Les aventures de Tintin – Tome 07 – L’île Noire : Hergé

Titre : Les aventures de Tintin – Tome 07 – L’Île Noire

Scénariste : Hergé
Dessinateur : Hergé

Édition : Casterman (1965)

Résumé :
En se promenant dans la campagne avec son chien Milou, Tintin est blessé par de mystérieux aviateurs tombés en panne.

Ses amis les détectives Dupond et Dupont lui rendent visite à l’hôpital et se renseignent sur l’avion suspect, qui s’est finalement écrasé à Eastdown, dans le Sussex en Angleterre.

Après leur départ, Tintin décide de retrouver lui-même la piste de ses agresseurs.

Critique :
La dernière fois que j’ai lu un Tintin, c’était il y a…. Trèèèès longtemps !

Autant où j’aimais ses aventures lorsque j’étais gosse, en grandissant, j’ai commencé à trouver Tintin trop lisse alors que ce n’est jamais arrivé avec le capitaine Haddock…

Loin de ma chronique les polémiques ou des scandales qui entourent certains des albums d’Hergé ou de sa personne, je les connais mais je ne vais pas brûler mes bédés pour autant.

Je ne le fais pas pour tous, mais ici, je vais séparer l’oeuvre de l’auteur.

Si j’ai ressorti de ma biblio cet album, c’est avant tout parce que je l’ai toujours bien aimé et qu’en plus, il se déroulait en très grande partie en Angleterre.

De plus, mes albums Tintin sont des madeleines de Proust qui me rappellent mon grand-père maternel, ce pauvre homme à qui je demandais sans cesse de me lire mes bédés (à 5 ans, je ne lisais pas encore !).

Malgré les années qui avaient passées, les souvenirs de cet album étaient toujours vivaces et en tournant les premières pages, des tas de détails me sont revenus en mémoire.

Enfant, je trouvais la couverture fascinante, pleine de mystères, de promesses d’aventures et sans aucun doute, de frissons (et pas que sous le kilt de Tintin, mais ça, c’est une pensée d’adulte), d’angoisses avec ce château entouré d’oiseaux et perché sur un promontoire rocheux.

Je la trouve toujours géniale, même si les angoisses seront inexistantes en tant qu’adulte.

L’humour est présent, mais de manière grossière avec des éclaboussures, des glissades, Milou qui adore le whisky Loch Lomond, l’os que Milou ramène tout le temps, les Dupont-Dupond et leurs conneries habituelles,…

Pas de quoi se rouler au sol mais à l’âge de 5 ans, ça devait me faire pisser de rire l’eau qui sort du tuyau et arrose le pompier. Entre nous, j’ai souri devant certains gags, preuve que j’ai gardé une âme d’enfant.

Verdict ? Si la magie n’est plus la même, cet album marche toujours et rempli son rôle d’envoyer le lecteur/trice dans une aventure folle, dans une enquête qui nous fera traverser la Manche pour aller chez nos voisins anglais, qui, miracle, parlent à Tintin en français !

Milou ajoute une touche d’humour bon enfant, nous avertit même des dangers de la consommation d’alcool et sur l’addiction à laquelle il mène, sans compter l’air débile que l’on a quand on a bu.

Les méchants ne sont pas très profonds, mais ils ont la tronche de l’emploi, comme la plupart des méchants dans les bédés de cette époque. De toute façon, le Bien triomphe toujours et notre vieil écossais nous l’avait bien dit…

Le monstre présent dans le château n’était pas Nessie, bien entendu, Hergé ayant détourné une partie de la légende pour l’adapter à son album. Mais si quelqu’un pouvait m’expliquer QUI a fait le bandage du bras de la bête, ça me ferait plaisir car ça reste un mystère.

Pourrait-on aussi dire aux malfrats de ne jamais laisser traîner une liste avec tous les noms et adresses des complices, aussi ? Purée, ça ne m’étonne pas qu’ils se soient laissé démanteler par le reporter belge, bêtes comme ils étaient !

Si cette aventure, dessinée en « ligne claire », ne révolutionne pas le monde, elle diverti tout de même celui ou celle qui la lira avec son regard d’enfant, mettant de côté les incohérences ou les facilités avec lesquelles Tintin résout toute cette sombre affaire.

Une lecture en mode *souvenirs, souvenirs*. On ne pourra jamais m’enlever cette partie merveilleuse de mon enfance, quoi qu’on dise sur l’auteur et quoi qu’il ait fait de « pas net ».

Challenge Thrillers et Polars de Sharon (juillet 2019 – juillet 2020) – N°242, Le Challenge Animaux du monde 2020 chez Sharon [Lecture N°11] et Le Mois Anglais chez Lou, Titine et Lamousmé (Juin 2020 – Saison 9).

