Les enquêtes d’Enola Holmes (BD) – T05 – L’énigme du message perdu : Serena Blasco et Nancy Springer

Titre : Les enquêtes d’Enola Holmes (BD) – T05 – L’énigme du message perdu

Scénariste : Nancy Springer
Dessinateur : Serena Blasco

Édition : Jungle ! (2018)

Résumé :
Londres, juin 1889. En rentrant chez elle, Enola découvre son nouveau foyer dévasté et constate l’enlèvement de sa chère logeuse, Mrs Tupper.

Aussitôt, Enola se lance à sa recherche, et s’aperçoit que l’origine de cette disparition est liée à un énigmatique message brodé sur le ruban d’une robe appartenant à Mrs Tupper.

De filatures en fouilles acharnées, son enquête la mène à la célèbre Florence Nightingale, infirmière britannique qui a dédié sa vie aux soins des malades, notamment lors de la guerre de Crimée, trente ans plus tôt. La grande dame pourrait bien être à l’origine du message crypté, qui, dévoilé, provoquerait un véritable scandale…

Critique :
Le Mois Anglais est souvent l’occasion pour moi de sortir les adaptations bédés des romans de Nancy Springer et là, il était temps que je les termine (à deux lectures par an, ça prend du temps).

J’avais déjà apprécié la lecture des romans, notamment dans le fait qu’ils fourmillaient des renseignements sur l’habillement des femmes de l’époque victorienne, sur leur place, leurs droits (quels droits ? Heu, très peu), sur les différentes classes sociales…

Bref, ce sont des mines d’informations, ces romans, qui, en plus, ne prenaient pas ses lecteurs pour des buses.

Les dessins des adaptations sont très colorés, très agréables dans le choix des tons.

La seule chose que je n’aime pas, c’est le nez en trompette d’Enola et de Sherlock. Lorsque l’on voit le visage d’Enola, sur les couvertures des romans, et celle des adaptations bédés, c’est le jour et la nuit.

Dans ce tome 5, Enola encore fort à faire pour démêler un enlèvement, trouver le message codé, résoudre son enquête, ne pas se faire attraper par son frère Sherlock et obtenir un rendez-vous avec Florence Nightingale, rien que ça !

Les romans sont, bien entendu, plus détaillés, mais cette adaptation reprend l’essentiel, possède du rythme, sans pour autant donner l’impression que tout est précipité à la fin.

Au fil des aventures, Enola commence à apparaître de plus en plus sous son vrai visage, comme si elle en avait marre de se cacher, d’être une autre et qu’elle voulait sortir de son placard en criant qu’elle est une jeune fille, qu’elle vit seule, qu’elle n’a pas la majorité, qu’elle voudrait travailler en tant qu’enquêtrice, être libre et que, nom d’une pipe, être une gonzesse n’est pas une tare, qu’elle a un cerveau et qu’elle sait l’utiliser.

Girl power ! Vas-y Enola ! Pas facile d’évoluer dans un monde phallocratique, où seuls les hommes ont le pouvoir, des droits, des libertés et où la femme est juste bonne à procréer, tenir son ménage et s’occuper de son petit mari. Le féminisme était bien présent dans les romans et on le retrouve dans les adaptations bédés. Tout en évitant les anachronismes…

Un cinquième tome réussi, une belle adaptation, même si les romans sont plus complets, plus détaillés, et qu’il vaut mieux les lire avant de passer aux adaptations, sauf si vous êtes allergiques aux romans et que 200 pages vous semblent être l’Everest…

 #lemoisanglais

Challenge Thrillers et Polars de Sharon (du 12 Juillet 2022 au 11 Juillet 2023) [Lecture N°234] et Le Mois Anglais, chez Lou et Titine – Saison 12 – Juin 2023 [Fiche N°34].

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