Les Exploits de Sherlock Holmes : Adrian Conan Doyle & John Dickson Carr

Exploits de Sherlock Holmes - Adrian Conan Doyle & Dickson Carr

Titre : Les Exploits de Sherlock Holmes

Auteurs : Adrian Conan Doyle & John Dickson Carr
Édition : Le Livre de Poche (1975)

Résumé :
Relatés par le fidèle Watson, douze exploits de Sherlock Holmes, douze  » affaires  » captivantes, inextricables, que le célèbre détective réussit à dénouer grâce à ses dons d’observation aigus, sa logique implacable, ses méthodes subtiles et hardies.

Contenu :
– L’aventure des sept horloges
– L’aventure du chasseur d’or
– L’aventure des joueurs en cire
– L’aventure du miracle de Highgate
– L’aventure du sombre baronnet
– L’aventure de la chambre hermétiquement close
– L’aventure de Foulkes Rath
– L’aventure du rubis d’Abbas
– L’aventure des anges noirs
– L’aventure des deux femmes
– L’aventure de l’horreur de Deptford
– L’aventure de la veuve

SH - exploitsCritique :
Ceci est ce que j’appelle de la lecture Canada Dry© : m’attendant à déguster un pur malt écossais lorsque je tombais sur ce recueil de nouvelles (en 1990 !), je me suis rendue compte que la lettre « A » inscrite devant le « Conan Doyle » de la couverture voulait dire « Adrian » et pas « Arthur ».

Késako ? En fait, ce recueil que je pensais être canonique n’était qu’apocryphe puisque écrit par le fils (Adriaaan – Rocky, fait silence) et non par le père. Hors, seuls les écrits de ARTHUR Conan Doyle sont considérés comme canoniques.

Hé non, ce n’était pas du pur malt écossais, mais du Canada Dry©… Ça  avait la couleur de l’alcool, mais ce n’était pas de l’alc… Attendez un peu. Mais, mais… ça a le goût du pur malt écossais !

Ouiii ! Le fils du père, aidé de Dickson Carr est arrivé à nous écrire un pastiche qui a le goût des écrits de son père ! Mince alors, un Canada Dry© qu’il faut consommer avec modération sous peine de ressentir l’ivresse canonique !

Cette petite escroquerie pour celui qui, comme moi, croyait tomber sur un livre canonique écrit par le père, cette vessie que l’on nous vendit pour une lanterne, est, au final, EXCELLENT !

Le fils vaut bien le père et il n’y a que le saint-esprit – en la personne de Dickson Carr qui co-écrit les nouvelles avec le fiston Doyle – pour lui donner un coup de maître.

Malgré tout, j’estimerais toujours qu’il y a tromperie sur la marchandise puisque vous ne trouverez aucune information au ce sujet de cette supercherie, le livre ne possédant aucune préface d’édition qui pourrait vous éviter la confusion.

Sauf que maintenant, après avoir lu ma critique, vous ne vous laisserez plus prendre en vous demandant comment cet opus – qui ne se trouvait pas dans la liste des œuvres de Arthur Conan Doyle – a fait pour vous échapper.

Cela vous évitera peut-être de vous faire regarder de travers parce que vous avez crié « YEEESSSS » dans le magasin le jour où vous avez trouvé ce livre, pensant, à tort, avoir affaire au Père Conan Doyle et déniché un autre livre canonique sur votre détective préféré.

En tout cas, ma naïveté était plus que pardonnable puisque, à l’heure actuelle, la plupart des sites de vente de livres en ligne attribuent gaillardement ce recueil à Arthur Conan Doyle et le recueil se trouve aussi dans une de mes compilations sur Holmes, chez Robert Laffont. Ce qui est pire. Je ne suis pas la seule à m’être fait berner.

Attention, ne vous faites pas de soucis, les histoires du fils sont bonnes, bien écrites et on ne peut pas remettre en cause le talent d’écriture de J. Dickson Carr et de son respect du style doylien (il a co-écrit les 6 premiers récits). C’est toujours un plaisir de le relire encore et encore…

Certaines nouvelles possèdent un soupçon de fantastique, tout en restant très terre à terre, sauf celle des canaris et des taches de suie, qui elle, est un peu tirée par les cheveux. Comme papa, le fiston a inséré des animaux « tueurs » et après le toutou, le serpent, on a une autre bêbête.

Ce livre vaut la peine d’être acheté et lu. De plus, l’ouvrage nous permet d’entendre (enfin, de lire) Holmes dire pour la première fois « élémentaire mon cher Watson », rien que pour ça il faut le lire. Et oui, cette phrase que tout le monde connaît n’est en aucun cas canonique !!

Les enquêtes sont vraiment bien écrites, à tel point que si vous ne voyez pas le prénom d’Adrian marqué dans les pages internes, vous pourriez penser avoir vraiment affaire à l’œuvre originale.

Pour moi, il fait partie des meilleurs pastiches holmésiens, en tête devant les autres. De plus, le format « nouvelles » convient mieux au détective que le format « roman », même si j’apprécie plus que tout lire des pastiches holmésiens en roman…

A lire après avoir lu l’intégrale du canon holmésien !

Mes préférées :
– L’aventure des sept horloges : on se demande pourquoi cet homme en veut aux horloges.
– L’aventure des joueurs en cire : je l’adore ! Nous sommes chez madame Tussaud, Baker Street.
– L’aventure du sombre baronnet
– L’aventure de la chambre hermétiquement close : un must
– L’aventure de l’horreur de Deptford

Re-Lu dans le cadre des Challenges « Thrillers et polars » de Liliba,  « Polar Historique » de Samlor,  « Sherlock Holmes » de Lavinia sur Livraddict, « I Love London » de Maggie et Titine, « Le mois anglais » chez Titine et le challenge « Victorien » chez Arieste.

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  7. Haaa excellent, d’autant que c’est le genre de choses qui pourrait tout à fait m’arriver mais mes lectures de Conan Doyle datent (ne me frappe pas), on ne peut pas être partout, en tous cas si j’ai besoin d’un conseil doylien, je sais à qui m’adresser ! 😉

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    • Oh, je ne suis qu’une misérable fourmi sur le grand échiquier de l’holmésologie…

      Non, je ne frappe plus parce que j’ai quelques douleurs musculaires dans les bras… tu as de la chance ! 🙂

      Je sais que nous ne pouvons pas tout lire, je suis entré hier dans un magasin de livres neufs (sous contrôle judiciaire et je suis sortie les mains vides, un exploit) et je ne te dis pas toutes les couvertures et les titres qui m’ont fait de l’oeil. Pire que si j’étais entrée en jarretelles dans une boite de nuit tenue par Dodo la saumure !

      Mais va me falloir trois vies, pour tout lire, moi !

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  8. Je l’ai justement dans ma bibliothèque et je suis bluffé parce que je croyais aussi que c’était écrit par Papa Conan Doyle et non par son fiston ! En tout cas, ton billet très drôle me donne envie d’enfin le lire.. 🙂

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    • Et oui, nous sommes beaucoup à nous être fait avoir, un auteur, dans sa préface, disait que ses débuts avec Holmes avait commencé par une imposture.

      Il fait partie des meilleurs pastiches parce qu’il ressemble à ceux de papa.

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