Les morsures de l’ombre : Karine Giebel

Titre : Les morsures de l’ombre                         big_5

Auteur : Karine Giebel
Édition : Pocket (2009)

Résumé :
Une femme. Rousse, plutôt charmante. Oui, il se souvient. Un peu… Il l’a suivie chez elle… Ils ont partagé un verre, il l’a prise dans ses bras…

Ensuite, c’est le trou noir. Quand il se réveille dans cette cave, derrière ces barreaux, il comprend que sa vie vient de basculer dans l’horreur.

Une femme le retient prisonnier. L’observe, le provoque, lui fait mal. Rituel barbare, vengeance, dessein meurtrier, pure folie ?

Une seule certitude : un compte à rebours terrifiant s’est déclenché. Combien de temps résistera-t-il aux morsures de l’ombre ?

Critique : 
« Un roman glaçant, qui ferait passer « Misery » de Stephen King pour un roman d’ados ! » nous disait le 4ème de couverture. Bon, je réfuterai le fait que King ait écrit de la littérature pour ados boutonneux, mais faut avouer que sa Kathy Bates a trouvé une femme pire qu’elle ! Oui, c’est possible !

Analysons le tout : huis-clos dans les deux romans, sont aussi oppressant l’un que l’autre, on a des sévices corporels, mentaux, bref, des tortures au menu et un pauvre gars face à une femme tyrannique version « maîtresse/infirmière very sadique »…

Mais… La Kathy de King voulait juste que Paul Sheldon ressuscite Misery, son héroïne, ici, la Lydia (pas celle de Babelio… enfin, j’espère) nous donne l’impression de vouloir assouvir une vengeance.

Que s’est-il passé pour que le commandant de police Benoît Lorand se retrouve enfermé dans une cellule chez cette sculpturale sadique rousse ? On boit un verre, on flirte et on fini derrière les barreaux avec une folle qui vous torture ?

Non, ceci n’est pas la dernière méthode pour vous empêcher de boire… Ni pour vous punir d’avoir trempé votre biscuit ailleurs que dans la tasse de café de votre légitime… C’est plus que ça, mais je ne dévoilerai pas les bijoux de la couronne !

Ce roman, c’est un « Tu n’iras pas te coucher de sitôt » que j’ai lu en une journée, les pages défilant devant mes yeux jusque bien tard le soir.

Ambiance des plus oppressantes, violences, folie, Lydia est une femme dangereuse qui a l’air d’avoir deux fils qui se touchent dans la tête.

Au fur et à mesure de l’histoire, on apprend la sienne (d’histoire !) et on comprend mieux certaines de ses errances verbales quand elle affirmait être morte.

Benoît est un personnage qui a priori pourrait être détestable : dragueur, séducteur, sûr de son pouvoir, il trousse les filles plus vite que son ombre, les prends, les reprends parfois et ensuite, basta ! Dès que sa zézette est retournée dans le slip, il oublie sa conquête d’une nuit. Pourtant, on s’y attache et on souffre avec lui. Il a du caractère et une sacrée paire de cou***** !

Tête de mule, il préféra crever de faim plutôt que de s’abaisser devant la rouquine aussi froide que Bree Van De Kamp et aussi tortionnaire qu’une nazie.

En 278 pages, l’auteur nous fait monter l’adrénaline, alternant ses chapitres ou ses paragraphes, nous montrant la calvaire inhumain de Benoît, l’enquête de ses collègues flics ainsi que des morceaux de vie de sa tyrannique geôlière qui jouit de sa souffrance.

Ce n’est qu’à la fin, dans un suspense insoutenable, que les fils se dénouent tout à fait, nous infligeant quelques coups de pieds bien sentis.

Oh, la vache ! J’étais loin d’être au « courant » d’une fin pareille (ceux qui ont lu apprécieront le jeu de mot avec le courant).

Challenge « Thrillers et polars » de Liliba (2013-2014).

16 réflexions au sujet de « Les morsures de l’ombre : Karine Giebel »

  1. Ping : Bilan Livresque de Juillet 2013 | The Cannibal Lecteur

  2. Je l’ai eu en mains dans une brocante et je l’ai reposé. Pourtant on m’a dit le plus grand bien de cette auteure… Mais je suis tellement difficile pour les thrillers, peur d’être déçue, et là pourtant si cela donne à ce point envie de lire, que ça fout la trouille et que la fin est surprenante, j’aurais dû me laisser tenter car c’est ce que je cherche !

