-York, c’est normal (jeu de mot foireux après Noël).
J’avoue que Anne Perry m’a habitué à mieux, beaucoup mieux, dans sa saga avec Thomas Pitt, notamment en nous parlant, mieux que personne, du Londres victorien et nous décrivant avec précision l’Angleterre de cette époque, avec les différentes classes sociales, les petits doigts en l’air pour boire les cup of tea, tandis que dans les taudis, la misère grouille comme les rats (Hidalgo est innocente)…
Il est difficile d’entrer dans des détails historique avec un roman de 156 pages et c’est tout le problème de ce petit polar historique : il se lit trop vite et ne va pas au fond des choses, donnant l’impression qu’un nombre précis de pages ne devait pas être dépassé et que, quoiqu’il en coûte, il fallait le clore en vitesse.
Allez hop, il faut donc sauter des étapes importantes, notamment l’arrestation de la personne coupable ! Ah oui, mais non, c’est super important, ça, l’arrestation ! Déjà que Jemina et le policier n’ont que peu d’éléments à charge, ni aucune preuve tangible. La personne coupable aurait pu ricaner et dire « Prouvez-le » et là, c’est Tintin (et Milou avec) ! On a de fortes présomptions, la logique parle (même moi j’avais trouvé qui c’était dès la découverte du cadavre), oui, mais pas de preuve directe.
Mais puisque l’on arrête la personne coupable, je suppose que cette dernière a avoué, ce qui est difficilement compatible avec son caractère froid et calculateur. Mais je m’égare…
De plus, si dans la version londonienne, l’autrice prend toujours le temps de donner à la ville une place importante, ici, New-York faisait de la figuration et n’a pas obtenu la place qu’elle méritait. La visite de quelques quartiers emblématiques est rapide et on lui signale qu’on n’ira pas à Hell’s Kitchen, car trop dangereux.
Malgré ces gros bémols et ce final qui m’a semblé se dérouler en accéléré à l’aide de quelques phrases explicatives, le reste du roman n’est pas si mal que ça : il est plaisant à lire un jour de réveillon de Noël, reposant et on le dévore assez vite afin d’apprendre le secret caché et honteux de la maman indigne de Delphinia. Effectivement, pour l’époque, c’était scandaleux au possible.
Ce ne sera pas le polar de l’année, ni même celui du mois de décembre et ma préférence restera pour la saga de Thomas Pitt.
Avec une centaine de pages de plus, l’autrice aurait pu développer mieux son intrigue, la recherche d’indices et l’arrestation de la personne coupable, dont j’aurais aimé que l’on nous décrive son visage, ses dénégations, la réaction des autres personnages… Ce qui fait le sel d’un polar !
Si j’ai été contente de passer du temps avec Jemina Pitt, que j’ai connue dans le ventre de sa maman et que j’ai vu grandir, j’ai trouvé le reste du roman assez mièvre, notamment avec un gros cliché final. Le fait de ne pas suivre l’arrestation de la personne coupable est une aberration dans un polar et le résumer en quelques lignes insipides est une hérésie.
Une lecture pour se détendre l’esprit avant un réveillon de Noël, pour se détendre après les fêtes de Noël, pour lire sur la plage, sans se prendre la tête.
Challenge Thrillers et Polars de Sharon (du 12 Juillet 2022 au 11 Juillet 2023) [Lecture N°106].
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Ah oui quand j’ai lu « Pitt » et Ann Perry forcément j’ai pas compris parce que on était à Nouille-Orque et pas à Londres ! 😂 C’est donc la fille du Pitt qui avait échappé au « pit » (le trou, la fosse… bref à la mine où il fut envoyé minot… je n’ai tilté sur le jeu de mot que là maintenant !) !
Anybref ça n’a pas l’air d’être top… et vu ma PAL… on s’en passera épicétou !
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Jemina n’est pas un Pitt-Bull non plus ! 😆 Mais excellent jeu de mot, bien vu, mon anglais est merdique…
Laisse passer, oui !
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Ah zut tu ne l’as pas apprécié ! Il ne faut rien attendre de ses petits crimes de Noël, trop courts bien sûr !
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Oui, trop court, hélas ! Mais bon, j’ai passé un moment sans me prendre la tête, j’ai lu un truc de Noël le jour du réveillon, c’est déjà pas mal, non ?? :p
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Je passe mon tour !
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Maintenant, si tu ne veux pas te prendre la tête et lire tranquillou un roman sans stress, il est fait pour 🙂
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Je ne suis pas friande des trucs de Noël. 😉
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Juste des pères Noël sexy… :p
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Mouais, tout dépend du père Noël quand même ! Si c’est le vieux barbu bedonnant…
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J’ai bien écrit « pères Noël sexy », alors hormis pour la femme qui aime les vieux barbus bedonnants (chacun ses goûts, hein) et qui fantasme dessus, pour les autres, on parle bien de SEXY !! Le type qui te transforme en chienne qui bave 😆
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Là, d’accord !
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Je le savais 😉
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Ah, Anne Perry est ses livres de Noël …
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Ouep les fameux policiers de noel…..je ne suis pas fan…..Clark m’avait decue dans ce registre…alors je n’essaye pas d’autres…;)
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Je ne suis pas une fan du genre polar de Noël, j’ai lu Higgins Clark aussi, dans les années 90… Mais ici, c’est Anne Perry, je m’attendais à plus de profondeur. Il est sans doute écrit pour celles et ceux qui raffolent du genre et on ne cherche pas trop à faire de la qualité
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Oh j’aimais Clark mais pas quand elle publiait son polar de/pour Noel..cela se voyait que c’etait un truc rapido presto pour gagner de l’argent a Noel…et lala Perry semble faire la meme chose….
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Je me demande si ce n’est pas tous les auteurs/trices qui le font…
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J’en viens a le penser…surtout quand elles/ils doivent penser a la retraite…lol
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Hé, faut mettre du fric de côté, donc, faut faire des romans « bouffe », avec peu de profondeur.
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C’est effrayant a dire…mais souvent cela a plus de succes….
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La majorité, apparemment, ne demande pas plus… Pour moi, il me faut plus, surtout avec un auteur que je « connais », que je lis, que je suis… Même si, de temps en temps, une lecture sans prise de tête fait du bien aussi (mais pas trop souvent).
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Oui mais d’un(e) autre auteur(e)…lol
J’avoue avoir arrete de lire un Clark apres….
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J’ai stoppé aussi, après les très bons sont venus les moyens et puis, j’ai changé de lectures, d’auteurs… j’ai évolué 😆
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Il est vrai qu’il y a notre evolution…..;)
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