Oscar Wilde et les crimes de la Tamise : Gyles Brandreth [Saga Oscar Wilde 7]

Titre : Oscar Wilde et les crimes de la Tamise

Auteur : Gyles Brandreth
Édition : Terra Nova (2017) / City Poche (2018)
Édition Originale : Jack the Ripper : Case Closed (2017)
Traducteur : Benoît Domis

Résumé :
Londres, 1889. Arthur Conan Doyle est fatigué de Sherlock Holmes, le personnage qui l’a rendu célèbre. Oscar Wilde, lui, est ruiné comme à l’accoutumée, et traîne son ennui de clubs privés en soupers fins.

Mais le Londres de cette fin de siècle offre trop d’opportunités pour laisser deux hommes de cette envergure oisifs bien longtemps.

Pour faire fortune et retrouver cette pulsion de vie si chère à Oscar, quoi de mieux que d’enquêter sur les meurtres du déjà célèbre Jack l’Eventreur qui sème derrière lui les corps de femmes atrocement mutilés ?

L’homme opère dans les bas-fonds de Londres, mais les suspects se rencontrent jusque dans les salons les plus raffinés de la capitale.

Un tel voyage ne peut que mettre en joie le fantasque Oscar. Arthur, lui, doit surtout prendre garde à ne pas se laisser entraîner trop loin par ce tourbillon d’extravagance et d’immoralité…

Une nouvelle enquête d’Oscar Wilde dans le Londres victorien.

Critique :
On a eu des 4ème de couverture qui en disait trop et des mensongers, ici, on en a un qui se plante dans la date puisque nous ne sommes pas en 1889 mais en janvier 1894.

Autrement dit, 5 ans après les crimes de Whitechapel et Conan Doyle avait publié dans The Strand Magazine la nouvelle intitulée « Le dernier problème » où Holmes tombait dans les chutes…

Le diable se cachant dans les détails, je voulais le souligner, des fois que l’éditeur me lirait et aurait envie de corriger son 4ème.

Bordel de dieu, quelle joie de retrouver mon Oscar Wilde enquêtant avec ce cher Conan Doyle sur les crimes de Whitechapel !

En tombant sur ce roman dans une librairie, j’ai frôlé la crise cardiaque et l’orgasme en même temps. Je subodore que j’ai fait l’un et puis l’autre. Me demandez pas l’ordre mais sachez que l’orgasme s’est prolongé durant la lecture…

Sacrebleu, mon Oscar Wilde de retour alors que je l’avais laissé aux portes de la mort après son incarcération dans la prison de Reading ? Une résurrection ? Un miracle, Salomon ?

Non, Oscar Wilde est bien mort dans la misère la plus totale après sa sortie de prison (30/11/1900) et ne nous fera pas le coup de Jésus ou de Holmes.

Ce récit est comme le « Chien des Baskerville » où Conan Doyle avait fait revivre Holmes de manière détournée, en faisant dire à Watson que l’histoire n’avait jamais été publiée à l’époque et qu’elle était antérieure à sa disparition.

Ici, c’est presque pareil, l’enquête se situe donc avant la prison de Reading (25/05/1895) dans la chronologie et notre Wilde est déjà en train de fricoter avec Bosie, (Alfred Douglas), le fils du 9ème marquis de Queensberry.

Oscar Wilde est un bon vivant, dépensier, intelligent. Avec lui, c’est une citation à la minute et un bon mot toutes les pages. Il est jubilatoire ! Ses réflexions sont dignes d’un Sherlock Holmes et Doyle a tout d’un Watson car il le suit sans jamais comprendre la manière qu’à son ami de réfléchir. Et Conan Doyle n’a rien vu venir.

Nous sommes en 1894 et des crimes similaires à ceux de 1888 ont eu lieu. Durant leur enquête, nos deux amis se remémoreront les crimes de 1888 et l’auteur ayant potassé son sujet, c’est détaillé sans que cela devienne rébarbatif pour les non-initiés et assez complet pour que les aficionados de Jack The Ripper aient leur came.

Un véritable plaisir que ce fut de retrouver ces deux-là pour une enquête dans le Londres victorien où plane l’ombre de Jack The Ripper. Copy cat ou véritable retour du tueur en série ? Vous ne pensez tout de même pas que je vais vous le dire ?

Jubilatoire, amusant, sérieux, intelligent, joyeux, sombre, ce récit est comme la personnalité d’Oscar Wilde : flamboyante ! Non seulement nos deux protagonistes sont réalistes, mais ceux qui les entourent aussi et le scénario est tissé d’un fil qui, au final, donnera une trame qui aurait pu être celle de 1888. Qui sait ?

Bien que tout ceci ne soient jamais que pures théories ou conjectures, mais au moins, elle tient mieux la route que celle de Cornwell ou, plus récemment, celle de Russel Edwards.

Je ne sais si cette nouvelle aventure est née d’une envie de l’auteur de faire enquêter Wilde et Doyle sur les meurtres de 1888 ou si cette nouvelle histoire est due au fait que la série marche super, mais je ne vais pas pinailler, il peut encore m’en sortir, des récits Wilde/ACD, tant qu’ils sont de cette qualité là.

Challenge Thrillers et Polars de Sharon (2018-2019) et Le mois anglais (Juin 2018 – Saison 8) chez Lou & Titine.

18 réflexions au sujet de « Oscar Wilde et les crimes de la Tamise : Gyles Brandreth [Saga Oscar Wilde 7] »

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  4. Je n’ai plus qu’à chercher après à la Fnac… tu m’as mis l’eau à la bouche! 🤤

    Il me a faut!!!

    Jack, Oscar et Arthur… tu parles d’un trio ! Je comprends ton extaaaaase! 😉

    En attendant de trouver ce livre indispensable à ma PAL… France 3 diffuse la 2e saison d’Agatha Raisin le dimanche soir en ce moment !!! Et il y a le replay pendant 8 jour pour celles qui le ratent ce soir!!! Plus d’excuses!😁

    Aimé par 1 personne

    • Pas le choix, te faut la FNAC car ta dealeuse de rue ne l’a pas en stock ! 🙂

      moi j’aime pas Agatha Raisin en série, elle ne correspond pas à ce que j’imagine d’elle : Merkel ! 😆

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