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    • Je me laisse souvent tenter par des livres dans les brocantes parce que souvent on découvre des petites perles méconnues, et vu que le prix n’est jamais énorme, je me laisse aller.

      Je ne la connaissais pas, je l’ai découverte avec « meurtres pour rédemption » qui m’a déchiré, emporté, lessivée, fait pleurer, remué mes tripes.

      J’ai lu des thrillers qui m’ont déçu, ça fait râler, mais je le repose dans un coin sombre ou je le donne. Je pourrais être déçue et pas d’autres lecteurs ou vice-versa…

      Donc, je prend le risque de découvrir et tant pis si je me plante. tu devrais tester Giebel ! 🙂

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      • Bon ben voilà, c’est acheté 😛 Je suis retombée dessus à 2,5€ et cette fois je n’ai pas hésité. J’ai également vu Meurtres pour rédemption, mais je vais d’abord découvrir la plume de l’auteure et le suspense de ce premier livre 🙂 J’espère vmt qu’il me plaira, je mets bcp d’espoir dans cette lecture, pour qu’elle me rabiboche ac les thrillers !

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        • Oooooh ! meurtres pour rédemption, mon premier de madame Giebel et quelle découverte, quel coup de pied, quelles émotions, des pleurs à la fin et une envie de ne pas le refermer…

          Lui, c’était du 5 étoiles et ma critique avait été plus que dithyrambique ! J’ai adoré ce pavé !

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  3. Ce livre a l’air terrifiant, je le note en tremblant… mais pas pour tout de suite, je viens de lire Room et j’ai eu ma dose d’enfermement pour l’instant, ça fait battre trop vite mon petit coeur de bisounours 🙂

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    • A éviter si on porte un pacemaker ! Quoique, même les pacemaker on peut les fiche en l’air si on trouve la bonne fréquence, plus besoin d’offrir un livre terrifiant à la vieille tante à héritage et coeur fragile.

      J’aime bien Giebel, son « meurtre pour rédemption » était encore plus terrible », m’a fait pleurer à chaudes larmes. « Morsures de l’ombre » m’a fait monter le rythme cardiaque.

      Room ? Comme Panic Room ?? Tiens, j’ai loupé ta fiche ? Ou alors c’est parce que je n’ai pas encore ouvert ma boite mail…

      Les morsures ont l’avantage de te donner des sueurs froides, et quand il fait canicule…

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  4. Ping : Challenge "Thrillers et polars" 2013-2014 : Et c’est reparti pour un tour ! | The Cannibal Lecteur

  5. ouhla ! Dire que Misery est une bluette par rapport au roman de Giebel, je ne suivrai pas sur ce terrain rocailleux !
    Misery est un chef d’oeuvre, Les morsures est un très bon livre. Moi j’ai ‘achement + flippé avec Misery, mais c’est ptet parce que j’étais jeune (non boutonneux) 😉
    Et arrête de nous faire rigoler avec des livres qui devraient nous faire peur 😉

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    • Hé, je note juste ce que le 4ème de couv’ disait !! King m’a mis le trouillomètre à zéro, ok, moi aussi j’étais jeune avec quelques boutons… Misery est plus long que le livre de Giebel, l’adrénaline et le palpitant trinquent durant plus de temps.

      Oh, j’ai fini « les morsures » KO, alors, j’évacue avec l’humour… 🙂

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    • Le sujet ne se prêtait pas à la rigolade et j’ai évacué la tension avec une dose d’humour.

      Histoire de compteur ? Non, juste de truc qui t’électrocute un être vivant à quelques mètres. Les flics en ont, et on en utilise en aviation parce que ça immobilise un boeuf sans faire de trou dans la carlingue…

      Mais non ce n’est pas violent… enfin… SI !

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  6. « Misery » m’avait traumatisée (forcément, je me mettais à la place du malheureux écrivain 😉 ), alors là, je ne suis pas vraiment sûre d’avoir envie de lire… Rien que ta chronique me fait peur et le « courant » fait galoper mon imagination hyperactive… (cependant, un bon frisson, par ces chaleurs 😉 ).

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    • Misery m’avait fait palpiter le palpitant à cent à l’heure et je remercie encore King de ces moments d’angoisse ! Penses-tu que je certains n’auraient pas joué à Kathy Bates avec Conan Doyle après qu’il ait balancé Holmes dans le ravin ??? Tentant !

      La matraque électrique, un vibro qui en jette ! Ça fait mal…

      J’aime être traumatisée par un roman. Il était génial.

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