Les enquêtes d’Enola Holmes – Tome 5 – L’énigme du message perdu : Nancy Springer

Titre : Les enquêtes d’Enola Holmes – Tome 5 : L’énigme du message perdu (The Case of the Cryptic Crinoline)

Auteur : Nancy Springer
Édition : Nathan (2010 – 2012)

Résumé :
Depuis près d’un an, je parviens à me soustraire à la vigilance de mes frères aînés, Mycroft et Sherlock Holmes qui s’entêtent à vouloir m’expédier en pension pour faire de moi une lady.

Grâce à mon cabinet de « Spécialiste » en recherches – Toutes disparitions », et sous une fausse identité, je concurrence désormais mon détective de frère sur son propre terrain – parfois même avec plus de succès que lui !

Mais voilà qu’en ce jour de juin 1889, regagnant mon logis, je découvre un spectacle effroyable : tiroirs arrachés, étagères vidées, débris de vaisselle sur le plancher.

Et surtout, surtout, aucune trace de Mrs Tupper ma chère petite logeuse sourde comme un pot ! Aussitôt, je me lance à sa recherche, avec pour seuls indices quelques jupons épars et un énigmatique message…

Critique :
Je dépose plainte : le roman est plus court que les précédents, seulement 200 pages ! L’intrigue policière est intéressante, toujours agréable à lire et on s’attache à Enola. Je sens que je vais avoir du mal à la quitter.

Le style d’écriture est toujours agréable, bien écrit, il y a des situations cocasses, les explications sur la société victorienne ainsi que les descriptions de Londres sont réalistes, sans oublier que nous avons le combat « beaux quartiers vs bas-fonds », les péripéties d’Enola et le chassé-croisé avec son frère Sherlock ne sont pas dénués d’humour.

Quel chassé-croisé ? Mais enfin, vous suivez ou vous venez de prendre le train en marche ? Pour les p’tits derniers, Enola Holmes est la sœur cadette de Sherlock et Mycroft Holmes, leur mère a disparu et la petite de 15 ans a filé à l’anglaise, elle vit seule à Londres et fait tout ce qu’il faut pour ne pas tomber dans les mains de ses frères, qui souhaitent l’enfermer dans un pensionnat pour jeunes filles de bonne famille.

J’ai regretté de ne pas avoir de nouvelles de maman Holmes. Rien, nada, que dalle. Maman ne répond pas aux petites annonces codées de sa fille et aucune indiscrétions ne transpire de chez les vieilles rombières : silence radio total.

Perturbant car je pensais (et je ne dois pas être la seule à l’avoir pensé) que Nancy Springer allait, au fur et à mesure des tomes, nous ramener vers l’élément déclencheur de la série, à savoir : maman partie, provoquant l’arrivée des frangins Holmes, entrainant la fuite d’Enola, son émancipation et le début de sa carrière d’apprentie détective.

Peut-être est-ce voulu… Une vision fugace de la fin m’étant venue à l’esprit, me faisant pencher pour… Non, je ne dirai rien ! Seul le tome 6 me dira si j’ai bien deviné.

Point de vue intrigue, c’est un peu différent : la logeuse d’Enola, la vieille Mrs Tupper (ware ?) a reçu d’étranges menaces via un billet anonyme.

La vioque est kidnappée et sa maison retournée de fond en comble.

Non mais, ça va pas, non ? On s’attaque aux p’tits vieux qui n’ont même pas une épargne pension digne de ce nom ?

Le sang d’Enola Holmes ne fait qu’un tour. Pourquoi s’en prendre à une veuve sans le sou, dont la seule richesse semble être une robe de crinoline en soie bleu de Prusse. Si encore elle avait eu des actions dans les pétrochimiques…

Quoi ? Qu’est-ce que je viens de dire, là ? Elle possède une robe de crinoline en soie bleu de Prusse ? Hé, fashion victim, la Tupper (ware) ? Comment possède-t-elle cette super robe, elle ? Volée au Zara du coin ?

Comme nous sommes en 1889, pas question de Googeliser le nom de la logeuse, donc, on travaille à l’ancienne et on fouille le passé de la dame.

Enola va croiser, durant son enquête, l’ombre d’une grande dame, recroiser par la même occasion Sherlock qui passait dans le coin, avant de faire feu des deux fuseaux pour ne pas qu’il lui mette la main au collet.

A peine plus de 200 pages, le livre ! Pas à dire, ça frétille dans tous les sens, même si l’intrigue, bien qu’agréable et distrayante à lire, ne fera jamais repousser les jambes d’un cul-de-jatte ou casser les trois pattes d’un canard.

Oh, tiens, une lueur chez Sherlock ! Non, il ne vient pas de souscrire à la fée électricité chez Electrabel ou GDF-Suez, mais il est en train de comprendre que le bonheur de sa petite soeur n’a pas de prix, qu’il ne se bride pas comme un cheval et qu’il ne se met pas en pensionnat…

Vivement la suite ! Oh, ce sera déjà le dernier de la série… Snif.

Lu dans le cadre des Challenges « Thrillers et polars » de Liliba,  « Polar Historique » de Samlor,  « Sherlock Holmes » de Lavinia sur Livraddict, « I Love London » de Maggie et Titine, « Le mois anglais » chez Titine. et le challenge « Victorien » chez Arieste.

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13 réflexions au sujet de « Les enquêtes d’Enola Holmes – Tome 5 – L’énigme du message perdu : Nancy Springer »

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  9. Tu y prends goûts à la petite Enola dis donc, tu vas être en manque lorsque tu refermeras le dernier tome, en tout cas tu me donnes sacrément envie de lire toutes ses aventures 🙂

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    • Oui, et bien, j’ai terminé le 6 et elle me manque. Là, j’ai lu un manga « black butler » et j’ai rédigé la critique, faut encore que je la travaille, comme pour le tome 6 d’Elona.

      j’ai bien aimé ses aventures, c’est frais, amusant, ça détend, on apprend des tas de choses sur l’époque victorienne et puis, place aux femmes !

      Là, j’ai commencé « 1275 âmes » de Jim Thompson, changement radical, c’est ce que je dois faire quand je quitte une série qui m’a bien plu et que j’ai un pincement au coeur.

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  10. Je n’ai qu’une chose à te dire : retourne bosser !!! L’avantage pour toi c’est que tu vas lire toute la série d’un coup. Je n’ai toujours pas fait connaissance avec Enola mais il faudra que je me penche sur son cas !

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