La veillée de Noël / Jack l’éventreur : Anne Perry

Titre : La veillée de Noël / Jack l’éventreur

Auteur : Anne Perry
Édition : Pocket – Langues pour tous (2017)
Édition Originale : The Watch Night Bell, Jack (1996)
Traduction : Jean-Pierre Berman

Résumé :
La Veillée de Noël
C’est une jeune femme tremblante et angoissée que le célèbre détective Sherlock Holmes reçoit dans son bureau du 221b Baker Street. Un meurtre va être commis chez elle durant la veillée de Noël et il est le seul à pouvoir l’empêcher.

Jack l’Éventreur
Depuis plusieurs mois, Jack l’Éventreur sème la terreur dans le quartier de Whitechapel. Et, si les prostituées paniquent en se demandant : serai-je sa prochaine victime ?, les femmes de bonne condition, elles, tremblent en osant à peine penser : serais-je son épouse ?

Critique :
Deux nouvelles composent ce roman bilingue, que j’ai trouvé, par hasard, dans une bouquinerie (bénies soient-elles). Sur les pages de gauche, le texte en anglais, des traductions de mots dans le bas de page et sur les pages de droites, le texte en français.

Oui, cela ne fait pas beaucoup à lire, mais la nouvelle avec Sherlock Holmes a tout d’une vraie.

Holmes et sa misogynie incarnée… Lui qui devait considérer les femmes comme sujettes à leurs émotions, leurs hormones et être bienheureux de ne pas en avoir une.

Merci, Sherlock, mais sur ce coup-là, tu as encore à apprendre et surtout à observer ! TOUTES les femmes n’étaient pas comme tu le pensais et hélas, pour leur défense, étaient tenues aux obligations de leur sexe, en cette époque victorienne.

Non, je ne ferai pas le procès de Holmes, c’est un personnage de papier. Mais la nouvelle qui le met en scène était brillante, même si j’avais compris assez vite qui était coupable, et bien avant le célèbre détective, na !

L’autre nouvelle se déroule en 1888, durant la période où Jack jouait à l’Éventreur et faisait peur aux pauvres gens habitant dans le quartier de Whitechapel. Cette fois-ci encore, l’autrice dénonce la misogynie, la phallocratie et ces hommes qui considéraient qu’une femme ne devait pas lire le journal. Lire, ce n’est pas bien !

La suspicion règne chez tout le monde et Gwen, étouffée par le caractère assez exigeant de son mari, va tenter de trouver un moyen pour arrêter de se faire rabaisser par lui, tout le temps.

Le bémol pour cette nouvelle, c’est qu’elle se termine un peu trop abruptement et que l’on ne sait pas trop comment les flics ont trouvé ce qu’ils ont trouvés… Il manque quelques explications.

#lemoisanglais

Challenge Thrillers et Polars de Sharon (du 12 Juillet 2022 au 11 Juillet 2023) [Lecture N°230] et Le Mois Anglais, chez Lou et Titine – Saison 12 – Juin 2023 [Fiche N°30].

16 réflexions au sujet de « La veillée de Noël / Jack l’éventreur : Anne Perry »

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  3. Ping : La veillée de Noël / Jack l’éventreur d’Anne Perry – Amicalement noir

  4. Oui… la période victorienne n’était pas franchement géniale pour les femmes… et encore moins pour les femmes pauvres qui devaient travailler plus dur pour des salaires encore plus misérables que ceux des hommes!!! Quand aux riches tout dépendait de leur capacité à trouver un mari qui les entretiendrait et les tromperait en leur ramenant des maladies si elles survivaient à leurs accouchements !

    La misogynie de Holmes est hélas celle de son époque ! Et Doyle était un homme de son temps aussi… En revanche quand on écrit un pastiche est-on obligé de renforcer ce trait ? A moins que ce ne soit pour le dénoncer implicitement mais… comme l’auteur canonique ne l’aurait pas fait lui même je ne sais pas quoi en penser…

    C’est un peu ce qu’on se disait avec les libertés que prend Netflix avec l’histoire au nom de la promotion des minorités… intégrer des valeurs actuelles qui nous préoccupent est toujours à double tranchant quand on situe son écrit dans une époque datée et qui ne se posait pas les mêmes questions. Le résultat est toujours décalé et potentiellement hasardeux.🤓

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    • Holmes reste correct, il dit juste que la vie de famille ne l’a jamais intéressé et il balance un peu sur nous les femmes, mais rien d’exceptionnel, tout est d’époque, ma bonne dame. On pourrait encore autant sur nous, de nos jours :/

      Et puis, cela renforce le final ! Pan dans la gueule ! 😆

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