 

40 réflexions au sujet de « Les aventures de Tintin – Tome 07 – L’île Noire : Hergé »

  1. Ping : Bilan Mensuel Livresque – Juin 2020 [Mois Anglais – Saison 9] | The Cannibal Lecteur

  2. Ping : The English Month is finish… I’ll be back ! [Bilan Mois Anglais – Juin 2020] | The Cannibal Lecteur

  3. Tu as un affect très fort avec tintin grâce à ton grand-père, c’est ça qui permet de faire vivre ton âme d’enfant.
    Au final, il est un peu concon ce Tintin. Je vais arrêter le revival et continuer plutôt côté Tintin.

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  4. Ping : Les aventures de Tintin – Tome 7 – L’île Noire – Hergé | 22h05 rue des Dames

  5. Lors de leur déménagement, faute de place, mes parents m’ont « légué » l’intégrale précieusement constituée pour la famille… Je devrais les ressortir de temps en temps… mais ma PAL alors??? 😉

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  6. Ping : Le Mois anglais 2020 : le billet recap – MylouBook

  7. Je croyais qu’il se passait en Ecosse ! C’est donc moitié en Ecosse moitié en Angleterre ? Je l’avais relu pour le challenge Kiltissime de Cryssilda 🙂 http://www.myloubook.com/2011/06/29/herge-tintin-ile-noire/
    C’était un de mes préférés petite (comme quoi la fibre British se confirmait systématiquement mais je ne faisais pas le rapprochement à l’époque), et je le relirai très probablement de nouveau.

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    • L’île noire est écossaise, mais tout le reste se déroule en Angleterre. On est à cheval sur les deux, mais je dirais qu’on a plus les fesses du côté anglais qu’écossais. 😀

      En fouinant un peu hier sur Wiki pour le sceptre d’Ottakar (publié en 1939) que je compte relire après, j’ai appris des choses aussi… Bédé qui parlait en fait d’un « Anschluss » raté. Le sujet était brûlant d’actualité à l’époque, puisque l’histoire, publiée en 1939, s’inscrit dans le contexte de trois annexions qui eurent lieu peu avant le début de la Seconde Guerre mondiale : l’Anschluss de l’Autriche par l’Allemagne nazie en mars 1938, l’affaire des Allemands des Sudètes en septembre 1938 (et l’annexion de la Bohême-Moravie qui en découlera en mars 1939), et celle de l’Albanie monarchiste par l’Italie fasciste en avril 1939.

      Que Müsstler, chef du parti La Garde d’acier : le patronyme du personnage est un mot-valise, construit sur les noms des dictateurs italien (Mussolini) et allemand (Hitler)…

      Punaise, j’avais rien vu ni capté, moi… Wiki merci.

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  8. Ping : Billet récapitulatif – Le mois anglais 2020 | Plaisirs à cultiver

    • Je n’adhère pas à certaines de ses idées, mais qui suis-je pour juger ? Pour moi, ça reste des souvenirs avec mon grand-père qui me lisait mes Tintin, ça, on ne me l’enlèvera jamais.

      Alix est lisse aussi, je trouve. J’en ai un pour le Mois Anglais, mais de mes souvenirs, Alix il est bon, trop bon… Lefrancq, du même auteur, était trop bon aussi.

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      • bin oui il avait meme un super ami qui sortait des normes…alors bonne lecture d’Alix…
        et pour Herge, il faut souvent remettre dans le contexte…mais bon pour toutes les idees, meme avec le contexte, sont bonnes a garder….

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        • Le contexte de l’époque était très raciste, du racisme crasse, on ne savait rien mais on pensait que… Le passé colonial de la Belgique, même si nous avons eu moins que les autres. Les dégâts, on les a fait aussi. :/

          Autant demander que Scarlett ne soit pas raciste… à cette époque, c’était aussi naturel que de respirer.

          De plus, n’ayant pas vécu l’occupation, je ne sais pas ce que j’aurais fait : résistance ou baisser la tête et bosser pour les casques à pointes ?

          Je ne relirai pas au Congo et en Amérique, car ils véhiculent des tas d’idées fausses, de lieux communs, d’erreur, du racisme bête. Mais le sceptre d’Ottokar parlait, en 1939, d’anchluss raté… Lui, je le relirai !

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    • J’ai repris chez mes parents « le sceptre d’Ottokar » et « au Tibet ». Je les verrai avec un autre regard, maintenant que je suis adulte et je comprendrai mieux le syldave qui était en fait du patois bruxellois, !

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