Moriarty – Le chien des d’Urberville : Kim Newman

Titre : Moriarty – Le chien des d’Urberville

Auteur : Kim Newman
Édition : Bragelonne (2015) / Livre de Poche (2017)
Édition Originale : Professor Moriarty – The Hound of the D’Urbervilles (2011)
Traducteur : Leslie Damant-Jeandel

Résumé :
Imaginez les jumeaux maléfiques de Sherlock Holmes et du docteur Watson, et vous obtiendrez le redoutable duo formé par le professeur James Moriarty, serpent rusé d’une intelligence remarquable, aussi cruel qu’imprévisible, et le colonel Moran, violent et libertin.

Ensemble, ils règnent sur Londres en maîtres du crime, défiant police et hors-la-loi.

Quelle que soit leur mission, du meurtre au cambriolage de haut vol, Moriarty et Moran accueillent un flot de visiteurs malfaisants, dont une certaine Irène Adler…

Critique :
Vous prenez la rencontre mythique entre Holmes et Watson, par l’entremise de Stamford, mais en version « Moriarty/Moran » et vous comprendrez que ce que vous tenez entre vos mains est inhabituel.

Vous lirez « Une étude en rouge », avec une partie des protagonistes du roman, l’histoire sera différente, avec des similitudes, mais adaptée pour le duo maléfique.

Irene Adler n’est plus La Femme, mais La Salope et le chien des Baskerville est rouge sang, et c’est devenu celui des d’Urberville…

Là j’en entends déjà qui grognent que reprendre les histoires déjà écrites, connues et juste la mettre à la sauce Moriarty/Moran, c’est facile.

Et bien non, ce n’est pas vraiment ainsi que cela se déroule car l’auteur a tout de même pris la peine de modifier les scénarios et même carrément toute l’histoire, comme dans celle qui concerne des Martiens et qui ne parlera qu’en filigrane de John Clay et de la succursale Coburg de la Banque de la City…

En lisant les carnets du colonel Moran, on se rend compte de plusieurs choses : il a de l’humour, est un utilisateur de femmes, un fanfaron (au lit et on ne peut vérifier ses dires) et en plus d’être une fine gâchette, c’est un aventurier.

Moriarty est bien présent, avec sa toile criminelle, son rire qui tue les pigeons aux alentours, son dodelinement de tête tel un cobra et son ego démesuré.

Évidemment, lorsqu’on suit des histoires présentées par des méchants, ils considèrent les gentils comme des crétins, des petits lapinous juste bon à tirer à la sortie du terrier.

Anybref, tout allait bien dans le meilleur des mondes pour moi, les références aux enquêtes de Holmes étaient présents, mais détournées et bien détournées.

Hélas, parce qu’il y en a un, à un moment donné, le bel édifice s’est écroulé, les histoires qui étaient amusantes, bien présentées ont commencé à devenir laborieuses pour les 3 dernières et c’est avec la lenteur d’un escargot que je les ai terminées, sautant allègrement des paragraphes entiers pour terminer le livre.

Quelle disparité de niveau entre les premières histoires et les 3 dernières ! Entre celles bourrées d’humour, de petites phrases humoristiques ou cyniques du colonel Moran, on passe à des histoires poussives dont on à l’impression qu’on les a tirées en longueur pour remplir le roman.

Le pire fut pour la dernière histoire qui concerne le dernier problème où on a l’impression que l’auteur s’est cassé le cul pour nous offrir une aventure soporifique, chiante, lourde et loin de ce que l’on aurait pu espérer en la suivant du point de vue de Moriarty et du Colonel Moran.

Le début était prometteur et l’auteur n’a pas su conclure avec panache puisqu’il a débandé à la moitié de l’ouvrage ce qui est plus rageant que le contraire (commencer mou et finir en beauté) car j’avais l’espoir de le terminer avec bien plus d’étoiles dans les yeux et dans sa cotation.

PS : c’est le coeur gros que je dis au revoir au Mois Anglais édition 2020 car ceci était ma dernière fiche. Merci aux organisatrices qui peuvent maintenant aller se reposer, je vais entrer en hibernation ! mdr

Challenge Thrillers et Polars de Sharon (juillet 2019 – juillet 2020) – N°290, Le Mois Anglais chez Lou, Titine et Lamousmé (Juin 2020 – Saison 9), Le Challenge Animaux du monde 2020 chez Sharon [Lecture N°22] et le Challenge Pavévasion – Saison 2 chez Mez Brizées [Lecture N°05 – 704 pages en version LP].

15 réflexions au sujet de « Moriarty – Le chien des d’Urberville : Kim Newman »

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  5. Naaaaaaaannnnnnnn!!!!!!

    Irene Adler ne peut pas être une -BIIIIIIIIP- ! C’est pas possible. Je proteste! Je m’insurge!

    Souvenez vous! C’est une brillante cantatrice qui fut aimée d’un homme qui l’a laissée tomber et qui a voulu lui donner des sueurs froides pour lui faire les pieds… Parce qu’en vrai elle n’aurait pas mené ses menaces à termes, parce qu’elle s’en fichait et qu’elle avait trouvé un avocat (elle, n visionnaire, elle avait bien compris que les avocats ont plus de pouvoir qu’un grand-duc d’opérette!) avec qui elle partait refaire sa vie aux States! C’est une femme libre qui en avait marre de voir les hommes utiliser les femmes et qui s’est révoltée par ce qu’elle voulait leur prouver que naaaaan elle n’était pas une simple greluche à plumes épicétou. En fait, ça me navre toujours atrocement quand on fait d’elle une périprostipute perverse et vilaine. Parce que l’Irene canonique c’est pas ça du tout!

    Voilà! Le problème c’est qu’une femme libre et cortiquée qui ne se laisse pas faire, les zhômes se sentent toujours obligés de la salir… mais ça m’énerve… mais ça m’énerve! hashtag mitou-avec-irene!!!

    Tu vas voir! Moi je vais le réécrire le Moriarty! Je vais te le rouler dans la farine yaoi pour que Moran et lui s’emboîtent en brochettes après avoir fumé le cigare à moustaches, pendant que Mrs Hudson, va jouer les cougare en s’envoyant un Watson alcoolique, et que Holmes se prends d’une passion malsaine et perverse pour un gros klebs nommé le Basque Servile ! On verra s’ils seront contents chez Braguelone et s’ils publieront ça!!!

    Irene une -BIIIIIIP- ! Et pis quoi encore!!!! Braguelone… Bouglione oui! 😦

    Cela étant dit! Bravo pour ton mois anglais. Je subodore que tu as encooooore battu un record cette année! Le bilan promet d’être bien fourni! Cogratulations my dear Belette! 😀

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