L’île du docteur Moreau (BD) : Dobbs, Fabrizio Fiorentino et H. G. Wells

Titre : L’île du docteur Moreau (BD)

Scénaristes : Dobbs et H. G. Wells
Dessinateur : Fabrizio Fiorentino

Édition : Glénat (2017)

Résumé :
Unique survivant d’un naufrage, Edward Prendick est secouru par Montgomery, l’assistant d’un certain Docteur Moreau.

Depuis une dizaine d’années, sur leur île isolée du monde, les deux scientifiques se livrent à de terribles expériences, greffant et modifiant génétiquement des animaux pour les rendre doués de conscience et de parole.

Sur place, les « Hommes-bêtes » obéissent à un ensemble de règles bien précises, la Loi, leur interdisant tout comportement primitif, et vénèrent Moreau tel un dieu. Mais Prendick découvrira bien vite que les pulsions animales de ces créatures sont loin d’être oubliées…

Interrogeant les questions de l’identité et de la dignité animale, le troublant et visionnaire L’Île du Docteur Moreau n’a rien perdu de sa pertinence. Retrouvez ce classique de la science-fiction aujourd’hui en BD !

Critique :
Chaque année, le Mois Anglais me permet de découvrir des classiques et Wells en fait partie intégrante.

Ne connaissant la réputation de la terrible île du docteur Moreau que par ouï-dire, j’ai posé le pied sur cette plage qui n’avait rien d’ensoleillé, coquillages et crustacés…

La première chose qui frappe dans cette adaptation, c’est la qualité des dessins, des couleurs. Là, on est dans le haut du panier. Ils sont réalistes et précis.

L’histoire est connue de tout le monde, sans doute mal ou pas dans les détails. Sachez juste que Prendick, un beau blond, est l’unique survivant d’un naufrage. Il est recueilli par Montgomery et à cause du capitaine du navire qui le foutra à l’eau, Montgomery sera contraint de le faire venir sur l’ile de ce fameux docteur Moreau.

On ne le répètera jamais assez : science sans conscience n’est que rune de l’âme ! La créature du docteur Frankenstein en était déjà un bel exemple, mais ici, on a franchit un autre palier et voulant jouer à Dieu et les créatures hybrides du docteur pourraient se retourner contre lui.

Ce qui choque dans cet album, ce sont les expérimentations du docteur et ses créatures, dont on ne sait trop si elles sont plus bêtes que humaines ou le contraire.

L’animalité reste en elles, comme elle se trouve cachée en nous, quelque part, surgissant souvent dans les moments les plus extrêmes de nos existences (guerres, agressions ou achat de PQ avant un confinement).

Si l’histoire ne dira pas comment ces expériences ont pu avoir lieu, on a tout de même un aperçu de la salle d’opération de ce docteur fou et ça ne donne pas envie d’aller y faire un tour.

Prendick n’est pas un personnage lisse, s’il critique les autres de ne pas traiter les hommes/bêtes correctement, il n’hésitera pas, plus tard, à leur tirer dessus, la peur prenant le dessus sur son humanité.

Une belle adaptation qui me donne envie de plonger dans le roman original (que je possède, en plus) afin de voir ce qui a été passé à la trappe pour faire tenir le tout en 56 pages. En tout cas, les ambiances horribles sont bien présentes dans la bédé et elles donnent des frissons durant la lecture.

Challenge Thrillers et Polars de Sharon (du 11 Juillet 2020 au 11 Juillet 2021) [Lecture N°311], Le Challenge A Year in England pour les 10 ans du Mois anglais [Lecture N°64], Le Challenge « Les textes courts » chez Mes Promenades Culturelles II (Lydia B – 56 pages), Le Challenge Animaux du monde 2020 chez Sharon [Lecture N°00] et Le Mois anglais (Juin 2021 – Season 10) chez Lou, Cryssilda et Titine.

12 réflexions au sujet de « L’île du docteur Moreau (BD) : Dobbs, Fabrizio Fiorentino et H. G. Wells »

  1. Bonjour Belette2911
    Ah, je vois que, sauf erreur de ma part, vous n’avez encore parlé d’aucune des diverses adaptations de La guerre des mondes en BD!
    Si en 2022 vous visez ce titre pour Le Mois anglais [11e éd., en juin] (au hasard…), alors pensez à l’inscrire aussi au Mois Wells (de maintenant jusqu’au 31/07/2022). Je dis ça, je dis rien… 😉
    (s) ta d loi du cine, « squatter » chez dasola

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  4. Une histoire fabuleuse. J’ai vu deux adaptations… Dont celle avec Michael York et Marlon Brando qui m’avait beaucoup marquée… quand j’étais jeuuuuuune… il y a loooooongtemps… Faudrait que je lise le vrai un jour… un jour où je serais assez en forme pour des lectures plus ambitieuses qu’Agatha Raisin et ses petites sœurs victorienne comme Lady Rose (elle est toute mignonne)! 🙂

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      • Ouh la vilaine! 😁 Nan en fait tu te trompes! J’ai vu ce film à l’époque ou mon premier mari Toutmes XXIII dirigeait encore l’Egypte et négociait avec les z’extra-terrestres la construction de pyramides- porte interdimentionnelles! On avait des films holographiques matérialisés avec son Dolby Digital et avec projections des odeurs!

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          • Mais non! Ça c’était 1000 ans plis tard! Je me souviens Ramsès et moi nous étions brouillés à l’époque car je ne voulais pas être une de ses nombreuses concubines au harem… et j’étais en train de faire une sieste dans la grande pyramide me chauffant avec le mobilier et avec la momie de Keops pour me faire oublier ! C’est pour ça qu’on a retrouvé la grande pyramide vide🥳

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