Son Espionne royale – Tome 1 – Son Espionne royale mène l’enquête : Rhys Bowen

Titre : Son Espionne royale – Tome 1 – Son Espionne royale mène l’enquête

Auteur : Rhys Bowen
Édition : Robert Laffont La bête noire (06/06/2019)
Édition Originale : Her Royal Spyness (2008)
Traduction : Blandine Longre

Résumé :
Sa première mission royale : espionner le prince de Galles.

Londres, 1932.

Lady Victoria Georgiana Charlotte Eugenie, fille du duc de Glen Garry et Rannoch, trente-quatrième héritière du trône britannique, est complètement fauchée depuis que son demi-frère lui a coupé les vivres. Et voilà qu’en plus ce dernier veut la marier à un prince roumain !

Georgie, qui refuse qu’on lui dicte sa vie, s’enfuit à Londres pour échapper à cette funeste promesse de mariage : elle va devoir apprendre à se débrouiller par elle-même.

Mais le lendemain de son arrivée dans la capitale, la reine la convoque à Buckingham pour la charger d’une mission pour le moins insolite : espionner son fils, le prince de Galles, qui fricote avec une certaine Américaine…

Critique :
Londres, 1932… Lady Victoria Georgiana Charlotte Eugenie, fille du duc de Glen Garry et Rannoch a non seulement un nom à rallonge, mais en plus, elle est 36ème dans l’ordre de succession au trône d’Angleterre !

Ah pardon, elle me précise qu’en fait, elle a le dossard N°34.

Ça fait une sacrée longue queue devant elle pour aller sur le trône (je ne ferai pas de jeu de mots scatologique mais je n’en pense pas moins).

À moins d’une hécatombe d’accident de chasse et de suicide à coup de couteau dans le dos, Gorgie n’ira jamais poser son fessier royal sur le trône. Et ça l’arrange farpaitement. Parfaitement.

L’inconvénient des nom à rallonge et d’être l’arrière-petite-fille de la reine Victoria, c’est que vous êtes limitée en liberté et que l’on veut vous caser avec tous les potentiels héritiers à couronne (dentaire) du monde.

Georgiana ne le voit pas comme ça, elle aimerait travailler, avoir son indépendance financière et épouser un homme qui l’aimerait, qu’elle choisirait et pas un héritier du trône de Roumanie ou du Boukistan. Lorsqu’elle va monter à Londres, les ennuis vont commencer…

Nous ne sommes pas dans de la grande littérature mais plutôt dans celle qui fait du bien, celle qui vous détend mieux qu’un bain chaud, qui vous fait sourire, qui vous fait pester sur l’héroïne parce qu’elle n’a pas encore compris ce que vous, vous soupçonnez.

C’est une intrigue gentille, même si on a un cadavre et des tentatives d’assassinats, une intrigue rythmée, amusante, qui fait souvent sourire. Georgiana est une personne attachante, qui ne manque pas d’air et de cojones dans ce monde de mâles aristos qui pensent que le Monde tourne autour de leur nombril.

D’ailleurs, les aristos qui gravitent dans ces pages le sont jusqu’au bout des doigts de pieds ! Ils se prennent pour le centre du Monde et ne voient jamais le petit personnel qui trime pour que Ses Seigneuries restent les pieds au chaud dans leur belle demeure.

Malgré le côté fictionnel de ce roman, des personnages ayant réellement existé sont inclus dans l’histoire, comme une certaine Wallis Simpson… Nous savons comment tout cela finira…

Mon seul bémol sera pour le fait que la période des années 30 ne soit pas vraiment mise en avant, à tel point que je me suis souvent surprise à me demander pourquoi elle ne consultait pas Google… Oups !

Alors que dans un Paul Doherty je me sens vraiment en 1377, ici, je ne me suis pas toujours vraiment sentie en 1932. L’auteur aurait peut-être du mettre plus l’accent sur les ambiances années 30. Mon bémol est minime, ça ne m’a pas empêché de prendre plaisir à lire cette folle aventure.

Un roman policier cosy mystery amusant, espiègle, drôle, envolé, léger. Si l’intrigue n’est pas complexe, elle est néanmoins bien présentée et nous donnera notre dose de suspense pour la journée, sans pour autant nous donner une montée d’adrénaline.

Le genre de roman à lire juste pour le plaisir de la détente, les doigts de pieds en éventail, une tasse de thé non loin et quelques crumpets ou autres scones à portée de main.

Ceci n’est pas de la grande littérature policière mais si son but est de détendre le lecteur, de lui apporter une touche d’humour sans prétention aucune et des personnages amusants, alors il est atteint (Tarte Tatin ?).

Challenge Thrillers et Polars de Sharon (juillet 2019 – juillet 2020) – N°273 et Le Mois Anglais chez Lou, Titine et Lamousmé (Juin 2020 – Saison 9).

24 réflexions au sujet de « Son Espionne royale – Tome 1 – Son Espionne royale mène l’enquête : Rhys Bowen »

  1. Ping : Rhys Bowen, Son Espionne Royale et les douze crimes de Noël, #6 – Le Livroblog

  2. Ping : Billet récapitulatif British Mysteries 2020-2021 – Le Livroblog

  3. Ping : Bilan Mensuel Livresque – Juin 2020 [Mois Anglais – Saison 9] | The Cannibal Lecteur

  4. Ping : The English Month is finish… I’ll be back ! [Bilan Mois Anglais – Juin 2020] | The Cannibal Lecteur

  5. Celui-ci est bien dans ma PAL! Je l’avais mis dans le haut de la pile… mais d’autres sont venus dessus… et ça n’en finit pas… et j’arrive pas à trouver le temps de lire ce qu’il y a avant… Aaaaarrrggggghhhhhh!!!!!!😱

    J’aime

      • Pourquooooooi ne suis-je pas une de ces oisives victorienne pétée de thunes par héritage et exploitation des enfants dans les mines et les usines, débarrassée de ses mioches par les bonnes ou la pension, de son mari par ses affaires, son club et les bordels, de la cuisine par la cuisinière, du ménage par la femme de ménage et du linge par sa lingère!!! Pourquoooooooooiiiiiii??????!!!!!!!! Je n’aurais même pas essayé de devenir espionne moi! J’aurais pu lire comme j’aurais voulu en m’hydratant au thé devant ma cheminée… Bon ok… j’aurais dû organiser des afternoon tea (pas faire hein! La cuisinière elle sert à quoi à ton avis!) avec les dames de la paroisse pour organiser des ventes de charité en demandant aux travailleurs de donner deux trois shillings pour les pôvres… La belle vie!!! 😀

        J’aime

        • Oui, pourquoi ?? Le pied, en quelque sorte, sauf que tu n’aurais pas pu lire ce que tu voulais et que ton horrible mari qui fait ce qu’il veut au club, t’aurais interdit la plupart des lectures et tu te serais retrouvée à devoir rédiger une chronique du « point de croix » ou des ragots people… Ou alors, tu dois être pétée de thunes de nos jours, avec tu petit personnel, et là, tu pourrais lire comme tu veux, ce que tu veux ! ♫ Libérée, délivrée ♪ Je peux lire toute la journée ♪

          J’aime

C'est à votre tour d'écrire !

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur la façon dont les données de vos commentaires sont traitées.